samedi 9 juin 2007

Bonne Nouvelle !


BONNE NOUVELLE !

Commencement de la bonne nouvelle de Jésus-Christ ! C’est par ces mots que s’ouvre l’Evangile selon Marc ! Bonne nouvelle : cette expression suffit à elle seule pour résumer et définir ce qu’est l’Evangile. En introduisant son évangile de la sorte, Marc tient d’entrée à souligner deux choses :

Jésus : thème de l’Evangile

L’Evangile a un thème et un seul : Jésus-Christ. Jean, auteur d’un autre évangile, le précise bien en conclusion de tout ce qu’il a écrit : Ce qui s’y trouve a été écrit pour que vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous possédiez par Lui la vie éternelle. La rédaction des Evangiles poursuit un but affiché : nous présenter l’homme qu’était Jésus et, à travers ce portrait, nous amener à la conviction qu’Il est le Christ, le Fils de Dieu. Jean précise que l’opinion que nous avons de Jésus n’est pas sans conséquence. Car on ne peut prendre de l’Evangile que ce qui nous intéresse : un exemple, des leçons de morale, des principes éthiques ou philosophiques... L’Evangile a un but, et un seul : il a été écrit, comme le dit l’intitulé de mon blog, pour que tu croies. C’est un tout que l’on prend tel qu’il se présente ou que l’on rejette. Ou notre conviction s’accorde avec celle que les auteurs des Evangiles transmettent par leurs écrits (Jésus est l’Envoyé de Dieu, venu pour régler la question de notre salut et de notre éternité), ou nous pensons autre chose et, en ce cas, le Jésus auquel nous disons croire n’est pas celui auquel les évangélistes croient. C’est un autre Jésus, fruit de notre fabrication, différent et non conforme à celui que les évangiles révèlent.

Une bonne nouvelle : contenu de l’Evangile

L’Evangile est une bonne nouvelle. Pour quiconque n’a jamais lu la Bible (et en particulier l’Ancien Testament qui précède les Evangiles) ce terme ne peut être compris. C’est à Jean que nous allons de nouveau faire appel pour nous éclairer sur le sujet. En introduction de son évangile, il explique le grand changement opéré par la venue de Jésus-Christ. Faisant référence à la période qui précédait sa venue, Jean dit : la loi est venue par Moïse, la grâce et la vérité par Jésus-Christ. Avant Jésus, les rapports entre Dieu et les hommes étaient conditionnés par la loi : une liste contraignante de règles et d’obligations. Bien que bonne, la loi était décourageante. Elle mettait en relief l’échec de l’homme à s’y conformer. Pire encore : les commandements de la loi l’excitaient même à la désobéissance. Chacun sait, en effet, qu’il suffit que quelque chose soit interdit pour l’attirer. Or, la loi est claire : sa transgression ne peut aboutir qu’à une seule chose : notre séparation avec Dieu, la mort physique, spirituelle, éternelle…

L’Evangile est une bonne nouvelle parce qu’il est la proposition, par Jésus-Christ, d’un autre type de relation avec Dieu. Jésus-Christ ayant parfaitement obéi à la loi, et ayant subi la sanction prévue par la loi pour la faute (la mort), Dieu nous propose, par la foi en Jésus, de mettre pour toujours à notre compte son obéissance et sa justice. Couvert par Lui, nous pouvons désormais sans crainte nous approcher de Dieu et avoir accès à la vie éternelle. La bonne nouvelle de Jésus-Christ n’est pas d’abord la promesse d’une vie terrestre meilleure, plus facile. Les martyrs de la foi d’autrefois et d’aujourd’hui ne s’accrochent pas à une telle chimère. Elle est dans la perspective d’un accès assuré à Dieu pour l’éternité dû à l’effacement de nos fautes par Jésus-Christ, « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. » Une telle espérance chevillée au cœur transcende l’existence et change la vie. C’est la Bonne Nouvelle des bonnes nouvelles, une bonne nouvelle durable, quotidienne, définitive.

4 Evangiles

Pourquoi 4 évangiles : un seul ne suffisait pas ? Une petite précision d’abord : les Evangiles ne sont pas, au sens où on l’entend aujourd’hui, une biographie du Christ. Chacun des auteurs des évangiles poursuit un but qui lui est propre en écrivant. Il vise un public particulier et veut mettre en valeur un aspect de la vie et de la personne si riche de Jésus. Mais la liste des faits rapportés par les évangélistes n’est de loin pas exhaustive : Jésus, dira Jean en concluant son évangile, a encore fait beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, le monde même, j’imagine, ne pourrait contenir les livres qu’on écrirait. Exagération d’un disciple enthousiaste ? Vision prophétique plutôt ! Car, aucun autre homme dans le monde n’a autant transformé de vies et influencé le cours des nations. « Tous les siècles proclameront qu’entre les fils de l’homme, il n’en est pas né de plus grand : Ernest Renan. »

Une présentation de chacun des Evangiles fera l’objet de futurs billets. Pour vous mettre en appétit, je me contenterai ici de ce résumé succinct :

Evangile selon Matthieu : thème : Jésus le Roi des juifs. Public visé : les juifs. Symbole de l’évangile : le lion. Mot-clé : tout est accompli

Evangile selon Marc : thème : Jésus, le Serviteur. Public visé : les non-juifs. Symbole de l’évangile : le bœuf. Mot-clé : aussitôt

Evangile selon Luc : thème : l’homme idéal (le fils de l’homme). Public visé : le monde grec. Symbole de l’évangile : un visage d’homme. Mot-clé : compassion.

Evangile selon Jean : thème : Jésus : Fils de Dieu. Public visé : le monde entier. Symbole de l’évangile : l’aigle. Mot-clé : croyez !



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

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