mardi 28 novembre 2006

Du rouge sur la croix


Du rouge sur la croix !

C’est le titre du film présenté récemment par la télévision suisse sur la vie d’Henry Dunant, fondateur de la Croix-Rouge. Interviewé par des journalistes sur la raison des libertés qu’il a prise à l’égard de l’histoire réelle d’Henry Dunand, le réalisateur du film a répondu : « J’ai mis de côté volontairement la foi chrétienne qui animait Henry Dunant pour ne pas entraver la portée du message. » Cette façon d’agir, de dénaturer les faits pour les rendre publiquement corrects, m’amène à me poser plusieurs questions. Est-ce vraiment rendre hommage à un homme que de taire volontairement la motivation essentielle qui était au cœur de son entreprise ? L’hommage soi-disant rendu à Henry Dunant à travers le film ne serait-il pas plutôt perçu par lui comme un affront ? On s’insurge avec raison contre le révisionnisme, pratique qui consiste à remettre en cause des faits pour la simple raison qu’ils nous dérangent (exemple : le génocide des juifs par les nazis lors de la seconde guerre mondiale). Mais n’est-ce pas également agir de la sorte que d’adapter les faits qui se rapportent à une vie pour la présenter sous le jour qui nous convient ? « Celui qui proclame la vérité révèle ce qui est juste, dit la Bible, mais le témoin mensonger dénature les faits. »[1]

N’en déplaise à Dominique Othenin-Girard, réalisateur de ce film, Henry Dunant n’était pas un simple humaniste romantique. Cet homme se sentait inspiré par Dieu dans son action et ne s’en cachait pas. Dans une lettre écrite en 1852, il dira : « Nous voulons proclamer dans le monde cette grande vérité que tous les disciples de Jésus qui trouvent en lui leur seul refuge, leur unique justification devant Dieu, ne forment qu’une seule et unique famille spirituelle. » Outre le fait qu’il fonda la Croix-Rouge et reçut le premier, le prix Nobel de la Paix, Henry Dunant fut en son temps l’un des fondateurs de l’Alliance Universelle des Unions chrétiennes de jeunes gens, mouvement à caractère évangélique très marqué.

Adaptation pour convenance…

Cette façon de dénaturer les faits ou d’adapter l’histoire pour la faire coller à ce que l’on a envie d’entendre n’est pas propre qu’ici, au cas d’Henry Dunant. Elle concerne également et largement le Modèle dont Henry Dunant s’est inspiré pour entreprendre l’œuvre de sa vie : Jésus-Christ. Personnage historique, nul ne peut, mis à part quelques irréductibles, nier son existence. Mais Jésus-Christ, manifestement, dérange. On veut bien faire de lui l’homme de bien le plus grand que la terre ait porté, mais de là à lui reconnaître l’identité de Fils de Dieu sous laquelle la Bible le présente… Mais, comme le dit le philosophe C.S Lewis, « c’est justement là la chose à ne pas dire. Un homme qui ne serait qu’un homme et qui tiendrait les propos que tenait Jésus ne serait pas un grand professeur de morale. Ce serait soit un fou – tel l’individu affirmant qu’il est un œuf poché – soit le démon des enfers. Il vous faut choisir : ou bien cet homme était et reste le Fils de Dieu, ou bien il ne fut rien d’autre qu’un aliéné ou pire encore. Vous pouvez l’enfermer comme fou, lui cracher au visage et le tuer comme un démon ; ou, au contraire, vous jeter à ses pieds et l’appeler Seigneur et Dieu. Mais ne vous laissez pas entraîner à favoriser ce non-sens, à savoir qu’il est un grand maître issu de l’humanité. Jésus ne nous a pas laissé le choix. Il n’a pas eu cette intention. »[2]

Oui ! Le christianisme sans Jésus-Christ n’est qu’une coquille vide. C’est seulement si nous recevons l’Evangile dans les termes dans lesquels il nous a été annoncé à l’origine qu’il a la puissance de nous transformer. Jésus n’est pas d’abord venu pour régler le problème de la misère dans le monde, mais celui du péché, origine de toutes les misères. Il n’est pas d’abord venu pour nous montrer comment bien vivre ensemble, mais pour rendre possible la réconciliation entre Dieu et nous. La plus grande œuvre qu’il ait accomplie ne l’a pas été de son vivant, mais au moment de sa mort, suivie de sa résurrection. En pensant à lui, n’oubliez pas la chose la plus importante le concernant : la croix rouge de son sang versé pour votre salut !



[1] Proverbes 12,17
[2] C S Lewis : Les fondements du christianisme Editions LLB page 66


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

jeudi 23 novembre 2006

L'Histoire est un labyrinthe


Courrier adressé au journal l’Express et paru dans l’édition de cette semaine à la page Forum des lecteurs. Sujet : la sortie du livre de Jacques Attali : Brève histoire de l’avenir (Fayard)

Pasteur, lecteur de la Bible depuis trente ans, je ne sais pas si M. Attali la lit, mais son scénario épouse étrangement les annonces prophétiques de l’Apocalypse concernant le futur du monde et la période finale de l’Histoire. La Bible parle d’un hyperempire constitué de 10 nations dominantes, conduit par un dictateur qu’elle surnomme « la Bête ».[1]Elle place l’épicentre des évènements mondiaux à Jérusalem, comme Jacques Attali le fait. L’apôtre Paul précise même que ce dictateur aura l ‘audace d’aller s’asseoir dans le Temple (sans doute reconstruit) en se faisant passer pour Dieu[2]. La Bible parle aussi d’un système économique où les nano-technologies joueront un rôle central. Tous les hommes porteront sur eux une marque numérique (le fameux 666) et ne pourront rien acheter, ni vendre sans elle[3]. Une seule chose qui soit discutable : M Attali situe ces évènements à l’horizon 2050 ; or, il est possible que l’accélération des évènements pousse à ce qu’ils se produisent plus tôt. Si l’Express commente les infos d’hier, la Bible annonce celles de demain…



[1] Apocalypse chapitre 13, verset 13
[2] 2ème épitre aux thessoloniciens, chapitre 2, verset 4
[3] Apocalypse, chapitre 13, verset 17



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

mercredi 22 novembre 2006

ECCE HOMO 2





La famille de Jésus

Le témoignage des Evangiles sur l’enfance de Jésus est succinct. Contrairement à une idée reçue, il n’est pas resté enfant unique dans le foyer de Marie et Joseph. Alors que Jésus enseigne à Nazareth, ses contemporains s’étonnent : « D ‘où tient-il cette sagesse et le pouvoir d’accomplir ses miracles ? N’est-il pas le fils du charpentier ? N’est-il pas le fils de Marie, et le frère de Jacques, Joseph, Simon et Jude ! Ses sœurs ne vivent-elles pas toutes parmi nous ? D’où a-t-il reçu tout cela ? »[1] Jésus a donc au moins quatre frères et deux sœurs. Faire de Marie une femme définitivement vierge est :

Culturellement inacceptable

Quel sens le mariage de Marie et Joseph a-t-il sans la possibilité de fonder une famille ? La Bible dit : « Des fils : voilà bien l’héritage que donne l’Eternel, oui, des enfants sont une récompense. »[2] Dans la culture juive de l’époque de Jésus, une famille nombreuse est signe de bénédiction. Que Marie, choisie par Dieu pour porter son Fils, devienne mère de beaucoup d’enfants, n’est qu’un juste retour des choses.

Bibliquement incorrect

L’évangéliste Matthieu est précis. Marie est bien vierge lorsque Jésus est conçu en elle. Elle le restera jusqu’à sa naissance. Troublé par la grossesse de sa fiancée, Joseph reçoit en songe la visite d’un ange qui le rassure sur l’origine de ce qui se passe en Marie. « A son réveil, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait commandé : Joseph prit sa fiancée pour femme. Mais il n’eut pas de relations conjugales avant qu’elle ait mis au monde un fils, auquel il donna le nom de Jésus. »[3]

Il y a quelque chose d’injuste à imaginer que Dieu exige de Marie et Joseph, légalement mariés, de rester indéfiniment vierges. Jusqu’où, dans l’expression de son amour pour sa femme, Joseph a-t-il le droit d’aller ? Lui est-il permis de l’embrasser ? Peut-il la caresser ? Que doit-il faire de ses désirs d’homme ? Pourquoi Dieu insiste-t-il tant auprès de Joseph pour qu’il épouse Marie si, par la suite, il lui interdit de s’unir à elle ? Dieu donne toujours plus qu’il ne demande. Il ne peut exiger pareille chose du couple qu’il a choisi comme foyer d’accueil pour son Fils.

Historiquement en voie d’être infirmé

Plus que tout autre discipline, l’archéologie a contribué à crédibiliser la Bible. Des dizaines de découvertes ont permis d’exhumer des documents confirmant l’exactitude de nombreux récits concernant des lieux, des civilisations ou des personnages dont la Bible parle. La dernière trouvaille en date est celle de l’ossuaire de Jacques. En novembre 2002, André Lemaire, directeur d’études à l’Ecole pratique de la Sorbonne, annonce une nouvelle stupéfiante : la découverte d’un ossuaire du 1er siècle portant l’inscription suivante en langue araméenne : « Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus. » Elle serait, selon les spécialistes, la première preuve épigraphique de l’existence du Christ et de son lien de parenté direct avec Jacques. Le débat fait rage. L’inscription est-elle authentique ou un rajout tardif ?

Pour les lecteurs honnêtes de la Bible, cette découverte n’est pas nécessaire. Elle confirme cependant un texte écrit par Paul : « Ce n’est que trois ans plus tard que je suis allé à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, chez qui je suis resté quinze jours. A part lui et Jacques, le frère du Seigneur, je n’ai rencontré aucun apôtre. »[4]

Les années secrètes

Luc, l’auteur grec d’un Evangile, a le souci du détail et de l’exactitude historique. La période de l’enfance étant la plus secrète de la vie de Jésus, il fait des recherches et s’informe de tout depuis les origines Aucun miracle, aucun fait surnaturel ne marque cette période. La croissance de Jésus est intérieure et silencieuse. « Le petit enfant grandissait et se développait. Il était plein de sagesse, et la grâce de Dieu reposait sur lui », écrit Luc.[5]

Qui souhaite un bouleau adulte dans son jardin n’aura pas à attendre longtemps. Qui désire un chêne devra faire preuve de patience. La croissance est plus lente. Mais la solidité et la longévité du chêne ne sont pas comparables avec celles du bouleau. Jésus est de la race du chêne.

On s’étonne de l’impact de la vie et de l’enseignement de Jésus jusque dans notre siècle. Il n’a jamais écrit un livre, et cependant aucune bibliothèque ne pourrait contenir les livres écrits à son sujet. Il n’a jamais composé un cantique, et pourtant le nombre de mélodies dont il est aujourd’hui le thème est tel que tous les compositeurs réunis ne sauraient l’égaler. Il n’a jamais appris ni exercé la médecine, mais qui pourrait dire le nombre de cœurs brisés par la souffrance qui, depuis 20 siècles, ont trouvé auprès de lui la guérison ? Il n’a jamais commandé une armée, ni enrôlé un soldat, et pourtant aucun chef n’a levé plus de volontaires que lui… Pourtant, la vie publique de Jésus, commencée à trente ans, ne durera que trois ans. Jésus illustre le principe de Dieu selon lequel la formation d’un outil compte au moins autant que son utilisation. Les années secrètes de la vie de Jésus sont celles de sa préparation en vue de l’œuvre de sa vie.

Les frères et sœurs naturels de Jésus

Quel type de relations Jésus a-t-il avec ses frères et sœurs ? Si les Evangiles sont muets sur la période de l’enfance, ils précisent que ses frères, à l’âge adulte, ne croient pas en lui. Ils ne manquent pas de le lui montrer.

L’évangéliste Marc rapporte un fait précis à ce sujet. Pour avoir accompli plusieurs miracles, Jésus est devenu populaire. Il draine des foules de plus en plus nombreuses. Suivis partout, Jésus et ses disciples n’ont même plus le temps de manger. « Quand les membres de sa famille l’apprirent, ils vinrent pour le ramener de force avec eux. Ils disaient en effet : Il est devenu fou. »[6]

Manifestement, le baromètre des relations familiales n’est pas au beau fixe. Sa famille est dépassée par le phénomène Jésus ! Elle craint peut-être que les choses tournent mal. Assez de croix sont dressées sur les routes de Judée pour savoir comment Rome traite les agitateurs. Et puis, l’honneur familial est en jeu. A cause de la réputation d’une personne, il y a des noms de famille difficile à porter. Jacques, Joseph, Simon et Jude n’ont pas envie d’être affublés du sobriquet « frère d’un fanatique ».

Le miracle de la foi se produira pourtant ! Au moment où Jésus est crucifié, seule Marie, sa mère, est présente. Mais après sa résurrection, ses frères la rejoignent. Ils feront partie, avec les apôtres, du premier groupe qui témoigne publiquement du retour à la vie du Fils de Dieu. Jacques et Jude, deux frères de Jésus, écriront chacun une lettre intégrée au Nouveau Testament, seconde partie de la Bible. Nul doute que leur adhésion à la foi en Jésus, Fils de Dieu, donne un poids particulier à la validité du témoignage rendu à ce grand frère auquel ils ne croyaient pas.

[1] Evangile selon Matthieu, chapitre 13, versets 54-56
[2] Psaume 127, verset 3
[3] Evangile selon Matthieu, chapitre 1, versets 24-25
[4] Epître aux Galates, chapitre 1, versets 18 et 19
[5] Evangile selon Luc, chapitre 2, verset 40
[6] Evangile selon Marc, chapitre 3 verset 21



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

mercredi 15 novembre 2006

ECCE HOMO 1


Qui est Jésus ?

Dans notre France du 21éme siècle, nul doute que la réponse à cette question taraude peu de gens. Jésus a sans doute existé, pense-t-on, mais c’est un personnage du passé. Si Jésus a eu ses heures de gloire dans l’histoire, il n’est plus d’actualité. Place doit être faite à de nouveaux penseurs, de nouvelles idées…

Pour rejeter un modèle, encore faudrait-il avoir les moyens de la comparaison. Or, Jésus est si éclectique, un tel mélange de simplicité et de complexité, d’humanité et de divinité, de similarités avec nous et de différences, qu’aucun personnage dans l’histoire, si haut en couleur soit-il, je l’affirme, ne l’égale. Affublé de toutes les étiquettes possibles, Jésus reste inclassable.

Ce que je vous propose ici, et dans les billets suivants, est d’essayer de décrypter un peu qui est Jésus. Il faut l’avouer dès le départ : une telle aventure, un tel défi s’avèrent d’ores et déjà voués à l’échec. Faire le tour de la personne du Christ, c’est comme faire avec une barque le tour d’un océan. Jean, qui était un proche de Jésus, termine le livre qu’il a écrit sur lui (l’Evangile) en disant : Jésus a encore fait beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, le monde même, j’imagine, ne pourrait contenir les livres qu’on écrirait. Encore moins, évidemment, mon blog…

Jésus : le signe de Dieu

Sept siècles, avant la naissance de Jésus, le prophète Esaïe est porteur d’une annonce incroyable : « Le Seigneur vous donnera lui-même un signe : voici la jeune fille sera enceinte et elle enfantera un fils. » Derrière ces mots, 3 réalités s’affirment, toutes aussi insolites l’une que l’autre :

Jésus, le Fils de Dieu, naît d’une femme

Il n’est pas comme E.T, l’extraterrestre sorti d’un vaisseau spatial ou parachuté du ciel sur la terre. Certes, il vient d’en haut. Mais, pour venir dans ce monde, il ne prend pas de raccourci. Il emprunte la même route que nous. Il est formé dans le secret du ventre d’une femme. Puis, il naît et apprend à vivre comme tous les enfants du monde.

Un homme n’est pas adulte du jour au lendemain ! Jésus ne le sera pas non plus ! Il passe par toutes les mêmes étapes de croissance que nous. C’est sur le tas et non dans les livres que Jésus va découvrir la condition humaine. D’origine sociale modeste, Jésus n’aura jamais les avantages d’une haute instruction ou d’une éducation distinguée. Cependant, des évènements incroyables vont se produire lors de sa naissance. Juste pour se prosterner devant lui, des savants, à la nouvelle de sa venue, parcourront des milliers de kilomètres. Par crainte de perdre son trône, un roi organisera une sorte de solution finale : l’extermination pure et simple de tous les enfants nés à la même époque dans la même contrée. « Le visage d’Hérode le meurtrier considérant l’enfant avec haine était une sombre prophétie de la manière dont les puissances de ce monde devaient le persécuter et retrancher sa vie de la terre : James Stalker. »

Jésus, le Fils de Dieu, naît d’une femme encore vierge

Marie est la mère de Jésus. Joseph n’est que son père adoptif. Le témoignage de Luc, l’historien ayant entrepris des recherches exactes depuis le début des évènements qui entourent la naissance de Jésus, est formel. C’est avant leur union que Marie s’est trouvé enceinte… sans aucune intervention humaine.

On a depuis beaucoup ricané sur le sujet. Accepter, en dehors de toute relation sexuelle, qu’un être humain naisse directement de Dieu… semble un peu gros pour être cru. Je douterais moi aussi si la suite de la vie de Jésus ne démontrait en tous points sa différence fondamentale de nature avec nous.

Jésus, le Fils de Dieu, naît d’une femme encore vierge, mais déjà fiancée

Ce choix de Dieu ne paraît pas très judicieux. A l’époque, les fiançailles sont beaucoup plus sérieuses qu’aujourd’hui. Une dot est payée par le futur mari au père de la fiancée. Les futurs époux, liés par contrat, sont considérés par les familles comme déjà mariés. Toute infidélité équivaut à un adultère et peut entraîner, selon la loi en vigueur, la peine de mort. Le risque pris par Marie, en acceptant de porter Jésus est significatif. Pour Jésus, elle doit être prête à sacrifier l’amour de Joseph, son avenir avec lui… et sa réputation.

La personnalité de Joseph ajoute un plus à la crédibilité du récit. Homme droit, il est déchiré à la nouvelle de la grossesse de sa bien-aimée. Il aime trop Marie pour lui porter préjudice… mais il ne peut poursuivre la relation avec elle. La mort dans l’âme, il doit se résoudre à rompre dans la plus grande dignité.

Il faudra un miracle pour que Joseph croie Marie. Dieu n’est pas un voleur de bonheur. La vérité connue, le secret qui va sceller leur union sera plus fort que toutes les pressions qui pourraient les séparer. Non ! « la corde à trois brins ne se rompt pas vite ! »

Jésus, un SDF

C’est dans une mangeoire que Jésus commence sa vie ! Marie aurait bien voulu le mettre dans un berceau, mais, dit l’Evangile, à l’endroit où il se trouve à Bethléem, l’auberge est comble. Seule l’étable est disponible. Pas de place pour Jésus !

Pas de place ! Un problème qui se répète tout au long de sa vie. Etonnant, en effet, le nombre d’endroits d’où on voudra l’expulser, de lieux où il se retirera pour sa sécurité. Dissident, Jésus se plie aux aléas d’une vie itinérante souvent forcée. Il n’hésite pas à dire à un candidat disciple potentiel : « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas un endroit où reposer sa tête. »

Comme un SDF, Jésus n’a rien à lui. Ici, ce sont des amis qui l’assistent de leurs biens. Là, il emprunte un bateau pour s’adresser à la foule. Plus tard, un anonyme lui ouvre sa maison pour l’accueillir pour son dernier repas. Même l’âne sur lequel il est monté pour entrer à Jérusalem lui est prêté. La pauvreté matérielle de Jésus contraste puissament avec sa richesse spirituelle.

Jésus finira entre le ciel d’où il vient et la terre où il est venu, abandonné de Dieu et rejeté par les hommes. Il sera enseveli dans une tombe préparée pour un autre. Venu pauvrement, pauvrement il quittera ce monde. Il n’y avait pas de place pour lui. En trouvera-t-il une dans votre cœur ?

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mercredi 8 novembre 2006

Incarnation

Un naturaliste s'était passionné pour une fourmilière. Chaque jour, le savant passait des heures courbé à étudier le quotidien complexe de ces fourmis. Il les connaissait si bien qu'il ressentait pour eux une vive sympathie. Un jour, le naturaliste vit arriver un bulldozer. Il en comprit immédiatement la raison. Une nouvelle route était en construction. Elle allait passer à l'endroit même ou se trouvait la fourmilière.
Paniqué, notre homme réfléchit longuement pour trouver une solution. Il pensa à édifier une clôture. C'était inutile : le bulldozer n'en tiendrait pas compte. Par poignées, il se mit à ramasser les fourmis pour les déplacer un peu plus loin. Elles ne comprirent pas son geste. En colère, elles l'attaquèrent pour le piquer.
Il pensa, bouleversé : "Si seulement je pouvais leur dire quel danger les menace ! J'aimerais tant qu'elles sachent que je suis leur ami! Une mort programmée les attend! L'idéal serait que, tout en restant un homme, je devienne fourmi. Avec ma conscience d'homme, je garderais le contrôle de la situation. Devenu fourmi, je pourrais communiquer avec elles. Certes, je devrais changer de dimensions, accepter certaines limites! Mais l'enjeu n'en vaut-il pas le sacrifice?"
Communication

Assurément, le XXIème siècle est celui de la communication. Téléphones portables, internet, satellites... : tout est fait pour relier les hommes entre eux. Si quelqu'un inventait le moyen de se connecter à Dieu, il ferait fortune. J'imagine le nombre de questions qui afflueraient de la terre vers le ciel : Dieu, qui es-tu ? A quoi ressembles-tu ? Que fais-tu de ton temps ? Que comprends-tu de ce que nous vivons ? Même si Dieu répondait par écran interposé, rien ne remplacerait une rencontre personnelle avec lui! "Oh! si tu déchirais le ciel et si tu en descendais!" soupirait un prophète d'autrefois.

Je vous propose dans mes prochains articles une rencontre. Avec Jésus, un homme unique! Quatre récits permettent de faire sa connaissance : les Evangiles. L'exposé qu'ils font à son sujet est proprement éblouissant. En lui, affirme-t-il, Dieu s'est incarné. Soucieux de notre sort "le Grand Naturaliste" est descendu dans la fourmilière du monde. Par Jésus, Dieu se connecte à l'humanité pour se révéler... et répondre à toutes les questions que l'homme se pose sur lui. Faite connaissance avec Jésus ! tous les siècles proclament qu'entre les fils de l'homme, il n'en est pas né de plus grand que lui !

Extrait de mon livre "le Grand visiteur" : demandez et vous recevrez !

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vendredi 3 novembre 2006

Fondamental 4 : Pistes pour bien interpréter la Bible


Suite à l’article intitulé « Fondamental 2 : Dieu parle », un de mes lecteurs pose la question immédiate à cette affirmation. Si Dieu parle, comment se fait-il qu’il y ait, parmi ceux qui lisent ses paroles, tant d’interprétations différentes de ce qu’Il dit ? Le problème vient-il d’une mauvaise qualité de communication de la part de l’émetteur (Dieu) ou de brouillage perturbant la capacité de réception du récepteur (l’homme) ? Il ne m’est pas possible dans le cadre de cet article de répondre de manière exhaustive à la question. Partant cependant du principe formulé dans les deux précédents articles (Dieu parle et a la capacité de communiquer de façon verbale avec nous ; Dieu parle au travers d’un Livre, la Bible, dont la constitution et l’histoire prouvent l’inspiration), nous allons ici aborder 5 règles nécessaires à suivre en tant que récepteur, afin d’être le plus en phase possible avec l’intention de l’émetteur et comprendre son message.

1er principe : lisez la Bible avec un esprit ouvert

On ne peut s’approcher d’un livre du poids de la Bible comme on s’approche d’un roman ou d’une BD. D’une part, parce que la Bible a des prétentions supérieures à tout autre ouvrage : elle affirme être l’expression de ce que Dieu dit. D’autre part, parce que la Bible n’est pas faite pour nous amuser ou nous distraire, mais pour s’adresser à notre conscience.

Lire la Bible avec un esprit réceptif implique donc, en premier lieu, le fait d’abandonner ses préjugés et ses à-priori sur elle. C’est se mettre d’abord à l’écoute du texte et se poser la question de savoir ce qu’il a à me dire… quand bien même ce que je découvre bouscule et dérange. Jésus, en son temps, a prévenu ses disciples de l’attitude à adopter vis-à-vis de ceux qui ne manifestent aucun respect envers le message dont ils étaient porteurs : « Ne donnez pas ce qui est sacré aux chiens et ne jetez pas vos perles devant les cochons, de peur qu’ils ne les piétinent et ne se retournent contre vous pour vous lacérer.[1] »

Dans notre société saturée d’informations, qui a perdu à la fois le sens du sacré et celui de la mesure (on passe d’un instant à l’autre d’une pub pour la « bouffe » à un reportage sur la famine au Darfour), le nivellement des valeurs est le premier obstacle à l’attitude d’écoute et de respect qu’exige l’approche du texte biblique.

2ème principe : lisez la Bible… sans être trop pressé

Avez-vous déjà travaillé à la réalisation d’un puzzle ? Plus les pièces sont nombreuses, plus il vous faudra de temps pour constituer une vision cohérente de l’ensemble. La lecture de la Bible produit le même résultat. Petit à petit, alors que vous lisez, vous commencez à comprendre la trame du message caché dans ses pages. Les liens entre les différentes parties du livre apparaissent. Vous comprenez alors que la Bible est un tout indissociable qui a un centre : Jésus-Christ, et un objectif : votre adoption dans la famille de Dieu.

Par sa taille, la Bible peut décourager. Mais, sachez qu’il vous suffit d’un quart d’heure par jour et de la lecture de deux à trois chapitres pour la finir… en un an !

3ème principe : lisez la Bible… en allant du simple au compliqué

Le théorème de Thalés n’est pas pour les enfants de maternelle, mais pour les collégiens. Avant d’aborder des concepts élaborés, nous devons tous commencer par ce qui est simple. Or, je tiens à le dire ici ! La Bible est, pour ce qui est essentiel, un livre simple, sans détour. L’un des plus gros mensonges de l’histoire de l’Eglise catholique a été de faire croire que la Bible n’était pas à la portée du commun des mortels. Qu’il fallait l’aide d’une personne autorisée pour la comprendre. La raison de ce complot, visant à confisquer la connaissance de la Bible, est évidente. En rendant le peuple dépendant du clergé, l’église assurait pour des siècles son hégémonie sur les âmes. Il faudra toute la révolte d’un Luther pour que la Bible soit de nouveau mise à la portée de toutes les mains… en attendant qu’elle le soit pour toutes les bourses.

N’ayez pas peur de ne pas comprendre la Bible ! Des milliers de gens, parmi les plus simples, la lisent tous les jours dans le monde et y trouvent inspiration, force et consolation ! Vous aussi pouvez faire l’expérience qui est la leur !

4ème principe : appropriez-vous ce que vous comprenez

Si vous avez faim, il ne vous servirait à rien de lire un livre entier sur la fabrication du pain ou sa consistance… si, à un certain moment, vous ne décidez pas de manger du pain. Il en est ainsi de la Bible. « La foi, dit l’apôtre Paul, vient de ce que l’on entend de la parole du Christ. »[2] L’illustration simple suivante vous aidera à comprendre ce que Paul veut dire ici !

Imaginez que, jusqu’à ce jour, vous n’ayez jamais entendu parler de la Poste et de ses services. Or un jour, en vous promenant dans la rue, vous voyez une personne mettre une lettre dans une boîte jaune. Intriguée, vous lui demandez ce qu’elle fait. Elle vous explique alors qu’elle envoie une lettre à une tante qui habite à 300 kms. Voyant que vous venez de la lune, la personne vous explique alors comment fonctionne le service postal. Elle vous montre le préposé qui, justement, passe par là. Elle vous explique comment envoyer une lettre : où écrire l’adresse, comment se procurer un timbre… Petit à petit, vous comprenez ! Ce qui vous semblait pure folie devient alors du domaine du possible. Sans autre preuve que le témoignage qui vous est rendu, vous décidez de passer à l’acte. Vous écrivez une lettre à un ami très éloigné et, par la foi (sur la base d’une conviction qui engendre la confiance), vous mettez à votre tour votre lettre dans la boîte postale jaune dans la rue. Voue êtes devenus un croyant (en la Poste) et un pratiquant !

C’est là ce que veut produire en vous le témoignage rendu par la Bible à Dieu et à Jésus-Christ. Il a comme objet de susciter votre foi… et de vous conduire à vous approprier les promesses qui y sont liées.

5ème principe (facultatif) : commencez par le Nouveau Testament

La Bible comprend deux parties : l’Ancien Testament composé de 39 livres écrits avant la venue de Jésus-Christ et le Nouveau Testament (27 livres) écrits par les proches de Jésus : Ses disciples immédiats. L’Ancien Testament a comme objet, entre autre, de préparer la venue du Christ. Le Nouveau Testament commence par les 4 Evangiles, racontant les actes de Jésus et rapportant ses discours. Puis il se poursuit par les actes des apôtres couvrant environ les 30 premières années de la communauté chrétienne. Il comporte de nombreuses lettres (ou épîtres) écrits par les disciples proches et immédiats de Jésus et se termine par l’Apocalypse qui est une révélation du triomphe final de Jésus-Christ. Pour votre confort, les textes bibliques se divisent en chapitre et versets. Ils permettent à tout lecteur de se repérer dans les livres.

Pour conclure, je vous invite à relever ce défi ! Isolez-vous dans un endroit où vous ne serez pas dérangé : ni télé, ni portable… Ouvrez votre Bible en commençant par les Evangiles. Dans votre cœur, dites à Dieu : «Dieu, je ne te connais pas ! je ne suis même pas sûr que Tu existes ! Mais je veux lire la Bible ! Si Tu veux me dire quelque chose, parle-moi à travers ce que je vais lire ! Montre-moi qui Tu es ! » Oui ! C'est en s'éprouvant que la Bible se prouve! Avant d’interpréter la Bible, laissez la Bible interpréter votre vie !

C’est ainsi, qu’il y a un peu plus de 30 ans, j’ai commencé à lire la Bible. Depuis, je ne me suis plus arrêté. A l’instar de l’apôtre Pierre s'adressant à Jésus, je peux dire aujourd'hui avec assurance : « Seigneur, à qui irai-je ? C’est Toi qui a les paroles de la vie éternelle ! Je suis convaincu, je sais que Tu es le Christ, le Saint de Dieu ! »[3]
P.S : Si vous n'avez pas de Bible, écrivez-moi... ou cliquez sur les mots suivants : Bible gratuite

[1] Evangile selon Matthieu, chapitre 7 verset 6
[2] Epitre de Paul aux Romains, chapitre 10 verset 17
[3] Actes des apôtres, chapitre 6 verset 68 et 69


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus