C’est
avec une grande tristesse que je vous fais part ce soir du décès d’un ami très
cher. Il se
nommait BON SENS et a vécu de nombreuses années parmi nous.
BON
SENS a commencé à se sentir mal il y a plusieurs siècles. Ce mal qui l’a
emporté s’est déclaré au moment où les hommes ont décidé qu’il ne fallait plus faire
référence à autre chose qu’eux-mêmes pour décider de ce qui est bien et mal.
BON
SENS avait alors comme ami CONSCIENCE qui, suite à cette décision, a commencé à
se dérégler.
BON
SENS était un être qui ne se compliquait pas la vie. Il vivait d’évidences.
« 1 + 1 faisait 2 ». « L’argent ne devenait pas devenir un
maître, mais rester un serviteur ». « Une famille, c’était un papa et
une maman avec des enfants ! »
BON
SENS aimait observer les choses pour voir comment elle fonctionnait. Ses
conseils étaient toujours avisés, à propos et bénéfiques pour qui les écoutait.
Mais
avec la nouvelle loi qui était entrée dans le monde, BON SENS dut se battre
avec une nouvelle venue appelée CONFUSION.
CONFUSION
n’aimait pas les choses bien définies. Elle leur préférait plutôt le mélange.
Pour CONFUSION, les choses n’étaient pas noires ou blanches, elle trouvait que
le gris du brouillard leur était préférable. Le monde de CONFUSION n’était pas
binaire, mais synthétique.
Si
jusque là la lumière de BON SENS avait brillé sur le monde, c’en était
désormais fini. Depuis que chacun décidait pour lui-même ce qui était bien et
mal, il n’y avait plus de vérité. Chacun avait sa propre vérité et nul n’avait
le droit d’imposer sa vérité aux autres. On était entré dans le monde de la
tolérance absolue, un monde où il était intolérable de dire à autrui que
quelque chose était bien ou mal.
Petit
à petit, BON SENS vit que toutes les choses auxquelles il croyait et qu’il
tenait pour certaines s’écroulaient.
Il
devenait bien, normal, de ne plus être fidèle à sa parole et à ses engagements.
Les promesses n’engageaient que ceux qui les écoutaient. On pouvait être
responsable de quelque chose, mais non coupable. L’amour n’était plus le don de
soi aux autres, mais un prétexte pour satisfaire toutes ses passions. On ne
disait plus : J’aime, donc je donne ! Mais J’aime, donc je
prends !
BON
SENS dépérit vraiment lorsque les structures élémentaires de la société
vacillèrent. Un homme n’était plus un homme, une femme n’était plus une femme.
Chacun était ce qu’il voulait, quand il voulait. Après CONFUSION, BON SENS dut
faire face à INVERSION !
Ce
fut plus qu’il ne pouvait en supporter ! BON SENS disparut ! Son
souvenir, ses conseils, restèrent, certes, présents dans de nombreux esprits.
Mais non, ce n’était vraiment pas possible ! BON SENS ne pouvait cohabiter
avec FOLIE.
BON
SENS quitta le monde sans fleurs, ni couronnes. Il n’y eut pas foule à son enterrement.
Seuls quelques-uns perpétuèrent son souvenir en évoquant ses bons conseils. Ils
se les passent et se les repassent en lisant, méditant le Livre de la Sagesse
éternelle que BON SENS chérissait par-dessus tout !
Si
BON SENS a disparu, ne soyons pas tristes à en mourir ! Le Livre assure qu’à
la fin FOLIE sera vaincue et BON SENS ressuscitera. Elle dirigera un nouveau
monde où la loi ancienne qui promulguait l’autonomie et l’indépendance de tout
homme sera abolie. La sagesse, la coordination, l’unité de l’humanité sera
rétablie, débarrassée des illusions et des mensonges qui l’ont conduit à se
perdre.
BON
SENS et toutes les routes qui mènent au bien seront alors magnifiées. Elles
seront sur le trône pour régner avec Celui qui a créé le monde et l’a racheté
de sa folie.
Adaptation personnelle d’un
texte existant sur Internet
Visitez : www.gillesgeorgel.com/
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