samedi 30 juin 2007

Soleil, soleil

Oh soleil soleil


Quand le ciel sera moins gris
Il me tendra les bras
Un jour comme un ami
Il nous reviendra


Mais je veux déjà
Chanter pour toi
Oh soleil soleil soleil soleil soleil soleil
Oh soleil soleil soleil soleil soleil soleil


Viens sors enfin de la nuit
Et l'hiver s'en ira
Viens toi qui fait de la pluie
Un grand feu de joie


On attend que toi
Réveilles-toi
Oh soleil soleil soleil soleil soleil soleil
Oh soleil soleil soleil soleil soleil soleil

Nana Mouskouri



Le soleil ayant brillé par son absence ce mois de juin, je vous propose de vous réchauffer ici à ses rayons. « Le soleil change souvent d’horizon et de théâtre, afin que la privation le fasse désirer quand il se couche, et que la nouveauté le fasse admirer quand il se lève », a dit Balthazar Y Morales. Savez-vous que la Bible compare Dieu au soleil ? Quelles ressemblances l’astre brillant a-t-il avec son Créateur ? Quelle différences aussi ? C’est ce que je vous propose de découvrir.

Le soleil : l’astre du jour

Dès sa création, la Bible souligne la raison d’être du soleil. Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans le ciel pour séparer le jour et la nuit ! Qu’ils servent de signes pour marquer les rencontres festives, les jours et les années. Le soleil est un signe qui sépare deux mondes : celui du jour et celui de la nuit. Lorsque le soleil se lève, c’est le jour qui paraît. Lorsqu’il se couche, la nuit arrive. Les mêmes effets se produisent avec Dieu dans la vie individuelle et collective des hommes. Dieu, le Dieu de la Bible présent, c’est toute la vie, avec ce qu’elle a de meilleur, qui s’éclaire. Dieu chassé, exclu, ou ignoré, les nations, comme les hommes, ne tardent pas à tomber dans la plus horrible nuit. Or, la nuit, nous le savons, est le moment le plus propice à tous les abus, tous les crimes et toutes les lâchetés. Qui craindre si Dieu n’existe pas ? « Ta lumière, ô Dieu, voilà ce dont nous avons besoin ! »

Le soleil : l’astre aveuglant

Qui peut de ses yeux fixer le soleil ? Ceux qui ont assisté à l’éclipse du 11 août 1999 s’en souviennent. Des lunettes spéciales étaient nécessaires pour l’événement. La seule vue du soleil suffit à rendre aveugle. A Moïse qui voulait Le voir, Dieu répondit : Tu ne peux Me voir en face, car l’être humain ne peut me voir et vivre. Comme pour le soleil, impossible à quiconque de supporter la vision de l’éclat de Dieu. La beauté du soleil n’est pourtant pas inaccessible. Il suffit d’une pluie pour que sa lumière, invisible, se décompose soudain en un magnifique arc-en-ciel. Personne, dit la Bible, n’a jamais vu Dieu. Dieu a trouvé cependant un objet, une personne dans laquelle toutes les nuances de Sa personnalité peuvent se projeter : Jésus-Christ. « La connaissance de la gloire de Dieu resplendit sur le visage du Christ, dira l’apôtre Paul. « Montre-nous le Père ! demanda Philippe à Jésus. » « Il y a si longtemps que Je suis avec vous, et tu ne Me connais pas, Philippe ? Celui qui M’a vu a vu le Père ! répondra Jésus ».

Le soleil : l’astre bienfaisant

Pouvez-vous imaginer un monde sans soleil ? Adieu la chaleur, les fruits savoureux, l’éclat des couleurs… Le paysage devient morne, la vie insipide, l’atmosphère triste. Les psychiatres le savent bien. Les longs mois d’hiver sont les plus propices aux dépressions. Rien de telle qu’une bonne cure de soleil pour remonter le moral. Telle est, trop souvent, la vie sans Dieu : une routine débilitante, un ras-le-bol croissant, un chemin de mort. « Moi, dit Jésus, Je suis la lumière du monde ; celui qui Me suit ne marchera jamais dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ». Toutes Ses paroles sont comme les rayons bienfaisants du soleil. « Venez à Moi, vous qui peinez sous une charge trop lourde ; Je vous donnerai du repos ». « Celui qui vient à Moi n’aura jamais faim, et celui qui met sa foi en Moi n’aura jamais soif ». « Je suis venu chercher et sauver ce qui était perdu ». Quel qualificatif décrit le mieux votre vie aujourd’hui : fade, terne, vide, décevante ? Gorgez-vous, cet été, des paroles du Christ : le soleil de Dieu, avec sa lumière et ses rayons, ne tardera pas à entrer dans votre âme !

Le soleil : l’astre terrible

Les 10 000 victimes françaises de la canicule de l’été 2003 nous le rappellent. Le soleil peut être terrible. Sa chaleur est telle qu’elle dessèche tout. Sous ses rayons, ce qui était vivant hier, dépérit aujourd’hui et meurt demain. La Bible prévoit, sous l’effet du soleil, des jours futurs difficiles. « Le quatrième ange répandit sa coupe sur le soleil. Il lui fut donné de brûler les humains par le feu, et les humains furent brûlés par une chaleur torride. Ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a le pouvoir sur ces fléaux, et ils ne revinrent pas pour Lui donner gloire. » . On a trop souvent tendance, au sujet de Dieu, de ne parler que de Sa bonté. La Bible dit aussi qu’Il est un feu dévorant et que c’est une chose terrible de tomber entre Ses mains. Après avoir patienté des siècles, le Christ, dit Paul, reviendra comme un feu flamboyant pour faire justice . Une seule chose, précise la Bible, permet à l’homme de se mettre à l’abri du feu de la colère de Dieu : sa foi dans le pardon offert par le Christ. Comment allez-vous rencontrer Dieu ?

Le soleil, l’astre universel

Le soleil n’appartient à personne. Il est à tous. Petits ou grands, noirs ou blancs, riches ou pauvres, tous peuvent en bénéficier. Dieu, dit l’Evangile, fait lever son soleil sur les mauvais et les bons. C’est un cadeau qu’Il fait à tous, sans distinction de valeur, de mérite, de niveau intellectuel ou de condition sociale. Il nous rappelle ce qu’est le Christ pour l’humanité : un don gratuit de Dieu offert à tous. Le soleil se lève à l’Orient, puis poursuit sa course jusqu’à l’Occident. Après avoir fait le tour de la planète, il revient à son point de départ. Telle est aussi la Bonne Nouvelle de l’Evangile du Christ. Partie d’Israël, elle s’est mise en route pour illuminer le monde. Eclairant les régions les plus ténébreuses, elle apporte, partout où elle est reçue, vie et espoir. Est-elle entrée chez vous ? Avez-vous ouvert les volets de votre cœur à Ses rayons bienfaisants ? Vous pourrez alors dire comme l’aveugle guéri par Jésus : « Je sais une chose ; j’étais aveugle et maintenant je vois. »

Le soleil, un astre provisoire

Le jour vient où le soleil n’existera plus. Parlant de la ville de Dieu au ciel, la Jérusalem nouvelle, l’apôtre Jean écrit : La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour y briller, car la gloire de Dieu l’éclaire, et sa lampe, c’est l’Agneau (le Christ)… Il n’y aura plus de nuit. Le soleil, avons-nous dit, a été créé pour marquer les époques. L’éternité arrivée, il ne sera plus, comme toutes choses liées au temps. Deux subsisteront : Dieu et vous-mêmes. Réfléchissez-y ! Bonnes vacances sous le soleil de Dieu !


P . S : cette semaine dans le journal l’Express, page courrier des lecteurs, des extraits du billet intitulé ci-dessous « Pauvre Bible » et la réaction du médiateur du journal.

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

vendredi 22 juin 2007

L'épouvantail du créationnisme

Une nouvelle stupéfiante !

PARIS (Reuters) - L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe votera la semaine prochaine un rapport visant à défendre la théorie de l'évolution et à maintenir les thèses créationnistes en dehors des programmes scolaires européens.

L'examen d'un tel texte par la principale institution chargée de promouvoir les droits de l'homme en Europe souligne que les attaques émanant de groupes religieux contre l'évolutionnisme - phénomène que beaucoup pensaient cantonné aux Etats-Unis - préoccupent les hommes politiques européens.

Le rapport en question note que la campagne contre l'évolutionnisme trouve ses racines dans différentes formes d'extrémismes religieux et constitue une menace dangereuse pour les connaissances scientifiques.

"Aujourd'hui, des créationnistes de toutes confessions cherchent à imposer leurs idées en Europe. On a ainsi pu assister, depuis quelques années, à plusieurs manifestations émanant de ces différents mouvements sur le continent eurasiatique", peut-on lire dans le rapport. "Les établissements scolaires semblent par ailleurs en être la cible privilégiée."

"Le créationnisme, si l'on n'y prend garde, peut être une menace pour les droits de l'homme." Le Conseil de l'Europe, basé à Strasbourg, travaille sur les questions de droits de l'homme dans chacun de ses 47 Etats membres.

"ATLAS DE LA CREATION"

Le créationnisme prêche que Dieu a créé le monde et tous les êtres qui le peuplent, comme le décrit la Bible. Les sondages réalisés aux Etats-Unis montrent que la moitié des Américains adhèrent à ces idées, qui demeurent très marginales en Europe.

Le rapport, qui sera soumis mardi à l'Assemblée, souligne que les Etats membres du Conseil de l'Europe doivent s'opposer fermement aux enseignements du créationnisme en tant que discipline scientifique qui aurait la même légitimité que la théorie de l'évolution par la sélection naturelle.

"L'ensemble des phénomènes concernant l'enseignement des évolutions en tant que théorie scientifique fondamentale est donc essentiel pour l'avenir de nos sociétés et de nos démocraties", précise le rapport. "A ce titre, il doit figurer de façon centrale dans les programmes généraux d'enseignement, et notamment au coeur des programmes scientifiques."

Les décisions de l'Assemblée ne sont pas contraignantes pour les Etats membres. Mais le débat et le vote constitueront un baromètre intéressant de l'ancrage de l'évolutionnisme en Europe. Le rapport, rédigé par le socialiste français Guy Lengagne, souligne que les idées créationnistes peuvent faire l'objet de discussions dans le cadre d'études non scientifiques. "Tous les grands représentants des principales religions monothéistes ont une attitude beaucoup plus modérée", souligne le rapport.

Parmi les exemples de campagnes créationnistes récentes en Europe, il évoque le cas de l'écrivain turc Harun Yahya, qui a publié un "Atlas de la Création" de 750 pages qui a été gratuitement distribué dans des écoles en France, en Suisse, en Belgique et en Espagne. Le rapport interroge à ce sujet le biologiste français Hervé Le Guyader, qui juge ce livre "beaucoup plus dangereux que les initiatives créationnistes précédentes, souvent d'origine anglo-saxone".

Cette enquête met en outre à l'index divers mouvements créationnistes à l'oeuvre en France, en Suisse et en Grande-Bretagne, et affirme que des responsables ont commencé à remettre en cause la théorie de l'évolution en Pologne, en Italie, en Serbie et aux Pays-Bas.

L’Inquisition moderne

Pauvre Bible, avais-je écrit dans le billet précédent. Je ne pensais pas si bien dire ! Après les attaques religieuses du XVIème siècle, puis celles des rationalistes du XXVIIIème, voici celles en règle de la communauté scientifique du XXIème. Pas de toute la communauté, comme on voudrait nous le faire croire. Mais de cette frange qui a adopté coûte que coûte l’évolutionnisme comme grille de lecture et d’interprétation de l’histoire de nos origines. Car, même si ses partisans s’en défendent, l’évolutionnisme ne repose pas d’abord sur des faits, mais sur un postulat philosophique. Dans ce sens, il est, comme le créationnisme, lui aussi d’abord une croyance. Aussi, les évolutionnistes ne fonctionnent pas autrement que les croyants. Comme eux, ce sont leurs convictions fondamentales qui les guident et les amènent ensuite, par l’observation, aux conclusions qu’ils en tirent. Nous verrons plus bas cependant que, sur le plan de la pure définition de ce qu’est la science, l’évolution ne peut être reçue que comme une théorie, et jamais comme un fait.

Je suis effaré de lire dans le communiqué de l’agence Reuters que le créationnisme est un danger pour les droits de l’homme. Ma conviction profonde, et l’histoire, m’assure que c’est le contraire qui est vrai. Car, nous le savons, le principe de la sélection naturelle prôné par l’évolutionnisme a fait de terribles petits. Il a engendré une conception purement matérialiste de la vie qui a donné naissance aux deux systèmes les plus meurtriers de l’histoire : le nazisme et le communisme. L’homme n’étant que matière n’a pas de dignité. N’étant qu’un animal au point le plus haut dans la chaîne de l’évolution, sa vie n’a aucun caractère sacré. Il est donc liquidable à souhait, pour autant qu’il gêne la marche en avant de la société vers un monde parfait. Faibles, handicapés, marginaux, sachez-le : pour le bien et le progrès de la société, le principe de sélection naturelle réclame votre élimination. Car c’est le tout qui compte : l’individu, lui, n’est rien !

Jamais autant, par contre, je n’ai eu autant conscience de ma valeur, du sens de responsabilité de mes actes, que depuis que je suis croyant. Je suis, non à l’image de la bête, mais à celle de Dieu. Et non seulement moi, mais aussi mon prochain, quel qu’il soit ! Mon cœur me le dit : ma vie ne s’arrête pas aux quelques années que je vivrai ici-bas. Elle ne m’appartient pas ! Elle fait de moi un débiteur envers Celui qui me l’a donné ! Du coup, les droits de l’homme prennent à mes yeux tout leur sens et leur valeur ! Ce n’est pas la foi biblique en Dieu qui est une menace pour l’humanité, mais la mauvaise foi (celle qui utilise Dieu comme un prétexte), ou la non-foi qui nie jusqu’à la possibilité de son existence ! Enfin ! C'est tout de même étrange que quelqu'un qui, soi-disant, n'existe pas, dérange tant !

Etre croyant est-il un handicap en science ? Parole à un scientifique :

À peu de chose près, tous les fondateurs des sciences modernes étaient "croyants" en Dieu. À priori, on pourrait alors avoir tendance à croire le contraire.

La recherche scientifique incorpore "l'intuition". À titre d’exemple, Ludwing Boltzmann a proposé que la matière était faite de corpuscules invisibles. La Loi des gaz parfaits et son intuition logique lui faisait garder "la foi" dans sa théorie.

Il s'est fait traité de fou par certains scientifiques renommés parce qu'il allait à l'encontre du dogme véhiculé par les scientifiques de l'époque : "ce qui ne peut être observé est mythique". Il s'est battu contre Mach (vitesse supersonique) et d'autres. Il aura fallu attendre la publication des travaux de Einstein au début des années 1900 pour donner une victoire définitive à Boltzmann.

Dogmes et science

Les scientifiques véhiculent des dogmes ; on les appelle respectueusement des paradigmes. Le matérialisme est le dogme central actuel de la science qui stipule que rien d’autre que la matière ne peut expliquer les phénomènes qui nous entourent. Ce qui est vrai la grande majorité du temps. L’erreur monumentale a été de transposer ce dogme dans le cadre des théories des origines : phénomènes du passé lointain inobservable. La matière n’a jamais montré de tendance vers l’auto organisation. La tendance naturelle de la matière est la dégradation vers des états moins complexes (sauf lorsqu’un programme tel l’ADN dicte l’utilisation de l’énergie en vue de la complexification).

Le matérialisme n’a alors aucun sens quand on aborde la question de l’origine de la cellule. Ni l’ADN, ni ses constituants, ni les protéines complexes, ni les membranes plasmiques, ni aucun des centaines de matériaux de base d’une cellule ne se forme spontanément dans la Nature. Pire encore, si on en synthétise et qu’il sont exposés à l’air ou à l’eau, leur désintégration est rapide. Ils ne sont fabriqués et maintenus que dans la cellule.

Le dogme matérialiste qui sert au rejet du créationnisme subsiste donc que par un mince fil : celui des millions et milliards d'années qui sont invoqués comme puissance miraculeuse (inatteignable par observation scientifique) pour annihiler la logique et la physique : la grenouille peut devenir un prince, la bactérie peut devenir un homme, le vide peut engendrer la matière, l'oeuf cosmique peut éclater et former des galaxies, étoiles et planètes dans une harmonie stupéfiante. Absolument n’importe qu’elle élucubration deviendrait possible par l’effet du temps.

Pour ma part, ma logique pure et dure de mathématicien me dit : un ingénieur humain et intelligent peut conceptualiser un ordinateur doter d'information, de programmes et de fonctions.

La cellule la moins complexe sur Terre (Mycoplasma Genitalium) possède déjà plus de complexité qu'un ordinateur moderne (penser par exemple à ses 500 gènes essentiels qui sont comme des programmes informatiques dictant la conception des protéines). À plus forte raison, je proposerai donc comme hypothèse une origine par conception intelligente. Le temps n'amène qu'extinctions et détérioration et nul preuve n'existe pour les millions d'années évoqués à toutes les sauces (http://lifeorigin.over-blog.net/article-5276772.html).

Finalement, les 1ere et 2e loi de thermodynamique imposent que ce créateur intelligent soit hors de la matière, hors de l'Univers.

Citations

« Si un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène : Louis Pasteur. »

« En l’absence d’autres preuves, mon pouce suffit à me prouver l’existence de Dieu : Isaac Newton. »

« La probabilité pour que la vie soit le résultat d’un accident est comparable à la probabilité pour qu’un dictionnaire soit le résultat de l’explosion d’une imprimerie : Edwin Conklin, biologiste, Université de Princeton »

« Je n’ai pas vu Dieu dans l’univers, mais j’ai vu Son évidence : Frank Borman, astronaute d’Apollo 8
Les cieux racontent la gloire de Dieu : le roi David.


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 16 juin 2007

Pauvre Bible !

Pauvre Bible !

Pauvre Bible ! Y a-t-il autre livre que toi qui ait connu pareil sort ? Comme Moïse et Jésus, les deux principaux personnages de ton histoire, tes ennuis ont commencé avec ta naissance. Forcément, comme eux, tu dérangeais. Le pouvoir politique ou religieux en place ne voulait pas de toi. Mais, surnaturellement, tu as survécu. Comme Moïse et Jésus, ta vie ne fut pas facile. Longtemps tu as du te taire. Tu as vécue muselée, cadenassée… Longtemps, et à bien des endroits, tu as été censurée, interdite, brûlée… et, avec toi, tous ceux qui t’aimaient et voulaient te faire connaître ! Forcément, tu es de la dynamite ! Et il n’est pas question de laisser un tel explosif entre les mains du peuple. Aussi étais-tu réservée à une élite : les sages, les rois, le clergé, les savants, les nobles… Les prélats, les cardinaux de Rome ne cachaient pas leurs craintes de te voir enseignée au bas peuple. Au XVIème siècle, ils n’ont pas hésité à avertir un pape nouvellement nommé du danger de ta vulgarisation :

« La lecture de l’Evangile, ont-ils écrits à ton sujet, ne doit être permise que le moins possible surtout en langue moderne et dans les pays soumis à votre autorité. Le très peu qui est lu généralement à la messe devrait suffire et il faudrait défendre à quiconque d’en lire plus. Tant que le peuple s’en contentera, vos intérêts prospéreront ; mais dès l’instant qu’on voudra en lire plus, vos intérêts commenceront à en souffrir. Voilà le livre qui plus qu’aucun autre provoquera contre nous les rébellions, les tempêtes qui ont risqué de nous perdre. »

Puis les auteurs continuent en donnant les raisons de leurs craintes :

« En effet, quiconque examine diligemment l’enseignement de la Bible et le compare a ce qui se passe dans nos Eglises trouvera bien vite les contradictions et verra que nos enseignements s’écartent souvent de celui de la Bible et plus souvent encore s’opposent à celle-ci. Si le peuple se rend compte de ceci, il nous provoquera jusqu’à ce que tout soit révélé et alors, nous deviendrons l’objet de la dérision et de la haine universelle. Il est donc nécessaire que la Bible soit enlevée et dérobée des mains du peuple avec zèle, toutefois sans provoquer de tumulte. »[1]

Pauvre Bible !

Malgré une enfance difficile, tu as tout de même atteint l’âge adulte. Tu t’es libéré de l’emprise de ceux qui avaient programmé ce que tu avais le droit d’être et de dire. La réforme est venue et l’imprimerie t’a donné des ailes. Ce sont tes pages que le génial Gutenberg a eu à cœur de mettre sous presse. Libre d’accès dans la langue du peuple, on aurait pu croire tes ennuis terminés. C’était sans compter les discoureurs, issus du rationalisme, de la Haute Critique. « Pour qui te prends-tu, Bible ? Tu as le culot de te dire inspirée, soufflée de Dieu… C’est ce qu’on va voir ! » Et voilà notre Bible dépouillée, insultée, ridiculisée, mise en demeure de prouver ce qu’elle est. Un sort qui me rappelle vaguement celui de Quelqu’un d’autre, que tu connais bien, et qu’on a fini par crucifier…

Curieusement, un effet inverse à celui désiré se produit ! Comme le dit un emblème huguenot, « Plus à me frapper on s’amuse, tant plus de marteaux, on y use. » Comme la pierre scellée ne put retenir Jésus prisonnier du tombeau, de même plus on s’acharne contre toi, plus tu montres réellement qui tu es. Tu te multiplies tant que tu deviens le Livre des livres, les best-seller de tous les temps, la parole la plus aimée, la plus lue, la plus chérie, la plus crue. Qui l’aurait cru ?

Pauvre Bible !

Cette semaine, dans le magazine l’Express, on procède à ta nième dissection ! On a réuni, pour l’occasion, « les meilleurs spécialistes » pour nous faire part « des découvertes les plus récentes » pour que « les derniers mystères » qui subsistent à ton sujet soient éclaircis. Enfin, on va savoir, Bible, qui tu es ! Déception : rien de nouveau sous le soleil. On a fait que redire ce que l’on ne cesse de dire de toi depuis 3 siècles. Tu es un tissu d’imaginations… Moïse n’a jamais rien écrit ou presque… le déluge universel n’a pas existé… certains de tes récits ne sont que de la propagande… les murailles de Jéricho ne se sont écroulées que dans la tête de leurs auteurs… les rois David et Salomon n’ont jamais eu de palais… Jésus ne serait pas né à Bethléem… Judas ne serait pas le traître que l’Evangile dit… Comme d’habitude, un seul son de voix qui en éclipse bien d’autres, toutes aussi éminentes, qui disent exactement le contraire !

Bible si riche !

Jusqu’à la fin, malheureusement, il sera dit que l’on te traitera de la sorte. D’ailleurs, tu l’avais toi-même prédit. Les derniers temps, avec leurs moqueurs, seraient les plus difficiles. Mais, ceux qui te critiquent, réalisent-ils ce qu’ils font vraiment? Car douter de toi, c’est :

1. Douter de Dieu, de Son existence, de Sa capacité à communiquer avec nous et de mettre à notre portée, dans des mots, la connaissance de vérités éternelles.

2. Douter de la possibilité d’avoir accès à la Vérité. C’est livrer notre vie au hasard, au tâtonnement perpétuel, à l’incertitude éternelle, à l’ignorance continuelle, au désespoir le plus cruel…

3. Douter de l’histoire même. Car si les faits rapportés par la Bible (qui est le livre de l’Antiquité qui, de loin, sur le plan archéologique, est le plus crédible) ne sont que purs fantasmes, qui me dit que quoi que ce soit d’autre est vrai ? La vérité appartient dès lors à celui qui a parlé le dernier.

Les critiques de la Bible ont cependant oublié une chose ! C’est que la clé qui ouvre l’accès à la richesse de la Bible, à la conviction qu’elle est bien ce qu’elle prétend être, est, non la clé de la raison, mais celle de la foi. C'est en s'éprouvant que la Bible se prouve. La Bible ne nous demande pas de tout savoir pour croire, mais de croire pour tout savoir. Il y a dans la Bible assez de clarté pour ceux qui veulent croire, mais aussi suffisamment d'obscurité pour ceux qui ne le veulent pas. C'est pourquoi la Bible requiert l’humilité du chercheur authentique, de celui qui ne prétend pas tout connaître, mais qui s’assied d’abord pour entendre, écouter, apprendre. « Dieu a-t-il réellement dit ? » C’est par le doute que, selon la genèse, le mal est entré dans le monde. C’est par le doute aussi qu’il périra !
Ce ne sont pas les obscurités de l'Ecriture qui empêchent de croire, ce sont ses clartés : William Torrey

[1] Lettre envoyée par les cardinaux de Rome lors de l’élection du pape Jules III, en 1550. Bibliothèque National, Folio 1089, Vol II, p 641 et 650, référence Fonds Latin n°12558, année 1550.


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 9 juin 2007

Bonne Nouvelle !


BONNE NOUVELLE !

Commencement de la bonne nouvelle de Jésus-Christ ! C’est par ces mots que s’ouvre l’Evangile selon Marc ! Bonne nouvelle : cette expression suffit à elle seule pour résumer et définir ce qu’est l’Evangile. En introduisant son évangile de la sorte, Marc tient d’entrée à souligner deux choses :

Jésus : thème de l’Evangile

L’Evangile a un thème et un seul : Jésus-Christ. Jean, auteur d’un autre évangile, le précise bien en conclusion de tout ce qu’il a écrit : Ce qui s’y trouve a été écrit pour que vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous possédiez par Lui la vie éternelle. La rédaction des Evangiles poursuit un but affiché : nous présenter l’homme qu’était Jésus et, à travers ce portrait, nous amener à la conviction qu’Il est le Christ, le Fils de Dieu. Jean précise que l’opinion que nous avons de Jésus n’est pas sans conséquence. Car on ne peut prendre de l’Evangile que ce qui nous intéresse : un exemple, des leçons de morale, des principes éthiques ou philosophiques... L’Evangile a un but, et un seul : il a été écrit, comme le dit l’intitulé de mon blog, pour que tu croies. C’est un tout que l’on prend tel qu’il se présente ou que l’on rejette. Ou notre conviction s’accorde avec celle que les auteurs des Evangiles transmettent par leurs écrits (Jésus est l’Envoyé de Dieu, venu pour régler la question de notre salut et de notre éternité), ou nous pensons autre chose et, en ce cas, le Jésus auquel nous disons croire n’est pas celui auquel les évangélistes croient. C’est un autre Jésus, fruit de notre fabrication, différent et non conforme à celui que les évangiles révèlent.

Une bonne nouvelle : contenu de l’Evangile

L’Evangile est une bonne nouvelle. Pour quiconque n’a jamais lu la Bible (et en particulier l’Ancien Testament qui précède les Evangiles) ce terme ne peut être compris. C’est à Jean que nous allons de nouveau faire appel pour nous éclairer sur le sujet. En introduction de son évangile, il explique le grand changement opéré par la venue de Jésus-Christ. Faisant référence à la période qui précédait sa venue, Jean dit : la loi est venue par Moïse, la grâce et la vérité par Jésus-Christ. Avant Jésus, les rapports entre Dieu et les hommes étaient conditionnés par la loi : une liste contraignante de règles et d’obligations. Bien que bonne, la loi était décourageante. Elle mettait en relief l’échec de l’homme à s’y conformer. Pire encore : les commandements de la loi l’excitaient même à la désobéissance. Chacun sait, en effet, qu’il suffit que quelque chose soit interdit pour l’attirer. Or, la loi est claire : sa transgression ne peut aboutir qu’à une seule chose : notre séparation avec Dieu, la mort physique, spirituelle, éternelle…

L’Evangile est une bonne nouvelle parce qu’il est la proposition, par Jésus-Christ, d’un autre type de relation avec Dieu. Jésus-Christ ayant parfaitement obéi à la loi, et ayant subi la sanction prévue par la loi pour la faute (la mort), Dieu nous propose, par la foi en Jésus, de mettre pour toujours à notre compte son obéissance et sa justice. Couvert par Lui, nous pouvons désormais sans crainte nous approcher de Dieu et avoir accès à la vie éternelle. La bonne nouvelle de Jésus-Christ n’est pas d’abord la promesse d’une vie terrestre meilleure, plus facile. Les martyrs de la foi d’autrefois et d’aujourd’hui ne s’accrochent pas à une telle chimère. Elle est dans la perspective d’un accès assuré à Dieu pour l’éternité dû à l’effacement de nos fautes par Jésus-Christ, « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. » Une telle espérance chevillée au cœur transcende l’existence et change la vie. C’est la Bonne Nouvelle des bonnes nouvelles, une bonne nouvelle durable, quotidienne, définitive.

4 Evangiles

Pourquoi 4 évangiles : un seul ne suffisait pas ? Une petite précision d’abord : les Evangiles ne sont pas, au sens où on l’entend aujourd’hui, une biographie du Christ. Chacun des auteurs des évangiles poursuit un but qui lui est propre en écrivant. Il vise un public particulier et veut mettre en valeur un aspect de la vie et de la personne si riche de Jésus. Mais la liste des faits rapportés par les évangélistes n’est de loin pas exhaustive : Jésus, dira Jean en concluant son évangile, a encore fait beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, le monde même, j’imagine, ne pourrait contenir les livres qu’on écrirait. Exagération d’un disciple enthousiaste ? Vision prophétique plutôt ! Car, aucun autre homme dans le monde n’a autant transformé de vies et influencé le cours des nations. « Tous les siècles proclameront qu’entre les fils de l’homme, il n’en est pas né de plus grand : Ernest Renan. »

Une présentation de chacun des Evangiles fera l’objet de futurs billets. Pour vous mettre en appétit, je me contenterai ici de ce résumé succinct :

Evangile selon Matthieu : thème : Jésus le Roi des juifs. Public visé : les juifs. Symbole de l’évangile : le lion. Mot-clé : tout est accompli

Evangile selon Marc : thème : Jésus, le Serviteur. Public visé : les non-juifs. Symbole de l’évangile : le bœuf. Mot-clé : aussitôt

Evangile selon Luc : thème : l’homme idéal (le fils de l’homme). Public visé : le monde grec. Symbole de l’évangile : un visage d’homme. Mot-clé : compassion.

Evangile selon Jean : thème : Jésus : Fils de Dieu. Public visé : le monde entier. Symbole de l’évangile : l’aigle. Mot-clé : croyez !



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 2 juin 2007

Plus fort que la haine !


Un inconnu blessé…

Au Nord-Ouest de l’Inde, un groupe d’hommes descend dans la vallée portant sur une civière un blessé aux yeux bandés. Ils l’amènent à la clinique du docteur blanc. Dès qu’il les voit arriver, le Docteur Pennell, médecin missionnaire anglais, s’avance sur le seuil de la porte. « Qui amenez-vous là ? » Les porteurs haussent les épaules. « Nous l’ignorons. L’homme gisait gravement blessé au bord du chemin, alors nous l’avons emmené. As-tu de la place pour lui, Docteur ? » Le médecin se penche sur le malheureux. Pas de doute : c’est un Afghan, probablement membre de la tribu des pillards Patau qui combat sans cesse les tribus voisines. Sûrement un nouveau cas de vengeance sanglante ! « Amenez-le, pour lui nous avons un lit », réplique aimablement le médecin.

Dialogue

Dans son lit, le patient s’agite. Le Docteur Pennell s’approche et le malade éclate :
- Docteur, redonne-moi la vue, je pourrai alors retrouver et tuer l’homme qui m’a mis dans cet état. Mon cœur crie vengeance. Lorsque je l’aurai tué, cela me sera égal d’être aveugle toute ma vie.
- Mon ami, répond le Docteur, tu as été admis dans une clinique chrétienne. Notre Seigneur Jésus-Christ veut que nous apprenions à pardonner à nos ennemis.
S’asseyant sur le bord du lit, il se met à lui parler du Fils de Dieu qui vint sur la terre pour révéler aux hommes le chemin de l’amour, en mourant pour ses ennemis.
- Ce sont de beaux mots, interrompt le malade, mais pour moi, ils ne signifient rien ; je veux me venger… me venger ! Mon ennemi m’a pris les yeux, cela lui coûtera la vie. Il n’y a pas de puissance plus grande que la vengeance. Dans ma tribu, je serai couvert de honte si je ne me venge pas.
- D’autres malades m’attendent encore. Mais ce soir, je reviendrai et je raconterai l’histoire de quelqu’un qui s’est aussi vengé, déclare le Docteur Pennell en s’éloignant.

Récit

A la tombée de la nuit, d’autres malades désirant aussi écouter l’histoire se groupent autour du docteur.

« Il y a longtemps, le gouvernement anglais envoya le capitaine Conolly comme ambassadeur en Afghanistan. Cependant, celui-ci ne parvint pas jusqu’à la capitale du pays, car, dans une contrée déserte, il fut assailli par une tribu de ce peuple qui le saisit et s’empara de tous ses bagages. Il fut accusé d’espionnage et jeté en prison. Un autre anglais, le capitaine Stoddard, lui aussi attaqué sans raison, était enfermé dans la même prison. Quelle joie pour ces deux hommes de se trouver ensemble ! On autorisa même le capitaine Conolly à garder le livre de prières que sa sœur lui avait donné à son départ pour les Indes.

Les semaines et les mois s’écoulèrent dans une extrême monotonie, interrompue uniquement par les brutalités des gardiens. La nourriture était mauvaise, insuffisante, et le cachot uniquement éclairé par un petit trou en haut du mur. Le livre de prières était leur seul réconfort : il leur montrait les choses essentielles de la vie, les consolait par ses prières et ses cantiques qui leur faisaient sentir la présence de Jésus. Le livre de prières remplit encore un autre service. Par le moyen d’un gardien, les deux hommes avaient réussi à se procurer de quoi écrire. Les marges du livre se remplirent de notes sur leur existence et leurs souffrances.

Un an s’écoula ainsi. Les dernières inscriptions relataient comment, un jour, les deux hommes furent sortis de prison, publiquement battus, et comment ils durent creuser deux tombes. Les familles, les amis, et le gouvernement anglais attendirent en vain un signe de vie. Tout espoir disparut lentement. Plus de vingt ans s’écoulèrent…

Un officier russe, flânant dans les rues de Boukara en Asie Centrale, entra un jour dans une boutique de brocanteur. Il y trouva un livre de prières anglais avec de nombreuses annotations. Il ne pouvait pas en déchiffrer le contenu, mais découvrit une adresse sur la première page. « Peut-être ce livre a-t-il une valeur pour ces gens-là », pensa-t-il. Il l’acheta et l’envoya en Angleterre. Ainsi, après plus de vingt-deux ans, la sœur du capitaine Conolly reçut le livre qu’elle avait offert à son frère…

Elle se plongea dans la lecture des annotations et son cœur saigna en apprenant la grande injustice dont avaient été victimes les deux hommes. Que devait-elle faire ? Cela méritait des représailles ! Mais des représailles… chrétiennes. La sœur du capitaine Conolly n’était pas riche. Pourtant, elle décida d’envoyer à la clinique de Patau tout l’argent qu’elle pouvait rassembler ou économiser, avec la recommandation suivante : « Dans cette clinique, un lit doit toujours être disponible pour accueillir un Afghan malade ou blessé, qui sera soigné gratuitement jusqu’à sa guérison. Je fais cela en souvenir de mon frère qui a tant souffert de la part des Afghans et qui est mort dans leur pays. »

Epilogue

Le silence règne dans la petite salle. Le docteur Pennell pose alors sa main sur l’épaule de l’Afghan aveugle : « Mon ami, tu es couché dans ce lit : la vengeance de la mort du capitaine Conolly est que tu puisses guérir de tes blessures. » Le blessé comprend alors qu’il y a une puissance plus forte que la haine : la puissance de l’amour de Jésus-Christ.

Tiré du magazine « La bonne nouvelle dans la famille » : mars 2003




Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus