samedi 29 novembre 2008

Les 3 vertus cardinales

FOI, AMOUR, ESPERANCE

La foi, l’amour et l’espérance sont présentées dans le Nouveau Testament comme les 3 vertus cardinales. Parlant de ce qui est passager et secondaire dans la vie spirituelle, l’apôtre Paul dit en conclusion à son exposé : " Maintenant trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais c’est l’amour qui est le plus grand. " Si la Bible parle de l’importance de ces trois vertus pour une vie chrétienne, elles ne sont pour autant pas absentes hors de cette sphère. Un exemple suffira à le prouver :

L’exemple du jardinier

1. la foi du jardinier

Aucun jardinier ne ferait du jardin si ces 3 vertus ne présidaient à son entreprise. C’est en effet d’abord par la foi que le jardinier entreprend de faire un jardin, convaincu qu’au bout de son travail, la terre qu’il cultive va donner du fruit. Notons que lorsque le jardinier commence son labeur, il ne voit encore rien. Même la semence qu’il jette dans la terre est recouverte et disparaît. Mais le jardinier croit à la puissance de vie qui l’anime. C’est par la foi, et uniquement par elle, que le jardinier se met à l’ouvrage. La foi est le moteur de son entreprise.

2. l’amour du jardinier

La foi pour commencer est une bonne chose. Mais pour poursuivre, il faut plus que la foi. Il faut la passion, l’amour de ce que l’on fait. Si la foi est à l’origine de l’initiative, l’amour ou la passion est la cause de sa réalisation. Il existe au bord des routes bien des jardins commencés, mais qui n'ont jamais été terminés. La foi était bien là au départ, mais, face à la difficulté de la tâche, la passion n’était pas assez forte pour permettre d’aller au bout du projet. L’œuvre de la foi est ainsi fortement liée au travail produit par l’amour. L’amour est le carburant qui donne au moteur de l’entreprise (la foi), l’énergie nécessaire à sa réalisation.

3. l’espérance du jardinier

Si la foi et l’amour motivent le jardinier, c’est bien à cause de l’espérance de la récolte qui habite son cœur. Alors que personne ne la voit encore, l’espérance fait que le jardinier voit déjà la récolte qui est la raison de toute son entreprise. Pour lui, les différentes allées de son jardin ne sont pas que de la terre. Il y voit déjà les salades, les carottes, les poireaux, les pommes de terre, les haricots, les potirons et toutes les autres espèces de légumes dont il a mis la semence en terre. C’est la certitude de voir, d’obtenir, d’entrer en possession de ce qu’il espère qui le pousse à aller de l’avant. L’espérance est l’accélérateur de sa foi et de son amour.


Si j’ai pris l’exemple parlant du jardinier, celui-ci n’est pas unique. Le même processus anime l’action de tout homme travaillant à la construction d’une œuvre dans le monde, qu’il soit artiste, maçon, chercheur, scientifique ou ingénieur... La Bible a raison : foi, amour et espérance sont les vertus cardinales de la vie. La question se pose : en quoi ces vertus se distinguent-elles ou sont-elles vécues de manière unique dans le christianisme ?

C’est à cette question que le prochain billet s’attachera à répondre !

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 22 novembre 2008

Hauteur de la vie

Hauteur

Après la longueur et la largeur, il reste une 3ème dimension d’une vie vraiment achevée, sa hauteur, ce qui tend vers le haut, vers quelque chose de plus grand que l’humanité. Comme les uns ne vont jamais au-delà de la longueur, d’autres ne dépassent jamais la combinaison longueur et largeur. Ils développent brillamment leurs possibilités personnelles et ont un authentique souci humanitaire. Mais ils tournent trop court. Ils sont tellement liés à la terre qu’ils en concluent que l’humanité est Dieu. Ils cherchent à vivre sans un ciel.

Un monde sans boussole

Mais cet essai de substituer un univers centré sur l’homme à un univers centré sur Dieu ne conduit qu’à se sentir frustré plus profondément encore. Reinhold Niebuhr a dit : " Depuis 1914, un événement tragique a suivi l’autre comme si l’histoire était faite pour réfuter les vaines illusions de l’homme moderne. " Nous voguons sur les mers de l’histoire moderne comme un navire sans boussole. Nous n’avons ni pilote ni sens de l’orientation. Nous doutons de nos doutes et nous nous demandons si, après tout, il n’y aurait pas en vérité quelque force spirituelle sous-tendant la réalité.

Où se trouve Dieu ?

Dieu est toujours dans son univers. Nos réalisations techniques et scientifiques ne peuvent le bannir ni de l’espace microcosmique de l’atome ni des vastes et insondables étendues de l’espace interstellaire. Vivant dans un univers où les distances de certains corps célestes doivent être mesurées en milliards d’années-lumière, l’homme moderne s’écrie avec le psalmiste d’autrefois : " Quand je contemple les cieux, ouvrage de Tes mains, la lune et les étoiles que tu créas, qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? "


Où trouvons-nous ce Dieu ? Dans une éprouvette ? Non. Où, sinon en Jésus-Christ, le Seigneur de nos vies ? Non seulement le Christ est semblable à Dieu, mais Dieu est semblable au Christ. Le Christ est le Verbe fait chair. Il est le langage de l’éternité traduit dans les mots du temps. Si nous avons à savoir ce qu’est Dieu et à comprendre ses desseins sur l’humanité, nous devons nous tourner vers le Christ. En nous vouant de façon absolue au Christ et à sa voie, nous participerons à ce merveilleux acte de foi qui nous conduira à la vraie connaissance de Dieu.

Invitation pressante

Je voudrais vous presser d’accorder priorité à la recherche de Dieu. Laissez son esprit pénétrer votre être. Pour faire face aux difficultés et aux épreuves de la vie, vous avez besoin de lui. Avant que la barque de votre vie atteigne son dernier port, elle rencontrera des tempêtes longues et indécises, des vents hurlants et impétueux, des mers agitées qui font s’arrêter le cœur. Si vous n’avez pas en Dieu une foi profonde et patiente, vous serez sans force pour affronter les délais, les désappointements et les vicissitudes qui sont inévitables. Sans Dieu, tous nos efforts se réduisent en cendres et nos aurores en nuits profondes. Sans Lui, la vie est un drame insensé où manquent les scènes décisives. Mais avec Lui, nous sommes capables de monter les vallées agitées aux sommets de la paix intérieure et de découvrir les étoiles radieuses de l’espérance dans les profondeurs des nuits les plus déprimantes de la vie. " Tu nous as fait pour Toi et notre cœur est sans repos jusqu’à tant qu’il se repose en toi (Saint Augustin).


Tiré de la Force d'aimer de Martin Luther King

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 15 novembre 2008

Largeur de la vie


Nous avons vu dans le billet précédent que toute vie pour être robuste et achevée a 3 dimensions : longueur, largeur, hauteur. La longueur de la vie est la démarche intérieure de chaque homme en vue de ses fins et ambitions personnelles. Voyons maintenant ce qu’il en est de la largeur !

Largeur de la vie

Certains hommes ne dépassent jamais la 1ère dimension. Ce sont peut-être des individus brillants qui développent superbement leurs propres capacités, mais ils sont enchaînés par leur égocentrisme paralysant. Ils vivent dans les limites étroites de leurs ambitions et désirs personnels. Quoi de plus tragique que de découvrir un individu enlisé et asphyxié dans la longueur de la vie ?

Si la vie doit être achevée, elle doit, outre sa longueur, inclure aussi sa largeur : la préoccupation du bien-être des autres. On n’a pas appris à vivre tant qu’on ne s’est pas élevé au-dessus des limites étroites de ses affaires personnelles pour jeter un regard plus large sur ce qui concerne toute l’humanité. La longueur sans la largeur est comme un fleuve sans débouché vers l’océan. Stagnant, dormant et croupissant, il manque de vie et de fraîcheur. Pour avoir un sens et une force créatrice, notre intérêt personnel doit être marié à l’intérêt pour autrui.

Parole de Jésus sur l’importance de la largeur

Quand Jésus a décrit symboliquement le jugement dernier, il a clairement indiqué sur quelle base s’opérera la séparation des brebis et des boucs : ce que nous aurons fait pour les autres. L’homme ne sera interrogé ni sur le nombre de ses diplômes, ni sur le montant de sa fortune, mais bien sur ses actions en faveur des autres. Avez-vous nourri les affamés ? Donné un verre d’eau aux assoiffés ? Un vêtement à celui qui était nu ? Avez-vous visité les malades et assisté les prisonniers ? Telles sont les questions posées par le Seigneur de la vie. En un sens chaque jour est un jour de jugement : par nos actions et nos paroles, par nos silences et nos discours, nous écrivons sans cesse dans le Livre de la Vie.

La lumière est venue dans le monde et chacun doit décider s’il marchera à la lumière d’un altruisme créateur ou dans les ténèbres d’un égoïsme destructeur. C’est là le jugement.

Nécessité de la largeur


Dieu a construit le monde de telle sorte que les choses ne tournent pas rond si les hommes ne se montrent pas actifs dans la dimension de la largeur. Le " je " ne peut atteindre sa vraie taille sans le " tu ". Le soi ne peut être soi sans d’autres soi. Toute vie est une relation et tous les hommes sont interdépendants. Et cependant nous continuons à voyager sur une route revêtue de l’enduit glissant d’un égoïsme désordonné. La plupart des problèmes tragiques auxquels nous sommes confrontés dans le monde actuel reflètent l’incapacité de l’homme à ajouter la largeur à la longueur.



D’après Martin Luther King : la force d’aimer.

INFO : EXPOSITION SUR MARTIN LUTHER KING A HIRSON (02) AVEC CONFERENCE / SALLE DE L'EDEN (MAIRIE) : DU 22 AU 29 NOVEMBRE : ENTRE GRATUITE !


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 8 novembre 2008

Barackobamania

Chronique radiophonique

Ca y est, Barack Obama est élu... Et attendu comme le messie... Mais justement, n’est-ce pas un peu trop lui en demander ?


"Croyez-moi ou pas, mais le monde a déjà changé depuis 24 heures… Il y a des signes visibles… Et tout ça par la magie de l’élection de Barack Obama… Regardez, le soir même de son élection, à des milliers de kilomètres de là, par ce qu’on appelle l’effet papillon, l’Olympique de Marseille gagnait son premier match de la saison en ligue des champions… C’est bien la preuve que désormais, tout devient possible, même l’impensable, l’inimaginable… Yes, we can…


Le monde va changer, c’est certain… Grâce à ce qui s’est passé lors de cette journée magique, historique, du 4 novembre, grâce à Super Barack, l’aveugle verra, le paralytique se lèvera, le sourd entendra, le con comprendra… Même le raciste n’aura plus peur dans le noir… Yes, we can… Et ce n’est pas fini… Le mécréant croira, le terroriste se repentira, le pollueur nettoiera la planète, le pauvre mangera à sa faim car le riche lui donnera la pince gauche de son homard, le banquier accordera des crédits à tous ceux qui en ont besoin, le Tour de France cycliste se courra enfin à l’eau claire… Yes, we can…

Et ce n’est pas fini… La paix tuera la guerre, l’Israélien épousera la Palestinienne, la vache ne sera plus jamais folle, le soleil brillera toujours en juillet et en août à Houlgate pour les vacances, les prisonniers de Guantanamo seront traités décemment, les Chinois surferont librement sur Internet, le parti socialiste aura un nouveau premier secrétaire, je n’aurai plus de cholestérol… Yes, we can…

Et ce n’est pas fini… Les biocarburants supplanteront le pétrole, on ne torturera plus les animaux dans les laboratoires, on supprimera les émissions de télé-achat, on ne lapidera plus les femmes adultères en Somalie, je ne m’entaillerai plus les doigts avec un tournevis en montant une commode de chez Ikea, les hommes vivront d’amour, il n’y aura plus de misère, les soldats seront troubadours… Et nous, nous serons morts, mon frère… Yes, we can…

Personnellement, mon patron me donnerait un pareil programme, qui a quand même des allures de travaux d’Hercule, avec toute la planète qui me regarde pour voir si je vais jusqu’au bout, je ne considérerais pas ça comme un cadeau, encore moins comme une promotion… Parce qu’un messie planétaire, qui marche sur l’eau et multiplie les pains, on a déjà eu ça, il y a longtemps, et ça s’est mal terminé, pour le Messie et pour ceux qui croient toujours en lui… Comme quoi finalement, malgré les apparences, il n’y a pas grand-chose de nouveau sous le soleil… Dans les pays occidentaux, dès que le boulot est crevant, on le confie toujours aux Noirs… Mais évidemment, vous n’êtes pas obligés de me croire… "

Chroniques de Jean-Pierre Gauffre sur France-Info du jeudi 6 Novembre

L'utopie d'une foi

Barack Obama : l'homme qui peut changer le monde, titre cette semaine la couverture de l'Express. Décidément, il sera dit que l’humanité n’apprendra jamais rien de l’histoire ! Alors que l’on reprochait à Georges Busch de vouloir faire des USA les sauveurs du monde, ne voilà t-il pas, plus grande folie encore, que l’on fait d’un homme, que l’on estime en ce temps de crise, providentiel, à son tour ce sauveur. Nous avons la mémoire courte.

Si la crise actuelle rappelle celle vécue par nos grands-parents en 1929, souvenons-nous que c'est de cette crise qu’est montée pour l’Allemagne l’homme providentiel d’alors nommé Adolf Hitler. On sait en quoi s’est transformé le rêve d’alors. Il ne s’agit pas pour moi ici de faire un parallèle entre les deux hommes. Mais l'hystérie qui a fait suite à l’élection d’Obama m’inquiète. Elle nous redit la rapidité avec laquelle un peuple, une nation et, pourquoi pas un monde, peut perdre sa lucidité dans des moments d'angoisse et de trouble pour se jeter dans les bras du premier venu apparaissant sur la scène de l'histoire sous les traits d'un sauveur.

Jean-Pierre Gauffre, dans le billet ironique qu'il a écrit pour France-info, a raison d'une certaine façon de faire un parallèle entre le phénomène Obam et le phénomène Jésus en son temps. Sauf que si, par moments la foule a pu faire preuve d'hystérie et d'aveuglement envers Jésus, Lui ne s'est jamais pris au jeu. Il n'a jamais dit qu'Il était venu pour, d'un coup de baguette magique, résoudre tous les problèmes qu'il y avait dans le monde. Et c'est Lui faire un bien mauvais procès que de Lui prêter cette intention. Les miracles opérés par Jésus qui, effectivement, changeaient la vie de ceux qui en étaient l'objet, n'avaient qu'un seul objectif : manifester les signes de Sa messianité, du fait qu'Il était bien le Fils de Dieu incarné. Mais Jésus n'a jamais laissé planer le doute sur l'issue à laquelle aboutirait son parcours. "Il lui fallait, dira-t-Il à Ses disciples, aller à Jérusalem, souffrir beaucoup, être tué et ressusciter trois jours plus tard." La révolution que Jésus a introduite n'est pas d'ordre politique. Elle n'est sociale qu'en second lieu, le premier ordre étant le domaine spirituel. Ce que Jésus est venu faire, c'est ôter le mur de séparation érigé par le péché entre Dieu et nous. Cette distance avec notre Créateur est, Il le sait, la cause première de tous nos malheurs. Tout espoir d'un monde meilleur qui évacue cette question est purement utopique.

Non ! Contrairement aux éditeurs de l'Express, je ne crois absolument pas qu'Obama puisse changer le monde. Il est, comme beaucoup avant lui, une utopie supplémentaire. Je suis persuadé, pour ma part, que lui-même le sait aussi et qu'on lui prête un pouvoir qu'il ne possède pas et qui n'appartient, comme le sous-entend Jean-Pierre Gauffre, qu'à Dieu. Je crois, par contre, de tout mon être à la promesse de la Bible. Cette promesse est que seul le règne du Messie à la fin des temps, le Christ Jésus revenu, aura la puissance de changer radicalement le monde. "Alors le loup habitera avec l'agneau, la panthère avec le chevreau et il ne se fera plus ni tort, ni dommage sur ma montagne sacrée, car la connaissance du Seigneur remplira la terre comme les eaux recouvrent l'océan, dit le prophète Esaïe."

Attention donc à notre propension à l'idolâtrie ! Prêter à un homme des vertus et des capacités qui ne sont que celles de Dieu et de son Christ, c'est faire de lui un antichrist !

Vérités bibliques

Nous ferions bien dans l’excitation de l’heure de nous rappeler quelques-unes des paroles clés de la Bible qu’un Martin Luther King ne renierait pas :

Ainsi parle l’Eternel : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l’Eternel ! : Jérémie 17 v 5

Mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de se confier à l’homme. Mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de se confier aux grands. : Psaume 118 v 8-9

Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver : Psaume 146 v 3

Cessez de vous confier en l’homme, dans les narines duquel il n’y a qu’un souffle : car de quelle valeur est–il ? Esaïe 2,22

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 1 novembre 2008

Les 3 dimensions de la vie


Longueur, largeur, hauteur

Le caractère inachevé et partiel de nos vies individuelles et collectives est troublant et douloureux. Nous sommes rarement en mesure d’affirmer d’un homme qu’il est grand, sans correctif. Presque toute affirmation de grandeur est suivie d’un " mais ". Le général Naaman, dit la Bible, jouissait d’une grande considération, mais… Ce mais révèle un point tragique et troublant : il était lépreux. Que de vies humaines doivent être décrites de cette façon !

Ainsi presque toute affirmation de grandeur est suivie non d’un point symbolisant l’achèvement, mais d’une virgule ponctuant de pénibles limites. Beaucoup de nos grandes civilisations ne sont grandes que sous certains aspects. Beaucoup de nos grands hommes ne sont grands que dans certains domaines et se montrent faibles et vils à d’autres points de vue.

Mais la vie devrait être robuste et achevée de toutes parts. Toute vie achevée a 3 dimensions : longueur, largeur, hauteur. La longueur de la vie est la démarche intérieure de chaque homme en vue de ses fins et ambitions personnelles, le souci intérieur pour le bien-être et la réussite. La largeur de la vie est la préoccupation extérieure du bien-être d’autrui. La hauteur de la vie est la montée vers Dieu. La vie vraiment achevée est un triangle cohérent. A l’un de ses angles se trouve la personne individuelle, à l’autre angle de base les autres personnes. Au sommet se tient la Personne infinie, Dieu. Sans le développement adéquat de chaque partie du triangle, aucune vie ne peut être achevée.

La longueur de la vie

Considérons d’abord la longueur de la vie, c’est-à-dire le souci qu’a l’individu de développer ses possibilités intérieures. C’est la dimension intéressée de la vie. Chacun doit être préoccupé de soi et sentir sa responsabilité de découvrir sa mission dans la vie. A chaque personne normale, Dieu a donné quelque chose à accomplir. Il est vrai que les uns ont reçu plus de talents, mais Dieu n’a laissé personne sans aucun talent. Des possibilités de création sont en nous et nous avons le devoir de travailler assidûment à les découvrir.

Celui qui a compris pour quoi il est fait doit tout mettre en œuvre pour y parvenir. Il doit agir comme si le Dieu tout-puissant l’avait appelé à ce moment précis de l’histoire spécialement dans ce but. Personne n’a jamais apporté à l’humanité de contribution importante sans ce sens élevé du but et cette détermination acharnée. Longfellow a écrit :

Les sommets vaincus par les grands hommes
Ne furent pas atteints d’un coup ;
Mais quand leurs compagnons dormaient
Ils montaient en peinant dans la nuit.

De toutes parts, nous sommes appelés à travailler sans repos afin d’exceller dans notre carrière. Tout travail qui aide l’humanité a de la dignité et de l’importance ; il doit donc être entrepris avec une perfection qui ne recule pas devant la peine. Celui qui est appelé à être balayeur de rues doit balayer comme Michel-Ange peignait ou comme Beethoven composait, ou comme Shakespeare écrivait. Il doit balayer les rues si parfaitement que les hôtes des cieux et de la terre s’arrêteront pour dire : " Ici vécut un grand balayeur de rues qui fit bien son travail. "

Ici est la longueur de la vie. Mais une vie bien incomplète si elle n’inclut pas largeur et hauteur, les 2 autres dimensions de la vie que j’évoquerai dans de prochains billets.

D’après Martin Luther King : la force d’aimer

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus