Un
GEO sur Jésus
A la
suite de nombreux autres, le magazine GEO vient de sortir, dans la série
Histoire, un numéro
hors-série consacré à Jésus. « Que peut-on écrire sur l’histoire de Jésus qui n’ait pas été dit dix mille fois ? se demande Eric Meyer, rédacteur en chef du magazine. » Le numéro de GEO a le mérite de s’attacher à ce qui est sûr et fiable au sujet des sources historiques nous renseignant sur le personnage qui, dans l’histoire de l’humanité, fascine le plus.
hors-série consacré à Jésus. « Que peut-on écrire sur l’histoire de Jésus qui n’ait pas été dit dix mille fois ? se demande Eric Meyer, rédacteur en chef du magazine. » Le numéro de GEO a le mérite de s’attacher à ce qui est sûr et fiable au sujet des sources historiques nous renseignant sur le personnage qui, dans l’histoire de l’humanité, fascine le plus.
Il serait absurde pour moi de
reprendre texto l’article écrit dans le magazine sur Jésus, sous la plume de
Jean-Christian Petitfils, auteur lui-même d’un livre sur l’homme de Nazareth. Je
me contenterai de rapporter les déclarations qui, du point de vue de l’historien,
me semblent les plus propices à soutenir la foi de ceux pour qui Jésus
représente le médiateur unique entre Dieu et l’homme.
BESOIN
DE JESUS
Jean-Christian Petitfils
introduit son article en soulignant l’intérêt toujours actuel que le monde
porte à l’énigme Jésus. « Il ne se passe pas six mois, dit-il, sans que
paraissent, rien qu’en langue française, plusieurs ouvrages sur lui. » La
fascination qu’exerce Jésus, les multiples ouvrages écrits à son sujet me rappellent
la conclusion de l’évangéliste Jean arrivé au terme de son écrit. Jean dit :
« Jésus a fait encore beaucoup d’autres
choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même
pourrait contenir les livres qu’on écrirait. » Est-ce là exagération d’un
disciple béat ? Jean, qui avait le
souci particulier de la vérité, ne peut être mis en doute sur sa sincérité. D’une
certaine manière, l’histoire confirme ce qu’il a dit. Jésus n’a eu que trois
années de vie publique. Il n’a fondé aucune école, il n’a occupé aucun trône,
il n’a gagné aucune bataille militaire. Pourtant, il y a plus de personnes qui
se réclament de lui dans le monde que n’importe qui d’autre. Les témoins qui
rapportent ce qu’il a fait dans leurs vies sont si nombreux que, si chacun
écrivait l’histoire quotidienne de son vécu avec Jésus, le monde serait
effectivement remplis de leurs écrits.
L’auteur poursuit en disant
que, à son point de vue, l’intérêt sans cesse renouvelé pour Jésus « témoigne
d’une vive curiosité historique, mais aussi d’une quête de sens et de
spiritualité dans un monde largement sécularisé. » Le point de vue de J-C
P. fait écho à l’une des premières paroles de Jésus : l’homme ne vivra pas
de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. On peut
refuser Dieu, le mettre au ban de la société, on n’empêchera pas le vide que
son absence laisse. « Tu nous as fait pour toi, disait Saint-Augustin, et
notre cœur ne trouve son repos qu’en toi ! » Les régimes politiques
athées et matérialistes ont tout fait pour étouffer le besoin, la soif, la
dimension spirituelle de la vie de ceux qu’ils opprimaient. Ces régimes déchus
ou toujours en place, la foi, telle une flamme jetée au milieu d’une végétation
desséchée, a embrasé des millions de cœurs et démenti la folle prétention de l’homme
à bannir Dieu de sa vie.
LES SOURCES
Au sujet des sources qui
valident l’existence historique de Jésus, l’auteur reconnaît qu’elles sont peu
nombreuses. Plusieurs auteurs antiques citent Jésus dans leurs écrits :
Tacite, Pline le Jeune, Suétone, Flavius Josèphe, le Talmud de Babylone… Ce qui
est certain, dit J-C P. est qu’aucun historien sérieux ne remet en cause l’existence
de Jésus. Jésus n’est pas un mythe, ni un personnage imaginaire.
Il existe au sujet de Jésus de
nombreux évangiles dits apocryphes (c’est-à-dire secrets ou cachés). Aucun d’entre
eux ne peut rivaliser, en termes de fiabilité aux Evangiles canoniques, ceux
qui ont été retenus comme exacts et fidèles à ce que Jésus a été. Les 4 Evangiles
canoniques ont été rédigés à peine 30 ans après la mort de Jésus, au temps où
de nombreux témoins oculaires pouvaient attester des faits ou des discours rapportés.
Tous les autres « évangiles » leur sont postérieurs de plus d’un
siècle. Au sujet des 4 Evangiles canoniques, J-C P. écrit : « L’importance
de la tradition orale à l’époque, renforcée par l’efficacité des techniques de
mémorisation rabbinique pratiquée par les juifs pieux, plaide en faveur de leur
exactitude. D’autant que les premiers apôtres contrôlaient rigoureusement la
transmission des paroles de Jésus. On peut donc considérer qu’ils rapportent
globalement des faits et des discours fiables, même s’ils présentent ça et là
quelques contradictions. »
Nous voilà donc rassurés !
Si l’on met en question la fiabilité des Evangiles, on peut largement mettre en
doute celle de tous les écrits de l’époque (ou des suivantes). Au vu de la
profusion de manuscrits retrouvés (5 000 répertoriés pour le Nouveau Testament),
aucune œuvre ancienne n’est mieux attestée que les Evangiles.
SUITE
Je ne vais pas commenter le
reste de l’article de Jean-Christian Petitfils. L’auteur s’attache à cerner la
personne de Jésus. Il le fait à la façon d’un historien. Je ne suis pas d’accord
avec toutes ses conclusions. Mais, dans l’ensemble, il soutient l’idée que les
preuves historiques corroborent l’idée que Jésus se faisait d’être le Fils de
Dieu. Le magazine consacre d’autres articles, sous la plume de différents
auteurs, à la découverte de personnages ou d’éléments faisant partie de l’environnement
de Jésus : Ponce Pilate, le Temple d’Hérode à Jérusalem, la langue que
Jésus parlait, Paul, l’apôtre du christianisme… Il ya là, pour tout chercheur
sérieux, de quoi réfléchir et méditer !
Visitez : www.gillesgeorgel.com/
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