mardi 25 juin 2013

Avis de décès temporaire

C’est avec une grande tristesse que je vous fais part ce soir du décès d’un ami très cher. Il se 
nommait BON SENS et a vécu de nombreuses années parmi nous.


BON SENS a commencé à se sentir mal il y a plusieurs siècles. Ce mal qui l’a emporté s’est déclaré au moment où les hommes ont décidé qu’il ne fallait plus faire référence à autre chose qu’eux-mêmes pour décider de ce qui est bien et mal.

BON SENS avait alors comme ami CONSCIENCE qui, suite à cette décision, a commencé à se dérégler.

BON SENS était un être qui ne se compliquait pas la vie. Il vivait d’évidences. « 1 + 1 faisait 2 ». « L’argent ne devenait pas devenir un maître, mais rester un serviteur ». « Une famille, c’était un papa et une maman avec des enfants ! »

BON SENS aimait observer les choses pour voir comment elle fonctionnait. Ses conseils étaient toujours avisés, à propos et bénéfiques pour qui les écoutait.

Mais avec la nouvelle loi qui était entrée dans le monde, BON SENS dut se battre avec une nouvelle venue appelée CONFUSION.

CONFUSION n’aimait pas les choses bien définies. Elle leur préférait plutôt le mélange. Pour CONFUSION, les choses n’étaient pas noires ou blanches, elle trouvait que le gris du brouillard leur était préférable. Le monde de CONFUSION n’était pas binaire, mais synthétique.

Si jusque là la lumière de BON SENS avait brillé sur le monde, c’en était désormais fini. Depuis que chacun décidait pour lui-même ce qui était bien et mal, il n’y avait plus de vérité. Chacun avait sa propre vérité et nul n’avait le droit d’imposer sa vérité aux autres. On était entré dans le monde de la tolérance absolue, un monde où il était intolérable de dire à autrui que quelque chose était bien ou mal.

Petit à petit, BON SENS vit que toutes les choses auxquelles il croyait et qu’il tenait pour certaines s’écroulaient.

Il devenait bien, normal, de ne plus être fidèle à sa parole et à ses engagements. Les promesses n’engageaient que ceux qui les écoutaient. On pouvait être responsable de quelque chose, mais non coupable. L’amour n’était plus le don de soi aux autres, mais un prétexte pour satisfaire toutes ses passions. On ne disait plus : J’aime, donc je donne ! Mais J’aime, donc je prends !

BON SENS dépérit vraiment lorsque les structures élémentaires de la société vacillèrent. Un homme n’était plus un homme, une femme n’était plus une femme. Chacun était ce qu’il voulait, quand il voulait. Après CONFUSION, BON SENS dut faire face à INVERSION !

Ce fut plus qu’il ne pouvait en supporter ! BON SENS disparut ! Son souvenir, ses conseils, restèrent, certes, présents dans de nombreux esprits. Mais non, ce n’était vraiment pas possible ! BON SENS ne pouvait cohabiter avec FOLIE.

BON SENS quitta le monde sans fleurs, ni couronnes. Il n’y eut pas foule à son enterrement. Seuls quelques-uns perpétuèrent son souvenir en évoquant ses bons conseils. Ils se les passent et se les repassent en lisant, méditant le Livre de la Sagesse éternelle que BON SENS chérissait par-dessus tout !

Si BON SENS a disparu, ne soyons pas tristes à en mourir ! Le Livre assure qu’à la fin FOLIE sera vaincue et BON SENS ressuscitera. Elle dirigera un nouveau monde où la loi ancienne qui promulguait l’autonomie et l’indépendance de tout homme sera abolie. La sagesse, la coordination, l’unité de l’humanité sera rétablie, débarrassée des illusions et des mensonges qui l’ont conduit à se perdre.

BON SENS et toutes les routes qui mènent au bien seront alors magnifiées. Elles seront sur le trône pour régner avec Celui qui a créé le monde et l’a racheté de sa folie.


Adaptation personnelle d’un texte existant sur Internet


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lundi 17 juin 2013

Le chrétien de nom (1)

Textes de base : Job 8,11 à 13 – Matthieu 11,7

Le jonc : une image du chrétien de nom

A quoi ressemble la profession de piété du chrétien de nom ? Elle est comparée ici à un jonc qui sort du marais, à un roseau qui fleurit dans les eaux. Cette comparaison comporte plusieurs points :

1.       La religion du faux chrétien peut être comparée à un jonc par la rapidité avec laquelle elle se
développe. Il y a des conversions instantanées : celles de Saul, sur le chemin de Damas, celle du geôlier de Philippes, quand soudainement réveillé il s’écria : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » Mais le développement intérieur des chrétiens n’est pas tout à fait si rapide. Des jours de dépression profonde refroidissent leur joie ; de furieuses tentations troublent leur paix ; leur vis spirituelle est mise en échec et ils connaissent la douleur. Rien de pareil chez le chrétien de nom. Une fois qu’il a fait profession d’être converti, le sentier pour lui est facile. Il ne connaît pas les soupirs des autres sur leur corruption intérieure ; quand les vrais croyants parlent de luttes contre leur vieille nature, il en est étonné… Mauvais signe, cher ami, si tu n’as jamais sondé ton cœur avec anxiété pour t’assurer qu’il ne te trompe pas.. ; Comme le jonc sur le bord des eaux, le chrétien de nom pousse et fleurit promptement… la maison du pharisien, quoique bâtie sur le sable, peut se tenir ferme sans bouger, jusqu’à ce que l’inondation survienne ; mais la destruction en sera terrible, parce que les fondations n’ont coûté aucun travail.

2.       Le jonc est une plante creuse, vide et molle. Quiconque n’en connaîtrait pas la nature croirait pouvoir s’en servir comme d’un bâton solide ; mais celui qui s’appuierait dessus tomberait certainement. Il est beau aux yeux, mais sans force. Il en est de même du faux chrétien. Il peut être de belle apparence, mais il n’y a en lui ni foi ferme, ni repentance véritable, ni union intime avec Jésus. Chers amis, quel serait notre sort, si quelques-uns d’entre nous devaient être trouvés creux comme des jonc du marais, quand Dieu viendra juger le monde ! C’est pourquoi, ayez autre chose qu’une simple profession de foi. Ne soyez pas comme le jonc spongieux et mou. Prenez-donc garde de n’avoir que la forme extérieure de la religion, et d’être intérieurement vide et creux comme un jonc.

3.       Une troisième remarque que suggère le jonc, c’est qu’il a, comme le chrétien de nom, la propriété de se courber. Si le vent souffle du Nord, il s’incline vers le Midi ; si la tempête vient du Midi, il se penche vers le Nord. Le faux chrétien se courbe de même. Il cède à la bonne influence d’une bonne société ; mais il reçoit aussi facilement celle d’une mauvaise compagnie. Il est de toutes les opinions religieuses suivant les circonstances. Le vicaire de l’église de Bray était catholique sous Henry VIII, protestant sous le règne suivant ; de nouveau catholique sous Marie Tudor, il redevint protestant sous Elisabeth et déclarait, malgré cela, avoir toujours été d’accord avec lui-même – et c’était vrai ; car son but était sa position temporelle. De telles girouettes n’ont pas un atome de l’étoffe dont on fait les martyrs. Vos principes religieux sont sans valeur si vous ne pouvez pas les conserver partout avec vous, et s’ils ne sont pas votre plus cher trésor.

4.       Le jonc ne porte aucun fruit. Personne ne s’attend à trouver des figues sur un jonc, ni du raisin sur un roseau. Il en est de même du chrétien de nom. Il ne porte pas de fruit. Le faux chrétien peut juste dire : « Je ne m’enivre pas, je ne jure pas, je ne fraude plus, je ne mens pas, je ne travaille pas le dimanche. » Sa religion est toute négative, le côté positif lui manque. Qu’a-t-il fait pour le Christ ? Peut-être a-t-il donné quelque argent comme aumône ; mais l’a-t-il fait pour Dieu ? Y a-t-il dans sa vie quelque chose qui serve Christ ? Il l’a prié ; mais est-ce pour satisfaire sa conscience ou pour plaire à ses auditeurs ? Si c’est pour la gloire de Dieu et afin d’avoir communion avec Lui, il n’est pas chrétien de nom ; car celui-ci ne connaît pas les fruits de la repentance ; il ne recherche pas la sainteté, ni la communion avec Christ, en qui il n’a aucune plaisir. Il n’a ni foi, ni joie, ni espérance, ni aucune ressemblance avec le Maître, il est sans fruit. C’est pourquoi il est comme le jonc et non comme une plante que la main droite du Seigneur a planté.


Extrait d’un sermon de Charles Spurgeon : 1834 - 1892

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