samedi 25 octobre 2008

Le chrétien et les autorités

La 42ème semaine de l’année a été décrétée par la Fédération Evangélique de France, semaine de prière pour les autorités du pays. On le sait : entre religion et pouvoir, les rapports n’ont pas toujours été harmonieux. Quels enseignements la Bible donne-t-elle sur le sujet des autorités humaines ? De qui tiennent-elles leur mandat ? Pour quel but ? Quelle attitude le chrétien doit-il avoir envers elles ? C’est à ces questions que cet article sommaire tente de répondre.

Texte biblique

Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux–mêmes. Ce n’est pas pour une bonne action, c’est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux–tu ne pas craindre l’autorité ? Fais–le bien, et tu auras son approbation. Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. C’est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction. Rendez à tous ce qui leur est dû : l’impôt à qui vous devez l’impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l’honneur à qui vous devez l’honneur.

Genèse de l’institution judiciaire

L’affirmation de Paul selon laquelle les autorités établies dans ce monde ont été instituées par Dieu pour son bien ne vient pas du hasard. L’institution de ces autorités est en effet une conséquence directe d’une décision de Dieu prise à un moment décisif de l’histoire : le moment du nouveau départ que Dieu donne au monde après le jugement de la 1ère humanité au temps de Noé.

Alors que, semble-t-il, le monde d’avant le déluge fonctionnait sans réel système judiciaire, Dieu, pour la préservation de l’humanité, donne à Noé les bases sur lesquelles, désormais, doit fonctionner le nouvel ordre mondial : Genèse 9,5 et 6 :

" Sachez–le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal ; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image. "

Au travers de cet ordre qu’Il donne, Dieu fait ici deux choses :

- il légitime le rôle des juges et des bourreaux, sensés faire appliquer jusqu’à la mort si nécessaire, les sanctions prises par la justice : par l’être humain son sang sera répandu.
- il précise également dans cet ordre la raison éthique fondamentale pour laquelle l’institution d’un tel système est nécessaire : la valeur intrinsèque de l’être humain, création différente et supérieure à toutes les autres, à cause de son statut d’image de Dieu.

Une des raisons premières de l’existence d’un ministère de la justice dans le monde est simple. Ce ministère est là pour rappeler à tous la valeur de l’être humain. Il est là pour affirmer le prix qu’a, aux yeux du Créateur, sa dignité.

On peut, dans ce sens, dégager de ce principe une constatation quasiment toujours juste. Cette constatation est que les lois qui, en rapport avec l’administration de la justice, sont votées dans une nation sont le reflet quasi exact de la valeur que se fait cette nation de l’être humain ( d’où les grands débats qui ont eu lieu dans nos sociétés autour des questions de l’avortement et de l’euthanasie…). Plus une société s’éloigne de l’idée que l’homme est à l'image de Dieu, plus inévitablement elle s’enfonce dans la barbarie.

Mission des autorités judiciaires

Après l’origine du mandat duquel découle l’institution des autorités établies dans ce monde, le 2ème point sur lequel développe son argumentation est celui du rôle et de l’utilité de ces institutions. Paul voit dans l’établissement des autorités civiles deux bienfaits importants pour la société :

-Les autorités établies sont là pour encourager le bien et sanctionner le mal. Dans leur rôle initial, les autorités, affirment Paul, sont, non amies du mal, mais du bien. Aussi, tous ceux qui font le bien n’ont rien à craindre d’elles. Car le but de l’autorité est de travailler de manière à ce que, malgré le péché, la vie de la société se déroule au mieux et que les débordements du mal soient au plus vite réprimés.

- Les autorités établies sont là pour veiller à ce que la justice soit effectivement appliquée. Si le jugement final par Dieu de l’humanité est encore à venir, nous avons, pour le quotidien, au travers des autorités, le rappel permanent qu’aucun de nos actes mauvais ne peut et ne doit rester impuni. L’épée du magistrat est ici bas le moyen par lequel Dieu condamne immédiatement le mal pour que celui-ci, comme ce fut le cas au temps de l’époque précédant Noé, ne prolifère pas.

Notons encore ici le fait que, dans sa conception de l’autorité, Paul n’envisage jamais que l’exercice de l’autorité civile soit le bras armé d’un quelconque pouvoir religieux. Au contraire ! L’autorité civile doit être libre de toute autre influence, de manière à ce qu’elle puisse réprimer tout ce qui constitue une menace au bien et à l’ordre établi, quelle qu’en soit la source. Si besoin, l’autorité civile doit aller même jusqu’à la défense des minorités contre la majorité.

Etre chrétien et citoyen

Les autorités établies étant au service de Dieu et du bien, comment pouvons être des chrétiens citoyens ? 4 idées provenant de l’Ecriture :

- Nous devons régulièrement prier pour les autorités et ceux qui nous dirigent pour que Dieu leur donne de nous laisser vivre paisiblement notre foi. " J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité : 1 Timothée 2,1 à 4. "

- Nous devons être pour les autorités des modèle de citoyenneté et de respect envers elles. Cela inclut, comme Jésus l’a fait, de payer ses impôts, de ne pas être donc menteur ou tricheur envers l’Etat, de rendre à chacun ce qui lui est dû

- Nous devons, lorsque l’occasion nous en est donnée, ne pas hésiter à rappeler aux représentants de l’ordre la nécessité pour eux-mêmes de se conformer à la justice. Paul rappelle au centenier qui est prêt de le frapper : : Vous est-il permis de fouetter un citoyen romain : Actes 22,25.

" L’Eglise doit se souvenir, a dit Martin Luther King, qu’elle ne domine ni ne sert l’Etat, mais qu’elle en est la conscience. Elle doit être guide et critique, jamais instrument de l’Etat . "

- Nous devons également, lorsque l’occasion nous en est donné, ne pas hésiter à rendre témoignage de notre foi aux autorités. Cette mission d’être témoin auprès des autorités faisait partie intégrante de l "appel reçu par Paul. Il le fit à maintes reprises, avec parfois des résultats encourageants

Les autorités établies ne sont pas toutes puissantes. Elles aussi, in fine, auront un jour à rendre compte de leur service et de la façon avec laquelle elles ont rempli le mandat que Dieu leur a confié pour ce monde !





Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 18 octobre 2008

Nouveau Testament


Le thème de tous les thèmes


Il est notoire que le Christ, qui est l’objet de toute la Bible, et plus particulièrement du Nouveau Testament, n’ait rien écrit lui-même. Avant comme après qu’il soit venu, ce sont les autres qui rendent témoignage de Lui : un fait qui, à lui seul, suffit à démontrer, si besoin était, la force du personnage. A ce sujet, et malgré l’épaisseur de la Bible, tout n’a pas été rapporté sur lui. La vie publique de Jésus dura 3 ans seulement. Cependant Jean l’évangéliste, conclut son évangile par ces paroles évocatrices : Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, le monde même, j’imagine, ne pourrait contenir les livres qu’on écrirait : Jean 21,35. Exagération d’un disciple trop enthousiaste ? Non ! Jésus a transformé des millions de vies. Si chacun de ceux qui a été touché par son amour, sa parole, son Esprit, racontait en détail tout ce qu’il a reçu de Lui, des millions de volumes devraient être écrits. Multiplions cela par les siècles, ajoutons-y tout ce que l’on ne connaît pas, tout ce qui a été dit et écrit sur Lui et, manifestement, Jésus apparaîtra comme l’homme de tous les temps.

Rédaction du Nouveau Testament

Ces choses dites, arrêtons-nous maintenant sur le Nouveau Testament, livre dans lequel se trouve tout ce que nous savons de Jésus. Comme je l’ai dit plus haut, Jésus n’ayant rien écrit, il est difficile de savoir quand, à quel moment précis, ses paroles et ses actes ont commencé à être couchés sur le papier. Tôt cependant après la résurrection du Christ, on comprit que l’on ne pouvait se contenter d’une transmission orale des enseignements de Jésus. Deux raisons majeures poussèrent donc les évangélistes à écrire leur évangile : le besoin de graver le message par les témoins de première main de la vie du Maître, suivi de la nécessité de répondre au besoin grandissant de connaissance des nouveaux croyants. Marc et Matthieu semblent avoir été les premiers à s’atteler à cette tâche, suivi de Luc, qui fait déjà référence à leur travail, puis à Jean (voir rubrique Evangile du blog).

Contrairement à ce qu’avait prévu les autorités juives, qui avaient fait condamner Jésus par Pilate, l'influence de Jésus, loin de diminuer après sa crucifixion, ne cessa d’augmenter. Car ce n’est plus à un seul homme qu’elles ont désormais à faire, mais à de multiples témoins qui, revêtus de la puissance de Jésus, multiplient les signes et les preuves de sa résurrection. Aussi Luc, qui rédigea l’évangile qui porte son nom, sentit la nécessité, après avoir raconté ce que Jésus avait fait lors du temps de son vivant, de relater ce qu’il faisait, au travers des siens, après sa mort et sa résurrection. Il écrivit donc le livre des Actes des apôtres qui rapportent l’histoire des 30 premières années de l’Eglise. Deux figures notoires ressortent de l’écrit de Luc : celle de Pierre, apôtre de Jésus, et celle de Paul, ancien persécuteur des chrétiens et converti radical. C’est à ce dernier que Luc va surtout s’attacher pour raconter les 3 voyages missionnaires qu’il entreprendra avec ses coéquipiers dans tout le bassin méditerranéen.

De nouvelles églises implantées en terre non juive, une correspondance abondante va naître entre les implanteurs et les nouveaux croyants. De cette correspondance, plusieurs lettres (ou épîtres), reconnues comme inspirées, vont être gardées par lesquelles la doctrine chrétienne va être solidement établie. Elles vont former, avec les évangiles et les actes, le canon du Nouveau Testament. Le dernier livre a y être admis sera l’Apocalypse de Jean, écrit vers la fin du 1er siècle, suite à une révélation que l’apôtre reçut sur la fin et la consommation des temps.

La fixation progressive du canon

Tous les livres du Nouveau Testament furent écrits dans le 1er siècle de notre ère. Ils étaient largement répandus, lus et commentés au cours du IIème. Il s’écoule cependant un certain temps avant que l’unanimité se fasse sur l’admission de chacun d’eux dans le canon.

Le critère de cette admission était l’inspiration et l’origine apostolique : que le livre en question soit issu du cercle des apôtres ou appuyé par leur autorité. On peut dire que, dès le 2ème siècle, les livres suivants étaient reconnus universellement et sans difficulté : les 4 évangiles, les actes, les treize épîtres de Paul, la 1ère lettre de Pierre et la 1ère de Jean. Il faudra un peu plus de temps pour deux livres particuliers : l’épître aux hébreux (dont l’auteur est inconnu) et l’apocalypse de Jean. Enfin 5 petites épîtres furent les dernières à réunir l’unanimité des suffrages : la lettre de Jacques, celle de Jude, une lettre de Pierre et 2 de Jean.

Conclusion sur la formation du canon :

- Il n’a pas été fixé par voie d’autorité. Ce ne sont pas des conciles, juifs ou chrétiens, qui ont imposé des livres. Ce sont eux, les livres, qui, par un travail silencieux du Saint-Esprit, se sont imposés aux croyants.


- Pendant les 2 siècles de la gestation du canon final, les églises ont été providentiellement préservées de recevoir aucun livre illégitime. Il n’y a également eu aucun livre qui, d’abord intégré, aurait ensuite été retiré.

- Le canon a été également préservé de rien inclure des déviations qui apparaissent peu à peu dans la chrétienté. Il n’y a dans aucun livre un point de doctrine qui contredirait un autre point.

- Toutes les branches de la chrétienté ont, au cours des siècles, reconnus l’autorité du canon sans aucune exception. L’Eglise catholique a voulu y ajouter quelques livres (les apocryphes), qu’elle-même ne reconnaît pas comme inspirés. Mais l’unanimité est totale pour les 66 livres (39 de l’Ancien testament, 27 du Nouveau) qui composent notre Bible.


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 11 octobre 2008

La chute de Fourniret

Marie- Ascension est une jeune Burundaise de 13 ans. Le 26 juin 2003, sur son chemin de retour chez elle, à Ciney dans les Ardennes, elle est interpellée par un livreur dans un fourgon blanc qui lui demande la route pour rejoindre le couvent Mont de la Salle. La jeune fille lui donne les explications nécessaires et s’apprête à poursuivre son chemin. Mais l’homme ne comprenant pas la description, invite Marie-Ascension à monter pour le guider. Elle hésite :
- Je n’ai pas le droit de monter dans la voiture d’un inconnu, répond-elle.
L’homme loue son attitude, mais reprend de plus belle :
-Je suis instituteur et père de famille, tu peux me faire confiance !
Le père de Marie-Ascension est instituteur, lui aussi, et il lui a appris à venir en aide aux gens. Elle finit donc par prendre place aux côtés du chauffeur. Personne n’a observé la scène… A peine reparti, l’homme change de ton :
- Je vais te punir, dit-il, en l’obligeant à se recroqueviller sous la boîte à gants.

C’est Michel Fourniret ! Mais Marie-Ascension ne s’en doute pas ! Cependant, elle lui demande :
- Monsieur, êtes-vous de la bande à Dutroux ?
- Non, je suis pire.
- Croyez-vous en Dieu ?
- Pourquoi ?
- Si oui, alors vous ne me ferez pas de mal.

Fourniret reste muet. Marie-Ascension se met à prier. Sa prière à haute voix irrite le kidnappeur, qui arrête le véhicule, la ligote et la dépose à l’arrière du fourgon. Bientôt elle remarque que les liens aux chevilles sont assez lâches pour pouvoir s’en défaire ; puis elle ronge la lanière de cuir qui maintient ses poignets. Elle trouve également le bouton qui commande l’ouverture de la porte coulissante latérale. Lorsque Fourniret réduit sa vitesse à la hauteur d’un carrefour, elle tente sa chance et saute. Elle est libre !

Elle se trouve en plein forêt. Un panneau indique : " Ciney 25 km ". Et voilà qu’approche une voiture sur cette route presque déserte ! la conductrice la prend aussitôt. Non, ce n’est pas un hasard. " C’est la réponse de Dieu à mes prières ", dit Marie-Ascension. A peine a-t-elle le temps d’expliquer ce qui vient de lui arriver que le fourgon blanc revient en arrière. Fourniret veut rattraper sa victime. Marie-Ascension ne cesse de répéter les caractéristiques du fourgon à son chauffeur. Parvenues au poste de police le plus proche, elles donnent le signalement de celui qui aurait pu devenir le meurtrier de la jeune fille. Celui-ci est bientôt arrêté sur sa propriété.

Un an plus tard, il s’avère en fait qu’un tueur en série vient d’être arrêté. Le quotidien " Die Welt " titre : " Une jeune fille courageuse ! " mais le retour de Marie-Ascension fut pour son père une telle grâce qu’il voulut en remercier Dieu. Il invita ses voisins et écrivit à des amis pour un culte de reconnaissance. Plus de 400 personnes y participèrent sous la présidence de l’oncle de Marie-Ascension.

Tiré de " La Bonne Nouvelle Idea-Specktrum "
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samedi 4 octobre 2008

Château de sable !

Une ruine annoncée !

J’ai comme fond d'écran à mon ordinateur un château de sable sur une plage. Il a fière allure et paraît braver la mer que l’on voit au loin. Mais que celle-ci vienne à monter et l’on sait ce qui va se produire. Vague après vague, l’élément liquide va attaquer et ébranler l’édifice. Une vague partie, c’est un temps de répit. On constate les dégâts, on s’affaire à consolider ce qui est branlant… jusqu’à la venue de la prochaine vague, plus forte et plus ravageuse encore que la précédente. Entre le sable et la mer, on le sait, le combat est inégal. On peut retarder, par quelques mesures, l’inévitable. Mais vient le moment où l’élément liquide porte le coup fatal. Il ne reste plus du beau château de sable qu’un monticule sans forme, témoignant de l’emplacement passé du bel édifice.

Les annonces d’Esaïe : Esaïe 28

7 siècles avant Jésus, Esaïe décrivit d’avance la ruine qui attendait Israël. Parler de ruine à cette époque était inimaginable. Israël n’était-il pas le peuple choisi de Dieu, objet de Ses promesses ? Israël était éternel, indestructible, pensait-on ! Certainement, Dieu qui l’avait sorti d’Egypte et dont la parole était à la base de la constitution, ne permettrait pas. C’est ce que pensaient les Israélites.

Dieu, Lui, voyait derrière l’apparence. De peuple de Dieu, Israël n’avait plus que le nom ! Loin d’être lié à Dieu, ses chefs, alcooliques, s’étaient alliés à la puissance de la mort, des forces occultes desquelles ils avaient choisi de faire dépendre leur sécurité. Sûr de leur affaire, les chefs du pays disaient : " Quand le déferlement destructeur passera, il ne nous atteindra pas, car nous avons le mensonge pour abri et la fausseté pour cachette. "

Esaïe les détrompe : " Votre alliance avec la mort sera annulée… Quand le déferlement destructeur passera, il vous écrasera. Chaque fois qu’il passera, il vous saisira ; car il passera tous les matins, et le jour et la nuit. " Avec d’autres mots, Esaïe aurait pu dire : l’abri que vous vous êtes construit pour vous mettre en sécurité est un château de sable. Il ne tiendra pas face à la marée montante. Le flux et le reflux des vagues finira par le détruire. " Mais le chefs du peuple n’écoutaient pas Esaïe. " Qui est-il celui-ci pour nous enseigner ? Que connaît-il ? Pour qui nous prend-il : des enfants ? "

Le château de sable du système présent

Comme beaucoup, je ne m’y connais ni en politique, ni en économie. Je ne comprends rien aux rouages compliqués de la machine financière qui soutient le marché et de laquelle dépend l’équilibre du monde. Ce que je constate cependant est que notre monde est un château de sable sur une plage. Certes, tant que la mer ne montait pas, tout allait bien (souvenons-nous des trente glorieuses !). Mais les choses ont changé. Le flux et le reflux de la mer attaque l’un après l’autre les pans du bel édifice. Certes, on ne laisse pas faire ! On s’active, on colmate, on répare… jusqu’à ce que la prochaine vague arrive, plus forte, plus ravageuse, réduisant à néant tous les efforts entrepris.

L’heure est venue des prémices du jugement de Dieu ! Ce jugement, dit l’apôtre Pierre, doit commencer par la maison de Dieu, le bois vert où il y a la vie. Dieu du haut des cieux regarde, sonde, connaît. Il sait exactement ce qu’il en est de nos belles confessions de foi, de notre certitude de peuple élu qui a sa bénédiction. Il sait ce qui se passe derrière la façade. Il voit les alliances nouées avec le prince de ce monde. Lui seul mesure avec la plus parfaite exactitude ce qu’il en est de la réalité.

La pierre d’angle

La prophétie d’Esaïe ne se limite pas à l’annonce d’un désastre. Elle indique où se trouve pour Israël, comme pour nous, le salut. " Voici, dit Dieu, j’ai mis pour fondement en Sion une pierre, une pierre éprouvée, une pierre d’angulaire de prix, solidement fondée ; celui qui la prendra pour appui n’aura pas à se hâter de fuir. " Ailleurs, il est écrit : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle : Psaume 188,22.

Très clairement, le Nouveau Testament identifie la pierre posée par Dieu à Jésus-Christ. Il est la pierre éprouvée, Celui qui, sur tout, y compris la mort, a triomphé. Il est la pierre rejetée par les bâtisseurs de l’époque, mais aussi de notre époque. Il est la pierre d’angle, celle à laquelle on doit être scellée et alignée pour bénéficier de la sécurité que son salut a apporté.

Vient le moment pour chacun de nous de savoir en quoi, en qui, nous mettons notre foi pour assurer notre sécurité. Un à un, les pans du château de sable de notre monde, qui paraissait si invincible, s’écroulent. Jésus nous l’a dit : C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande.

Sur quoi avez-vous construit ?

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus