lundi 29 avril 2013

Vinet, apôtre de la liberté



Vinet

Alexandre Vinet, descendant d’une famille huguenote chassée de France à cause de sa foi, est
né à Lausanne le 17 juin 1797 et décédé à Clarens le 4 mai 1847. Historien, théologien et critique littéraire, Vinet est l’un des penseurs du christianisme les plus brillants de son temps. Certains parmi ses proches n’hésitent pas à le placer au même rang que St Augustin, Calvin ou Luther. Défenseur acharné de la vérité jointe à la liberté, Vinet en a défendu les intérêts jusqu’à son dernier souffle. Liberté, ordre et christianisme étaient à son sens trois choses corrélatives et absolument inséparables. « L’une appelle nécessairement les deux autres et aucune ne saurait prétendre exister et faire ses affaires isolément, disait-il. » Tout le génie de Vinet tient à la démonstration que liberté et vraie religion ne sont pas ennemies, mais compagnes. « Le christianisme, disait Vinet, est dans le monde l’immortelle semence de la liberté. »

Liberté et christianisme

La conviction de Vinet lui valut des ennemis dans deux camps antagonistes. Le premier était le camp de ceux pour qui l’extirpation du christianisme était la condition du salut de la liberté ; le second était celui de ceux qui prônaient l’enchaînement de toute liberté au profit du christianisme. Vinet dénonçait avec vigueur l’alliance du despotisme avec le christianisme, une alliance contraire à sa nature. Il n’avait de cesse de combattre ce déplorable divorce entre les deux partis, divorce toujours présent dans les esprits aujourd’hui.

Vinet plaidait pour, qu’au lieu de consumer leurs forces dans des luttes stériles, les tenants du christianisme et de la liberté les mettent en commun car, aucun ne triompherait sans l’autre. Vinet était un visionnaire. A ceux qui ne veulent se préoccuper que des seuls intérêts de la liberté, il rappellera que « partout où le rayon divin n’est pas descendu, le libéralisme n’est qu’affaire de logique ou d’orgueil. La liberté sans la foi fait crouler les nations. La conscience du droit séparée de celle du devoir conduit à la ruine. Seules des convictions morales, spirituelles fortes peuvent donner aux peuples libres de supporter le fardeau de la liberté. La liberté sans le christianisme est une théorie stérile, une confédération des égoïsmes, et même, au-delà des apparences, un pas rétrograde vers la vie sauvage. En un mot, là où elle devrait être salut, elle devient ruine de l’humanité, et là où elle devrait être sa gloire, elle est sa honte… » « Une chose voulue par le plus grand nombre, dira Vinet, n’est ni juste ni sociale par cela seul ; elle peut être, au contraire, exécrable et subversive de toute société, et, fût elle voulue par tous à la fois contre un seul, elle ne doit point se faire ! »

Toutes les libertés modernes, affirme Vinet, sont filles du christianisme. Elles sont la dot que la religion de Christ a apportée aux Etats. A la base, sur le front, au faîte de l’édifice
majestueux élevé par le Christ, partout brille ce mot qui réjouit l’espèce humaine dégradée : liberté. « Les chrétiens, dit Vinet, doivent se rappeler qu’ils ont dans leurs mains la solution du problème social, et le double principe, admirablement un, de la liberté et de l’obéissance. C’est là le sel dont, au point de vue social, ils doivent saler la terre. » Et encore : « Une liberté qui n’obéit point est un pur non-sens ; car c’est pour obéir que nous sommes libres. Quiconque aime l’ordre sans aimer la liberté, n’aime pas l’ordre, et quiconque aime la liberté sans aimer l’ordre, n’aime pas la liberté. »

Littéraire, Vinet travaillait à la réhabilitation des mots. Un des maux principaux du monde venait, selon Vinet, du fait que les mots, qui étaient venus du ciel pour définir les concepts voulus par Dieu, avaient été déshonorés. « Pourquoi donc abuse-t-on des mots de liberté, de religion ou de philosophie, des choses sublimes et saintes ? C’est parce qu’elles sont grandes, et qu’elles peuvent, détournées de leur sens, devenir le prétexte de grands maux. L’âme humaine ne s’exalte pas de ce qui est bas… Ce n’est pas parce que la liberté a été inscrite par des mains profanes sur l’étendard de la rébellion, que le despotisme seul serait de droit divin. » La solution est de réhabiliter le vrai sens du mot liberté, non de l’éradiquer !

166 ans après la mort de Vinet, ses paroles n’ont rien perdues de leur pertinence. C’est pour le fait de ne pas les suivre que notre monde occidental, héritier et séparé du christianisme, s’enfonce dans la ruine… en attendant la sauvagerie…


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mercredi 17 avril 2013

Le prix de la grâce de Dieu

 En 1935, le contexte politique, économique et ecclésial dans lequel Dietrich Bonhoeffer prend la
Dietrich Bonhoeffer
direction du séminaire de Finkenwalde, comme chargé de la formation théologique et pastoral des futurs pasteurs de l'Eglise confessante est on ne peut plus difficile. A 30 ans, il a déjà beaucoup réfléchi aux impératifs du combat contre un ordre dont les fondements et les objectifs ne l'ont jamais trompé. Comment tenir ensemble fidélité évangélique, amour du prochain, respect des lois et résistance active ? Entre 1935 et 1937, Bonhoeffer développera le fruit de ses méditations à la lumière du « Viens et suis-moi ».

L'ennemi n°1 de l'Eglise

« La grâce à bon marché est l'ennemie mortelle de notre Eglise. Actuellement dans notre combat, il y va de la grâce qui coûte.

La grâce à bon marché, c'est la grâce considérée comme une marchandise à liquider, le pardon au rabais, la consolation au rabais, le sacrement au rabais. La grâce servant de magasin intarissable à l'Eglise, où des mains inconsidérées puisent pour distribuer sans hésitation, ni limite ; la grâce non tarifée, la grâce qui ne coûte rien. Car on se dit que, selon la nature même de la grâce, la facture est d'avance et définitivement réglée. Sur la foi de cette facture acquittée, on peut tout avoir gratuitement. Les dépenses sont infiniment grandes, par conséquent les possibilités d'utilisation et de dilapidation sont, elles, aussi, infiniment grandes.

Le trésor caché

La grâce à bon marché, c'est la justification du péché et non point du pécheur. Puisque la grâce fait tout toute seule, tout n'a qu'à rester comme avant. “Toutes nos œuvres sont vaines.” Le monde reste monde et nous demeurons pécheurs “même avec la vie meilleure”. Le monde est justifié par grâce ; il faut donc (en raison du sérieux de cette grâce, pour ne pas résister à cette irremplaçable grâce !) que le chrétien vive comme le reste du monde ! Le chrétien, donc, n'a pas à obéir à Jésus, il n'a qu'à mettre son espoir dans la grâce !

Ceci, c'est la grâce à bon marché

La grâce qui coûte, c'est le trésor caché dans le champ : à cause de lui, l'homme va et vend joyeusement tout ce qu'il a ; c'est la perle de grand prix ; pour l'acquérir, le marchand abandonne tous ses biens ; c'est la royauté du Christ : à cause d'elle, l'homme s'arrache l'œil qui est pour lui une occasion de chute ; c'est l'appel de Jésus-Christ : l'entendant, le disciple abandonne ses filets et le suit.

La grâce qui coûte, c'est l'Evangile qu'il faut toujours chercher à nouveau ; c'est le don pour lequel il faut prier, c'est la porte à laquelle il faut frapper.

Elle coûte parce qu'elle appelle à l'obéissance ; elle est grâce parce qu'elle appelle à l'obéissance à Jésus-Christ ; elle coûte parce qu'elle est, pour l'homme, au prix de sa vie ; elle est grâce parce que, alors seulement, elle fait à l'homme cadeau de la vie ; elle coûte parce qu'elle condamne les péchés, elle est grâce parce qu'elle justifie le pécheur. La grâce coûte cher d'abord parce qu'elle a coûté cher à Dieu, parce qu'elle a coûté à Dieu la vie de son fils – “Vous avez été acquis à un prix élevé” – parce que ce qui coûte cher à Dieu ne peut être bon marché pour nous. Elle est grâce d'abord parce que Dieu n'a pas trouvé que son fils fût trop cher pour notre vie, mais qu'il l'a donné pour nous. La grâce qui coûte, c'est l'incarnation de Dieu.

Dietrich Bonhoeffer : 1906 - 1945

jeudi 4 avril 2013

Crédibilité des Evangiles

 Les récits rapportés par les Evangiles sont-ils crédibles ? Outre le fait que leurs auteurs ont été prêts à payer de leurs vies le témoignage qu'ils rendent à Jésus, des preuves internes l'accréditent.

Cette présentation du Dr. Peter Williams est fascinante. Il nous apporte de nouvelles preuves (et nous rappelle des anciennes) montrant que les quatre Évangiles sont basés sur des témoignages fiables. Il montre même que les Évangiles sont tellement précis et fiables, qu’ils doivent avoir pour source des témoignages oculaires. 

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