jeudi 4 juillet 2013

Jésus selon GEO

Un GEO sur Jésus

A la suite de nombreux autres, le magazine GEO vient de sortir, dans la série Histoire, un numéro
hors-série consacré à Jésus. « Que peut-on écrire sur l’histoire de Jésus qui n’ait pas été dit dix mille fois ? se demande Eric Meyer, rédacteur en chef du magazine. » Le numéro de GEO a le mérite de s’attacher à ce qui est sûr et fiable au sujet des sources historiques nous renseignant sur le personnage qui, dans l’histoire de l’humanité, fascine le plus.

Il serait absurde pour moi de reprendre texto l’article écrit dans le magazine sur Jésus, sous la plume de Jean-Christian Petitfils, auteur lui-même d’un livre sur l’homme de Nazareth. Je me contenterai de rapporter les déclarations qui, du point de vue de l’historien, me semblent les plus propices à soutenir la foi de ceux pour qui Jésus représente le médiateur unique entre Dieu et l’homme.

BESOIN DE JESUS

Jean-Christian Petitfils introduit son article en soulignant l’intérêt toujours actuel que le monde porte à l’énigme Jésus. « Il ne se passe pas six mois, dit-il, sans que paraissent, rien qu’en langue française, plusieurs ouvrages sur lui. » La fascination qu’exerce Jésus, les multiples ouvrages écrits à son sujet me rappellent la conclusion de l’évangéliste Jean arrivé au terme de son écrit. Jean dit : « Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pourrait contenir les livres qu’on écrirait. » Est-ce là exagération d’un disciple béat ?  Jean, qui avait le souci particulier de la vérité, ne peut être mis en doute sur sa sincérité. D’une certaine manière, l’histoire confirme ce qu’il a dit. Jésus n’a eu que trois années de vie publique. Il n’a fondé aucune école, il n’a occupé aucun trône, il n’a gagné aucune bataille militaire. Pourtant, il y a plus de personnes qui se réclament de lui dans le monde que n’importe qui d’autre. Les témoins qui rapportent ce qu’il a fait dans leurs vies sont si nombreux que, si chacun écrivait l’histoire quotidienne de son vécu avec Jésus, le monde serait effectivement remplis de leurs écrits.

L’auteur poursuit en disant que, à son point de vue, l’intérêt sans cesse renouvelé pour Jésus « témoigne d’une vive curiosité historique, mais aussi d’une quête de sens et de spiritualité dans un monde largement sécularisé. » Le point de vue de J-C P. fait écho à l’une des premières paroles de Jésus : l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. On peut refuser Dieu, le mettre au ban de la société, on n’empêchera pas le vide que son absence laisse. « Tu nous as fait pour toi, disait Saint-Augustin, et notre cœur ne trouve son repos qu’en toi ! » Les régimes politiques athées et matérialistes ont tout fait pour étouffer le besoin, la soif, la dimension spirituelle de la vie de ceux qu’ils opprimaient. Ces régimes déchus ou toujours en place, la foi, telle une flamme jetée au milieu d’une végétation desséchée, a embrasé des millions de cœurs et démenti la folle prétention de l’homme à bannir Dieu de sa vie.

LES SOURCES

Au sujet des sources qui valident l’existence historique de Jésus, l’auteur reconnaît qu’elles sont peu nombreuses. Plusieurs auteurs antiques citent Jésus dans leurs écrits : Tacite, Pline le Jeune, Suétone, Flavius Josèphe, le Talmud de Babylone… Ce qui est certain, dit J-C P. est qu’aucun historien sérieux ne remet en cause l’existence de Jésus. Jésus n’est pas un mythe, ni un personnage imaginaire.

Il existe au sujet de Jésus de nombreux évangiles dits apocryphes (c’est-à-dire secrets ou cachés). Aucun d’entre eux ne peut rivaliser, en termes de fiabilité aux Evangiles canoniques, ceux qui ont été retenus comme exacts et fidèles à ce que Jésus a été. Les 4 Evangiles canoniques ont été rédigés à peine 30 ans après la mort de Jésus, au temps où de nombreux témoins oculaires pouvaient attester des faits ou des discours rapportés. Tous les autres « évangiles » leur sont postérieurs de plus d’un siècle. Au sujet des 4 Evangiles canoniques, J-C P. écrit : «  L’importance de la tradition orale à l’époque, renforcée par l’efficacité des techniques de mémorisation rabbinique pratiquée par les juifs pieux, plaide en faveur de leur exactitude. D’autant que les premiers apôtres contrôlaient rigoureusement la transmission des paroles de Jésus. On peut donc considérer qu’ils rapportent globalement des faits et des discours fiables, même s’ils présentent ça et là quelques contradictions. »

Nous voilà donc rassurés ! Si l’on met en question la fiabilité des Evangiles, on peut largement mettre en doute celle de tous les écrits de l’époque (ou des suivantes). Au vu de la profusion de manuscrits retrouvés (5 000 répertoriés pour le Nouveau Testament), aucune œuvre ancienne n’est mieux attestée que les Evangiles.

SUITE

Je ne vais pas commenter le reste de l’article de Jean-Christian Petitfils. L’auteur s’attache à cerner la personne de Jésus. Il le fait à la façon d’un historien. Je ne suis pas d’accord avec toutes ses conclusions. Mais, dans l’ensemble, il soutient l’idée que les preuves historiques corroborent l’idée que Jésus se faisait d’être le Fils de Dieu. Le magazine consacre d’autres articles, sous la plume de différents auteurs, à la découverte de personnages ou d’éléments faisant partie de l’environnement de Jésus : Ponce Pilate, le Temple d’Hérode à Jérusalem, la langue que Jésus parlait, Paul, l’apôtre du christianisme… Il ya là, pour tout chercheur sérieux, de quoi réfléchir et méditer !



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