jeudi 25 décembre 2008

Faux et vrai Jésus

Mythes

Chaque année, en décembre, la popularité de quelques personnages mythiques remonte en flèche : au début nous avons Saint-Nicolas, à la fin nous avons le Petit-Jésus et, pour faire bonne mesure, nous avons entre deux le Père-Noël ou " Papa Noël ", comme dirait Tino Rossi. Nous sommes bien pourvus et nous ne manquons de rien.

Chacun chez soi

Papa-Noël et Petit-Jésus tiennent la vedette dans les poésies et les chansons. On les trouve aussi très répandus dans le monde commercial et religieux. Ils se partagent les zones d’influence pour ne pas trop se marcher sur les pieds. Le Père Noël est surtout dans les magasins, le Petit-Jésus à l’église, surtout là où on construit une crèche.

Petit-Jésus

Mais, occasionnellement, Petit-Jésus fait une sortie dans un magasin de jouets ou dans une confiserie. C’est ainsi que, finalement, il a un peu toutes les formes, toutes les consistances et même toutes les couleurs. C’est heureux, ça égaie, car c’est si triste le mois de décembre.

Mais Petit-Jésus, fidèle à son nom, reste toujours très petit. Il l’est, bien sûr, par rapport au bœuf et à l’âne. Ce n’est pas une allusion aux clients mais à la crèche. Il est aussi très petit par rapport à Marie. Ah ! Le bon Petit-Jésus qui va nous permettre de passer, une fois de plus, un bon petit Noël. Que ferions-nous sans lui ?

Faux Jésus

Disons-le tout net, cet enfant suave, sorti tout droit d’un Bethléhem poétisé, aseptisé et parfumé, n’a pratiquement rien à voir avec le vrai Jésus, le Fils de Dieu. Le seul rapport est dans l’emprunt du nom. Quant au sens véritable, quelle dégénérescence !

Alors que la nuit de la nativité fut le commencement d’un drame sans précédent, le drame de l’amour qui se donne, les Noëls d’aujourd’hui sont plutôt une comédie où s’étale l’égoïsme.

Comment les choses en sont-elles arrivées là ? Pourquoi Petit-Jésus s’impose-t-il pareillement ? Parce qu’il est l’œuvre de l’homme créée pour servir les intérêts de l’homme. Petit-Jésus est donc fait sur mesure. Et, pour ne pas trop déranger, il est petit et silencieux, et il le reste.

Chaque année on le retrouvera, pareil à lui-même. Il est le même hier, aujourd’hui, mais pas éternellement. S’il est en sucre, on le mange et on n’en parle plus. S’il est en toile ou en bois, on le range dans une armoire jusqu’à l’année suivante. Il est bien commode ce Petit-Jésus qui embellit vos fêtes, vous donne le sentiment de l’avoir pour vous tout seul car c’est votre Jésus à vous, celui que vous avez acheté ou fabriqué, qui vous procure le sentiment d’avoir pensé au vrai Jésus. On en veut du Petit-Jésus parce qu’on en fait ce qu’on veut. On se le manipule ! Mais lui, il ne peut rien : ni grandir, ni parler, ni aimer, ni sauver.

Le vrai Jésus
Le vrai Jésus est tout autre. Il a été petit, mais il a grandi. Bébé quelques mois, enfant quelques années, puis adolescent et homme comme chacun de nous. Dieu a pris soin de confier à la terre, dans le corps délicat et fragile d’un nourrisson, son Fils unique et bien-aimé. Un très grand risque… si près d’Hérode. Une fois homme, il a parlé. Ce qu’il a dit était même rarement au goût du jour.

Curieuse coïncidence, c’est vrai qu’à la fin de sa vie, il s’est laissé acheter pour trente pièces d’argent, s’est laissé " manipuler " sans ouvrir la bouche, semblable à une brebis muette devant ceux qui la tondent. Mais ce qui s’est passé alors n’était pas laissé à la fantaisie des hommes. C’était afin que s ‘accomplisse le plan de Dieu pour le salut de l’humanité. Et sur la croix, après avoir expié nos péchés, il a ouvert la bouche, une fois de plus, et a dit : " Tout est accompli ! "
Par la résurrection, Dieu l’a déclaré avec puissance Sauveur et Seigneur. Mais il a été le rejeté des hommes. Au fil des siècles, ils n’ont reconnu en lui qu’un personnage de tradition. Ils l’ont relégué au rang du décor, de toile de fond de leurs fêtes colorées et pittoresques, mais si éloignées de la réalité qu’elles prétendent rappeler !

Un vrai Noël

Qu’en ce Noël nouveau, nous sachions que Jésus-Christ ne se laisse ni acheter, ni manger, ni dorloter. Il ne sert plus mais il est servi. Il est redevenu le Maître qu’il a toujours été. Il parle avec l’autorité de celui qui règne au-dessus de toutes les créatures. Sa parole et sa présence sont redoutables. Il ouvre et ferme la marche. Il bouscule, il dérange, il exige, il brise, il courbe à ses pieds sans cesser d’aimer. Son joug est doux et son fardeau léger. Il est merveilleux et redoutable tout à la fois l’Enfant de Bethléhem.

A vous qui, en cette période de fin d’année, voulez le fêter, il demande que vous lui ouvriez votre cœur. Il se veut votre invité. Après tout, c’est son anniversaire ! mais il attend que vous reconnaissiez en lui celui qui s’est chargé de vos péchés afin de vous réconcilier avec Dieu. Aujourd’hui même, vous pouvez lui dire : " Jésus, je me donne à toi, sois mon Sauveur, mon Dieu, mon Roi ! " Et vous connaîtrez la joie du pardon et de la paix retrouvés.

Non ! Vraiment Petit-Jésus, connais pas ! Je ne connais que Jésus-Christ le Seigneur venu une première fois dans l’abaissement et qui revient bientôt dans la gloire. Puissions-nous, vous et moi, avec tous ceux qui se confient en Jésus-Christ, vivre dans la perspective de son prochain retour.

En Lui, avec Lui, joyeux Noël


D’après Jacques Dubois

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 20 décembre 2008

Donner ou ne pas donner...

Dilemme

L’évaluation des objectifs et des actes du Tététhon posé, la question se pose : peut-on en tant que chrétien, dont la conscience est réglée par des considérations qui relèvent de la Parole et la connaissance de Dieu, soutenir l’entreprise ? Au-delà du Téléthon , la question se pose de manière plus générale : jusqu’à quel point un chrétien peut-il soutenir une action qui, sur le plan humain, semble poursuivre un objectif positif tout en utilisant en partie des moyens pour des actions que sa conscience ne saurait approuver ? Le chrétien doit-il se désengager, faire bande à part, ou rester sous peine de compromis ? Formulée de manière plus biblique encore, comment être dans le monde tout en montrant que les principes qui guident nos actes et notre réflexion n’en épousent ni la mentalité, ni l’esprit ? C’est cette réflexion que j’aimerais mener au travers de ce billet.

Liberté de parole

La première réponse que j’aimerais apporter au dilemme que notre présence dans le monde et ses organisations nous pose est que, en aucun cas, notre affiliation à une cause ne doit nous ôter notre capacité de critique envers elle. C’est envers Dieu, et envers Dieu seul, que doit aller, de manière inconditionnelle, notre allégeance. Notre liberté de parole est l’ultime frontière que, toujours, nous avons à préserver. Comme le réformateur Martin Luther, sommé en son temps, de se rétracter, nous devons dire : Ma conscience est toute entière liée à la Parole de Dieu : je ne puis autrement ! Aussi n’est-ce pas seulement à mes lecteurs que j’ai destiné le billet précédent : il a aussi été envoyé par courrier à la présidente de l’AFM.

Domaines de responsabilité

Si une partie des fonds recueillis par le Téléthon est utilisée à des fins que je ne peux approuver, une autre partie, importante, ira, les faits le montrent, à l’aide aux personnes malades. C’est cette motivation qui, jusqu’à ce jour, nous a poussé, malgré la part utilisée de la mauvaise manière, à continuer à donner. Il est certain que le Téléthon a changé la vie de nombreux malades. Il les a aidé à sortir de l’anonymat, il leur a offert des services et des possibilités d’aide inédits. Il y a, pour les personnes atteintes de myopathie, un pan positif au Téléthon que personne ne peut nier. Nous devons donc faire la part des choses pour mesurer, dans les dons recueillis, quel pourcentage est affecté à la mission Aider et quel autre à l’orientation prise par la recherche, que la conscience réprouve. C’est sur cette base que le choix consciencieux doit trancher.

S’il s’avérait dans l’avenir que cette part d’aide concrète venait à diminuer au point d’être surpassée par l’autre, le choix devrait de nouveau être considéré. Si je peux avoir quelques réticences à l’égard du Téléthon, qui est une association fondée par des myopathes et des parents de myopathes, autre est ma position à l’égard du Sidaction. Tant que le seul discours des associations qui organisent le Sidaction sera d’encourager l’utilisation du préservatif sans remise en cause du vagabondage sexuel tous azimuts qui facilitent la propagation de la maladie, je me sens peu enclin à le soutenir.

Sachons enfin que si nous avons la responsabilité morale du choix des causes que nous soutenons, ceux que nous soutenons ont la responsabilité morale d’utiliser les dons reçus pour les missions qu’ils ont fixées comme but de leur action !

Compromis incontournable

Tant que nous serons dans ce monde, nous ne pourrons éviter, comme l’a lui-même dit Jésus, que l’argent que nous manipulons et qui est le moyen de réalisation de toutes les actions, soit quelque part taché d’injustice. Chacun de nous, chrétiens, cotise quelque part à la Sécurité Sociale… qui finance à tour de bras, par l’avortement, des crimes d’enfants. Qui sait et peux mesurer ce que, au travers de nos achats, nous avons financé sans le savoir ! Le monde entier, dit l’apôtre Jean, est sous le contrôle du Mauvais (appelé ailleurs diable ou Satan). Tant que cet esprit infectera et colorera l’air spirituel que nous respirons, il nous sera totalement impossible de séparer l’ivraie du blé (le mauvais du bon). Cette séparation se fera au jour de la royauté du Christ. Alors, comme le dit Esaïe le prophète ancien : Il y aura là un chemin frayé, une route, qu’on appellera la voie sacrée ; Nul impur n’y passera ; elle sera pour eux seuls… Un contrôle parental divin absolu s’exercera sur le monde pour ne laisser aucune place à la cupidité, la malhonnêteté, l’impureté. Que Son règne vienne bientôt.

Personnes ou principes

Sur le plan moral, le chrétien est souvent appelé à trancher entre personnes et principes. Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus vivait dans le désert. Le principe qui guidait son comportement était la séparation. On disait : Il a un démon. Jésus se mêlait aux pécheurs, buvant et mangeant avec eux. Le principe qui guidait son comportement était la relation. On le traitait de glouton et de buveur. Aucune des deux positions ne trouvait l’agrément de tous ! Celui qui, fidèle à ses principes, ne peut, en conscience donner au Téléthon, à cause des orientations qu’il réprouve, fait bien. Je lui conseille cependant de se souvenir des personnes. Celui qui, à cause des personnes malades qu’il connaît, agit en vue de les soulager, fait bien aussi. Je lui conseille cependant de ne pas, dans sa compassion, passer au-dessus des principes. Tel est, à mon sens, l’ambiguïté dans laquelle on se trouve !

Deux espérances

Si le Téléthon voudrait offrir un espoir aux malades, l’espérance qu’il apporte n’est en rien comparable à celle qu’offre Jésus-Christ. Le comparatif suivant permettra à chacun d’en saisir le contraste :

1. le Téléthon :

- est une œuvre humaine
- qui requiert la participation de millions de personnes
- qui nécessite des sommes d’argent très élevées
- qui a pour objectif d’assurer un mieux-être pou la vie terrestre
- qui a pour objet d’abord le mieux-être physique
- repose sur un espoir incertain : qui sait si un traitement efficace sera trouvé

2. Jésus-Christ :


- accomplit l’œuvre de Dieu
- une œuvre qui repose sur le sacrifice de sa seule personne
- offre un salut qui ne coûte rien à ceux qui en sont l’objet : c’est Lui qui a tout payé
- vise à nous assurer la réconciliation avec Dieu et la vie éternelle
- a pour objet d’abord le salut de notre âme, suivi de celui de notre corps à la résurrection
- est une espérance certaine parce que fondée sur Sa propre résurrection

Que vous soyez ou malade ou en bonne santé, sachez-le : Jésus-Christ est votre meilleure assurance vie ! C’est à Lui que doit aller votre foi !


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 13 décembre 2008

Lettre ouverte au Téléthon

Téléthon : historique

C’est en 1987 que, sous l’impulsion de Pierre Birambeau, père d’un enfant myopathe, est né, sur le modèle de ce qui se passait aux Etats-Unis, le premier Téléthon français. Association regroupant des malades et des parents de malades, l’AFM (Association Française contre les Myopathies) définit immédiatement les deux missions qu’elle se donne au travers de son action de collecte nationale de grande envergure : Guérir et Aider. Si la mission Aider reste d’actualité, c’est, depuis la découverte (événement fondateur du Téléthon) par un chercheur du gêne d’une des formes les plus graves de myopathie, la myopathie de Duchenne, la mission Guérir qui, il faut le dire, va devenir l’objectif obsessionnel de l’AFM. Aussi le Téléthon peut-il, d’une certaine façon, être assimilé à une aventure de la foi : la foi dans les possibilités d’espoir de guérison extraordinaires qu’ouvre la recherche scientifique dans le domaine génétique.

En 1991 naît le Généthon, un laboratoire de recherche entièrement financé par les dons récoltés lors du Téléthon. Les chercheurs du Généthon se lancent alors dans un projet qui paraît fou : identifier les gênes, comprendre comment ils fonctionnent et s’en servir pour guérir les maladies génétiques. Le projet est bientôt couronné d’un premier succès : en exclusivité mondiale la première cartographie du génome humain est dressée. Cette carte, offerte sans contrepartie à la communauté internationale, a permis d’accélérer de six années le grand séquençage du génome humain. Elle a ouvert la voie à l’identification rapide de gènes impliqués dans les maladies humaines d’origine génétique et permis aux maladies rares et orphelines d'émerger en tant qu'enjeu majeur de santé publique. Ces travaux ont profondément et durablement modifié le paysage mondial de la recherche en génétique humaine.

Evolution

Née sous l’impulsion de la foi et de la charité (une foi et une charité toute humaines), l’aventure du Téléthon est cependant, d’année en année, une aventure sous haute tension. Car la foi, si elle est là, se nourrit d’une espoir incertain. Le Téléthon, on le sent par les propos de ceux qui l’animent, se doit de réussir . Face aux malades qui espèrent et aux donateurs par milliers, il y a obligation de résultats. Plus la barre a été placée haute, plus on est tenu de ne pas décevoir. Inévitablement, cette pression se fait sentir à tous les niveaux. Les orientations que prend alors la recherche posent de sérieux problèmes de conscience et d’éthique. Ainsi, les chercheurs du Généthon entreprennent de réaliser des expériences sur des cellules embryonnaires humaines en vue de régénérer de nouveaux tissus, voire des organes. Sont concernés des embryons dits surnuméraires (mais uniquement ceux abandonnés par les parents à la recherche) obtenus par le biais de la fécondation in vitro. Les perspectives sont présentées comme prometteuses par les tenants de cette recherche.

Puis la recherche s’oriente vers le diagnostic pré-implantatoire. Le diagnostic prénatal vise à repérer une maladie chez l'enfant à naître via l'échographie, ou d’autres moyens invasifs . En cas d'anomalie de l'enfant, il est généralement proposé aux parents d'avorter. En opposition à la mission guérir, les chercheurs de l’AFM vont, à grands renforts de publicité, présenter leurs bébéthons, survivants du diagnostic pré-implantatoire, comme l’un des premier succès du Téléthon. Or, les bébéthons sont, non le produit d’un miracle, mais d’une élimination, non une preuve de réussite, mais l'aveu d'un échec, une transformation alarmante de la mission Guérir du Téléthon en une mission Détruire. Comme en beaucoup d'autre domaines, avec le temps, la fin en arrive à justifier tous les moyens.

Questions de conscience

Le Téléthon et son évolution me pose, à triple titre, de nombreuses questions de conscience. Tout d’abord, je m’interroge en tant que parents d’enfants myopathes. Les bébéthons induisent inévitablement l’idée que, si la science nous en avait donné les moyens, nous aurions choisi de donner la mort à nos enfants myopathes plutôt que de les avoir laissé vivre. Est-ce là tout le message d’espoir que nous voulons transmettre à nos enfants ? N’est-ce pas faire fi ici, hormis la souffrance que représente le combat contre la maladie, de toute la richesse non mesurable que véhicule aussi le fait de vivre et traverser ensemble l’épreuve ? L’opération bébéthon n’est-elle pas un signe fort en direction du refus du handicap plutôt que de sa prise en compte ?

L’évolution du Téléthon m’interroge en tant que membre de l’AFM. Participant depuis des années (et cette année encore) à son aventure, nous nous demandons si l’AFM peut encore décemment avoir le recul suffisant pour ne pas céder à la pression de l’obligation de résultat. Si la mission Guérir est devenue l’obsession de l’AFM, pour notre part, nous déplorons que la mission Aider ne soit pas assez mise en avant. Car l’action de l’AFM sur le terrain et dans le quotidien, auprès des vivants, est l’une des parties les plus louables de son action, notre fille étant la première à en bénéficier. Mais que fera l'AFM s'il s'avère que tout le travail de recherche entrepris depuis plus de 20 ans ne répond pas à l'espoir soulevé ?

L’évolution du Téléthon m’interroge enfin en tant que chrétien. Elle pose pour moi le difficile problème que représente le dilemme de vivre dans une société profane, aux intérêts purement humains, écartant de sa vision des choses toute allusion au caractère sacré de certaines réalités liées à la vie. Elle m'interroge aussi sur le caractère soi-disant idéologiquement neutre des choix qui président l'orientation des recherches entreprises. Alors qu'on s'alarme du danger que représenterait pour la science, par exemple, le postulat créationniste, personne, ce me semble, ne s'interroge sur l'influence de la pensée matérialiste athée dans les options de recherche d'un Marc Peschanski. Comme si seules les convictions des scientifiques croyants pourraient influencer l'orientation de leurs recherches...

Pour nous chrétiens cependant, la vie est autre chose qu’une question de santé. Elle est un don de Dieu. Elle ne se résume pas aux quelques années que nous sommes appelés à vivre ici-bas. Elle a pour perspective l’éternité. Il n’appartient donc à personne parmi les hommes de décider qui doit ou qui est digne de vivre ou non. Le faire, c’est se mettre finalement à la place de Dieu : une prétention qui ne peut qu’être porteuse d’erreur, n’ayant pour le faire qu’une vue bien partielle et partiale des choses. Croyons-le : le Dieu de la vie demandera compte à quiconque d’entre nous aura usurpé son rôle et se sera fait, contre la logique qui préside à la promotion de la vie, le serviteur et le décideur de la mort d’autrui.


Une suite à cette réflexion sera donnée dans le prochain billet !


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 6 décembre 2008

Foi, amour, espérance

FOI, AMOUR , ESPERANCE

Foi, amour et espérance, ai-je dit dans le précédent billet, sont les 3 vertus cardinales de la vie. En quoi ces vertus se caractérisent-elles de façon unique dans le christianisme ? C’est ce à quoi je vais tenter de répondre ici !


L’OEUVRE DE LA FOI

Qu’est ce que la foi ? La 1ère chose que j’aimerais dire est que la foi n’est pas un cadeau qui aurait été fait à certains, et pas à d’autres. Si je suis croyant, je ne suis pas né avec une faculté de croire plus grande que l’incroyant. Cette faculté est en tous dès l’origine. Ce qui diffère entre le croyant et l’incroyant est l’objet de sa foi, ce en quoi il croit, non la faculté de la foi.

Pour autant la foi chrétienne ne résulte pas d’un simple processus rationnel. Elle vient, dit la Bible, de ce que l’on entend, et ce qu’on entend au sujet du Christ. La foi n’est pas un saut dans le vide. Elle est le résultat d’une conviction, une conviction née dans le cœur à l’écoute du témoignage rendu par les Ecritures (la Bible) au sujet du Christ. Ce qui précède la foi est donc double. Il y a, d’une part, l’écoute, d’autre part, la conviction qui naît de l’écoute. Nous, chrétiens, croyons que le message de l’Evangile suffit à lui seul pour convaincre tout homme honnête avec lui-même de la vérité de sa pertinence et de son autorité.

Suscitée par la Parole entendue, la foi n’est pas un vague espoir. Elle est l’absolue certitude des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas. Elle est du même ordre et de la même importance que celle du jardinier qui, devant sa terre, tient dans sa main les semences de vie desquelles il espère la récolte. Je sais en qui j’ai cru, s’exprime Pierre, l’apôtre de Jésus. Savoir, être persuadé, convaincu est, dans le langage biblique, intimement lié à la foi.

Si elle est intérieure, la foi, pour autant, ne peut rester passive. Elle engendre obligatoirement des actes, des œuvres, ou plus précisément une œuvre. Chaque croyant étant différent dans ses dons et ses capacités exprimera également sa foi de manière différente. Mais toujours la foi s’exprime par un témoignage clair, évident, sans ambiguïté au sujet du Christ, de Sa valeur, de Son unicité, de la portée des faits qui touchent à Sa vie, Sa mort et Sa résurrection. L’œuvre de la foi fait que tout homme convaincu de ce qu’est le Christ devient un porteur et un propagateur de ce témoignage. la foi en la Parole de Dieu est, pourrait-on dire, le moteur de la vie chrétienne.

LE TRAVAIL DE L’AMOUR

Convaincu que la terre qu’il voit peut produire un jardin plein de légumes, le jardinier se met l’œuvre avec passion. Sa passion et son travail résultent de sa foi. Telle est la place qu’occupe l’amour parmi les 3 vertus phares de la vie chrétienne. La foi qui fit venir le Christ dans ce monde était ce qu’Il appelle l’Eglise. l’Eglise était pour le Christ ce que le jardin est pour le jardinier. Il faut, pour la clarification des choses, dire ce que ce terme signifie pour le Christ. L’Eglise n’est pas une institution humaine. Elle n’a rien à voir et ne fonctionne pas selon les règles d’un système humain. Elle est la communauté de tous les hommes qui, en tout temps et en tout lieu, ont cru en Christ pour leur salut.

Pour que l’Eglise naisse, le Christ a du mourir. Si Jésus n’a pas lésiné sur la peine et la fatigue pour montrer aux hommes à quel point Dieu les aimait, c’est à la croix qu’est manifesté le sommet de cet amour. Le travail de l’amour de Dieu pour nous l’a poussé dans son engagement à donner Son Fils unique, Jésus, pour notre salut. Nous avons connu l’amour, dit Jean, en ce que Christ a donné sa vie pour nous.

C’est cet amour qui est la source de l’amour dont devrait faire preuve la communauté chrétienne dans le monde. Comme le Christ a donné sa vie pour nous, nous devons aussi être prêts à donner la nôtre pour les autres. Aimer, c’est se donner. C’est un travail et un engagement qui ne peut que coûter. Aussi, dit encore Jean, celui qui n’aime pas n’a pas vu ni connu Dieu, car Dieu est amour ! L'amour est, pourrait-on dire, l'énergie qui anime le moteur de la vie chrétienne.

LA FERMETE DE L’ESPERANCE

La troisième vertu cardinale de la vie chrétienne est l’espérance. L’espérance chrétienne n’a rien à voir avec ce que terme suppose dans le langage courant. Car l’espérance chrétienne est une certitude. Elle ne se nomme espérance qu’en opposition avec ce qui est visible. Ce n’est que parce que nous ne sommes pas encore pleinement entrés en possession des réalités auxquelles nous croyons que nous espérons. le jour où nous les posséderons, l’espérance cessera.


L’espérance est aussi certaine pour le chrétien que la récolte pour le jardinier qui travaille à son jardin. La Bible nomme les chrétiens, les co-héritiers avec Christ. Comme l’amour du chrétien est fondé sur l’amour du Christ, manifesté à la croix, son espérance s’enracine dans la résurrection du Christ qui signifie sa victoire sur le monde, la mort, le mal et toute forme d’opposition. Aussi obscurs et tortueux semblent être les méandres de l’histoire, sa fin est déjà écrite. Le Christ est sur son trône aujourd’hui. Il attend que tous ses ennemis deviennent son marchepied. Un marchepied sert à rehausser. Tout ce que le mal réussira à faire en fin de compte sera de rehausser la gloire de Dieu manifestée en Jésus-Christ. Par la victoire du Christ, le mal magnifiera le bien. Tel est le terrain dans lequel s’enracine l’espérance du chrétien. L'espérance est, pourrait-on dire, l'accélérateur qui donne à l'énergie toute la puissance qui lui permet de faire tourner le moteur de la vie chrétienne.

La possédez-vous ?

INFO : Conference sur le handicap : de la souffrance à l'espérance !
avec Gilles Georgel, adhérent AFM, auteur du livre : je vis avec cet intrus, le handicap ! Dans le cadre du Téléton

Lieu : Seclin (59) restaurant Scolaire Dutoit, rue de Wattlessart (quartier de la Mouchonnière. Heure : 20 H 30 - Entrée gratuite !



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus