samedi 31 octobre 2009

Calvin : 1509 - 2009 (10)



Retour à Genève


De retour à Genève, Calvin reprend son activité au point même où il l’avait laissé. Dans son premier sermon, il ne fait pas la moindre allusion au passé et poursuit très simplement la méditation sur le texte là où il s’était arrêté trois ans plus tôt. Il observe la même attitude à la présidence de la commission de pasteurs et conseillers chargés de rédiger le nouveau règlement religieux de la ville.

Organisation de la Réforme calviniste

C’est pendant les 23 ans de son second séjour à Genève que Calvin travaillera à organiser les Eglises réformées sur tous les plans :


1. Doctrine : la doctrine calviniste se distingue par son biblicisme et sa logique. Toute la théologie est basée sur la révélation de Dieu, dans l’Ecriture. lL souci fondamental de Calvin est de rendre à Dieu la gloire qui Lui est due. Calvin exalte la souveraineté de Dieu, son honneur. Il croit à la double prédestination des élus et des réprouvés, et en conséquence, il insiste sur l’assurance que le racheté peut avoir de son salut, tout entier dû à la grâce de Dieu. Calvin voit dans les sacrements les signes visibles d’une grâce invisible, mais réelle. Pour lui le Christ est présent, non pas matériellement, mais spirituellement dans la communion.



2. Les ministères. Calvin abolit l’épiscopat, et plus encore que Luther, il diminua la distance qui sépare le clergé des laïques. Les pasteurs sont chargés de la prédication et de l’administration des sacrements (Cène et baptême). Ils sont consacrés par leurs collègues et n’ont pas de supérieurs hiérarchiques. Les docteurs doivent instruire les enfants. Les anciens veillent à la discipline de l’Eglise. Les diacres s’occupent des pauvres et des malades.


3. Discipline. Relation avec l’Etat. Calvin était très désireux d’établir une discipline morale stricte dans l’Eglise. Il fit établir à cet effet une commission de 18 laïques et de 6 ecclésiastiques, appelée le Consistoire.. le Consistoire réprimandait les membres indignes et excommuniait les impénitents. Cette organisation donnait à l’Eglise une autorité indépendante de l’Etat. Calvin veut l’union de l’Eglise et de l’Etat, sans confusion, sans théocratie et surtout sans césaro-papisme. L’Etat doit protéger la prédication de l’Evangile, mais il n’a pas à donner d’ordre à l’Eglise. L’Eglise, de son côté, n’a pas à se mêler des affaires temporelles de l’Etat.


4. Le culte. La liturgie de l’Eglise de Genève imite celle de Strasbourg. Elle s’est maintenue presque sans changement dans les Eglises Réformées de France. Elle se distingue par sa gravité et sa simplicité. Le psautier de Strasbourg, corrigé et enrichi par Clément Marot sert de livres de cantiques. Calvin supprima presque toutes les fêtes catholiques. En revanche, il insistait avec force sur l’observation du dimanche.


Conflits

La ville de Genève où les gens frivoles étaient nombreux eut de la peine à accepter la discipline de Calvin. Aussi les conflits furent-ils nombreux. Tantôt il fallait éviter que des hérétiques propagent leurs doctrines, tantôt il fallait s’opposer aux initiatives du Conseil de la ville qui empiétait sur les prérogatives du Consistoire. Calvin tint bon, non sans difficultés. Pour finir, les partisans de la frivolité fomentèrent une émeute qui acheva de les discréditer. Leurs chefs furent exécutés ou bannis.


Le triomphe



Dès lors, Genève devint la ville modèle que Calvin désirait. Les dernières années du réformateur furent fécondes. En 1559, il publia la dernière édition latine, considérablement augmentée de son Institution chrétienne. Il fonda la même année le Collège et l’Académie avec un programme gradué très remarquable pour l’époque. il réunit pour leur création les sommes nécessaires par souscription. Le peuple entier y contribua. Le libraire Henri Estienne (éditeur de plusieurs ouvrages de Calvin) souscrivit 312 florins. Une modeste boulangère appelée Genon apporta 5 sols. Dès 1541, Calvin avait fait appeler pour enseigner son vénéré maître Mathurin Cordier. En 1559, pour diriger l’Académie, il fit venir Théodore de Bèze.


Vers Genève afflua alors la jeunesse studieuse du monde réformé. C’est là que venaient se former les futurs pasteurs des églises françaises. A la mort de Calvin, le Collège comptait 1 500 élèves.



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 24 octobre 2009

Pardon et non prescription !

L'affaire Polanski


Plus de 32 ans après les faits, le réalisateur de film Roman Polanski, sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour un délit sexuel, a été arrêté en Suisse où il était venu pour recevoir un prix pour l’ensemble de son œuvre. En fuite depuis 1978, la célébrité doit faire face à son passé, alors même  que sa victime a retiré sa plainte. Nombre de ses amis, indignés, ont signé une pétition pour sa libération, considérant qu'il y a prescription. Mais à l’heure où j’écris ce texte, Roman Polanski est toujours en prison, en attente de son extradition vers les Etats-Unis.

Comme le réalisateur, bon nombre de personnes pensent que les fautes qu’elles ont commises sont trop anciennes pour les rattraper. Le temps a passé, les circonstances ont évolué : pourquoi donc remettre au jour de si vieilles histoires ? Il se peut que, aux yeux des hommes, nous ne soyons plus le coupable que la loi désigne comme tel. Mais la Justice, elle, ne change pas d’avis avec le temps. Face à Dieu qui embrasse notre vie d’un regard, la prescription n’existe pas. Seul son pardon a le pouvoir d’effacer nos fautes. Or celui-ci n’est possible que pour une seule raison : la mort de Jésus-Christ, l’Innocent, à la place de tous les coupables. C’est sur Lui, dit la Bible, que l’Eternel a fait retomber la faute de nous tous ! Aussi, ne fuyez pas Dieu ! c’est inutile : Il vous rattrapera toujours ! Venez, au contraire, maintenant tel que vous êtes à Lui ! C’est pour les injustes que le Juste a souffert !



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 17 octobre 2009

Alain : De l'Epave à l'Espérance

De l'Epave à l'Espérance




Après mon premier bateau, l’Epave, le deuxième, payé avec l’argent sauvé du bistrot s’appelait « L’Espérance ». Ça ne s’invente pas des hasards comme ça ! Ils étaient tous deux des bateaux d’occasion, je n’avais pas choisi moi-même leurs noms.




• L’Espérance était un voilier. Pour l’ancien mécanicien que j’étais c’était une découverte merveilleuse. Je pouvais naviguer en silence sans avoir les mains pleines de cambouis. Jusqu’alors j’avais navigué dans les bateaux des autres, maintenant j’en étais le propriétaire. Mais je me rendis compte bien vite que je n’étais pas toujours le maître à bord, loin de là ! Le vent ni les poissons n’étaient pas toujours fidèles aux rendez-vous. La tempête, par contre, s’invitait sans prévenir. Cette contrariété me poussa à réfléchir. Je pressentais qu’il y avait quelqu’un derrière cette nature si merveilleuse, et ce serait bien d’être en bons termes avec lui. Ma recherche n’avait rien de religieux. Je voulais d’un Dieu laïc ! D’un Dieu qui préfère les bateaux aux églises ou aux mosquées, temples ou synagogues. Du fond de mon bateau, je criai vers le ciel ce que je ne savais pas être une prière : « Dieu, si tu existes, montre-toi. ».



• Quelque temps plus tard, un camarade de travail à l’usine me procura une Bible. Je la lus et crus que le Dieu que je cherchais dans mon bateau était le Dieu dont parle la Bible dès ses premières pages. Quel choc pour moi ! Mais un choc positif cette fois-ci. S’il y a un Dieu, c’est qu’il y un sens à la vie, c’est qu’il y a de l’espoir. Et je partis à la découverte de la Bible. Je lisais un peu partout. Au début, à la fin et au milieu. Vers le milieu de la Bible je découvris les livres de Job, des Psaumes et de l’Ecclésiaste. Je fus surpris de découvrir les mots qu’ils utilisaient pour décrire leurs difficultés et souffrances personnelles. J’avais l’impression d’y lire ma propre expérience.



• Job décrivait le désespoir par lequel j’étais passé : “Pourquoi donne–t–il la lumière à celui qui souffre, et la vie à ceux qui ont l’amertume dans l’âme, qui espèrent en vain la mort, et qui la convoitent plus qu’un trésor, qui seraient transportés de joie et saisis d’allégresse, s’ils trouvaient le tombeau ? A l’homme qui ne sait où aller, et que Dieu cerne de toutes parts ? Mes soupirs sont ma nourriture, et mes cris se répandent comme l’eau. Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive ; ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint. Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos, et le trouble s’est emparé de moi.” (Job 3:20-26 )


• L’Ecclésiaste est un auteur de la Bible qui m’a semblé aussi perplexe dans sa pensée que je l’étais. Le refrain de son livre c’est : « Vanité des vanités, tout est vanité. ». J’étais d’accord avec lui. J’étais d’accord pour dire que l’homme est compliqué, mais il le dit tellement mieux que moi : “Seulement, voici ce que j’ai trouvé, c’est que Dieu a fait les hommes droits ; mais ils ont cherché beaucoup de détours. ” (Ecclésiaste 7:29NEG). Et finalement je suis arrivé à la même conclusion que lui : “Écoutons la fin du discours : Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.” (Ecclésiaste 12:13-14).



• Entre temps j’ai rencontré un pasteur qui tenait un stand sur une foire exposition. Je lui ai acheté une seconde Bible pour voir si c’était la même chose que dans la première. Et oui ! Je suis un brin méfiant. Cet homme m’a encouragé et m’a invité à des réunions. Mais j’étais encore trop replié sur moi-même pour oser y aller. Cependant j’ai continué à lire la Bible tout seul. Croire en Dieu avait déjà changé beaucoup de choses dans ma vie, j’étais délivré de mon vertige existentiel, mais de nombreux passages du N.T. me paraissaient bien forts par rapport à mon expérience personnelle. Soit ils exagéraient, soit c’était moi qui n’avais pas encore vécu ces choses.




• J’eus la réponse un jour où je lus dans l’Évangile selon Jean : “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point.” (Jean 14:27 ). A la lecture de ces paroles je compris que Jésus m’offrait cette paix. Je me suis mis à genoux entre le lit et l’armoire, seule place disponible dans ma petite chambre meublée et j’ai adressé une prière au Seigneur. Je lui ai dit : « Seigneur, je ne peux pas continuer plus loin sans cette paix dont tu parles dans l’Évangile. Je te donne toute ma vie, mais donne-moi ta paix. » Je me disais que ce n’était pas un très beau cadeau que je faisais au Seigneur, parce que personne n’en voulait, même pas moi ! Mais le Seigneur m’a pris au mot, il a pris ma vie en main, il m’a régénéré et m’a donné sa paix. C’est d’ailleurs pour cela que Jésus est mort sur une croix à Golgotha.

• Je suis né de nouveau à ce moment-là, pour utiliser le langage de la Bible. Mais la vie ne s’arrête pas au berceau ! J’ai du apprendre à marcher, à tenir debout quand tout n’allait pas sur des roulettes. Pour ceci Dieu m’a aidé de deux manières :



1. En m’apprenant à me nourrir de sa Parole. Jour après jour j’ai lu la Bible, notant au fil de ma lecture les passages qui m’encourageaient. La Bible m’a aidé à connaître Dieu et ses plans pour ma vie.



2. En me faisant comprendre que je n’étais pas fait pour rester tout seul dans mon coin. Un an après ma première rencontre avec ce pasteur je suis retourné le voir à cette même foire exposition, et là je lui ai dit : à Dimanche !



• A l’Église, ce dimanche là, c’était un homme de passage qui parlait. Cet homme avait malmené sa vie encore plus que moi. Mais Dieu l’avait transformé à un tel point que l’on avait du mal à croire qu’il avait pu être autrefois gangster, proxénète, alcoolique et bien autres choses. Face à un tel témoignage je ne pouvais pas dire que mon cas était trop difficile pour Dieu. Ceci m’aida aussi à faire confiance aux autres chrétiens. S’ils acceptaient cet homme ils pouvaient m’accueillir tel que j’étais, ce qu’ils firent. Ils avaient trouvé dans la Bible ce que j’avais trouvé, je pouvais donc faire route avec eux, ce que je fis.




• Quelque temps plus tard je demandais le baptême. Trois ans plus tard je quittais mon travail à l’usine pour obéir à l’appel de Dieu. Il fallut trois ans de plus pour que je rencontre Christine qui allait devenir ma femme. Le Seigneur nous a donné trois enfants qui sont adultes maintenant. Et par sa grâce, ils sont devenus croyants à leur tour. Car la foi commence toujours par un choix personnel, même pour les fils de pasteur.



• La foi c’est un cheminement qui ne s’arrête jamais. On ne vit pas sur le passé, ni même sur l’acquis, mais par une relation personnelle avec Dieu chaque jour de notre vie. Il est fidèle, c’est pourquoi nous n’avons pas à avoir peur de nous décider à le suivre. Je ne veux pas faire de mon cas ni une généralité ni une exception, mais plus je considère la grâce de Dieu envers moi, plus je crois que Dieu se fait accessible à tous. Allez, n'ayez pas peur, faites le pas de la foi et Dieu honorera votre choix.



Alain Monclair. Son site : http://alain.monclair.fr/


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Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 10 octobre 2009

Alain : De l'Epave à...



La vie d'Alain


Fils de marin et petit-fils de paysan, je suis né dans un petit village breton à 100 mètres de la mer. Les choses ont bien changé depuis. La plupart des gens parlaient encore le breton, mais on ne l’apprenait plus aux enfants. J’ai appris à marcher avec des sabots de bois. J’avais 14 ans lorsqu’on a installé l’eau courante dans le village. Les paysans labouraient avec des chevaux et les marins pêcheurs naviguaient à la voile. C’était la fin d’une époque. Il allait falloir s’adapter aux changements qui allaient se produire rapidement.




• J’étais timide, renfermé et hypersensible. Ceci aide à comprendre mon attirance vers l’alcool. J’ai compris, très jeune, qu’avec un coup dans le nez on osait dire et faire des choses dont on était incapable sans ce produit dopant. J’ai mis plus longtemps à comprendre que bien souvent on le regrettait dès le lendemain. L’alcool n’était pas tabou en Bretagne. Je saisissais toutes les occasions pour goûter à ses effets (fêtes, grands travaux à la ferme, stand de tir forains, et même au collège le dimanche midi).



• Ma grande passion dans la vie, c’était la mer. Je la longeais tous les jours pour aller à l’école et j’y étais pendant les vacances. Mon père était marin, il était sur la mer, un peu plus loin de l’horizon que je voyais chaque jour. Ainsi, pour moi, devenir un homme, c’était aller de l’autre côté de l’horizon, voir ce qui s’y passe. Évidemment, je n’avais pas encore compris que l’horizon recule au fur et à mesure qu’on avance ! Je voulais être marin, marin, et rien d’autre !




• Comme beaucoup d’enfants de la campagne, on m’a mis en pension à l’âge de 12 ans, et ceci pour 6 ans. L’école était pour moi une sorte de salle d’attente obligatoire avant de pouvoir être un homme, c'est-à-dire dans ma tête de petit breton têtu, un marin.



• A l’âge de 18 ans je m’engageai dans la marine nationale, et après quelques mois de formation, j’embarquai sur un porte avions en direction du Pacifique sud. Enfin mon rêve se réalisait. Quelle émotion de passer le Cap de Bonne Espérance, de faire escale en Afrique, à Madagascar, en Nouvelle Calédonie, puis de débarquer à Tahiti !



• Je croyais qu’une fois devenu marin, je n’aurais plus besoin de boire. Mais l’habitude était prise. Je ne savais pas comment fêter un événement sans l’arroser, ni comment me consoler sans noyer ça dans l’alcool. Oh, bien sur, ce n’était pas dans l’alcool pur ! Je savais boire comme on dit. Du punch et du whisky coca sous les tropiques ; et de la bière et du vin dans la vie ordinaire. Je croyais tenir le choc. J’avançais en grade normalement car j’aimais ce que je faisais. Mais mes ivresses ont fini par se faire remarquer, puis par me détraquer nerveusement. C’est en état d’ivresse que j’ai commis ma première tentative de suicide. Et dans la Marine on n’aime vraiment pas ça ; je fus donc réformé ; ou en d’autres termes viré de la Marine.



• Je me retrouvai donc sur le plancher des vaches sans trop savoir qu’y faire. La Marine avait réglé son problème avec moi, mais moi je n’avais rien réglé du tout. Comme j’avais pas mal travaillé autour des pompes et des tuyauteries dans la Marine, je devins plombier après une formation. Mais je perdis mon emploi, devinez pour quelle raison ? L’alcool ! En allant chercher ma dernière paye, je la bus.



• Sur le chemin du retour j’eus un accident. Je renversai un homme à vélomoteur. Ce fut le choc, non seulement sur la route, mais dans ma conscience aussi. Jusqu’à ce jour je me disais : « Je peux faire ce que je veux, ça ne regarde pas les autres tant que je ne fais de mal à personne. » Et là, sans le vouloir, j’avais blessé un homme. Mon raisonnement s’écroulait, mais ma conscience s’éveillait. Je savais que j’étais en tort et je l’admettais. Je suivis une cure de désintoxication dans une clinique. Mais la dépression redoubla ses attaques. Dans ces premiers mois de sobriété tout semblait se liguer contre moi. Mon passé, non seulement me rattrapait, mais me dépassait. Découragé, je tentai de me suicider, mais je me réveillai quelques jours plus tard, au service réanimation de l’hôpital Ponchailloux à Rennes. Le retour sur terre fut pénible. A ce moment-là je croyais que ni la vie ni la mort n’étaient faites pour moi. J’étais comme un fantôme dans ma propre peau.



• Néanmoins, après plusieurs mois de dépression, hospitalisé à plusieurs reprises, je repris un travail dans une usine. Et comme la sobriété revient moins cher que la bibine je pus m’acheter un nouveau bateau. Le premier, payé avec ma première solde de quartier maître s’appelait « L’Épave »…. (suite de l’histoire d’Alain la semaine prochaine)

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 3 octobre 2009

Leçon de chose

LES CAILLOUX



Un jour, un vieux professeur de l’École nationale d’administration publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur La planification efficace de son temps à un groupe d’une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines. Ce cours constituait l’un des cinq ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n’avait donc qu’une heure pour « passer sa matière ».


Debout, devant ce groupe d’élite (qui était prêt à noter tout ce que l’expert allait enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit : « Nous allons réaliser une expérience ».
De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot Mason d’un gallon (pot de verre de plus de 4 litres) qu’il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux a peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu’au bord et qu’il fut impossible d’y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda : « Est-ce que ce pot est plein ? ».

Tous répondirent : « Oui ».

Il attendit quelques secondes et ajouta : « Vraiment ? ».

Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s’infiltrèrent entre les cailloux… jusqu’au fond du pot.

Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda : « Est-ce que ce pot est plein ? ». Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège.

L’un d’eux répondît : « Probablement pas ! ».

« Bien ! » répondît le vieux prof.

Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table une chaudière de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier. Encore une fois, il demanda : « Est-ce que ce pot est plein ? ».

Cette fois, sans hésiter et en chœur, les brillants élèves répondirent :

« Non ! ».

« Bien ! » répondît le vieux prof.

Et comme s’y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d’eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu’a ras bord. Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : « Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ? »

Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondît : « Cela démontre que même lorsque l’on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire ».

« Non » répondît le vieux prof. « Ce n’est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante : si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite ». Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l’évidence de ces propos.

Le vieux prof leur dit alors : « Quels sont les gros cailloux dans votre vie ? »

« Votre santé ? » ; « Votre famille ? » ; « Vos ami(e)s ? » ; « Réaliser vos rêves ? » ; « Faire ce que vous aimez ? » ; « Apprendre ? » ; « Défendre une cause ? » ; « Relaxer ? » ; « Prendre le temps… ? » ; « Ou… toute autre chose ? »

« Ce qu’il faut retenir, c’est l’importance de mettre ses gros cailloux en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir…sa vie. Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n’aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie.
Alors, n’oubliez pas de vous poser à vous-même la question : « Quels sont les gros cailloux dans ma vie ? ». Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot (vie) ».

D’un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et lentement quitta la salle.

Préoccupations prioritaires



La leçon de choses donnée par le professeur de l’ENAP à ses auditeurs vaut pour quantité de domaines, entre autres celui des priorités que nous donnons à nos vies. A chacun de nous se pose la question : quels sont les cailloux de notre existence, ces grosses pierres que nous plaçons en premier dans le pot de notre vie ? Est-ce :

- la réussite professionnelle ou sociale ?
- le bien-être matériel ?
- les loisirs ou le plaisir ?
- le combat politique ou autre ?
- le sport ?
- la religion ?
- …

Jésus et les apôtres dans le Nouveau testament nous disent quelles devraient être les pierres que nous devrions placer en priorité dans le pot vide de notre vie pour le remplir

- 1ère pierre : la recherche du royaume de Dieu et de sa justice

« Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice et toutes choses vous seront données par-dessus : Matthieu 6,33 »

- 2ème pierre : l’avenir éternel de notre âme

« Homme déraisonnable, cette nuit même ta vie te sera redemandée ! Et tout ce que tu auras préparé, à qui cela sera-t-il ? Luc 12,20 » « Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s’il perd son âme ? Marc 8,36

- 3ème pierre : l’amour de notre prochain comme de nous-mêmes

« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux : Matthieu 7,12 »

Puis viennent des pierres importantes, mais de second ordre par rapport aux premières :

- le soin que l’on doit aux siens, sa famille

« Si quelqu’un n’a pas soin des siens, surtout de ceux de sa maison, il a renié la foi et il est pire qu’un non-croyant : 1 Timothé 5,8.

- le fait de travailler pour subvenir à ses besoins

« Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus : 2 Thessaloniciens 3,10

Viennent enfin les choses de dernier ordre, celles qui servent à notre agrément ici-bas :

- les plaisirs de la vie conjugale

« Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de ta vie de vanité, que Dieu t’a donnés sous le soleil, pendant tous les jours de ta vanité ; car c’est ta part dans la vie, au milieu de ton travail que tu fais sous le soleil : Ecclésiaste 9,9

- les plaisirs qu’offrent le manger et le boire :

« Il n'y a de bonheur pour l'homme qu'à manger et à boire, et à faire jouir son âme du bien–être, au milieu de son travail ; mais j'ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu. : Ecclésiaste 2,24

- le plaisir qu’offre la connaissance :

Du reste, mon fils, tire instruction de ces choses ; on ne finirait pas, si l'on voulait faire un grand nombre de livres, et beaucoup d'étude est une fatigue pour le corps : Ecclésiaste 12,12

Conclusion



Après avoir lu ces lignes, prenez-le temps de réfléchir : quelles sont les pierres qui occupent la première place dans le pot vide de votre vie ? Sont-elles dans le bon ordre ? Ne faudrait-il pas inverser certaines choses pour que votre vie aille mieux ?

Rappelez-vous l’ordre de Dieu n’est pas 1) Je (Moi), puis 2) Tu (les autres et enfin il (Dieu), mais l’inverse : Il (Dieu, Tu (les autres), je (moi) !

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus


P.S : DU NOUVEAU TOUT FRAIS SUR LES EVENEMENTS DU 11 SEPTEMBRE SUR : http://dicorev.over-blog.com/article-36799843.html