samedi 22 septembre 2012

Le pouvoir de l'image


Image
Toute image est une représentation. Selon l’intention de celui qui la dessine, elle a pour objet soit de dessiner le réel au plus près, soit de l’embellir ou de le caricaturer. La publicité, qui est essentiellement faite d’images, a bien compris le pouvoir suggestif de celle-ci. L’image éveille le désir. Dans la publicité, la description objective du produit mis en valeur n’est pas première. Le message transmis l’est par l’image. Il fait appel aux sens aux dépens de la raison ou de l’intelligence.
L’image étant représentation, elle est par définition le produit de l’imaginaire. L’image est une fabrication de l’esprit. L’image colle à un concept des traits, une forme, des couleurs et lui donne ainsi vie dans l’esprit. Vivante de manière virtuelle, l’image est reproduite par le dessinateur pour la rendre visible au spectateur.

Pas d’innocence dans les images

Il n’y a pas d’innocence dans les images. Le peintre, le dessinateur, le publiciste comme le cinéaste le savent fort bien. Ce qu’ils montrent est porteur d’un message. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de caricatures ou d’images à caractère satirique. De manière volontaire, la caricature choisit de se distancer du réel. Elle ne l’utilise que pour faire rire, se moquer ou le ridiculiser. Se faisant, elle l’interprète en vue d’un objectif prédéterminé. Le caricaturiste poursuit un objectif contraire au peintre du réel. Le peintre du réel cherche à reproduire le plus exactement possible ce qu’il voit. Le caricaturiste déforme à souhait la réalité.

Prédominance de l’image

Il y a quelques dizaines d’années, le loisir favori d’une grande partie de la population était la lecture. Puis sont venus le cinéma et la télévision. L’image a alors détrôné la parole écrite. Dès lors, une dérive s’est produite. Elle est allée de la parole vers l’image, du fait vers le spectacle, de la réflexion vers le ressenti. Plusieurs auteurs se sont inquiétés et alarmés, à juste titre, de ce glissement typique de l’époque post-moderne dans laquelle nous sommes :

« Dans les conditions post-modernes, les paroles perdent leur autorité et deviennent des accessoires des images : Os Guiness. Le danger de la télévision est qu’elle exalte l’image mobile au-dessus de la parole écrite et orale. L’image contrôle et structure tout le message. Alors le discours rationnel recule. La réalité visionnaire de l’image « ne peut pas tolérer un discours critique, une explication ou la réflexion : Jacques Ellul. » L’image requiert mon implication dans l’action, alors que la réflexion demande une certaine distance par rapport à elle. Les idées sont remplacées par des impressions, des émotions et des stimulations. Ce qui est montré à la télévision n’est jamais la réalité telle qu’elle existe, mais un extrait sélectionné, édité et arrangé de cette réalité afin de manipuler le téléspectateur dans le sens voulu par le réalisateur.

Le triomphe de l’image télévisée sur la parole contribue à la superficialité de la sensibilité postmoderne… L’image pousse à l’imitation inconsciente, alors que la lecture sérieuse oriente, au contraire, vers des vérités abstraites et favorise un dialogue conscient avec les grands esprits. La suite de plus en plus rapide des images télévisuelles rend toute évaluation soigneuse impossible (et indésirable). On absorbe des centaines d’images changeantes sans avoir le temps de se demander quel est leur sens et si elles correspondent à la réalité extérieure… » (1)

Responsabilité

L’image devenue le média le plus usité, la responsabilité des créateurs d’images est nécessairement engagée quant au message qu’elles véhiculent et aux effets qu’elles produisent dans l’opinion. Les défenseurs de la liberté d’expression par l’image doivent en tenir compte. Comme il ne convient pas de dire n’importe quoi à n’importe qui, il n’est pas plus supportable de représenter ou de dessiner n’importe quoi au sujet de n’importe qui. La liberté de chacun doit s’arrêter aux portes du respect de l’autre

Dieu et l’image

Un des premiers commandements de la loi de Dieu est l’interdiction de toute représentation (image) par les hommes de ce qu’Il est. Toute réalité ne peut être représentée par une image. Je peux imaginer dans mon esprit un triangle à 3 côtés, mais pas un polygone à 1 000 angles. Le concept d’une telle figure peut être envisagé dans mon esprit, mais non sa représentation. Ainsi en est-il de Dieu ! Toute représentation de sa Personne ne peut être que déformation et caricature.

Dieu, dit la Bible, ne nous a donné qu’une seule image, représentation de ce qu’Il est. Il s’agit de Jésus, le Christ. Il est l’expression même de sa réalité. Il est, dit l’apôtre Paul, l’image de Dieu. Regardons Jésus : ses attitudes, son comportement, ses actes, ses priorités, sa conduite… Ecoutons ses paroles, étudions ses discours… Jésus est le meilleur support que vous puissiez avoir pour connaître Dieu !
(1) Citations tirées du livre : Les défis de la Postmodernité : Alfred Kuen : Editions Emmaüs


Visitez : www.gillesgeorgel.com/

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci pour cet article qui tombe à point nommé dans ma réflexion sur ce pouvoir de l'image, notamment la télévision concernant mes enfants. La société a vraiment énormément évolué, et il est important de savoir la vérité concernant le pouvoir de l'image!