samedi 30 janvier 2010

L'injustice de Dieu


A-t-on le choix ?


Quelqu’un m’a dernièrement fait part du sentiment qui l’animait à l’égard de Dieu, et de la proposition de salut, énoncée dans l’Evangile, qu’il nous fait. Ayant trouvé la réflexion humainement pertinente, j’ai pensé qu’elle valait bien un travail de réflexion et une réponse. La réflexion était la suivante : Si nous refusons le salut de Dieu révélé en Jésus-Christ, la seule option qui nous reste est, selon l’Evangile, la perdition éternelle. Si telle est la réalité, a-t-on le choix ? Dieu ne nous contraint-il pas, par cette option à adhérer dans la crainte à son salut ? Si tel est le cas, où se trouve alors l’amour, puisque la seule chose qui nous attend, si l’on tourne le dos à Dieu est le rejet et la souffrance ?

Je voudrais dire ici que, à partir de la seule vue humaine des choses, je comprends que l’on raisonne de la sorte. Comme tout ce qui semble incohérent et contradictoire, nous devons seulement nous garder de penser que notre raisonnement, apparemment logique, soit juste. Comme c’est souvent le cas, en approfondissant les choses, on s’aperçoit vite que l’on a qu’une vue partielle de la réalité. De nouveaux paramètres découverts et intégrés, on réalise alors que notre raisonnement était biaisé parce que reposant sur des bases trop incomplètes. Le raisonnement ci-dessus correspond tout à fait à cette grille de lecture.

Paramètres de bases

La 1ère chose qu’il nous faut prendre en compte, lorsqu’on se permet de convoquer Dieu au banc des accusés, est que, de façon évidente, nous inversons de manière outrageante la vérité. Un livre de la Bible exprime de la manière la plus aiguë cette réalité : le livre de Job. Alors que Job, homme intègre et juste, est frappé de manière incompréhensible, ceci à tel point que ses amis pensent qu’il a dû commettre une faute grave, le livre se termine par la confusion pour tous les détracteurs de Dieu (Job compris). Ce qui est arrivé à Job sortait de tous les cadres de raisonnement humain. Le livre se termine en condamnant les jugements partiels et hâtifs et en justifiant Dieu. Apprenons du livre à être d’une extrême prudence lorsque nous faisons procès à Dieu. Il se peut bien que nous n’ayons pas tout compris et qu’à la fin, comme Job et ses amis, nous ayons à nous frapper la poitrine pour nos paroles insensées !

La seconde chose qu’il nous faut prendre en compte est le caractère insensé du procès dressé à Dieu. Dès l’origine, de manière évidente, Dieu avait le meilleur des projets pour l’homme, un projet qui n’avait comme raison d’être que l’amour gratuit de Dieu et comme finalité le bonheur absolu. Certes, en-dehors de ce projet, il n’existe rien d’autre dans l’univers. Dieu n’avait qu’un projet, et non deux. Il n’a pas prévu de bonheur éternel 1ère classe et 2ème classe. Seule la 1ère classe était dans ses vues, ce qui signifie que si l’on entre pas dans le projet, on rate tout. Accuser Dieu est quelque part le soupçonner de mauvaises intentions. Or, sans tout connaître et comprendre de Dieu, ce que nous en savons suffit pour nous assurer que seule la bienveillance est à l'origine de ses actes et de ses motivations. Si tel n'était pas le cas, aucun de nous n'existerait plus depuis fort longtemps !

Maintenant, de quoi accuse-t-on Dieu ? Est-ce du fait de nous avoir trop aimé, d’avoir visé trop haut pour nous, de ne pas être satisfait de nous offrir quelque chose de moyen ? Et que signifierait ce quelque chose de moyen dans le monde de Dieu où tout est parfait et excellent ? S’il n’y a pas d’autre option que celle que Dieu nous propose, cela tient à une chose : c'est le fait que, compte tenu de la nature de Dieu, il lui est impossible d’offrir à ses créatures autre chose que le summum. Dieu, rappelons-le, l’offrait au départ (et encore maintenant) gratuitement, sans exigence aucune de mérite. Le procès qui est ici fait à Dieu est donc le suivant : il est un procès à sa nature et à sa bonté. Un procès qui ne date pas d’hier, Jésus s’étonnant déjà de voir ceux qui l’écoutaient, et qui trouvaient injuste de gratifier de la même rétribution ceux qui avaient beaucoup ou peu travaillé pour lui en termes de durée, juger d’un mauvais œil qu’il soit bon envers tous !

L’injustice de Dieu

Dieu, accuse-t-on, n’est pas juste. C’est vrai et j’aimerais, en soutien de cette proposition, en donner les raisons. "Oui ! Dieu, ce n’est vraiment pas juste de ta part de nous aimer autant. Pourquoi donc nous as-tu destiné à un avenir de félicité si glorieux ? Pourquoi donc, toi qui nous aime, ne te satisfais-tu pas de nous voir nous vautrer dans l’écume de nos impuretés? Vraiment Dieu, tu n’es pas juste !  Nous t’avons tourné le dos. Nous avons laissé le prince des ténèbres prendre l’ascendant sur nos vies. Depuis, à bien des égards, notre vie est un enfer. Nous n’avons comme perspective que la mort dont nous essayons, par tous les moyens, de retarder l’échéance. Mais voilà que toi, tu ne te satisfais pas de la situation. Tu choisis, la mort dans l’âme, de venir dans la Personne de ton Fils, à qui tu nous destinais de ressembler, sur terre. Et là, au lieu d’utiliser tes pouvoirs pour te venger de nous, tu ne trouves rien de mieux à faire que de prendre sur toi le poids de tous nos forfaits pour les payer. Dieu, vraiment, ton injustice dépasse toutes les limites !"

Et la crainte ?

Certes, je l’accorde ! D’une certaine façon, on peut concevoir qu’il reste quelque part un élément de crainte dans la décision qui pousse un homme à se tourner vers Jésus-Christ pour son salut ! Et alors ! Qui, parmi ceux qui viennent de se faire vacciner peut dire que cette motivation n’a pas joué. La crainte, loin de là, n’est pas que négative. Elle peut être salutaire. Elle peut amener, par exemple, le skieur passionné à une forme de sagesse au regard des conditions météorologiques douteuses. Si les craintes s’avéraient fondées, qui pourrait l’accuser de les avoir écoutées. « Par certaines épreuves, disait un prédicateur, Dieu ne fait pas autre chose que pousser ses enfants à entrer dans son royaume à coups de fouet. » C’est, j’en conviens, un langage peu moderne pour notre temps qui se fait une gloire de la tolérance et du respect de la liberté de chacun. Il est, reconnaissons-le, cependant des situations dans lesquelles ce respect se traduit en fait comme de la non-assistance à personne en danger. Si d’aucuns trouvent Dieu trop pressant, soyons certains que personne, au ciel, ne lui reprochera  d'avoir fait, en termes de persuasion, tout ce qui était en son pouvoir pour nous éviter le pire.

Alors que Sodome et Gomorrhe allaient être détruites, l’on assiste à une scène des plus pathétiques. Un ange, envoyé par Dieu, presse Loth, qui traîne des pieds, à sortir au plus vite de la ville. Malgré la patience, on sent chez l’ange un certain agacement. Comment Loth peut-il tergiverser alors qu’il est au bord d’un si grand danger ! C’est pour l’habitant du ciel, chose incompréhensible. A vous qui me lisez, je le dis : ne lâchez pas la proie pour l’ombre ! Dieu appelle chacun de nous à entrer gratuitement dans Son royaume. Jésus-Christ, par sa mort, a payé le prix fort et nécessaire pour qu’un tel accès soit possible pour chacun. Que personne parmi vous, pour des considérations philosophiques sans substance, ne vienne trop tard !


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 23 janvier 2010

6ème Marche pour la Vie !


18 000 marcheurs pour la Vie


Nous étions environ 18 000 ce dimanche 17/01 à battre le pavé entre la place de la République et celle de l'Opéra. 18 000 venant de toutes les régions de France : Bretagne, Midi-Pyrénées, Alsace, Picardie, Champagne-Ardennes... mais aussi, par délégations, de plusieurs pays européens : Pologne, Espagne, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Roumanie, Angleterre, Suisse...

18 000 pour dire une fois de plus notre refus de l'inacceptable, pour crier que, en France et partout dans le monde, l'IVG est une calamité. Une calamité pour les vies sans défense qu'elle supprime. Une calamité pour les femmes qu'elle abîme, physiquement, psychiquement, spirituellement... Une calamité pour les couples qu'elle disloque, les conjoints se retrouvant après l'acte comme étrangers l'un à l'autre, ne pouvant plus se regarder dans les yeux. Une calamité pour la nation qui se trouve privée de 7 millions de talent sdepuis 1975. Une calamité pour l'esprit de la nation qui valide, entérine, se fait l'apologète d'une culture de mort. Une calamité pour Dieu qui compte les crimes et, un jour, soyons-en certains, nous redemandera compte du sang innocent versé.

18 000 personnes à battre le pavé : un flot grossissant chaque année. Un flot dont le bruit, la revendication, mais aussi l'enthousiasme dûs à la justification de la cause défendue font contraste avec le silence assourdissant des médias. Parmi les 18 000, notons la présence de soignants, médecins, infirmières de France et d'ailleurs réclamant une clause de conscience leur permettant de refuser la prescription de cette non-solution qu'est l'avortement. Notons la présence pour la 1ère fois de militants socialistes équipés de pancartes portant des slogans d'ordre plus politique qu'éthique. Qu'importe ! "Le but est d'ouvrir le débat à gauche, pour que l'on ne pense pas que ce n'est qu'une préoccupation de gens de la droite ou l'extrême droite" On verra ce que cela donnera.

Le représentant de la délégation suisse nous a exhorté à militer pour que soit enrayé le cycle infernal des cascades de la mort. La Suisse se prépare à voter une loi d'assistance au suicide... Quand on commence à marcher sur la tête, plus rien ne doit étonner. Mais si ceux qui marchent pour la mort sont sur la tête, nous qui marchions pour la Vie étions debout, dans le bon sens, sur nos pieds !


Qu'on se le dise ! Aussi longtemps que le souffle de vie nous anime, il n'est pas question pour nous de nous taire. Le témoignage des femmes qui sont passés par là nous l'interdit. Les cris silencieux des embryons que l'on tue dans le ventre de leurs mères nous l'interdit. Notre conscience le réprouve ! "Délivre ceux qu'on traîne à la mort, ceux qui, en vacillant, vont à la tuerie, épargne-les ! Si tu dis : "Nous ne savions pas !" Celui qui pèse les coeurs ne le comprend-il pas ? Ne rendra-t-il pas à chacun selon son action ?", dit un proverbe biblique.

Nous le savons tous ! Avant d'être ce que nous étions, nous aussi, nous étions des embryons ! Pourquoi ceux d'aujourd'hui aurait-il moins le droit à la vie que ceux d'hier. ?Aidons les femmes en détresse ! Dépensons sans compter pour les soutenir ! Mais refusons la solution diabolique du court terme et de la facilité... qui, à long terme, n'engendre que difficultés. Marchons, marchons ! Qu'un sang impur, le sang du  massacre des innocents, ne remplisse plus nos sillons !




Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 16 janvier 2010

Dictionnaire amoureux de la Bible




Didier Decoin et la Bible


Chez cet écrivain passionné, ce livre n'est pas un coup de coeur soudain. La Bible, il la fréquente depuis son enfance au sein d'une famille croyante. Dans sa maturité, il a décidé d'en parler, entre amis, sans prétendre convertir quiconque. En parler comme on le fait d'une ville dont on a apprécié les beautés, ou même d'une bonne bouteille. Decoin veut simplement partager, dire ses émotions et son bonheur, son angoisse et sa piété, telles qu'elles lui viennent quand il ouvre le Livre. Mais comment faire pour transmettre ? Il y a tant de choses dans la Bible, et des choses si diverses en interprétations et en conséquences.

.C'est ici qu'intervient l'idée d'un dictionnaire, et même d'un "dictionnaire amoureux" comme ceux que propose une collection bien installée. Une idée parfaitement adaptée à ce que souhaite l'auteur. Présenter la Bible comme un buffet garni ; révéler ses préférences personnelles, puis laisser les invités picorer à leur guise. Vous aimez les grandes scènes théâtrales ? C'est par ici. Vous préférez la réflexion intérieure ? Goûtez-moi ça. De la méditation ? Un peu d'histoire ? Un peu d'alphabet hébreu ? Servez-vous, à petites doses ou à pleines rasades : il en restera toujours pour les autres. Nous avons même quelques scènes assez lestes, pour les amateurs.

Extrait d’interviews

Quand êtes-vous tombé amoureux de la Bible ?


J'avais 8 ans quand on m'a mis entre les mains un mince petit ouvrage cartonné, L'Histoire sainte, à la couverture d'un bleu triste. Ce condensé de la Bible racontait des histoires extraordinaires. Cela m'enchantait. C'était du « super-Tintin », je croyais que tout était vrai. J'allais aussi au caté, mais le curé nous enseignait relativement peu la Bible, se limitant au Nouveau testament et aux quatre évangiles.

Enfant, vous étiez fasciné. Aujourd'hui, quel est votre regard d'homme sur la Bible ?

La Bible fut écrite il y a 5 000 ans, c'est la datation que l'on donne en général. Cette très vielle histoire reste d'une étonnante modernité, avec des prolongements contemporains. Que serait le jazz sans la Bible, les gospels n'existeraient pas ! Que serait le cinéma sans la Bible ? Tout un pan du cinéma hollywoodien, Ben Hur, Les dix Commandements, n'existeraient pas ! Que serait la littérature ? La peinture ? « La Bible reste la plus grande source de poésie de tous les temps », disait Marc Chagall.

Quels personnages bibliques vous marquent le plus ?

Abraham, Job, Joseph, Caïn... me font beaucoup réfléchir. Prenez Caïn et Abel, ce premier meurtre sert de référence à tous les affrontements fraternels, qu'ils soient le fait d'individus, de groupes, de sociétés, de nations. Au-delà de ces personnages, la Bible n'est pas un truc ringard. Il y a à gratter quelque chose qui donne du sens à la vie des hommes d'aujourd'hui.

Le conteur que vous êtes rend la Bible extraordinairement vivante. En quoi continue-t-elle de parler aux hommes d'aujourd'hui ?

Au contraire du Coran, dans lequel l'islam entend la parole même d'Allah, scrupuleusement transcrite par Mahomet, la Bible n'a pas été écrite par Dieu sauf, à la rigueur, la Loi « dictée » à Moïse. En fait, la Bible est un livre profondément humain, écrit par des hommes à l'intention d'autres hommes. Les Evangiles eux-mêmes, qui sont les textes sans doute les plus exactement proches de la parole de Dieu, n'en sont pas moins l'œuvre d'êtres humains. Je trouve bouleversant que Dieu nous ait confié la responsabilité inouïe de « Le » raconter et de « Le » faire parler, sous son inspiration, sous sa « rédaction en chef ».

Quel est son enseignement le plus actuel ?

Peut-être le rappel insistant que l'être humain n'a de sens (et donc d'existence) que relié à d'autres hommes. Au fond, l'aventure inouïe que relate la Bible commence par une condamnation sans appel de la solitude : «Le Seigneur Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; je vais lui faire une aide qui sera son vis-à-vis» (Gn 2, 18). Ce mot de « vis-à-vis » est pour moi une des clés de la Bible.

Quel est le livre biblique qui vous touche le plus ?


Sans hésitation, le livre de Job, parce qu'il pose la question lancinante par excellence, celle qui résonne à travers toute l'histoire humaine : pourquoi la souffrance du juste, de l'innocent ? Ce livre entrouvre une porte : la réponse existe, quelqu'un la connaît, et ce quelqu'un est Dieu. Cette idée est clairement exprimée à la fin du livre, lorsque YHWH « engueule » Job dont les plaintes sont apparemment autant d'insultes à la toute-puissance du Créateur. Et Dieu de rappeler à Job les merveilles de sa Création, depuis les plus vertigineuses - les mystères de l'Univers - jusqu'aux plus attendrissantes, la naissance des faons, leurs premières gambades dans les prés.

Vos pages les plus personnelles concernent Jésus. Pourquoi vous touche-t-il autant ?

Ce passage est celui qui m’a donné le plus de mal. Je ne savais pas comment en parler, comment parvenir à faire comprendre que, pour moi, Jésus est vraiment fils de Dieu, donc Dieu. Un jour, dans une émission de radio, j’ai eu une prise de bec avec Pasolini car il avait terminé son film « L’Evangile selon saint Matthieu » sur la crucifixion. Or, on ne peut pas arrêter la vie de Jésus comme s’achèverait celle d’un homme. Il faut montrer, à travers cet homme, la puissance de Dieu. C’est ce que j’essaie de faire. Jésus est unique, essentiel. Et je sais qu’un jour j’aurai rendez-vous avec lui.




Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 9 janvier 2010

Au revoir, mon frère...


Un jour comme les autres...

Ce lundi 21 décembre 2009 s'annonçait pour Jean-Marie comme les autres. Il ne faisait pas très chaud dehors. Une petite couche de neige blanchissait la campagne. Je ne sais quand il l'a remarqué. Mais  Jean-Marie sentit une douleur persistante vers le cou. "Cela doit être un torticoli, dit-il à son épouse Véronique. Je vais aller voir le médecin. " "Demande lui plutôt de passer à la maison, répondit Véronique." "Non! Je ne vais pas le déranger pour si peu. Je vais au cabinet. A tout à l'heure !"

Vu les difficultés pour sortir la voiture du garage, Jean-Marie partit à pied. Le cabinet était à plusieurs centaines de mètres de la maison. Arrivé dans la salle d'attente, Jean-Marie salua les personnes présentes et s'assit, attendant son tour. Quand tout à coup, les visiteurs le virent s'affaisser puis s'effondrer sur son siège. Un patient, qui connaissait les premiers gestes de secours, entreprit de le réanimer. En vain ! Les pompiers furent appelés et, pendant 3/4 d'heure, on essaya de faire revenir Jean-Marie. Tous les efforts furent inutiles : son heure était venue !

Parcours

C'est dans les années 80, peu de temps après son second mariage avec Véronique que j'ai connu Jean-Marie. Un ami, qui passait aux portes pour parler de l'Evangile, l'avait rencontré. Jean-Marie avait posé beaucoup de questions et il m'avait demandé de l'accompagner. Nous fûmes tous deux bien reçus. Il se trouvait dans la maison, en plus du couple, une petite fille Cathy, atteinte d'un cancer. Animée d'une grande vivacité, Jean-Marie nous parla du traitement que Cathy suivait régulièrement à Nancy.

Les détails de nos conversations d'alors se sont perdus dans le temps. Mais il ne fallut pas longtemps à Jean-Marie pour comprendre l'Evangile, et les enjeux qui y étaient liés. En recherche spirituelle, Jean-Marie avait dans sa bibliothèque beaucoup d'ouvrages ésotériques, à couverture noire et à caractère occulte. Un combat spirituel s'engagea dès lors entre les forces de la lumière et celle des ténèbres. Jean-Marie nous rapporta ainsi qu'à chaque lendemain de nos visites, Cathy faisait une rechute subite de globules blancs. Il fallait aussi vite que possible se rendre à Nancy. Je fis remarquer à Jean-Marie la nécessité de couper avec l'occultisme. Je lui lus le passage des Actes où suite à la prédication de l'apôtre Paul, des personnes qui avaient trempé dans les sciences occultes brûlèrent les livres qu'elles possédaient pour être libre du pouvoir de Satan. Je dis à Jean-Marie que le jour où il serait prêt, je le ferais avec lui.


La semaine suivante, j'eus la surprise de ne plus voir aucun livre ténébreux chez Jean-Marie. A la place, il y avait un tas de cendres dans son jardin. Jean-Marie avait choisi. Il ne m'avait pas attendu. Il avait renoncé aux ténèbres et s'était tourné vers la lumière, et Jésus-Christ pour être pardonné et libéré de ses péchés. Le Seigneur marqua son engagement par un grand acte de fidélité. Cathy n'eut plus besoin de retourner à Nancy. Elle fut guérie. Elle est aujourd'hui mariée, attachée au Seigneur, et maman ! Véronique mit un peu plus de temps que Jean-Marie, mais elle aussi se tourna vers Christ un peu plus tard.

Ennui de santé

La vie de Jean-Marie ne fut pas un long fleuve tranquille pour autant. Il essaya à bien des reprises de témoigner de sa foi aux enfants issus de son premier mariage. Il était de ceux qui ne cachait pas le drapeau de leur foi dans la poche. Il ne reçut pas toujours un accueil favorable. Véronique et Jean-Marie eurent 3 autres filles après Cathy : Sylvie, Sara et Justine.En 1989, à l'âge de 43 ans, Jean-Marie subit un pontage coronnarien grave et urgent. L'opération même était risquée. A partir de ce moment, Jean-Marie se considéra comme sursitaire de la vie. Ayant bénéficié d'une retraite anticipée, il passa ses dernières années, entre autres, à lire et méditer la Parole de Dieu. Homme de confiance et de relation, il fut désigné par ses frères dans la foi comme président de l'association des Amis du Charpentier, l'église locale dans laquelle lui et son épouse étaient intégrés. Jean-Marie était un enseignant apprécié, souvent sollicité. "Je me régale, disait-il, en préparant les prédications qu'il allait donner." Il s'en était d'ailleurs fait un stock important qu'il n'aura pas eu le plaisir de toutes délivrer.

Réflexion

Le départ subi de Jean-Marie a été un choc, même si, il y a quelques mois, il connut plusieurs alertes. Jean-Marie a achevé la course, il a gardé la foi. Son histoire nous rappelle qu'il y a dans la vie des jours cruciaux, déterminants, des rendez-vous qu'il ne faut pas manquer. Jean-Marie a fait le choix, après avoir reçu la lumière de l'Evangile, de se séparer des ténèbres. Il se savait prêt à affronter la mort. Sur l'avis de décès paru sur le journal à son sujet, on peut lire : "Ne me cherchez pas, non, je ne promène pas mon chien, non, je ne suis pas dans le jardin. Je suis parti retrouver mon Seigneur, mon sauveur. Au revoir à ceux qui m'ont connu. Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle : Evangile selon Jean, chapitre 3, versets 16.

Vous qui lisez ces lignes, avez-vous la paix et les certitudes de Jean-Marie ? Au revoir, mon frère...

Ci-joint le témoignage de Jean-Marie écrit par lui-même : http://vienssuismoi.e-monsite.com/rubrique,temoignage-de-jean-marie,328703.html



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vendredi 1 janvier 2010

Confidences de bougies...

4 bougies allumées discutaient ensemble. On était à la fin d’une année et à l’aube d’une nouvelle. La 1ère qui s’appelait « Paix » dit aux autres :



- On ne cesse de parler de moi dans le monde. Mais je n’entends parler que de guerres et de bruits de guerre. Même celui qui a reçu le Prix qui porte mon nom n’a rien fait de mieux, l’année écoulée, que d’envoyer 30 000 soldats se faire tuer sur une terre étrangère pour défendre les intérêts de son pays. La ville qui porte mon nom, Jérusalem, est divisée. Elle est menacée par un autre pays qui travaille à se forger des armes nucléaires pour la détruire. Et s’il n’y avait que cela. Mais partout, dans les familles, dans les cœurs, ce n’est que conflits d’intérêts, passions, tumultes, déchirements. Je pense que le mieux pour moi est de m’éteindre.

Là-dessus, Paix s’éteignit. La seconde bougie prit la parole :

- Moi, je m’appelle « Foi ». Beaucoup dans le monde se revendiquent de moi. Mais la plupart des gens me confondent avec croyance ou fanatisme. Pour moi, à cause de moi, certains vont jusqu’à se tuer en tuant les autres. Tous ceux-là qui se disent habités par moi, me désolent. Il y a très longtemps quelqu’un a parlé de moi et de cette époque. Il s’est demandé si la foi existerait encore ici-bas en ce temps. Pour ma part, je me sens de plus en plus faible. Je pense que je vais m’éteindre.

Là-dessus, Foi s’éteignit. La 3ème bougie prit la parole :
- Moi, je suis Amour. Que n’a-t-on pas dit et écrit sur moi. Si toi, Foi, on te confond avec croyance ou fanatisme, que dirais-je pour ma part. Tout ce à quoi on pense en m’évoquant est l’érotisme, la sensualité. On m’associe à toutes sortes de vices, de travers. Il suffit que quelqu’un aime quelque chose pour qu’aussitôt il m’associe à ses turpitudes. J’en suis dégoûté. La caricature qu’on fait de moi n’a plus rien à voir avec moi. Je ne reconnais plus aucun de mes traits : fidélité, respect de l’autre, don de soi… Qu’est-ce donc qui pourrait sauver l’amour ? Je me meurs…

Là-dessus, Amour s’éteignit. La 4ème bougie prit alors la parole :

- Mes amies, je suis Espérance. Tant que je suis là, l’espoir est possible… pour chacune d’entre vous. Je ne vis pas par moi-même. Je suis relié à Celui qui est la Vie. Il a triomphé de tout ce qui vous a éteint. La mort même a perdu la bataille qu’elle a livrée contre Lui. Il est revenu à la vie. Il est l’Avenir, le sûr. Un jour, Il reviendra et éteindra les fureurs de la guerre, de toutes les guerres. Toi, Paix, tu seras avec Lui. Un jour, toutes les promesses qu’Il a faites en quittant ce monde se réaliseront. Toi, Foi, tu pourras être fière. Tout ce que tu nous as demandé de croire se manifestera comme vérité. Un jour, Il règnera et fera disparaître toutes les animosités, les querelles, les haines. Toi, Amour, tu partageras alors le trône avec Lui. Relevez-vous, mes amies : Il est à la porte, Il arrive !



Là-dessus, Espérance se leva. Elle mit sa mèche brûlante au contact de la mèche éteinte d’Amour, de Foi et de Paix. Les 4 bougies brillaient alors de tous leurs feux ! Elles veulent le faire aussi dans vos cœurs. Faites la paix avec Dieu. Croyez à Jésus-Christ. Recevez Son amour qui L’a poussé à donner Sa vie pour vous. Et soyez remplis d’espérance. Il vient bientôt !


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus