samedi 18 octobre 2008

Nouveau Testament


Le thème de tous les thèmes


Il est notoire que le Christ, qui est l’objet de toute la Bible, et plus particulièrement du Nouveau Testament, n’ait rien écrit lui-même. Avant comme après qu’il soit venu, ce sont les autres qui rendent témoignage de Lui : un fait qui, à lui seul, suffit à démontrer, si besoin était, la force du personnage. A ce sujet, et malgré l’épaisseur de la Bible, tout n’a pas été rapporté sur lui. La vie publique de Jésus dura 3 ans seulement. Cependant Jean l’évangéliste, conclut son évangile par ces paroles évocatrices : Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, le monde même, j’imagine, ne pourrait contenir les livres qu’on écrirait : Jean 21,35. Exagération d’un disciple trop enthousiaste ? Non ! Jésus a transformé des millions de vies. Si chacun de ceux qui a été touché par son amour, sa parole, son Esprit, racontait en détail tout ce qu’il a reçu de Lui, des millions de volumes devraient être écrits. Multiplions cela par les siècles, ajoutons-y tout ce que l’on ne connaît pas, tout ce qui a été dit et écrit sur Lui et, manifestement, Jésus apparaîtra comme l’homme de tous les temps.

Rédaction du Nouveau Testament

Ces choses dites, arrêtons-nous maintenant sur le Nouveau Testament, livre dans lequel se trouve tout ce que nous savons de Jésus. Comme je l’ai dit plus haut, Jésus n’ayant rien écrit, il est difficile de savoir quand, à quel moment précis, ses paroles et ses actes ont commencé à être couchés sur le papier. Tôt cependant après la résurrection du Christ, on comprit que l’on ne pouvait se contenter d’une transmission orale des enseignements de Jésus. Deux raisons majeures poussèrent donc les évangélistes à écrire leur évangile : le besoin de graver le message par les témoins de première main de la vie du Maître, suivi de la nécessité de répondre au besoin grandissant de connaissance des nouveaux croyants. Marc et Matthieu semblent avoir été les premiers à s’atteler à cette tâche, suivi de Luc, qui fait déjà référence à leur travail, puis à Jean (voir rubrique Evangile du blog).

Contrairement à ce qu’avait prévu les autorités juives, qui avaient fait condamner Jésus par Pilate, l'influence de Jésus, loin de diminuer après sa crucifixion, ne cessa d’augmenter. Car ce n’est plus à un seul homme qu’elles ont désormais à faire, mais à de multiples témoins qui, revêtus de la puissance de Jésus, multiplient les signes et les preuves de sa résurrection. Aussi Luc, qui rédigea l’évangile qui porte son nom, sentit la nécessité, après avoir raconté ce que Jésus avait fait lors du temps de son vivant, de relater ce qu’il faisait, au travers des siens, après sa mort et sa résurrection. Il écrivit donc le livre des Actes des apôtres qui rapportent l’histoire des 30 premières années de l’Eglise. Deux figures notoires ressortent de l’écrit de Luc : celle de Pierre, apôtre de Jésus, et celle de Paul, ancien persécuteur des chrétiens et converti radical. C’est à ce dernier que Luc va surtout s’attacher pour raconter les 3 voyages missionnaires qu’il entreprendra avec ses coéquipiers dans tout le bassin méditerranéen.

De nouvelles églises implantées en terre non juive, une correspondance abondante va naître entre les implanteurs et les nouveaux croyants. De cette correspondance, plusieurs lettres (ou épîtres), reconnues comme inspirées, vont être gardées par lesquelles la doctrine chrétienne va être solidement établie. Elles vont former, avec les évangiles et les actes, le canon du Nouveau Testament. Le dernier livre a y être admis sera l’Apocalypse de Jean, écrit vers la fin du 1er siècle, suite à une révélation que l’apôtre reçut sur la fin et la consommation des temps.

La fixation progressive du canon

Tous les livres du Nouveau Testament furent écrits dans le 1er siècle de notre ère. Ils étaient largement répandus, lus et commentés au cours du IIème. Il s’écoule cependant un certain temps avant que l’unanimité se fasse sur l’admission de chacun d’eux dans le canon.

Le critère de cette admission était l’inspiration et l’origine apostolique : que le livre en question soit issu du cercle des apôtres ou appuyé par leur autorité. On peut dire que, dès le 2ème siècle, les livres suivants étaient reconnus universellement et sans difficulté : les 4 évangiles, les actes, les treize épîtres de Paul, la 1ère lettre de Pierre et la 1ère de Jean. Il faudra un peu plus de temps pour deux livres particuliers : l’épître aux hébreux (dont l’auteur est inconnu) et l’apocalypse de Jean. Enfin 5 petites épîtres furent les dernières à réunir l’unanimité des suffrages : la lettre de Jacques, celle de Jude, une lettre de Pierre et 2 de Jean.

Conclusion sur la formation du canon :

- Il n’a pas été fixé par voie d’autorité. Ce ne sont pas des conciles, juifs ou chrétiens, qui ont imposé des livres. Ce sont eux, les livres, qui, par un travail silencieux du Saint-Esprit, se sont imposés aux croyants.


- Pendant les 2 siècles de la gestation du canon final, les églises ont été providentiellement préservées de recevoir aucun livre illégitime. Il n’y a également eu aucun livre qui, d’abord intégré, aurait ensuite été retiré.

- Le canon a été également préservé de rien inclure des déviations qui apparaissent peu à peu dans la chrétienté. Il n’y a dans aucun livre un point de doctrine qui contredirait un autre point.

- Toutes les branches de la chrétienté ont, au cours des siècles, reconnus l’autorité du canon sans aucune exception. L’Eglise catholique a voulu y ajouter quelques livres (les apocryphes), qu’elle-même ne reconnaît pas comme inspirés. Mais l’unanimité est totale pour les 66 livres (39 de l’Ancien testament, 27 du Nouveau) qui composent notre Bible.


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

4 commentaires:

Eddy Yates a dit…

hello !
juste un petit truc pas clair : dans les 5 admises à la fin, il n'y en a pas 2 de Pierre, il y a juste la deuxième de Pierre (sinon ça ferait 6 :) )

Anonyme a dit…

ne vous avez je pas envoyé un petit mot à propos du canon???
la Didaché vous connaissait???
pourquoi ce texte n'est pas dans la Bible??? ne serait ce pas des évêques qui l'ont décidé et qui ne furent d'ailleurs pas d'accord au début.

je ne comprend pas tout pourriez vous m'envoyez plutot par mail des réponses

merci

Benoît

Gaelle a dit…

Salut,
j'ai reçu votre commentaire et vous remercie d'avoir bien voulu jetter un coup d'oeuil.
Naturellement je suis venu voire le votre et j'apprécie. Je le visiterais de temps en temps.

Cordialement.

Jimmylafl a dit…

Bonsoir,
Je te remercie pour ta visite sur :
Jimmylafl.skyrock.com ou tu me propose de prendre quelques note; et bien c'est avec joie ! Je n'est pas encore pus voir la totalité du tien, mais je vais prendre le temps.
A plus
Que Dieu bénisse ton ministère!