vendredi 25 avril 2008

Parabole

Faible commencement

Sur une côte dangereuse où les naufrages sont fréquents, il y avait un petit poste de sauvetage rudimentaire. La construction n’était qu’une hutte, et il n’y avait qu’un seul canot, mais les quelques sauveteurs dévoués y surveillaient constamment la mer et partaient inlassablement sur les flots à la recherche des naufragés. Bien des vies furent sauvés par ce merveilleux petit poste.

Extension

Certains de ceux qui avaient été sauvés voulurent s’associer au poste pour en soutenir le travail en lui consacrant leur temps, leur argent et leurs efforts. On acheta de nouveaux canots et on forma de nouveaux équipages. Le petit poste de sauvetage se développa.

Amélioration

Certains sauveteurs attachés au poste se désolaient que le bâtiment fût si rudimentaire, et si pauvrement équipé. Ils estimaient qu’un endroit plus confortable devait servir de premier refuge aux naufragés arrachés à la mer. Ils remplacèrent donc les couchettes de fortune par des lits et garnirent d’un meilleur mobilier le bâtiment agrandi.

Désormais le poste de sauvetage devint un lieu de réunion assidûment fréquenté par les membres, comme une sorte de club. Il y avait moins de membres désireux de prendre la mer pour des missions de sauvetage, et ils louèrent les services d’autres équipages de sauveteurs pour faire ce travail.

Tenue correcte exigée

Vers cette époque, un grand navire fit naufrage au large de la côte, et les sauveteurs loués ramenèrent à terre des canots chargés de gens frigorifiés, trempés, à demi noyés. Ils étaient sales et malades. Le beau club tout neuf était en plein chaos. Aussi le comité de gestion immobilière fit-il construire des bains-douches à l’extérieur du club, où les naufragés pouvaient se nettoyer avant d’entrer.

Division

Au cours de la réunion suivante, une scission se produisit entre les membres du club. La plupart voulaient mettre fin aux activités de sauvetage du club, qu’ils jugeaient désagréables et gênantes pour la vie sociale normale du club.

Quelques membres insistèrent pour que le sauvetage fût maintenu comme étant leur but primordial. Ils firent observer que leur établissement était toujours appelé un poste de sauvetage. Mais ils n’étaient qu’une minorité et on leur dit que, s’ils tenaient à sauver toutes les victimes des naufrages, ils n’avaient qu’à créer leur propre poste de sauvetage plus loin sur la côte. C’est ce qu’ils firent.

Histoire sans fin

Au fil des ans, ce nouveau poste subit les mêmes changements que le premier. Il se transforma en club, et un troisième poste de sauvetage fut fondé. L’histoire continua à se répéter, et, si vous visitez aujourd’hui cette côte, vous y trouverez une série de clubs très chics le long du rivage. Les naufrages sont fréquents dans ses eaux, mais la plupart des naufragés se noient...

Explication

Lisez l’histoire de l’Eglise (voir libellé Eglise) à la lumière de l’histoire du poste de sauvetage et vous comprendrez l’une des raisons de son fractionnement historique !





Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 19 avril 2008

Hooligan, taulard, chrétien

Hooligan !

Salut ! Je m’appelle Jean et j’étais un hooligan. La grande satisfaction de ma vie, c’était de détruire ce que d’autres avaient construit. Ce qui avait pu réjouir d’autres me hérissait le poil. Dans ma vie, j’ai connu beaucoup d’échecs, à l’école comme dans la profession. Partout on m’a viré, je n’ai jamais apporté quelque chose d’efficace. De plus, j’ai eu à souffrir de ma double nationalité grecque et allemande (mon nom est Papadopolus). Je ne savais pas qui j’étais ni à qui j’appartenais. Je n’étais ni Allemand, ni Grec et je me sentais passablement seul sur cette planète. Je me répétais souvent : " Personne n’a autant de poisse que moi et les autres vont mieux que moi. "

Plus tard, lorsque fin des années 70 et début des années 80 les punks et les skinheads se sont installés en grand nombre à Munich, j’ai été fortement attiré par eux. Je suis allé fourrer mon nez un peu partout pour voir ce que c’était et j’ai finalement opté pour les skinheads. Peu importait qui on était, l’essentiel c’était d’être un casseur.

Nous nous étions découvert une grand attirance pour le stade de foot. Le match m’intéressait moins que tous les à-côtés : l’ambiance, l’action, les dérives. Toute ma vie s’est centrée sur le foot et je suis devenu un hooligan.

Mal être !

Au début, je trouvais super de vivre sans loi, sans travail, sans autre obligation de ne faire que ce que je voulais. Mais bientôt, même ça n’avait plus rien de nouveau pour moi. Je savais aussi que ça ne pourrait pas durer. La vie ne pouvait pas se réduire à un stade et du grabuge. Je ne voyais plus d’issue pour l’avenir. La vie devait m’apporter plus que ce que j’avais vécu jusqu’à présent. Je n’avais pas envie de faire mien le slogan de Janis Joplin : " Que ta vie soit brève, intense et vite close. " Je tenais à vieillir, à avoir une famille et tout le reste.

Je n’avais aucune idée comment ça se réaliserait pour moi. Je n’avais rien du tout, ni certificat d’études, ni formation, ni permis de conduire, pas même un logement. Je vivais tantôt ici, tantôt là. C’est ainsi que je continuais à végéter, un jour déprimé, le lendemain agressif. Tout dépendait de la drogue que je m’étais justement enfilée, hasch ou alcool. Une vie toujours sans but, ni sens.

Case Prison

Peu avant mes 18 ans, j’ai été arrêté lors d’un vol dans la rue et fichu en taule. Coupé du monde pour vingt mois, j’avais du temps pour réfléchir. J’ai décidé de changer de vie après ma libération. J’ai quitté la prison la tête pleine de nouvelles idées et de nouveaux mobiles. A peine la liberté retrouvée, mon passé m’a rattrapé. J’étais le même, je n’avais pas changé.

Faux ! J’étais pire. Mes copains m’ont raconté ce qui s’était passé entre-temps et j’ai eu un immense besoin de remise à jour. J’ai voulu rattraper au plus vite ce que j’avais manqué. Résultat : après cinq mois de liberté, j’étais de nouveau en cage pour seize mois.

Cette fois la dernière étincelle d’espoir de reprendre un jour une vie normale avait disparu. J’ai donc décidé de flanquer par-dessus bord tous les critères moraux et, après ma libération, de suivre un seul but : faire autant de fric que possible, peu importe la méthode. J’en avais franchement marre de toujours circuler dans le paysage comme un simple idiot, les poches et le cœur vides pour, en prime, finir en taule. J’étais en pleine dégringolade. Je forgeais ces nouveaux plans quand Dieu a brusquement fait irruption dans ma vie.

Rêves étranges

Chaque fois que j’étais seul dans ma cellule, étendu sur ma couchette et réfléchissant à l’avenir, je me voyais en train de tomber d’une montagne, et toujours, juste avant l’impact, je sursautais. Sans arrêt, cette scène s’imposait à mes pensées. Subitement ce rêve (appelez-le comme vous voudrez) a changé d’orientation. Chaque fois que je tombais de cette montagne, je ne tombais plus dans la mort. Brusquement, surgie directement du massif, une branche s’avançait, assez mince pour que je puisse la saisir, assez épaisse pour arrêter ma chute.

J’attrapais cette branche et, ainsi retenu, j’oscillais quelque temps de bas en haut. Lorsque j’étais en bas, je pouvais jeter un coup d’œil dans une caverne et y apercevoir la crèche avec Jésus et tout ce qui l’entourait. je n’ai, une fois de plus, rien compris. Quelques mois plus tard, j’allais m’apercevoir que Jésus pouvait devenir le point d’ancrage de ma vie.

Nouveau départ

Ce que je savais encore de Jésus m’est revenu en mémoire et parfois j’ai prié. L’idée et le désir d’apprendre à connaître Dieu sont devenus de plus en plus forts, mais je ne savais comment y parvenir. Dieu me semblait tellement lointain et la Bible un livre scellé de sept sceaux. D’ailleurs, Dieu voulait-il vraiment de moi ? j’avais vécu toute ma vie contre Dieu et je n’avais fait que ce qui me plaisait.

Après mon transfert dans une autre prison, un surveillant m’a demandé si je désirais assister à un partage biblique. J’ai accepté et j’ai appris là tout ce que je voulais savoir sur Dieu et sur son fils Jésus-Christ.

J’ai découvert que nous sommes pécheurs et mûrs pour l’enfer. En fait, pour moi c’était déjà clair que si Dieu existait, j’irais en enfer. J’ai aussi appris une chose sensationnelle : Jésus, le Fils de Dieu, est venu pour régler notre dette à la croix, entièrement et sans paiement de notre part. J’ai aussi appris que si je le voulais, il pouvait faire de moi un homme tout à fait nouveau.

Je le voulais et, par la foi, j’ai accueilli le cadeau de Son pardon. Dans une prière, je Lui ai demandé de bien vouloir entrer dans ma vie et de faire de moi un autre homme. Sur le moment, rien de particulier ne s’est produit ; il n’y a pas eu de sensation spéciale, ni rien de supra sensoriel, mais je savais que quelque chose était devenu différent, sans pouvoir dire quoi.

Le surveillant m’a remis l’adresse de l’église où je pourrais me présenter après ma libération. J’y suis encore.

Epilogue

J’ai aujourd’hui une femme, deux enfants, une famille, une profession : tout ce qui fait une vie normale. Je suis reconnaissant à mon Seigneur Jésus-Christ de ma vie nouvelle. Je lui dois tout ! Ce qui me paraissait impossible, Lui l’a rendu possible !


Témoignage tiré du livre " Franz, Freaks, Friends : histoire d’un junkie et de ses potes : editions CLV : http://www.clv.de/


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samedi 12 avril 2008

Banderole de la honte

Choc au Stade de France

Samedi 30 mars : finale de la Coupe de la Ligue au Stade de France. Elle oppose le club nordiste de Lens au PSG, le club de la capitale. La 2ème mi-temps à peine commencée, une banderole insultante à l’égard des nordistes, d’une longueur de 25 m, est affichée dans les gradins par des supporters parisiens. Elle ne restera pas plus de 4 mn sous l’œil des caméras et des milliers de spectateurs. Mais elle restera dans la mémoire collective comme la banderole de la honte.

Une question d’honneur

D’où vient-elle cette émotion qui, tantôt, nous fait rougir, tantôt provoque notre indignation ? Selon Charles Baladier, qui a consacré un ouvrage sur le sujet, le versant social de la honte est due à la violation des codes d’honneur en vigueur dans une société. Une définition clairement illustrée par ce qui s’est produit au Stade de France. La banderole de la honte trahit en effet l’un des codes d’honneur majeur de l’esprit sportif qui est le respect de la personne de l’adversaire compétiteur.

Un baromètre moral

Comment évaluer le caractère moral de l’évolution des mœurs d’une société ? Sur quels critères peut-on juger la mutation de la conscience de nos sociétés ? S’il n’est pas le seul, la honte est, de façon certaine, l’un des critères les plus certains. J’en veux pour exemple l’indignation que provoquait dans les siècles passés les " faiseuses d’anges ", sobriquets donnés aux avorteuses. Plus personne aujourd’hui, de façon publique en tout cas, n’identifie cet acte à quelque chose de honteux. Dans ce domaine, les codes d’honneur qui régissent les comportements sociaux ont clairement été inversés ! Certains s’en félicitent ! Pas sûr pour autant qu’un comportement légal se transforme aussitôt en comportement moral dans la conscience de celui qui le pratique.

Ils n’ont plus honte !

Une parole du livre du prophète Esaïe m’a interpellé. Dressant l’acte d’accusation de la société dans laquelle il vit, le prophète fustige l’audace des fils d’Israël qui, comme la société de Sodome qui a précipité par ses mœurs le jugement de Dieu sur elle, ne cachent plus leur perversité, mais l’exposent au grand jour. Esaïe constate le changement évident des codes d’honneur qui règlent le comportement de la société dans laquelle il vit. Par un critère simple : les actes, qui, auparavant étaient tenus cachés, secrets, à cause de la honte qu’ils suscitaient, sont désormais pratiqués en plein jour, sans choquer ni indigner personne.

Nivellement général

Un des grands malheurs de notre temps est, sous prétexte de liberté individuelle et de tolérance, la banalisation, la mise à un niveau égal de tous les comportements. Quelle que soit votre orientation sexuelle, les mêmes droits vous sont désormais reconnus. Il n’y a ni comportement noble, ni comportement vulgaire. Aucun type de conduite n’est supérieur à un autre. Pour l’avoir simplement évoqué, le député nordiste Christian Vanneste en a, en son temps, fait les frais… La tolérance étant le principe régulateur des mœurs, il n’existe plus de frontière entre bien et mal. C’est désormais ce que la majorité admet, en-dehors de tout code extérieur, qui dit ce qui est répréhensible et ce qui ne l’est pas ! Il n’est plus désormais moral, mais coupable d’avoir honte ! Et si la vérité était ailleurs ?

Diagnostic de Jésus

L’œil, dit Jésus, est la lampe du corps. Si ton œil est bon (ou en bon état), tout ton corps sera illuminé, mais si ton œil est mauvais, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien aussi grandes seront les ténèbres !

Si l’image employée par Jésus est personnelle et de l’ordre du physique, elle possède incontestablement une application sociale, communautaire. Car toute société est comme un corps qui, avons-nous dit, possède ses codes d’honneur. Ces codes sont le reflet de sa façon de voir, de considérer ce qui est bien et mal, répréhensible et admissible, vulgaire ou noble. Nous devons être particulièrement attentifs à cet indice pour juger de la hauteur morale d’une civilisation. A-t-elle évolué à ce sujet ? Que sont devenus les codes d’honneur anciens ? Que sont ceux d’aujourd’hui ?

Jésus nous avertit du danger que représente pour le corps entier un œil en mauvais état. Tout ophtalmologiste sait que c’est le signe, non pas d’une bonne vision des choses, mais d’une vision diminuée, altérée qui, pour certains peut confiner à un quasi aveuglement. En tant que croyant, il est évident que je ne peux voir d’un bon œil le déplacement incroyable des frontières qui, sur le plan moral, s’est produit durant les dernières décennies (mai 68 n’y est pas pour rien…). C’est, selon l’analyse de Jésus, non pas le signe d’une clairvoyance, mais de l’aveuglement accru de notre société. Nous le constatons tous : le corps social va mal ! Aurons nous l’audace de pousser l’analyse jusqu’au fond des choses ? De faire le diagnostic des causes exactes de ce mal, de ses origines ? Cela peut, au départ, être douloureux ! Mais qui n’accepterait pas de souffrir un peu pour guérir ?

Genèse de la honte

La honte, dit la Bible, ne faisait pas partie de l’humanité à son origine. Elle est née le jour où, se croyant plus intelligent que Dieu, nos premiers parents ont choisi la voie de la transgression. Depuis, la honte nous habite. ! La honte est liée à la culpabilité ressentie par le fait que, au lieu de respecter le code d’honneur établi à l’origine par Dieu, nos premiers parents s’en sont affranchis. Comme les supporters parisiens, ils ont, telle une banderole de la honte, insulté Dieu, affichant clairement leur volonté de s’opposer à lui. A contrario de ce qu’ils espéraient, le monde ne s’en est pas trouvé mieux. Au lieu de baigner dans la lumière, il s’est trouvé plongé froidement, brutalement dans les ténèbres. Avec pour fin une question pleine d’angoisses : qui peut et comment en sortir ?

Il n’a pas eu honte !

Malgré tout ce que notre comportement a de honteux, Dieu n’a pas eu honte de nous. Il nous a aimé, nous dit la Bible, au point de revêtir notre humanité. Devenu terrien, il ne s’est pas isolé dans un monde protégé, sécurisé, par crainte d’infection. Il a marché au milieu de nous, touchant le lépreux, fraternisant avec la prostituée, se laissant inviter par le voleur... Il n’a pas eu honte de nous appeler ses frères, dit la Bible. Il reçut pour toute réponse à son amour une fin tragique et honteuse : la mise au ban de la société ! Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas ! Il était une honte pour nous : c’est pourquoi il partagea le sort des rebus de la société. Il fut mis au rang des criminels, puis condamné et exécuté sur le poteau d’exécution de l’époque : une croix !

Je n’ai pas honte de Lui !

Comprenant Son amour, j’ai eu honte de moi, de ces bassesses pour lesquels je vivais. J’ai compris que rien, ni personne n’était plus noble, plus grand, plus beau que Lui et ce qu’Il a fait pour nous. Ma plus grande honte est de constater qu’il m’arrive parfois d'avoir encore honte de Lui ? Comment est-ce possible ? Quelle honte ! Je veux marcher à sa suite, suivre Son exemple, adopter comme règle de vie (code d’honneur) les principes et les valeurs qui guidaient la sienne. Que Jésus, Dieu fait homme, soit notre honte ou notre fierté n’est pas sans incidence. Il nous prévient : Quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et méchante, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui quand il viendra dans la gloire de Son Père, avec les saints anges ! De quel côté du mur de la honte serez-vous ?



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samedi 5 avril 2008

Avis de tempête (suite)


LA TEMPETE…

Le pressentiment de Paul ne tarda pas à se vérifier dans les faits. A peine le large gagné, un vent de tempête puissant se leva entraînant rapidement le bateau à la dérive. Le savoir-faire, toute l’expérience des marins s’avéreront vains, inutiles. Les forces supérieures de la nature rendent tout effort de contrôle de la situation impossible. Plus de gouvernant pour tenir d’une main ferme la barre du gouvernail.

Economique…

Beaucoup de spécialistes le pressentent. Le monde entre dans une période de fortes turbulences. Economiques tout d’abord avec un pouvoir d’achat qui ne cesse de diminuer. Parlant des fléaux qui déferleront successivement sur la terre dans la période finale de l’histoire, Jean, un disciple de Jésus, partage dans le livre de l’Apocalypse l’une des nombreuses visions qu’il eut :

Quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis la voix du troisième être vivant dire : Viens ! Alors je vis un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance à la main. Et j’entendis une voix au milieu des quatre êtres vivants ; elle disait : Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier. Quant à l’huile et au vin, ne leur fais pas de mal.

Jean nous parle ici d’un fléau qui touche au commerce mondial (ce que la balance symbolise). Ce fléau se manifestera par une augmentation affolante des prix des denrées de base (blé, orge), tandis que les produits de luxe (huile, vin) ne seront pas atteints. De nombreux consommateurs s’étonnent à juste raison du décalage existant entre leur pouvoir d’achat et les statistiques officielles de l’INSEE sur le sujet. L’écart tient au fait que l’Institut donne un chiffre qui englobe les prix de tous les produits mis en vente sur le marché. Mais, si nous achetons pain, lait, pâtes, et fruits pour nous nourrir tous les jours, nous savons tous que c’est rarement que nous nous équipons en matériel High Tech dernier cri. Le constat de la montée des prix de consommation courante face aux produits de luxe en devient presque choquant. Un exemple : l’ordinateur sur lequel j’écris ce texte m’a coûté, il y a deux semaines, deux pleins d’essence…

Menaces mondiales…

La tempête économique n’est qu’une partie des turbulences qui vont secouer le monde dans les temps à venir. Jean fait suivre le 3ème cavalier d’un 4ème porteur de mort et de destruction pour un quart des habitants de la terre. Jésus parle d’un temps d’angoisse des nations tel qu’elles ne sauront plus que faire au bruit de la mer et des flots, les humains rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre habitée[1].

Il n’est pas dans l’intérêt d’un homme politique d’avouer qu’il est dépassé par la situation, que le bateau qu’il mène devient incontrôlable ou que la situation de l’humanité ressemble à celle du rafiot dans lequel se trouve Paul, livré à des forces destructrices ingérables. Mais des signes manifestes d’impuissance apparaissent de plus en plus. Les caisses sont vides… Le spectre d’une inflation mondiale se lève… La Bourse ne tient plus en place...De nouvelles menaces apparaissent : Chine, Russie, Islamisme… Et Dieu dans tout cela ?

SIMILITUDE PROPHETIQUE

Sept siècles avant Jésus vivait le prophète Esaïe. C'était alors le temps du roi Ozias, un temps de prospérité. Esaïe sentait cependant que derrière le calme apparent une tempête se levait. Il voyait la société qui l'entourait plongée dans l'orgueil, la vanité, l'idolâtrie et l'occultisme. Aussi, annonça-t-il par avance le jugement qui allait frapper la nation :

Le Seigneur, l'Éternel des armées, va ôter de Jérusalem et de Juda tout appui et toute ressource, toute ressource de pain et toute ressource d'eau,
Le héros et l'homme de guerre, le juge et le prophète, le devin et l'ancien,
Le chef de cinquante et le magistrat, le conseiller, l'artisan distingué et l'habile enchanteur.
Je leur donnerai des jeunes gens pour chefs, et des enfants domineront sur eux.
Il y aura réciprocité d'oppression parmi le peuple; l'un opprimera l'autre, chacun son prochain; le jeune homme attaquera le vieillard, et l'homme de rien celui qui est honoré.
On ira jusqu'à saisir son frère dans la maison paternelle: Tu as un habit, sois notre chef! Prends ces ruines sous ta main! -
Ce jour-là même il répondra: Je ne saurais être un médecin, Et dans ma maison il n'y a ni pain ni vêtement; Ne m'établissez pas chef du peuple!
[3]

Si l’objectif du Seigneur par le jugement est de sanctionner les attitudes des hommes à Son égard (orgueil, idolâtrie), le chemin pour y parvenir passe souvent par les aspects concrets de leur vie. Dieu sait en effet que tant que nous ne sommes pas touchés au point sensible de nos vies, les paroles, les avertissements, les menaces qu’Il nous fait n’ont ou n’auront que très peu d’impact. Derrière l’arrogance de notre façade ou de celle des systèmes que les hommes se sont construits, Dieu sait où se trouvent les points de vulnérabilité par lesquels Il peut les atteindre et, quelque part, leur faire mal.


C’est pourquoi, en annonçant ce qui va se produire pour Jérusalem et Juda, Esaïe identifie les objets qui, concrètement, vont être les premières cibles que les traits du jugement de Dieu vont atteindre. L’Eternel, dit Esaïe, va ôter de Juda les ressources de pain et d’eau, puis renverser tous les hommes qui occupent au sein de la nation les postes d’autorité et de référence. Il va en quelque sorte agir sur le système, le mettre sens dessus dessous pour qu’il s’effondre. Ce bouleversement sera tel que, même en le cherchant, on ne trouvera plus personne qui se porte volontaire pour mener le peuple. La vulgarité triomphant, la nation sera devenue ingouvernable.

Ce que Juda et Jérusalem vivent ici n’est-il pas le chemin, la voie dans laquelle bientôt le monde va se trouver ? Nous le voyons ici décrit : lorsque le chaos s’installe dans une nation, le peuple est prêt à placer n’importe qui à sa tête pour le gouverner et lui apporter un semblant de sécurité. C’est le chaos économique et politique qui va placer la Bête, l’Antichrist à la tête du monde ! Malheur à lui en ce jour !

LE SILENCE DE DIEU


11 versets dans le récit du livre des Actes séparent le premier moment où Paul prend la parole du second. 11 versets de silence. Il nous rappelle le fait que lorsque Dieu parle, et qu’Il n’est pas écouté, Il n’insiste pas. Il n’en a d’ailleurs pas besoin car les faits suffiront à démontrer par la suite qu’Il avait raison. Ce que Dieu dit est toujours en accord avec la Réalité. La parole de Dieu est la Réalité dite d’avance, pour que nous la prenions en compte et que nous ajustions notre comportement à ce qu’elle annonce. Mais que nous le fassions ou pas, la Réalité s’accomplira. En feront les frais ceux qui n’auront pas voulu l’écouter. Vous auriez dû m’obéir… sera la première parole de Paul, après que la tempête lui ait donné raison. C’est ce que nous devrions aussi toujours faire.

Depuis des siècles, la Parole de Dieu est annoncée. Elle nous avertit et nous annonce très clairement que notre monde court à sa perte et que la tempête du jugement va s’abattre sur le système qui le préside. En vain ou presque ! La Parole de Dieu est bonne pour les gens faibles : elle leur donne au moins quelque chose à quoi s’accrocher. Mais l’homme moderne sait ! Il est allé sur la lune ! Par la science et la technologie, il maîtrise le monde. Dieu, Lui, ne dit rien. Il attend car, dès le début, Il voit où la chose va mener. La Parole avertit, mais, si elle n’est pas écoutée, elle n’est pas pour autant caduque ou sans force. Le temps vient où les faits vont donner raison à la Parole qui, tout à coup, va se révéler être d’une étonnante actualité et autorité…

Avec une promesse pour celui qui, dès l’origine l’a retenu : parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour éprouver tous les habitants de la terre.[2]




[1] Luc 21,25-26
[2] Apocalypse, chapitre 3, verset 8

[3] Esaïe 3,1 à 7



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus