samedi 27 octobre 2007

Un pas décidé !

Un homme pressé

Nous ne savons pas où va cet homme pressé. Mais l’allure de son pas en dit long sur la motivation qui l’anime. C’est un homme décidé qui marche, un homme qui, cela se voit, a un objectif en tête et sait où il va. Ses pieds sont les outils qui lui permettent d’aller vite, de se hâter. Mais, nous le savons, le moteur qui est à l’origine de l’allure à laquelle il chemine est ailleurs, dans son esprit.

Moi, évolué ? Jamais !

Je ne crois pas à l’évolution. Pour une simple raison : vous remarquerez que les tenants de cette théorie appuient leurs arguments sur une seule chose : notre apparente ressemblance physique avec l’animal. Ils mettent cependant volontairement de côté une chose qui met entre nous et l’animal un gouffre de distance aussi énorme qu’entre une fleur et un chien : notre pouvoir de décision. Les récentes agressions dont ont été victimes plusieurs personnes mordues par des molosses l’ont mis en évidence. On ne pourrait tenir l’animal pour responsable. Tout l’arsenal législatif mis en œuvre pour assurer la sécurité des personnes face aux animaux dangereux va dans le même sens : la responsabilisation des maîtres, non celle des chiens…

Typiquement humain

Nous sommes des êtres typiquement humains. Or, notre différence fondamentale d’avec l’animal ne se situe pas d’abord dans nos gênes, mais dans la construction psychique de notre être. Plus que des êtres pensants, nous sommes des êtres décisionnels. Fixer des objectifs, faire des choix, trancher est, plus que tout, ce qui fait de nous des hommes. Ceci à tel point que, dit la Bible, la vie n’est pas quelque chose que l’on subit, mais que l’on choisit.

Et la psychanalyse, alors ?

Sans les voir, j’entends déjà les hurlements des psychanalystes. Comment ! Que dites-vous là ? Vous prétendez que nous nous sommes fabriqués seuls, que nous ne serions pas le fruit de nos antécédents, des choix faits in-utéro par nos parents…. D’autres affirment même des choses qui vont encore plus loin. Ainsi vient-on de démontrer, paraît-il scientifiquement, que l’appétence masculine pour des images pornographiques mettant en scène plusieurs hommes autour d’une femme, vient de nos ancêtres de l’âge des cavernes. La preuve d’une telle hypothèse vient d’être publiée dans les Actes de l’Académie royale à Londres. Mais, si la science prouve que je suis pré-programmé pour l’adultère ou l’inceste, qui pourrait encore m’en blâmer ?

Une vérité plus dérangeante

La vérité est beaucoup plus crue. Elle interpelle chacun le mettant face à ses responsabilités. Si notre vécu a une forte influence sur nous (l’éducation, les blessures subies…), il n’oblitère pas notre liberté au point que nous n’ayons aucune part de responsabilité dans ce que nous vivons. Nous le savons bien au fond de nous. Même si nous nous cherchons des excuses, notre conscience nous dit clairement que c’est nous qui faisons le mal que nous faisons… et qu’il aurait pu en être autrement si nous avions choisi une autre voie.

Le pouvoir de décision

Le pouvoir de décision est ainsi le pouvoir le plus important que nous possédions. Il est, fondamentalement, ce qui nous sépare de façon catégorique du monde animal. Il est le socle sur lequel toute l’architecture de notre vie s’édifie. La prise de décision n’est jamais le fruit du hasard. Elle est le résultat du choix intérieur opté. L’homme pressé de notre image ci-dessus va là où ses motivations le poussent à aller. Court-il prendre un bus ? Se hâte-t-il de rentrer avant l’orage ? Est-il poussé par le désir de se venger ? Nous ne le savons pas. Mais là où il va, c’est le choix qu’il a fait et la décision qu’il a prise d’appliquer ce choix qui le pousse à aller.

Tout dans votre vie, vous le remarquez, commence par une décision. La décision, moteur de la volonté, est à la genèse de tous nos actes. Or, toutes nos décisions ont des conséquences. Elles décident de l’orientation de notre vie. Toutes les décisions, certes, n’ont pas le même poids. Mais prendre à la légère une décision qui devrait être mûrement réfléchie et pesée peut avoir des conséquences catastrophiques.

Un exemple typique nous en est donné dans la Bible à travers un homme nommé Esaü. Esaü était le fils aîné d’Isaac et le petit-fils d’Abraham. En tant que fils aîné, il était l’objet d’un privilège particulier appelé « le droit d’aînesse ». Par ce droit, le premier-né héritait le rang, la situation et les prérogatives de son père. Or, un jour qu’il revenait exténué de la chasse, Esaü échangea son droit d’aînesse avec son frère Jacob contre… un plat de lentilles. Puis, il oublia. Plus tard, se rendant compte de sa folie, il voulut bénéficier de nouveau des avantages de ce droit. En vain ! Même ses pleurs ne purent rien changer à la décision malheureuse prise des années plus tôt. Ce fut Jacob, et non Esaü, qui bénéficia des bienfaits liés au privilège d’être le premier-né.

La peur de décider

Nous sommes clairement dans un monde qui a peur de décider. Décider, on le sait, c’est s’engager, s’exposer, prendre un risque. Or, nous n’aimons pas le risque. Nous préférons le confort d’une situation où l’on reste libre de ne pas choisir, de se retirer dès que les choses ne tournent plus à notre avantage. D’où la préférence de beaucoup, par exemple, pour le concubinage ou le copinage plutôt que le mariage. On préfère ainsi ne rien construire, ou construire au moindre risque plutôt que d’assumer un choix de vie entier, responsable…

Le domaine de la foi

Comme tous les autres domaines, celui de la foi n’échappe pas à l’obligation de la décision. Si elle est le fruit d’une conviction intérieure, la foi chrétienne nécessite un choix : celui qui consiste, soit à mener sa vie comme bon nous semble, soit à reconnaître en Jésus-Christ le Seigneur à qui l’on confie les rênes de son existence. Les propos de Jésus sur l’impossibilité d’une position de neutralité à Son égard ont été clairs : celui qui n’est pas avec Moi est contre Moi et celui qui n’assemble pas avec Moi, disperse(1). De même, toutes les invitations de Jésus à la foi étaient des invitations au choix : Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix (qu’il soit prêt à payer cet engagement de sa vie) et qu’il me suive. Car quiconque est préoccupé de sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.(2) Venir à Lui signifie renoncer à toute autre voie, à reconnaître la faillite de toutes les autres approches pour trouver un sens, une valeur et un objectif à la vie. Croire, c’est donc décider.

La plus grande décision qui ait jamais été prise

Si Jésus nous appelle à un choix radical, la raison en est que c’est Lui, le premier, qui a dû faire ce choix pour venir nous sauver. Alors que nous n’étions pas encore nés, la Bible rapporte un dialogue qui, dans l’éternité, eut lieu entre le Dieu le Père et le Fils. Sachant qu’aucune offrande, aucun sacrifice ne pourrait racheter quiconque, le Fils de Dieu prit alors une décision inouïe. Il dit à Son Père : Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande, mais Tu m’as formé un corps. Alors, j’ai dit : je viens pour faire, ô Dieu, Ta volonté(3). Sans marche arrière possible, le Fils de Dieu, pour sauver l’humanité, décida de vivre en homme, puis de mourir pour l’homme afin, pour l’éternité, de représenter l’homme devant Dieu. « Ecce homo : voici l’homme, dira d’ailleurs Pilate en le présentant à la foule réclamant sa mort ! »

Bien que Fils de Dieu, la décision prise par l’homme Jésus de mourir pour nous n’allait pas de soi. Un combat titanesque se livra dans Son cœur au moment du pas décisif qui allait le conduire sur la croix. « Si c’est possible, cria-t-il que cette coupe s’éloigne de Moi… Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! »(4) Ce n’était pas possible. Il n’y avait pas d’autre chemin. Il fallait que le Juste meurt pour les injustes, qu’il échange Sa justice contre notre injustice, qu’Il soit condamné pour que nous ayons accès à la grâce.

Et vous ?

D’un pas décidé, sans fléchir, Jésus, le Fils de Dieu est allé à la croix pour vous ! Et vous, face à tant d’amour, qu’allez-vous faire ? Hésiter ? Ou, d’un pas décidé, lui confier votre vie ?




(1) Evangile selon Matthieu 12,30
(2) Evangile selon Matthieu 16,24-25
(3) Epître aux Hébreux 10,5 à 7
(4) Evangile selon Matthieu 26,39




Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 20 octobre 2007

L'Ame désarmée (2)


Essai sur le déclin de la culture en général : extraits du livre « L’âme désarmée » d’Allan Bloom, Editions Julliard, Année 1987

Spiritualité familiale : facteur de cohésion

Les jours de fêtes religieuses, le langage courant et l’ensemble de références au divin qui imprégnaient la plupart des foyers (américains) constituaient une bonne partie des liens familiaux et leur conféraient un contenu substantiel. Moïse et les tables de la loi, Jésus et sa prédication d’amour fraternel vivaient dans l’imagination. Certains passages des psaumes et des évangiles faisaient résonner, dans les têtes enfantines, de profonds échos. Se rendre à l’église ou à la synagogue, dire le bénédicité à table, cela constituait un mode de vie inséparable de l’éducation morale qui était censée, dans notre démocratie, représenter la responsabilité spéciale de la famille. En fait, l’enseignement moral, c’était l’enseignement religieux.

Une trame effilochée

Tandis que le respect pour le « Sacré » - cette nouvelle « culture sans sol » spirituelle - est monté en flèche, la religion véritable et la connaissance de la Bible ont diminué au point de quasiment disparaître… Cette perte a été suscitée par l’abdication de la famille qui n’a actuellement presque plus aucun contenu, et dont le paysage spirituel est d’une aridité qui dépasse l’imagination.. Le tissu délicat de la civilisation, fait de la trame et de la chaîne des générations successives, s’est complètement effiloché, et les enfants sont encore élevés, mais ne sont plus éduqués. (Note : si Allan Bloom peut faire un tel constat aux Etats-Unis, que dirait-il de la France ???)

Différence entre élevage et éducation

Je ne parle pas ici des foyers malheureux et brisés qui constituent une part si importante de la société américaine, mais des familles relativement heureuses, où mari et femme s’aiment et aiment leurs enfants. Ces parents-là, bien souvent, consacrent sans égoïsme la meilleure part de leur vie à leur progéniture. Mais ils n’ont rien à lui donner en fait de vision du monde, de grands modèle d’action ou de sentiment profond de la relation aux autres. Il semblerait que la famille soit, de toutes les choses humaines, celle qui exige le mélange le plus délicat de nature et de convention, d’humain et de divin, pour subsister et s’acquitter de sa fonction. Comme fondement, elle a simplement la reproduction physique, mais comme fin, elle doit assurer la formation d’êtres humains civilisés.

En enseignant une langue et en assignant des noms à toutes choses, elle transmet une interprétation du tout. Elle se nourrit de livres, de livres auxquels la petite communauté ajoute foi, de livres qui disent ce qui est vrai et faux, ce qui est bon ou mauvais et qui expliquent pourquoi il en est ainsi. Elle implique une certaine autorité et la présupposition, aussi bien chez la mère que chez le père, d’une sagesse relative aux voies du ciel et des hommes. Les parents doivent disposer de la connaissance de ce qui s’est produit dans le passé et des prescriptions pour ce qui devrait avoir lieu à l’avenir, pour pouvoir résister à la perversité du présent.

Les nouveaux éducateurs

Quand cette fonction disparaît, comme il semble que ce soit le cas, la famille dispose au mieux d’une unité transitoire. Ses membres dînent ensemble, jouent ensemble, voyagent ensemble, mais ils ne pensent pas ensemble. Le foyer est devenu une autoroute sur laquelle passent des camions chargés de détritus, et c’est d’eux qu’il tire sa nourriture intellectuelle.

Les émissions « éducatives » de la télévision représentent, pour la vie intellectuelle de la famille, la marée haute… l’avènement de la radio, puis celui de la télévision, ont mis à mal et presque réduit à néant l’intimité du foyer. Ayant perdu la maîtrise de l’ambiance de leur foyer, les parents ont aussi perdu la volonté de le diriger. Désormais, c’est l’autorité électronique qui détermine quels seront les divertissements de la famille et sert de critère à ce qui est intellectuellement respectable. Avec autant de subtilité que de force, la télévision n’envahit pas seulement l’espace familial, mais aussi les goûts des jeunes et des vieux, en faisant appel à ce qui est immédiatement agréable et en refoulant ce qui ne l’est pas.. Nietzsche disait que le journal avait remplacé la prière dans la vie du bourgeois moderne : il voulait exprimer par là que l’agitation, le bon marché, l’éphémère avaient usurpé tout ce qui restait encore d’éternel dans la vie quotidienne. Maintenant la télévision a remplacé le journal. (Note : au moment où Allan Bloom écrit ces mots, Internet n'existe pas...)

La Bible : le lien culturel et social du passé

Aux Etats-Unis, la Bible représentait pratiquement la seule culture commune, celle qui rassemblait les gens simples et les raffinés, les riches et les pauvres, les jeunes et les vieux ; elle ouvrait l’accès à la dignité des livres, elle était le modèle d’une vision d’ensemble, ainsi que la clé de l’art occidental, dont les grandes œuvres, d’une manière ou d’une autre, découlent de l’enseignement biblique. Avec la disparition progressive et inévitable de la Bible, l’idée même du Livre total et la possibilité et la nécessité d’une explication du monde sont en train de disparaître également. Et,ce qui en est le corollaire, les pères et les mères ont perdu de vue le fait que la plus haute aspiration qu’ils puissent nourrir pour leurs enfants, c’est de les voir devenir des sages, comme les prêtres, les prophètes et les philosophes sont des sages.

La cause de ce déclin traditionnel de la famille, de ce rôle qui consistait à transmettre la tradition est la même que celle qui a entraîné la décadence des humanités : personne ne croit plus que les livres anciens fondent la vérité ou puissent la contenir… Selon nos normes actuelles, mes grands-parents étaient des gens ignorants et mon grand-père n’a jamais occupé que des emplois subalternes. Mais leur foyer était riche spirituellement parce que tout ce qu’on y faisait était illustré par des textes bibliques. Ce n’était pas seulement ce qui était spécifiquement rituel, mais pratiquement tout, qui trouvait son origine dans les commandements de la Bible, son explication dans les récits bibliques et leurs commentaires, et sa contrepartie imaginative dans les hauts faits de la myriade de héros qui servaient d’exemples. Mes grands-parents trouvaient dans ces écrits des raisons d’aimer leur famille, de bien accomplir leurs tâches, et ils interprétaient leurs épreuves particulières en fonction d’un passé prestigieux et ennoblissant. Leur foi et leur pratique simple les associaient à de grands savants et à de grands penseurs qui avaient recouru aux mêmes livres qu’eux.

Conclusion

Je veux simplement dire qu’une vie fondée sur le Livre est plus proche de la vérité, que celui-ci fournit des matériaux pour une recherche plus approfondie et qu’il donne accès à la vraie nature des choses. Je ne prétends pas que la Bible procure l’unique moyen de meubler un esprit ; mais faute d’un livre d’un poids analogue, lu avec la gravité d’un croyant potentiel, l’esprit demeurera vide.


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samedi 13 octobre 2007

Pas de bras, pas de jambes, pas de soucis !


Ma naissance

Bonjour ! Mon nom est Nick Vujicic. Je suis né en Australie, à Melbourne, le 4 décembre 1982. Contrairement à l’habitude, ma naissance ne fut pas pour mes parents un sujet de joie mais de profonde tristesse. En effet, à leur grande surprise, sans aucune raison médicale, je suis né sans membre.

Mon père était pasteur. L’église entière, en apprenant ma naissance, a versé des larmes. Mes parents étaient anéantis par le chagrin. L’incompréhension était générale : « Comment un Dieu d’amour peut-il laisser une chose si atroce se produire ? La famille Vujicic est pourtant une famille chrétienne engagée ! Pourquoi donc leur arrive-t-il un tel malheur ? » Pour mon père, je ne survivrais pas longtemps après ma naissance. Mais les examens médicaux montrèrent que j’étais en parfaite santé… mais sans bras, ni jambes.

Scolarité

Mes parents étaient inquiets. Ils se demandaient quel pourrait être mon avenir. Dieu leur a donné la force, la sagesse, et le courage nécessaires à mon éducation. Bientôt, j’eus l’âge d’aller à l’école. La loi australienne de l’époque ne me permettait pas d’être intégré dans une école ordinaire en raison de mon handicap physique. Dieu a fait des miracles. Il a donné à ma mère la force de lutter pour que la loi soit changée. J’ai été un des premiers handicapés à être intégré dans une école ordinaire.

J’aimais aller à l’école et j’essayais d’être comme tout le monde. Mais, pendant ces premières années de scolarité, j’ai dû faire face à des moments difficiles où je me sentais rejeté. Ma différence physique faisait de moi un souffre-douleur. C’était très difficile pour moi de m’y habituer. Avec le soutien de mes parents, j’ai commencé à développer des attitudes et des valeurs qui m’ont aidé à surmonter ces moments difficiles. Je savais que ma dissemblance venait de mon apparence. Mais, à l’intérieur, j’étais comme tout le monde. J’étais par moments si malheureux que je ne voulais plus aller à l’école. Je n’avais plus la force de faire face à tous les regards négatifs portés sur moi. Mes parents m’ont encouragé à les ignorer et à essayer de me faire des copains en parlant avec les autres enfants. Bientôt ceux-ci se sont rendus compte que j’étais comme eux. À partir de là, les choses ont changé et j’ai constamment eu de nouveaux amis.

Doutes et questions

J’ai connu de vrais moments de dépression. J’étais en colère à cause de mon incapacité à changer ma façon d’être. De plus, je ne pouvais blâmer personne pour cela. À l’église, j’ai appris que Dieu nous aime tous et qu’il s’intéresse à nous. Lorsque j’étais enfant, j’ai compris cet amour jusqu’à un certain point. Mais, s’il m’aimait, pourquoi m’avait-il fait ainsi ? Peut-être avais-je fait quelque chose de mal ? Étant le seul enfant dans mon cas, je me posais la question. Je sentais que j’étais un fardeau pour mes proches. Plus vite je mourrai, me disais-je, mieux ce sera pour tout le monde. Je voulais mettre fin à ma douleur et à ma vie. Mais je remercie mes parents et ma famille. Ils ont toujours été là pour me réconforter et me donner de la force.

La solitude, la honte éprouvée, les tourments vécus à l’école finirent par me causer du trouble sur le plan psychologique. Dieu m’a alors mis à cœur un projet : partager mon histoire et mes expériences pour aider d’autres personnes à supporter leurs propres difficultés. Je voulais témoigner du fait que Dieu peut transformer les pires maux en riches bénédictions. Par mon exemple, je stimulerais d’autres à ne pas se laisser paralyser par ce qui leur arrive, mais à se battre pour accomplir leurs espoirs et leurs rêves.

Un Dieu souverain

Une des premières leçons apprises a été pour moi de ne rien prendre comme allant de soi. La Bible dit : « Nous savons que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment.(1) » Ce verset m’a touché au cœur. Il m’a convaincu que les choses désagréables qui nous arrivent ne sont pas des coïncidences ou le fruit du hasard.

Dès lors, je fus en paix. J’ai compris que Dieu ne laissait rien arriver dans la vie sans une bonne raison. À l’âge de 15 ans, après avoir lu le chapitre 9 de l’évangile selon Jean, j’ai confié les rênes de ma vie à Jésus-Christ. Il est parlé dans ce passage d’un aveugle-né. Jésus dit à son sujet que la cause de son handicap avait un but : que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui.. Pour ma part, je pensais que Dieu allait me guérir et faire ainsi de moi un grand témoin de sa puissance extraordinaire. Plus tard, j’ai compris que si nous prions pour quelque chose, c’est la volonté de Dieu qui doit s’accomplir. Si Dieu ne répond pas dans le sens de notre attente, c’est qu’il a en vue quelque chose de meilleur pour nous.

Projets

Ma passion est le travail parmi les jeunes. Au maximum, je veux être disponible pour la tâche que Dieu veut que je fasse. Je me prépare à aller où il me mènera. J’ai beaucoup de rêves. Je me suis fixé beaucoup de buts à atteindre dans ma vie. D’ici l’âge de 25 ans, je veux devenir financièrement indépendant. J’y travaille dur. Je veux conduire ma voiture, adaptée à ma situation. J’ai aussi le projet d’écrire un livre qui aura pour titre : Pas de bras, pas de jambes, pas de soucis !

En tant qu’êtres humains, nous nous mettons facilement des limites. Mais je suis persuadé qu’avec de la passion et l’aide de Dieu, on va beaucoup plus loin que ce que l’on pense. Dieu est tout-puissant. Il n’est prisonnier d’aucune limite. Il ne nous demande pas d’abord d’être capable, mais d’être disponible pour lui. Nous faisons alors l’expérience que, si nos ressources sont faibles, les siennes sont inépuisables !

(1) Romains, chapitre 8 verset 28 (version Segond).

Le témoignage de Nick est intégré dans mon prochain livre qui paraît ce mois aus Editions BLF. Titre : je vis avec cet intrus : le handicap.





VOIR ICI DIAPORAMA SUR :  Nick Vujicic




Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 6 octobre 2007

Selon Jean


Le 4ème Evangile

Après ceux de Matthieu, Marc et Luc, l’Evangile selon Jean est le 4ème Evangile présentant Jésus. Son contenu et son but différent cependant totalement des trois autres. Alors que les autres évangélistes s’attachent à présenter plusieurs aspects de l’homme Jésus, Jean va au-delà du voile de l’humanité pour présenter à travers lui la Parole éternelle (le Logos) de Dieu. Jean fait ainsi remonter l’existence de Jésus avant tous les âges. Jésus, certes, est homme, mais son humanité est une parenthèse temporelle. En réalité, de toute éternité, Il était avec Dieu et Dieu.

Jean : qui est-il ?

Par humilité sans doute, Jean ne se désigne jamais dans l’Evangile qui porte son nom. Frère de Jacques et membre du tout premier groupe de disciples choisis par Jésus, il se désigne sobrement comme « le disciple que Jésus aimait ». On le trouve ainsi couché sur son sein au moment du dernier repas au cours duquel se manifestera la trahison de Judas. La proximité unique de Jean explique peut-être pourquoi, de tous, il est celui qui a le mieux perçu qui se cachait derrière l’homme Jésus. Jean est d'ailleurs le seul qui, parmi les douze apôtres choisis par Jésus pour l'accompagner, sera présent au pied de la croix au moment de sa mort. C'est à lui que Jésus, dans un souffle, confiera la responsabilité de prendre soin, après son départ, de Marie, sa mère, et, pour elle, de considérer désormais Jean comme son fils. Et, dès cette heure, dit l'Evangile, le disciple la prit chez lui (Jean 21,27).

Un évangile identitaire

Jean définit clairement quel est le but de la rédaction de son évangile. « Ces choses, dit-il, ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. »(1) L’objectif de Jean est ainsi d’établir clairement l’identité de Fils de Dieu de Jésus. Reprenant abondamment le nom sous lequel l’Eternel s’est présenté à Moïse (Je suis[(2)), figure majeure du judaïsme, Jean rapporte avec soin tous les discours de Jésus dans lesquels il s’assimile au Seigneur de l’Ancien Testament. Il dévoile par là la cause première du rejet du Christ par ses compatriotes : ses affirmations sur lui-même.

Les particularités de l’Evangile selon Jean

Le chiffre 7 apparaît trois fois moins au moins dans la structure de l’Evangile. Jean présente ainsi :

1. 7 témoins déposant que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu :

Jean- Baptiste : Jean 1,34
Nathanaël : Jean 1,49
Pierre : Jean 6,69
Marthe : Jean 11,27
Thomas : Jean 20,28
Jean lui-même : Jean 20,31
Jésus : Jean 10,36

2. 7 miracles accomplis par Jésus :

L’eau changée en vin : Jean 2,1 à 11
La guérison du fils d’un officier du roi : Jean 4,46 à 54
La guérison de l’homme de Béthesda : Jean 5,1 à 47
La multiplication des pains : Jean 6,1 à 14
La marche sur les eaux : Jean 6,15 à 21
La guérison de l’aveugle-né : Jean 9,1 à 41
La résurrection de Lazare : Jean 11,1 à 37

3. 7 « Je suis » de Jésus :

Je suis le pain de vie : Jean 6,35
Je suis la lumière du monde : Jean 8,12
Avant qu’Abraham fût, Je suis : Jean 8,58
Je suis le bon berger : Jean 10,11
Je suis la résurrection et la vie : Jean 11,25
Je suis le chemin, la vérité et la vie : Jean 14,6
Je suis le vrai cep : Jean 15,1

Une autre particularité de l’Evangile de Jean est de consacrer la moitié de son récit à la dernière semaine de vie de Jésus, temps intense au cours duquel il donnera à ses disciples les enseignements essentiels à retenir après son départ.

Conclusion :

C’est dans l’Evangile de Jean que l’on trouve le plus célèbre verset de la Bible, celui qui, à lui seul, résume tout son message :

Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle : Jean 3,16











(1) Jean 20,31
(2) Exode 3,14



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus