samedi 28 février 2009

Calvin : 1509 - 2009 (2)

Orléans

Le père de Calvin voulut que son fils Jean étudie le droit. Calvin se rendit donc à Orléans qui se targuait d’une université célèbre : Erasme y a enseigné les lettres classiques et Reuchlin l’hébreu. A l’heure où s’y rend Calvin, le célèbre juriste Pierre de l’Etoile y enseigne. A Orléans, Calvin se lie d’amitié avec plusieurs personnes de la ville : le jeune Duchemin, et l’érudit François Daniel, qui lui restera attaché par une amitié solide, même quand la question religieuse les séparera. Avec eux, il étudie parfois les Ecritures.. Il profita tellement en peu de temps, déclare Théodore de Bèze, qu’on ne le tenait pas pour " escolier ", mais comme l’un des docteurs ordinaires ! Cette supériorité lui valut un honneur aussi rare au XVIème siècle que de nos jours : on lui offrit le diplôme de Docteur. Ce ne fut pas seulement ses maîtres qui lui manifestèrent leur estime. Ses compagnons aussi qui l’éliront plus tard " Procureur de la nation de Picardie " pour les représenter !

Bourges

Appelé par son père malade, Calvin retourne à Noyon pour le soigner avec dévouement. Son état s’améliorant, il repart et s’installe cette fois-ci à Bourges avec d’autres étudiants. Nous sommes en 1529. Là, il y fait la connaissance d’une lumière du droit arrivée depuis peu d’Italie, un homme dont la réputation est européenne : Andrea Alciati. Bien que guère sympathique, l’Italien va ouvrir par son enseignement de nouvelles perspectives culturelles à ses élèves, à qui il inculque le goût de la science humaniste et une conception moderne du droit.

A Bourges, Calvin commence l’étude du grec avec un allemand luthérien, Melchior Wolmar. Or Wolmar est luthérien. Nous ne savons pas jusqu’à quel point Wolmar a partagé ses convictions religieuses avec Calvin. Ce que l’on sait cependant est que, lui comme Olivétan, le cousin de Calvin, seront expulsés de l’université d’Orléans pour leurs convictions évangéliques.

En ce temps-là, Calvin allait souvent prêcher en quelques localités des environs. Il poussait jusqu’à Asnières ou jusqu’à Lignères, où le seigneur local appréciait fort ses messages. Puis il rentrait à Bourges. Là, après un frugal repas, il se plongeait à nouveau dans l’étude, à moins qu’on ne l’attendit en quelque famille où on le recevait avec beaucoup d’amitié. Pendant qu’il était à Bourges survint la mort de son père qui l’obligea à se rendre à Noyon pour la succession à régler. Désormais libre de choisir lui-même son destin, Calvin, âgé de 24 ans, se rend à paris. Nous sommes le 14 février 1532.

Paris

Plusieurs de ses amis, le voyant arriver, offrent de le recevoir. Calvin refuse : il va loger au College Fortet qui, curieusement, deviendra le siège de " la Sainte Ligue " qui persécutera sur Paris les adeptes de la Réforme. Ne s’intéressant pas aux lois et aux procès, mais au latin et au grec, Calvin assiste au cours du Collège de France, l’institut universitaire qui est en passe de supplanter la Sorbonne. Là, il entre en relation avec des érudits jeunes et moins jeunes, des libraires et des professeurs. Il se lie en particulier d’amitié avec Nicolas Cop, fils du médecin de la Cour, qui fait lui aussi une brillante carrière dans les études humanistes.

A cette période, Calvin manifeste un engagement spirituel de plus en plus marqué. Il se joint aux assemblées secrètes qui se tenaient sur la rive gauche en quelque maison de la rue des Marais. Toutes ces maisons communiquaient les unes avec les autres, ce qui permettait d’échapper aux poursuites le cas échéant. C’est à cette époque aussi que Calvin publiera son premier ouvrage, un commentaire du livre " De la Clémence " du philosophe latin Sénèque. Il s’agissait en fait d’un essai politique adressé au roi de l’époque, François 1er, persécuteur des partisans des doctrines luthériennes, essai dans lequel le jeune Calvin faisait ce que le philosophe fit en son temps pour son élève Néron : lui donner des conseils pour gouverner sagement.. L’ouvrage de Calvin révèle un côté important de sa personne : Calvin ne s’intéresse pas seulement à la littérature, à la poésie ou à la philosophie, mais aussi à la politique : un intérêt qui va l’accompagner sa vie durant !

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

mardi 24 février 2009

Conférence


SAMEDI 28 FEVRIER, 20 Heures



SALLE DES ASSOCIATIONS de MOHON
CHARLEVILLE - MEZIERES



RENCONTRE AVEC L'AUTEUR


CONFERENCE


SUJET : LE GRAND VISITEUR
Un portrait de l'homme Jésus !


THEME DE MON 1ER LIVRE



BIENVENUE A TOUS !


ENTREE GRATUITE !


Si vous n'avez pas encore lu ce livre, n'hésitez pas à me contacter pour le recevoir !




Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 21 février 2009

La colère de Dieu : 1er niveau

La colère de Dieu

Nous avons vu dans un billet précédent que, bien qu’occupant la place dernière sur sa carte de visite, la colère fait partie des éléments qui caractérisent la Personne de Dieu. La question se pose donc pour nous : comment Dieu manifeste-t-Il Sa colère ? Que se passe-t-il pour le monde lorsque, abandonnant sa patience, Dieu laisse libre cours à sa colère ?

La Bible répond à ce sujet de 3 manières. Elle nous montre qu’il existe 3 niveaux de manifestation de la colère de Dieu :

1er niveau : Dieu laisse l’homme livré à lui-même

Très clairement, la Bible montre, depuis la genèse, que le mal renferme en lui-même son propre châtiment. Avant même qu’il ait tué son frère Abel, Dieu dit à Caïn : Fais attention, Caïn ! le péché est comme un fauve tapi derrière ta porte. Son désir se porte vers toi. Mais toi, domine sur lui. " La leçon est claire : la première victime du péché est le pécheur lui-même. Le péché n’est pas un acte dont on peut se passer de conséquences. Il est comme un boomerang : votre péché vous atteindra, avertit la Bible.

Quel est le premier degré de la colère de Dieu ? Il est dans la décision active que prend Dieu de rester passif face aux choix que fait l’homme. Puisque l’homme ne veut pas de Lui, Dieu le laisse récolter en lui-même les fruits de son égarement. Parce que l’homme est un être moral, il lui est impossible de commettre le mal sans en ressentir la cuisante douleur. Le retrait de Dieu, sa passivité active à l’égard du monde est le 1er degré d’expression de Sa colère.

Apocalypse

L’Apocalypse, le Livre de la colère de Dieu, le précise. Alors que commencent les jugements, 4 cavaliers parcourent la terre :

1. Le 1er cavalier, monté sur un cheval blanc, est un conquérant. Il symbolise l’ambition de pouvoir qui est la cause première de tous les malheurs du monde

2. Le second cavalier, monté sur un cheval roux, symbolise la guerre. Il fait que la paix soit rendue impossible sur terre. Il est la suite directe de la venue du premier cavalier

3. Le 3ème cavalier, monté sur un cheval noir, touche à la vie économique. Il tient une balance à la main et mesure le prix des denrées de base pour leur donner un prix exorbitant, tandis que les produits de luxe ne bougent pas. Le péché, l’ambition des grands a toujours des conséquences sur la vie des plus petits.

4. Le 4ème cavalier, monté sur un cheval verdâtre, a pour nom la Mort. Il parcourt la terre et tue à tour de bras les hommes par l’épée, la famine, la maladie, les bêtes de la terre. Notez que l’épée est la première mentionnée. La forte mortalité qui décime des populations entières est la conséquence directe du péché des hommes.

Bien que particulièrement présents dans la période finale de l’histoire, les 4 fléaux premiers mentionnés dans l’Apocalypse ont, en fait, toujours existé. La technologie aidant et la soif de domination des hommes toujours plus présente, les effets de ces fléaux passeront de la portée locale à la portée mondiale. La crise que nous traversons le démontre : ce que vit une nation, et surtout la ou les nations dominantes, induisent des conséquences inévitables pour toutes les nations. Au lieu de voir les peuples travailler à préserver leur souveraineté, nous assistons au mouvement inverse : celui d’une dissolution des peuples dans un même ensemble, appelé Nouvel Ordre Mondial. Sans doute ici, la meilleure façon, et la plus rapide, de couler tout le monde en même temps…

Conclusion pratique :

Rappelons-nous la 1ère leçon que nous enseigne le premier niveau de la manifestation de la colère de Dieu. Le mal possède en lui son propre mécanisme de destruction. C’est, selon la Bible, d’eux-mêmes d’abord que sort le feu qui consume de remords les damnés, non d’un quelconque agent intermédiaire.

Souffrez-vous des conséquences de vos actes et de vos choix ? Allez à Jésus-Christ qui a pris sur Lui le châtiment de la colère de Dieu pour vos péchés. Vous aurez la joie de faire l’expérience du pardon, de la paix et de la guérison !
Nous verrons dans un prochain billet le 2ème et 3ème niveau de la colère de Dieu

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 14 février 2009

Faut-il interdire la fessée ?

Faut-il interdire la fessée ?


Alors qu’en cette période de crise, on pourrait penser que la France a " d’autres chats à fouetter ", ne voilà-t-il pas que la question resurgit au centre de l’actualité. S’il en est ainsi, ce n’est cependant pas par hasard. Deux instances bien précises semblent pousser la France qui, en la matière, fait figure de retardataires dans les pays européens :

- la 1ère est la Défenseure des enfants, une instance créée, par décret du Président de la République en 2006, à la tête de laquelle se trouve Dominique Versini, favorable à l’interdiction de tout châtiment corporel dans l’éducation des enfants. Nul doute que la création d’une telle instance part d’une bonne intention. Mais à se spécialiser et à se concentrer exclusivement sur la défense de l’enfant, ne court-on pas le risque d’un déséquilibre tel que le parent finisse par passer pour un danger ? La chose mérite réflexion !

- la seconde est le Conseil de l’Europe. Sous l’impulsion de Maud de Boer-Buqquicchio, sa secrétaire générale adjointe, une campagne de sensibilisation auprès de tous les états a été lancée en juin 2008 à Zagreb, afin que l’Europe devienne un continent où le châtiment corporel n’existe plus. " Les mains devraient protéger, pas frapper… Levez la main contre la fessée ! " est le slogan phare de cette campagne qui s’alimente d’un site Web, de plaquettes d’information et d’un joli petit dessin animé destiné à être diffusé dans plusieurs pays.


Mais voilà ! Pas question pour la France d’Astérix de plier sur ce point à l’impérialisme européen ! Un récent sondage soutient, en effet, que 90% des français sont hostiles à l’interdiction totale de la fessée. Si dans le pays d’Obélix, on ne peut plus se donner des baffes, où va-t-on ?


Plus sérieusement, la question se pose : est-ce bien à l’Etat (ou à l’Europe) de statuer dans ce domaine ? Si l’on comprend que la législation d’un état se doit de défendre les plus faibles et, par conséquent, se doter d’un arsenal juridique pour sanctionner les abus, la chose ici ne va-t-elle pas trop loin ? Après cela, que va-t-on encore contrôler dans nos maisons ?

Fessée ou discipline ?


Disons-le tout de suite : telle qu’elle est posée la question est sortie de son contexte. Car, évidemment, sauf pour des parents pervers ou violents, la question de la fessée ne peut être évoquée seule. Elle est inévitablement liée à la question de l’exercice de la discipline comme valeur fondamentale à la formation de la personnalité de l’enfant. Interdire la fessée sans situer le contexte dans lequel elle s’applique, ce serait comme interdire le fromage à quelqu’un qui a trop de cholestérol, sans se poser la question de ce qui, par ailleurs, compose son repas !


La 1ère question qu’il revient de poser aux adversaires des châtiments corporels est donc la suivante : êtes-vous, oui ou non, favorables à l’exercice de la discipline ? Si oui, il faut alors comprendre que, pour tout parent normal, équilibré, la fessée, lorsqu’elle vient à être pratiquée n’est, de loin, pas la mesure première, mais la solution de dernier recours, celle employée après que les ressources de la patience, de la persuasion et de l’avertissement ont été épuisées.

Pratique et bienfaits de la fessée


Vous l’aurez compris : je suis contre l’interdiction absolue de la fessée (ou du châtiment corporel). Pour autant, dire cela ne signifie pas que j’en suis un adepte assidu. Mes 5 enfants peuvent en témoigner : j’ai rarement usé de ce recours avec eux. Pour autant, je ne suis pas sûr d’avoir bien fait dans un sens (trop peu de fessée) comme dans un autre (fessée donnée dans de mauvaises dispositions ou à mauvais escient). Bien malin est le parent qui, toujours, est certain de bien agir et au bon moment.


De l’observation, de la lecture de la Bible et de l’expérience, je retire cependant quelques leçons sur le sujet :


1. Pour les parents qui aiment leurs enfants, les corriger est aussi douloureux pour celui qui est corrigé que pour celui qui donne la correction. Dans les modèles de parents que j’ai connu, qui aiment leurs enfants, je n’en ai vu aucun se réjouir de devoir les châtier. C’est parfois dans les larmes qu’il le faisait.


2. Pour l’enfant aimé, la fessée n’est absolument pas reçue comme une punition injuste. Elle est parfois même un soulagement, car elle lui a permis de s’arrêter sur la voie de l’entêtement, une voie qui ne mène jamais nulle part. Par la fessé, l’enfant apprend une leçon primordiale dont il aura besoin toute sa vie : c’est que la désobéissance, la rébellion, l’insoumission, l’effronterie engendre la douleur. Comment pourrait-il l’apprendre autrement !


3. La fessée qui a du sens est celle qui s’accompagne de l’instruction. L’enfant doit savoir pourquoi il est corrigé. Elle doit avoir une cause qui doit être vérifiée avant d’être infligée, non après… Corriger sans instruire ne peut que provoquer encore davantage la révolte dans le cœur de l’enfant, car il y trouve des raisons nouvelles de s’enfoncer dans l’amertume.


4. La fessée doit être mesurée. Alors que j’étais enfant, mon père usait avec nous du martinet qui laissait pendant des heures les traces brûlantes de ses marques sur nos cuisses et nos mollets. Heureusement, ces temps sont révolus. Ce n’est pas le nombre de coups qui corrigent l’enfant : c’est le principe cité plus haut selon lequel désobéissance engendre douleur. Rappelons ici aussi que l’intensité des cris poussés par un enfant corrigé ne correspond pas toujours à l’intensité de la douleur ressentie. L’expérience montre qu’avant même d’avoir reçu quoi que ce soit, l’enfant peut hurler comme s’il avait été déjà sévèrement battu…


5. La fessée infligée, la relation affective avec l’enfant doit être renouée. Le parent devra s’interdire de rappeler à l’enfant sa faute. Il devra également lui montrer plus tard combien il l’aime par d’autres moyens (car la fessée n’est pas une preuve de haine, mais bien d’amour).


6. Lorsque la fessée n’était pas méritée, il revient au parent de s’excuser. Il m’est arrivé plusieurs fois d’être dominé par la colère en châtiant l’un de mes enfants. Dieu m’a rendu sensible dans ma conscience à la nécessité de lui demander alors pardon. Si l’enfant fait des fautes, il découvre que nous ne sommes pas au-dessus du lot, mais que nous savons le reconnaître, ce qui est aussi instructif pour lui.


En conclusion, je dirais donc qu’au lieu de promouvoir l’interdiction de la fessée, nos dirigeants feraient mieux d’utiliser les fonds qu’ils ont à disposition pour rappeler, par divers moyens, quels sont les principes sur lesquels se fonde une bonne éducation. Car polariser le débat sur ce sujet, sans le placer dans ce contexte plus général, c’est traiter en aval un problème qui a sa cause bien en amont !

Articles paru cette semaine sur Agora Vox : http://www.agoravox.fr/


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 7 février 2009

La colère de Dieu !

Un sujet hors de propos !

S’il y a bien un sujet qui soit, dans notre monde, hors de propos, étranger à la pensée contemporaine, c’est bien, je crois, celui-ci : le sujet de la colère de Dieu. Pour le croyant que je suis, le débat que je peux mener avec des contradicteurs se porte toujours ailleurs. Le site sur lequel vous êtes, avec son intitulé, en témoigne. Le recul de l’évidence de l’existence en Dieu est aujourd’hui tel que, plus que des évangélistes, c’est d’apologistes dont notre monde a besoin : des personnes dont la tâche et le but premier seront d’apporter les preuves de la pertinence et du bien-fondé de la foi en Dieu. Car pour l’apologiste chrétien, cette foi n’est pas qu’une vue de l’esprit. Elle repose sur une révélation, une manifestation dans l’histoire et par des faits d’un témoignage par lequel, de manière indubitable, Dieu se rend évidemment digne d’être cru. L’apologiste chrétien ne pense pas seulement que Dieu existe. Il le sait, il le voit dans la saga historique (qui n’a rien de légendaire) que retrace la Bible depuis la création, en passant par l’épopée pittoresque du peuple juif, jusqu’à la venue de Jésus-Christ, des hauts faits de Dieu dans le monde.

Or, s’il y a un sujet dont la Bible parle fréquemment à propos de Dieu, c’est le sujet de Sa colère. A l’évocation de ce terme, je vous entends déjà. " S’il nous faut croire en Dieu, alors, au moins, que ce Dieu là soit tout entier pétri d’amour ! La religion s’est assez servie dans le passé de la colère de Dieu pour asservir les peuples par la crainte ! Voulez-vous nous faire retourner des siècles en arrière, dans l’obscurantisme, mère de toutes les exploitations et de toutes les superstitions ? " Je vous comprends ! Admettez cependant avec moi que, dans le rejet, nous adoptons rarement une position équilibrée ! Que vous rejetiez l’exploitation que la religion a faite de l’idée de la colère de Dieu, soit ! Pour autant, cette idée fait partie intégrante du portrait que nous dresse la Bible à Son sujet ! Aussi, un peu de clarté sur ce point ne sera pas superflu !

La colère de Dieu : proportions

Bien que Dieu soit capable de colère, disons tout de suite que ce n’est pas d’abord sur ce trait de caractère de la Personne de Dieu que la Bible bâtit sa réputation. Alors qu’il était sur le mont Sinaï, Moïse, le grand conducteur d’Israël, eut l’insigne honneur d’une rencontre personnelle avec Dieu. Le Seigneur, nous dit le texte, passa devant lui et déclina pour lui, sous la forme d’une carte de visite, les caractères de Son identité. Si la mention de la colère, expression de la rétribution de Dieu à l’égard du mal, y figure, nous notons que ce qui est mis derechef en avant est Sa clémence, Sa compassion, Sa grande fidélité, Sa disposition outrancière au pardon. La colère ne vient et n’est citée par Lui qu’en dernier ressort, comme pour dire que ce n’est qu’après avoir épuisé toutes les ressources de Sa patience qu’elle se met à l’œuvre. Oui ! Dieu est un Dieu de colère, mais, souligne la Bible, un Dieu lent à la colère !

Cette place dernière de la colère est mise en relief par un autre texte de l’Ecriture, et d’une autre manière. Prophétisant sur la venue du Christ, près de 7 siècles avant les faits, Esaïe dit de lui qu’il vient pour " proclamer une année de grâce de la part du Seigneur et un jour de vengeance. " Une année de grâce pour un jour de vengeance ! La proportion suffit à elle seule pour nous dire à quel point, dans l’usage qu’il peut faire de Sa colère, la disposition du cœur de Dieu est toute entière d’abord tournée vers la paix et la réconciliation ! Je le répète ici : ce n’est que contraint que Dieu, voyant toutes les ressources de Sa patience épuisée par notre rébellion incorrigible, en vient à la colère !

La colère de Dieu : 2 nécessités

Si l’idée de la colère de Dieu nous révulse, sachons cependant qu’elle est nécessaire pour l’humanité pour deux raisons :

1. A ne jamais être confronté à la colère de Dieu, les méchants, dit la Bible, en viennent à tirer de fausses conclusions à Son sujet. " Quoi, dit Dieu au méchant, tu te plais avec les voleurs, tu détestes l’instruction, ta part est avec les adultères, tu uses de ta langue pour tromper et médire… Et parce que j’ai gardé le silence, tu t’es imaginé que j’étais comme toi ! "

La réflexion de Dieu sur les fausses conclusions que tire sur Lui le méchant, objet de trop d’indulgence, est instructive. Elle nous enseigne l’existence d’un principe qui a à faire avec notre conscience. Ce principe est que, moins un homme craint les conséquences de ses actes mauvais, moins il trouve aussi de raisons pour se corriger. Tous les jours, il me semble, nous pouvons vérifier la justesse de cette pensée. Aussi, à l’heure où l’on débat en France de la possibilité de l’édit d’un décret de loi sur l’interdiction de la fessée, ferait-on bien d’y penser (ce thème sera le sujet d’un prochain billet)

Si la perversion de notre conscience fausse notre appréciation de la gravité de nos actes en société, combien plus tragiquement en est-il à l’égard de l’idée que nous nous faisons de Dieu ! D’où la nécessité de la 2ème raison, ci-après énoncée, justifiant la manifestation de la colère de Dieu !

2. La manifestation de la colère de Dieu est le moyen par lequel Il rétablit, parmi Ses créatures, Son honneur baffoué.

Tu t’es imaginé que j’étais comme toi, reproche Dieu au méchant ! Sans doute aucun de nous ne réalise-t-il suffisamment à quel point Dieu est le Tout Autre. Car, non seulement sur le plan moral, mais sur tout autre point, nous sommes à des années lumière de ce qu’Il est. Regardons simplement l’univers dans lequel nous vivons, ses dimensions, sa complexité, son infinité… et nous aurons une petite idée de Dieu. Sachons-le bien : si Dieu ne privilégiait qu’un seul instant Sa colère au détriment de Son amour, aucun de nous ne subsisterait !

Aussi Jésus, enseignant Ses disciples à prier, utilisa-t-il le mot juste pour parler de nos fautes à l’égard de Dieu. Pardonne-nous, dira-t-il, nos offenses… notre comportement si prétentieux et si blessant à Ton égard ! L’heure vient où Dieu va ôter de devant Lui le paravent qui nous empêche d’être directement exposé à sa colère. Ce paravent a pour nous la forme de la croix sur laquelle Jésus-Christ, a subi, à notre place, la colère de Dieu. Dieu patiente aujourd’hui encore. Il ne veut pas qu’un seul homme périsse. Il désire au contraire que tous prennent la mesure de la gravité de leur situation éternelle, changent de mentalité et retournent vers Lui. Avant qu’il ne soit trop tard, nous vous en supplions : soyez réconciliés avec Dieu !

Suite lors d'un prochain billet : les 3 niveaux de la colère de Dieu !

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus