samedi 25 juin 2011

Sécheresse

Signes de Dieu

La sécheresse est un thème très présent dans la Bible. Habitué que nous sommes au cycle des saisons, nous avons perdu de vue que les éléments qui font notre climat sont porteurs de messages de la part du Créateur envers ses créatures. Jésus le rappelle : Dieu, dans le ciel, dit-il, fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait pleuvoir sur les justes et les injustes : Matthieu 5,45. C’est ce qu’on appelle en théologie la grâce commune, une faveur que Dieu accorde à tous sans distinction.

Ayant fait alliance avec Israël, la grâce commune se transforme en signes de la bénédiction de Dieu ou de Sa réprobation. Plusieurs textes le soulignent vivement :

« L’Eternel t’ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton pays la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains : Deutéronome 28,12. » Le ciel ouvert, déversant la pluie, est signe de bénédiction. A l’inverse, le ciel fermé est signe de réprobation :

Si Israël s’avise à se détourner de Dieu pour se tourner vers les idoles, Moïse avertit : « La colère de l’Éternel s’enflammerait alors contre vous ; il fermerait les cieux, et il n’y aurait pas de pluie ; le sol ne donnerait plus ses productions, et vous péririez promptement dans le bon pays que l’Éternel vous donne : Deutéronome 11,17.

Les prophètes

S’appuyant sur Moïse, les prophètes qui lui ont succédé ont suivi la même ligne. L’un des plus connus, Elie, qui exerçait son ministère sous le règne du roi impie Achab, le prend à témoin. « L’Éternel est vivant, le Dieu d’Israël, devant qui je me tiens ! Il n’y aura ces années–ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole : 1 Rois 17,1. Trois ans et demi passeront, suite à la parole du prophète, avant que la terre d’Israël reçoive à nouveau de l’eau ! Le ciel fermé, la sécheresse, étaient le signe concret de la rupture entre Dieu et son peuple, une façon pratique utilisée par Dieu pour dire sa réprobation.

Après Elie, d’autres prophètes reprennent la thématique. Le plus descriptif de la souffrance qu’engendre la sécheresse est Jérémie :

Parole de l’Éternel qui fut adressée à Jérémie à l’occasion de la sécheresse : Juda est dans le deuil, Ses villes sont épuisées, sombres, (abattues) par terre, et les cris de Jérusalem s’élèvent. Les puissants envoient les petits chercher de l’eau, ceux–ci vont aux citernes, ne trouvent pas d’eau et retournent avec leurs cruches vides ; dans leur honte et leur confusion ils se voilent la tête. En effet, la terre est crevassée, parce qu’il n’y a plus eu de pluie dans le pays, alors les laboureurs dans leur honte se voilent la tête. Même la biche dans la campagne met bas et abandonne (sa portée), parce qu’il n’y a pas de verdure. Les ânes sauvages se tiennent sur les crêtes, aspirant l’air comme des chacals ; leurs yeux languissent, parce qu’il n’y a point d’herbe : Jérémie 14,1 à 6

Remarquons ici que Dieu ne laisse pas souffrir son peuple et subir le fléau qui le frappe sans explication. La suite du chapitre énumère les nombreuses raisons qui ont poussé Dieu à prendre cette mesure à l’égard d’Israël.

Aujourd’hui

L’alliance de Dieu avec Israël est unique. Il ne serait pas juste de plaquer la réalité décrite dans ce cadre à toutes les situations. Il n’en demeure pas moins vrai pour autant que les éléments célestes restent porteurs de messages pour les hommes. Dieu fait toujours pleuvoir sur les justes et les injustes : il manifeste sa bonté envers tous sans distinction. Jésus avertit aussi que plus la lumière de l’Evangile éclairera le monde, plus celui-ci devra compter avec les jugements de Dieu s’il la repousse. Dans sa célèbre prophétie sur les temps derniers, Jésus dit : Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, par endroit, des famines et des tremblements de terre : Matthieu 24,7. Jésus ne parle pas ici de sécheresse, mais de famines. Or, la famine a souvent pour cause les aléas climatiques. Tremblements de terre, famines, guerres incessantes seront le commencement des douleurs d’un monde nouveau qui mettra un terme à l’ancien ordre.

Terminons en rappelant une dernière prophétie énoncée dans l’Apocalypse. Elle concerne la partie finale de l’histoire. Deux anciens prophètes vont réapparaître à Jérusalem, causant un trouble immense parmi les nations. «Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe pas de pluie pendant les jours de leur prophétie, et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu’ils le veulent : Apocalypse 11,6. Ils nous font immédiatement penser à Elie et Moïse, les représentants de la loi et des prophètes dans l’Ancien Testament. Ils vont rappeler au monde de manière ultime que tout ce que nous avons, tout ce dont nous jouissons, de la plus simple chose à la plus précieuse, nous vient de Dieu. Puissions-nous nous en souvenir chaque jour !

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 18 juin 2011

Demain...

Anticipation

Cela fait cette année 35 ans que je suis chrétien. Au cours des trois décennies écoulées, j’ai eu l’occasion d’entendre beaucoup d’orateurs de qualité s’exprimer, Bible en main, sur la vision qu’ils avaient de la fin des temps. J’ai aussi eu l’occasion de lire plusieurs livres d’auteurs sur le sujet. Je voudrais citer parmi ceux qui m’ont paru les plus fondés et les plus imprégnés de la vision biblique du sujet : René Pache et son livre : le retour de Jésus-Christ, John H. Alexander et son commentaire verset par verset de l’Apocalypse et Ralph Shallis. Leurs projections ont largement nourri ma compréhension des choses.

Si, longtemps, leur enseignement comportait une part d’anticipation, nous sommes arrivés aujourd’hui au point où ce qui relevait de la prédiction est sur le point de s’accomplir. J’en prends pour preuve deux livres que j’aimerais vous présenter. Ces ouvrages ne sont pas le fait de prophètes bibliques illuminés, mais de penseurs connectés à la réalité du monde tel qu’il est. Le fait que ces deux livres soient à cette heure sur le marché actualise l’idée que ce qui était l’objet de la réflexion des visionnaires d’hier (les 3 auteurs dont je parle ne sont plus de ce monde), est devenu le sujet de méditation des analystes d’aujourd’hui. Le temps a donc avancé et, inexorablement, il nous précipite vers l’accomplissement de ce qui, il y a longtemps, a été écrit.

1er livre : Demain, qui gouvernera le monde ?

Son auteur, Jacques Attali, n’est plus à présenter. Il suffit pour le décrire de se reporter aux nombreux liens attachés à son nom sur le Web. D’entrée l’ouvrage se construit sur un postulat. La question n’est plus de savoir s’il est bon ou pas que le monde ait à sa tête un gouvernement mondial. L’existence future d’un tel gouvernement est inévitable. La question est de savoir qui sera à même de le diriger : quelle puissance, quelle coalition, de quelles institutions internationales il sera doté ?

Construit sur une analyse historique des tentatives passées de gouvernement du monde, par les dieux, puis par les hommes-dieux, par la religion, par les marchands, etc…, l’auteur nous conduit pas à pas vers les étapes qui ont amené le monde de plus en plus à se doter d’instances internationales dans tous les domaines.

La conviction de l’auteur est que « ni un empire, ni le marché ne pourront maîtriser les immenses problèmes qui attendent le monde. Il faudra pour cela un gouvernement mondial. Ce gouvernement revêtira une forme assez proche des régimes fédéraux d’aujourd’hui : l’Union européenne en constituera sans doute le meilleur laboratoire… Ce gouvernement mondial naîtra à l’issue dun gigantesque chaos économique, monétaire, militaire, écologique, démographique, éthique, politique ; ou, moins probablement, en lieu et place d’un tel chaos. Il prévaudra comme une thérapie de choc ; ou bien il adviendra peu à peu, dans les interstices de l’anarchie, par accumulation de réseaux tissés par les Etats, les entreprises, les syndicats, les partis politiques, les ONG, les individus. Il sera totalitaire ou démocratique selon la façon dont il s’instaurera. »

N’étant qu’au début du livre, il est probable que je revienne dans un autre article sur son contenu global. Ce qui me frappe cependant est la convergence de vue entre ce que Jacques Attali propose comme chemin inéluctable et la prédiction apocalyptique de la venue du règne global de l’Antichrist. La différence repose essentiellement sur la nature de ce règne. Attali se montre très optimiste sur les capacités de ce gouvernement mondial. « Un jour, dit-il, l’humanité comprendra qu’elle a tout à gagner à se rassembler autour d’un gouvernement démocratique du monde, dépassant les intérêts des nations les plus puissantes, protégeant l’identité de chaque civilisation et gérant au mieux les intérêts de l’humanité. » C’est, je crois, faire preuve de peu de connaissance de la nature humaine. La Bible prédit que le dernier gouvernement du monde, avant celui du Christ, sera le plus terrible, le plus sanguinaire, le plus meurtrier, le plus insensible au droit de la personne qui existera.

2ème livre : la fin du dollar
Son auteur est Myret Zaki, journaliste économique d’origine égyptienne rédactrice en chef adjoint du magazine suisse Bilan. La démonstration de son livre est simple. Ce qui va mourir demain, dit-elle, n’est pas l’euro, mais le dollar. Menant une enquête approfondie sur le billet vert et les dérives du système financier américain, l’auteur est convaincue que la situation budgétaire des Etats-Unis est de loin le plus grand danger actuel au monde. « Bien sûr, dit-elle, qu’une faillite de la Grèce serait grave en soi, surtout pour ses habitants. Mais la Grèce ne pèse même pas 2% de la zone euro. Voulez-vous connaître un vrai danger dont personne ne parle ? La faillite de l’Etat de Californie, 7ème puissance économique mondiale et qui affiche un taux d’endettement de 90% de son PIB »

Poursuivant sa réflexion, l’auteur souligne que de nombreux états dans le monde anticipe avec elle la chute des Etats-Unis. La Chine, la Russie, l’Amérique latine et même, depuis le Printemps arabe, les pays producteurs de pétrole ne veulent plus tout payer en dollars. Dans leurs échanges, la Russie et la Chine ont abandonné le billet vert pour recourir au rouble et au remimbi. Les anciens alliés de Washington prennent eux aussi de plus en plus leurs distances avec le billet vert. Tous savent que le dollar est devenu la plus grande bulle spéculative de l’histoire.

Depuis 1913, le dollar n’est plus adossé à aucune valeur tangible, tel l’or. Il a perdu 97% de sa valeur. A chaque bulle spéculative, la Réserve fédérale réagit par le même procédé : imprimer, imprimer encore et toujours du papier. Les Etats-Unis ne produisent pratiquement plus rien et vivent de plus en plus à crédit. Le pays a besoin de 6 dollars pour produire un dollar de richesse. Tout compris, le trou des Etats-Unis avoisine les 200 000 milliards de dollars. La fin du dollar roi, c’est pour quand ? 2014, prédit Myret Zaki. Voltaire l’avait déjà dit : Une monnaie papier, basée sur la seule confiance dans le gouvernement qui l’imprime, finit toujours par retourner à sa valeur intrinsèque, c’est-à-dire zéro.

Conclusion :

Les deux livres ci-dessus sont complémentaires. Le second nous montre le chemin par lequel le rêve présenté dans le premier pourrait se réaliser. Une réorganisation complète du monde est à notre porte. Le rêve pressenti risque bien cependant de se transformer en cauchemar… jusqu’à ce vienne et règne le véritable Prince de la paix, Jésus-Christ.

Source pour Myret Zaki : Site : Le matin.ch


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samedi 11 juin 2011

Il a pris ma place

Salle d’attente

Un chrétien anglais convaincu se rendit chez son médecin de bonne heure pour arriver le premier. Lorsqu’il arriva, la salle d’attente était déjà quasi pleine. Il s’assit au bout de la rangée en dernière position. Lorsqu’on criait : Suivant ! chacun se déplaçait en avançant d’une chaise. Après une longue attente, il se trouva enfin assis sur la chaise la plus proche du cabinet de consultation. Entre-temps les chaises derrière lui s’étaient remplies.

Une dame entra tout à coup dans la salle d’attente en proie à une souffrance évidente. Elle se dirigea vers l’avant comme pour entrer la première. Une voix s’éleva pour lui dire sèchement :

- Madame, prenez votre place comme tout le monde, en queue de file.

Se tournant vers le chrétien, la femme lui demanda !

- Monsieur, je suis dans un tel état de souffrance, puis-je entrer à votre place ?

Le chrétien se leva de son siège et lui dit :

- Certainement, Madame, je vous en prie !

A ce moment précis, la porte du cabinet s’ouvrit et l’on cria : Suivant ! La dame entra en jetant à notre ami un regard de gratitude.

Quand il voulut reprendre sa place, le chrétien faillit s’asseoir sur les genoux du suivant. Le chrétien s’étant levé, tous les patients s’étaient déplacés d’un siège. La même voix qui avait parlé d’un ton cassant lui dit :

- Monsieur, vous avez donné votre place à cette femme, prenez maintenant la sienne !

Pendant quelques secondes, il resta sans réaction. Puis se ressaisissant, il dit :

- C’est juste, elle a pris ma place, je dois prendre la sienne au dernier rang.

Comme il n’était pas ce genre de chrétien qui cache son drapeau, il ajouta en s’adressant à tous ceux qui étaient là :

- C’est exactement ce que Jésus-Christ a fait pour moi. A cause de mes péchés, je méritais la condamnation, la mort et la séparation d’avec Dieu. Mais Jésus-Christ est venu : mes manquements, mes faillites, mes péchés lui ont été attribués parce qu’Il prenait ma place. Et parce qu’Il me remplaçait, sa justice, son excellence ont été mis sur mon compte. Sur la croix, Jésus a occupé la place qui était le mienne. Et moi, maintenant, j’occupe devant Dieu la place qu’Il occupait avant qu’Il prenne la mienne !


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samedi 4 juin 2011

DSK : Radiographie d'une chute

Chuter

Qui dit chute dit auparavant hauteur. Une chute ne se comprend que par la perte de la position élevée que l’on occupait. Plus la position était élevée, plus la chute à des effets dramatiques, catastrophiques, ruineux, pour celui qui en est l’objet. Si en escalade, on peut chuter par accident, nos chutes dans la vie ont d’autres causes. Au-delà de la souffrance qu’elle entraîne chez ceux qu’elle concerne, la chute d’un être est peut-être la chose la plus triste de la création. Certes, toutes les chutes ne sont pas les mêmes. Elles n’ont pas toutes la même portée. Nous chutons tous fréquemment et de plusieurs manières. Avec l’aide de Dieu, nous verrons qu’on peut s’en relever. La chute peut être une chance, une opportunité, l’occasion unique de prendre acte d’une faiblesse, puis d’apprendre… Il y a cependant des chutes dont on ne se relève pas. Elles sont irréversibles, de l’ordre du suicide. C’est de ce type de chute dont j’aimerais parler.

Anatomie de la chute

La chute a pour première cause un mensonge auquel on a cru. Qui a vécu sait à quel point l’homme peut se tromper, s’illusionner sur lui-même… au point où il en devient complètement aveugle. Le piège est là, tendu sous ses pieds. Mais il a tellement pris l’habitude de minimiser, banaliser sa conduite dangereuse qui l’amène à marcher de plus en plus près du bord du précipice, qu’un jour il chute. C’est un fait réel que, à force de justifier et d’excuser le mal, notre conscience s’émousse. La chute mortelle ne se produit pas du premier coup. Elle est souvent précédée de multiples autres pour lesquelles on a tiré aucune leçon. Certes, le relativisme ambiant n’aide pas. « Les autres le font bien », pense-t-on ou, « après tout, ce n’est pas si grave ». Petit à petit, insidieusement, le mensonge gagne du terrain. Il conquiert l’une après l’autre les positions de défense de l’être… jusqu’au jour où les portes lui sont grandes ouvertes. De maître du jeu, l’homme passe alors à jouet de ses propres passions…

La chute est un renversement. Pas seulement physique ou social, mais, plus encore, un renversement du bon sens. Alors que le bon sens nous dit que la position de hauteur que nous occupons est le privilège le plus grand que nous possédons dans la vie, un renversement se produit. Tous les atouts, toutes les richesses que celui-ci nous octroie sont soudainement éclipsés pour une seule chose qui, plus qu’obsédante, nous hypnotise. Comme un fou qui a perdu la raison, nous fonçons et nous plongeons. Tous les scénarios de chute évoqués dans la Bible se ressemblent. Ils ont tous conduits ceux qui les ont suivis au même choix : brader l’excellent au profit du moindre ou du médiocre… dont ils n’ont d’ailleurs jamais pu jouir vraiment.

La première chute remonte à loin, avant que l’homme soit né. C’est la chute de l’ange magnifique, l’ange de lumière, Lucifer. Non satisfait de la gloire et du rang que Dieu lui avait donné, il voulut plus. Il convoita la gloire qui appartenait à Dieu. Il a tout perdu : son rang, sa beauté, son bel esprit pour un destin où il finira comme ruine. Puis, il y a la chute de nos premiers parents, Adam et Eve. Placés dans le jardin d’Eden, environnés d’arbres avec toutes sortes de fruits, ils se sont laissé séduire par le serpent infernal. Ils n’ont plus vu que le fruit défendu, à leurs yeux plus beau et meilleur que tous les autres. Ils ont cru accéder à une plus grand liberté et sont devenus déchus. Il y a Judas, choisi entre tous comme compagnon par Jésus. Mais Judas avait un autre dieu : l’argent. Il trahit son Ami pour 30 pièces d’argent… pour se suicider quelques heures plus tard. Le scénario de toutes les chutes se recoupent : foi en un mensonge, aveuglement et choix qui s'incarne dans un acte mortel.

Radiographie de la chute

La chute ne se produit pas par hasard. Elle révèle au grand jour ce qui jusque là était caché. Elle est comme la pointe de l’iceberg qui ne représente que la plus petite partie de la réalité. La chute met à jour le véritable visage de l’homme. Elle le défigure aux yeux de ses amis médusés. Tout bûcheron le sait : l’arbre finit par chuter du côté où il penche. La chute est le résultat d’un penchant non combattu, mais entretenu. Si l’homme est seul à chuter, ses proches, loin s’en faut, ne sont pas toujours innocents de ce qui se produit. On a bien vu le penchant invétéré, mais on a rien dit. On s’en est amusé… jusqu’au jour où la plaisanterie s’est transformée en drame. Jusque là, l’homme debout, qui penchait dangereusement, était respecté. Maintenant qu’il est à terre, ses amis, l’un après l’autre, l’abandonnent.

Je m’interroge et me permet de vous interroger. Dans quel domaine de ma vie suis-je fragile ? Ai-je un ami à qui je peux en parler ? Suis-je prêt à me faire « soigner », accompagner ? Est-ce que je reconnais le danger auquel ma faiblesse m’expose ? Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber, dit la Bible.

Relèvement

S’il y a des chutes irréversibles, sans retour, il y en a d’autres, très nombreuses qui sont salvatrices. Qui chute en montagne se montre plus vigilant dans la suite de sa randonnée. Il fait plus attention là où il pose son pied. Il apprend de sa chute. Si la Bible montre l’homme tel qu’il est, elle révèle aussi quelle personne est Dieu. Dès le début, elle le présente comme le Dieu qui a compassion de l’homme à terre, qui le secourt et le relève. Pour être au bénéfice de la main salvatrice de Dieu, plusieurs conditions sont à remplir :

1. Ne pas se chercher d’excuse, mais reconnaître sa pleine responsabilité dans l’état dans lequel nous sommes. Qui se justifie n’a pas appris la leçon. C’est comme responsable et coupable qu’on se présente à Dieu. Toute autre posture nous disqualifie pour le relèvement. La chute est l’occasion unique qui nous est offerte pour ouvrir les yeux sur la bêtise de notre autosuffisance, de notre orgueil ou de notre égoïsme. D’aveugle que nous étions, elle nous rend de nouveau lucide. Nous revoyons les choses dans leur juste perspective et, non plus, d’après le point de vue formé par l’invasion de nos convoitises.

2. Faire appel à la grâce de Dieu. la grâce n’a d’efficacité que pour les coupables. Dieu peut l’octroyer à tout homme qui se reconnaît tel qu’il est devant Dieu. La grâce de Dieu ne consiste pas simplement à passer l’éponge ou fermer les yeux sur le mal commis. Elle n’est possible que parce que la sanction méritée pour la faute a été portée par Jésus-Christ, le Fils de Dieu sans faute. Par Lui, Dieu offre à chaque être déchu de commencer une histoire nouvelle, d’écrire un nouveau livre de vie.

3. Inviter Jésus-Christ à prendre désormais les rênes de sa vie. Il est celui, dit la Bible, qui peut nous préserver de toute chute. L’apprentissage sera peut être long. Mais quiconque vit et marche avec Jésus-Christ dans sa vie fait l’expérience d’une force qu’il ne possédait pas. C’est elle qui oriente nos désirs vers des choses nouvelles, nobles, élevées et nous soutient, lorsque harcelés par le monde environnant ou notre propre nature, nous risquons de glisser. Qui a Jésus-Christ dans sa vie ne combat plus seul contre lui-même. Il n’a d’ailleurs plus besoin de combattre, mais de s’attacher à développer ce qu’il a reçu.

Mis à part Judas, Pierre, un autre compagnon de Jésus, l’a renié. La chute de Pierre n’a pas fini par la mort. Elle a été le tremplin qui l’a propulsé dans les hauteurs d’une vie nouvelle, spirituelle. Si Judas est dans le gouffre insondable de la perdition, Pierre est dans la présence de Dieu dans les lieux très hauts. Que son sort puisse aussi être le vôtre !



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus