samedi 31 juillet 2010

Le cas Duch

Le cas Duch

Qui suis-je, moi européen n’ayant jamais vécu dans les conditions d’une dictature pour juger de façon objective l’homme qui, cette semaine, a fait l’objet de la une médiatique : le tortionnaire Duch, responsable de la tristement célèbre prison S-21 où périrent sous la torture, pour un oui ou pour un non, au minima 15 000 cambodgiens au temps du terrible dictateur Kmehr rouge Pol Pot ? Car, comme le dit François Bizot, Directeur de l’Ecole française d’Extrême-Orient, ancienne victime de Duch, « il faut en finir avec cette sécurité qui nous fait mettre les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Et s’imaginer qu’en supprimant les méchants il ne restera que les bons. Ce qui était la démarche exacte des Kmehrs rouges. » A la question de savoir de ce qu’il pense de son bourreau, Bizot répondra : « Quand on prend conscience de cette terrible capacité qui nous habite tous… alors, on prend peur. Et c’est de soi-même qu’on a peur. » François Bizot ira témoigner au procès de Duch, mais pour dire sa conviction : les bourreaux ne sont pas différents de nous. David Chandler, un chercheur australien confirme : « Pour trouver la source du mal mis en œuvre chaque jour à S-21, nous ne devons pas finalement regarder plus loin que nous-mêmes. »

Duch, un autre homme

S’il est difficile pour le commun des mortels de croire qu’un homme comme Duch peut changer radicalement, combien davantage sans doute pour ses victimes. Pourtant, indéniablement, depuis sa conversion à Jésus-Christ, connue et reconnue par tous les médias, Duch n’est plus l’homme du passé. Les témoins de son audition lors de son procès en témoignent largement :

1.       Sur les cinq accusés du procès, Duch est le seul à plaider coupable. Alors que les autres s’enferment dans un mutisme pesant, Duch collabore. « Il s’est montré prêt à répondre aux questions et même à parler des heures, souligne le juge d’instruction Marcel Lemonde, alors que les autres refusent de s’expliquer."

2.       Alors que Ieng Thirith, ministre sous la dictature de Pol Pot, s’en est pris au n°2 du parti encore vivant, disant que « tout ce qui est arrivé est de sa faute », Duch reconnaît l’essentiel des faits, assure l’un de ses deux avocats, Me François Roux. Le témoignage de Nie Dunlop, photographe irlandais, qui a rencontré Duch, par hasard dans un camp d’aide aux réfugiés où il travaillait, le laissera à ce sujet pantois. « Bonjour, lui dira Duch, timide, courtois, je travaille dans le camp de réfugiés et je suis un enfant de Dieu. » A la question de savoir ce qu’est sa vie, Duch répondra : « Trois choses : mon travail, ma volonté de construire des écoles pour des enfants, et surtout Dieu. » Puis il confessera : « J’ai fait de très mauvaises choses auparavant dans ma vie. Maintenant est venue l’heure des représailles. Mon unique faute est de ne pas avoir servi Dieu. J’ai servi les hommes, j’ai servi le communisme. » Entendant l'Evangile parlant de l'offre de la grâce de Dieu faite en Jésus-Christ pour le pardon de nos fautes, Duch a saisi, avec d'autres anciens khmers rouges, que le sang versé par Jésus-Christ suffisait devant Dieu pour effacer le sang des crimes qu'il avait commis. Grâce incroyable et si merveilleuse, comme le dit le chant Amazing grace !

 
3.       En 2008, lors d’une reconstitution judiciaire à Tuo Sleng, l’ancien bourreau a versé des larmes. Duch s’est alors adressé aux trois survivants de S-21 présents : « Je vous demande pardon, a-t-il dit. Je ne vous demande pas de me pardonner maintenant, mais de laisser la porte ouverte. » « Ce sont des paroles que j’attendais depuis trente ans, je suis en paix maintenant, a répondu Chum Mey, supplicié pendant deux ans à Tuol Sleng.

4.       S’exprimant devant la Cour au sujet de la sentence qu’elle doit prononcer à son sujet, Duch a déclaré : « S’il y a une tradition cambodgienne, comme il en a existé dans le passé lorsque des gens ont jeté des pierres sur le Christ jusqu’à la mort, les Cambodgiens peuvent me faire cela. Je l’accepterai. J’accepterai tous les jugements qui seront décidés par cette chambre du Tribunal, le jugement pour mon rôle en tant que président de S-21, et pour tous les crimes commis là-bas… Je suis humble devant le peuple cambodgien. J’accepte tous ces crimes et je voudrais que le peuple cambodgien me condamne au plus strict niveau de punition. »

L’homme : un gant qu’une main habite…

Le cas déconcertant de Duch nous en apprend plus sur l’homme que toutes les théories édictées par les philosophes. La première vérité qu’il nous enseigne est que l’homme n’est souvent que le produit de ce qui le domine ou le manipule dans ses pensées. Nous sommes comme un gant qu’une main habite : soit la main d’un criminel qui détruit, soit celle du chirurgien qui sauve. Nous pouvons, à juste titre, être horrifiés par les crimes commis dans la prison S-21. Ils témoignent que, sous l’emprise d’une idéologie mensongère, nous sommes, en toute bonne conscience, capables du pire. Duch nous avertit des effets effrayants et effarants que peut exercer le mensonge sur nos esprits. Duch, dit-il, ne faisait qu’obéir aux ordres : une servilité dont, sous des formes bien plus douces, font aujourd’hui preuve tant de nos contemporains. Qu’en sera-t-il d’eux au jour où, comme il en a été pour Duch, la séduction idéologique toute puissante frappera à leurs portes. Oui ! Nous sommes tous des Duch potentiels.

Duch est l’illustration poignante d’un propos de Jésus. « Lorsqu’un homme fort et bien armé garde sa propriété, ses biens sont en sécurité. Mais si un plus fort que lui survient et le bat, il lui enlève toutes les armes dans lesquelles il se fiait, et il peut distribuer le butin. » Jésus est l’homme fort qui est entré dans le for intérieur de Duch et qui a jeté dehors l’ancien maître qui s’y trouvait. Il est le seul qui avait le pouvoir de le faire. Duch, depuis, n’est plus le serviteur de l’indicible horreur. Il est le moyen par lequel Dieu témoigne du pouvoir qu’a sa grâce pour transformer un homme. S’il y a un espoir pour notre temps, c’est dans l’histoire incroyable de Duch qu’il se montre !


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 24 juillet 2010

Foi et mystères

Faux conflit entre raison et mystère


Dans le siècle qui vient de s’écouler, et dans le nôtre encore, rien n’a excité contre le christianisme une défaveur plus forte, que les nombreux mystères qui s’y rencontrent. Ce n’est point la faiblesse de ses preuves, ce n’est point le caractère de son auteur, ce sont ses dogmes, où le raisonnement ne peut atteindre, qui ont offensé un âge, où la raison était en quelque sorte déifiée. Il semble que l’on aurait consenti à le recevoir sans murmure, s’il avait consenti lui-même à n’enseigner que ce que chacun pouvait également apprendre sans lui. 

Cette opinion, naguère si universelle, et si commune encore de nos jours, n’est pourtant qu’un préjugé. Elle part d’une vue superficielle de l’homme et de la nature. Une réflexion plus profonde à la fois et plus modeste en aurait bientôt fait justice.

L’homme est entouré de mystères ; il est un mystère lui-même. Il serait bien étonnant qu’il n’en trouvât point dans la religion, la plus mystérieuse assurément de toutes les choses mystérieuses.

L’utilité du mystère


Rien de plus juste, rien de plus sain même, pour l’homme, que de chercher à expliquer toutes les choses qui l’entourent et toutes celles qu’il sent, par leurs rapports à d’autres choses qui lui sont connues, et par les lois qu’il est en état d’en abstraire. C’est ainsi qu’il étend la sphère dans laquelle il est limité. C’est ainsi qu’il agrandit son être, qu’il fortifie ses facultés morales, et qu’il se crée par son intelligence une puissance nouvelle, pour agir sur la nature.

Le caractère incontournable du mystère


Mais l’homme aura beau faire, il ne pourra jamais tout éclaircir. Il aura beau étendre sa sphère, il ne la rendra jamais infinie ; et tout ce qui sera hors de cette sphère, tout ce qui dépassera ses moyens actuels de connaître, demeurera pour lui un mystère.

De tout, il ne conçoit jamais qu’une partie ; le reste lui échappe. Il est borné dans ses forces physiques ; il l’est également dans ses facultés morales. Mais toutes les choses et lui-même dans la continuité de leurs rapports, arrivent à se perdre dans l’infini. Il y aura donc toujours pour lui un point où il sera forcé de confesser son ignorance, et où commencera le mystère. Et ce point, il ne pourra pas s’empêcher de le sentir ; ce mystère, il ne pourra pas venir à bout de se le dissimuler, parce qu’il y sera conduit infailliblement par la liaison des choses qui lui sont claires, et par les besoins irrésistibles de son intelligence.

Interaction entre le connu et le mystère


L’infini, dont nous sommes entourés, qui nous presse de toutes parts, se manifeste à nous par quelques parties en rapport avec notre constitution actuelle, avec nos sens, avec notre intelligence, avec notre cœur. Nous nous emparons avec avidité de ces premières manifestations d’un monde, dont la grandeur et la beauté nous étonnent. Nous saisissons avec joie ces premiers fils qui sont fournis à notre pensée pour l’exercer et la diriger. D’abord ils cèdent sous le doigt et se roulent sans peine. Mais, à mesure que nous les attirons à nous pour nous les approprier, ils deviennent, ils se montrent et plus prolongés et plus lourds ; bientôt ce sont des câbles énormes, dont le poids nous écrase, et dont la longueur incommensurable effraie notre imagination. Il faut les abandonner, sans savoir où ils se terminent.

Au-delà du mystère perceptible


Sans doute, il est dans l’univers une foule d’objets de toute nature, qui ne sont en rapport avec nous par aucun côté. Tous les fils de ce monde immense ne viennent point aboutir à notre pauvre individu. Ces objets sont pour nous comme s’ils n’existaient pas. Dans notre état actuel, ils ne sont pas pour nous un mystère, puisque nous ne soupçonnons même pas leur existence. Le mystère n’a lieu que pour les choses dont une partie nous est manifestée, et dont l’autre nous est cachée. C’est une chaîne de montagnes, dont nous voyons le premier coteau, avec les villages et les cultures qui le couvrent, dont une croupe bleuâtre nous dérobe le reste, et laisse à notre imagination le soin d’y creuser des vallées, d’y faire couler des torrents, et d’y mener paître de nombreux troupeaux.

Le mystère est partout


Or, ce n’est pas le christianisme seul, qui nous présente un côté clair et un côté obscur ; qui montre à notre esprit une portion d’une existence non équivoque, pour en laisser voiler une portion plus vaste encore ; qui nous manifeste des vérités sensibles, premiers anneaux d’une chaîne immense qui remonte de la terre au ciel, mais qui rompt bientôt sous nos doigts, dès que nous essayons d’en dérouler toute la longueur : c’est la nature toute entière ; ce sont en apparence les sciences les plus sûres et les plus claires, que dis-je, ce sont les objets les plus familiers, les lois les plus vulgaires de la nature, et d’après lesquelles nous agissons tous les jours avec le plus de sécurité.


Extrait d’un sermon du pasteur Samuel Vincent, né à Nîmes en septembre 1787, mort à Nîmes en juillet 1837


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 17 juillet 2010

La première prière

« Le publicain, n’osant même pas lever les yeux au ciel, se frappait la poitrine en disant : Ô Dieu ! Sois apaisé envers moi qui suis un pécheur : Evangile selon Luc, chapitre 18, versets 13" 

Le publicain

Voici un homme peu religieux qui commence vraiment à prier (les publicains étaient des Juifs qui récoltaient les impôts pour le compte des Romains et prenaient un pourcentage sur le dos de leurs compatriotes). Il ne prie pas pour sa santé ou pour son affaire, mais il s’adresse directement à Dieu pour implorer son pardon.

Quand prions-nous ?

Bien souvent, nous crions vers Dieu quand nous sommes dans une détresse totale, lorsque plus rien ne peut nous sauver. Imaginons les prières des passagers d’un avion qui va s’écraser au sol, ou d’un bateau en train de couler ; des hommes qui voient leur fortune disparaître en un jour, ou leurs rêves s’évanouir à jamais ; d’autres qui sont frappés par une maladie soudaine et violente qui les emporte vers la mort. Mais même si le plus sceptique des athées peut ainsi prier Dieu dans la détresse, il n’a pas encore commencé à prier vraiment.

Le bon début

Pour commencer à prier, il faut réaliser notre véritable condition devant le Créateur : nous sommes bien loin de lui et nous ne valons pas mieux que ce publicain, car nous avons tous offensé Dieu d’une façon ou d’une autre : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu : Romains 3,23. » Et tant que la question de nos péchés n’est pas réglée avec Dieu, nos prières resteront vaines.

Trop de gens prennent Dieu pour un bon génie qui se doit d’exaucer leur moindre vœu mais ne jamais leur faire un seul reproche sur la façon dont ils conduisent leur vie. Dieu n’est pas un bon génie, il est le Créateur de l’univers, le Dieu parfaitement juste et saint. Pour être entendu du Créateur, il faut régler notre immense dette envers lui, une dette creusée par nos offenses envers lui et envers sa loi parfaite.

Payer sa dette

Mais comment régler une dette pareille ? Il n’y a rien au monde que nous puissions faire pour nous racheter. L’homme le plus honnête et le plus respectueux des lois commet un jour ou l’autre une faute qui le condamne aux yeux de Dieu. Et toute sa bonne moralité ne peut racheter sa faute. Si vous respectez toute votre vie la limitation de vitesse mais qu’une seule fois vous la dépassez et créez un accident, la justice ne tiendra pas compte de votre obéissance des années précédentes. Elle vous punira pour la faute commise. De même, la justice parfaite de Dieu retient les offenses et exige une condamnation.

Le publicain décrit par Luc sait comment faire. Il a compris qu’il ne pourrait jamais arriver à être juste par lui-même ni à payer sa dette envers Dieu. Il implore donc son Créateur avec ses mots : « Sois apaisé envers moi qui suis un pécheur ! » Il reconnaît ses péchés et fait appel à la grâce de Dieu.

Il a payé pour nous

Normalement la justice de Dieu devrait priver ce publicain de toute grâce. Mais la venue de Jésus a tout changé. Jésus-Christ est venu payer notre dette afin que nos péchés ne soient plus retenus contre nous : « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses : 2 Corinthiens 5,19.

La ligne de départ de la prière

En faisant cette première prière, le publicain a été pardonné de tous ses péchés, et il est devenu un enfant de Dieu. « Mais à tous ceux qui ont reçu Jésus, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu : Jean 1,12. Cette nouvelle naissance spirituelle lui a ouvert la porte de toutes les autres prières. Les enfants de Dieu sont certains d’être entendus par leur Père, ils sont aimés et écoutés. Ils peuvent se lancer à la découverte de la prière !

Tiré du livre d'Emmanuel Bozzi : 52 Méditations pour prier, paru aux Editions BLF Europe





Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 10 juillet 2010

Lettre à un curé

La lettre que vous allez lire a réellement été envoyée à son destinataire. Elle fait suite à une messe d’enterrement à laquelle j’ai assisté récemment, cérémonie au cours de laquelle j’ai entendu le pêtre de la paroisse dire avec inconscience que « l’enfer existe bien, mais qu’il est vide. » En tant que lecteur assidu de la Bible depuis plus de 30 ans, je n’ai pas pu laisser passer une telle hérésie.

Monsieur le curé,

Je me permets de vous adresser ce courrier suite au message que vous avez délivré lors de la messe d’enterrement de C. jeudi dernier. C. était ma cousine, d’où la raison de ma présence en votre église ce jour. Je vous remercie pour le caractère personnel que vous avez donné à votre message. Vous avez manifesté compassion et compréhension pour la douleur de la famille.

Ce qui m’amène à vous écrire est une des phrases prononcées lors de votre message, affirmation à laquelle, Bible en main, il m’est impossible de souscrire. Vous avez textuellement dit que l’enfer existe, mais qu’il est vide. J’aimerais vous demander de me dire avec quelle parole de la Bible vous pensez soutenir une telle déclaration.

Comme vous, j’enseigne couramment la Parole de Dieu. Je suis conscient que je ne suis pas propriétaire du message que j’ai à délivrer. Je n’ai pas la liberté de l’aménager comme bon me semble, dans le but de rassurer mes auditeurs. C’est là ce que faisait souvent les faux prophètes de l’Ancien Testament qui cherchaient d’abord à plaire à ceux qui les écoutaient plutôt que d’être fidèles à Dieu. L’apôtre Jacques nous avertit du jugement plus sévère qui attend les enseignants de la Parole : Jacques 3,1. Cet avertissement est compréhensible. Chargés d’apporter la connaissance sur laquelle se construira la foi de ceux qui nous écoutent, c’est à nous en premier que Dieu demandera compte, si ce qu’ont cru nos auditeurs était étranger à Sa Parole sainte.

Il me semble que s’il y a bien un sujet sur lequel Jésus a été clair, affirmatif, sans nuance, c’est bien celui des peines éternelles. L’histoire du riche et de Lazare, avec les détails précis des souffrances et des dialogues que tiennent les personnages concernés, est d’une grand limpidité : Luc 16,19 à 31. Même si l’on penche pour l’idée qu’il s’agit d’une parabole, rien ne le prouve. Luc ne le précise pas. D’autre part, si le texte est une parabole qui figure une réalité, que doit donc être celle-ci, l’image étant toujours moins forte que la vérité elle-même ?

Comment comprenez-vous les nombreux passages où, parlant de l’au-delà, Jésus parle des réprouvés jetés dans la fournaise ardente : Matthieu 13,42 et 50, les ténèbres du dehors : Matthieu 8,12, 22,13, lieu où il y aura des pleurs et des grincements de dents (expression de désespoir dans son paroxysme) : Mat 8,12 ; 13,42.50 ; 22,13 ; 24,51 ; 25,30 ; Luc 13,28. Jésus se serait-il amusé à nous faire peur ?

En fait, la Bible tient un tout autre langage que celui que vous avez tenu. Certes, Dieu est amour, mais Il est saint et juste tout autant. Son amour tient au fait qu’Il a donné Jésus, Son Fils éternel, unique et bien-aimé, pour que nos péchés soient expiés et effacés, et que la possibilité du salut soit offerte à tous. Mais la Bible précise de manière forte que seuls ceux qui auront cru en Jésus (c’est-à-dire en qui Il est et en la valeur de ce qu’Il a fait) seront sauvés. Celui qui croit au Fils a la vie, dit Jean. Celui qui ne croit pas, la colère de Dieu demeure sur Lui : Jean 3,36. Comme l’arche au temps de Noé, la croix où Jésus meurt est le lieu de notre salut. Seuls ceux qui sont entrés dans l’arche ont pu échapper au jugement. Seuls ceux qui se sont mis à l’abri à l’intérieur des maisons où le sang était sur les linteaux ont été épargnés au temps de Moïse. Nulle part la Bible ne parle d’un salut inconditionnel, universel qui fait la part belle aux moqueurs, aux rebelles, aux indifférents et à tous ceux qui se targuent de leur propre justice, aux dépens de ceux qui se sont réellement repentis devant Dieu et ont tout misé pour leur salut sur Jésus-Christ.

C’est mon cas ! J’étais jusqu’à l’âge de 20 ans, catholique, trompé par ce message d’un salut à la fois certain et incertain. Je ne comprenais pas pourquoi il n’y avait rien à craindre pour mon âme et, en même temps, pourquoi il fallait que l’on paye des messes pour les âmes du purgatoire. Quel illogisme ! La lecture de la Bible m’a ouvert les yeux sur ces erreurs funestes, trompeuses, mensongères, contraires au message du Christ et au sens même de sa venue.

Oui ! Notre situation est dramatique, grave, sans issue sans Christ. Et celui qui veut affronter le jugement de Dieu sans Lui est perdu d’avance. La vision de Jean sur le jugement dernier dans l’apocalypse en témoigne : aucun de ceux qui se sont confiés dans leurs œuvres, leurs mérites, leur pratique religieuse, ne sont sauvés : Apoc 20,11 à 15. Seuls ceux dont le nom est écrit dans le livre de vie de Dieu, parce que né de Dieu par la foi en Christ, leur Sauveur, peuvent entrer dans le Royaume de Dieu : Jean 1,12-13.

J’ai été triste de voir que vous n’avez pas saisi l’occasion du départ de C. pour exhorter, comme le faisait Paul, sa famille à se réconcilier avec Dieu par Jésus-Christ : 2 Cor 5,20-21. C’est là le discours que je tiens auprès d’eux, lorsque j’en ai l’occasion. Au riche qui souffre dans la parabole de Luc et qui prie Abraham pour que ses frères ne viennent pas dans le lieu de tourment où il se trouve, il est répondu : Ils ont Moïse et les prophètes (c’est-à-dire les Ecritures) qu’ils les écoutent. Si nous ne disons pas ce que dit l’Ecriture, quelle possibilité reste-t-il aux vivants de se préparer à rencontrer Dieu ?

Je me devais, au nom du Seigneur Jésus-Christ, de vous dire ces choses. Il n’est pas trop tard pour changer. Lors d’un autre enterrement où je suis allé, j’ai entendu un prêtre avoir le courage de dire qu’il ne faut pas jouer avec la grâce de Dieu et que les peines éternelles sont une réalité qu’il faut affronter. Que Dieu vous donne ce même courage de la vérité, marque des hommes de Dieu de tous les temps !

Je vous prie de croire, Monsieur le curé, à mon amitié et à ma sincérité la plus totale.

P.S : A ce jour, le prêtre à qui a été envoyé cette lettre n'a pas répondu.

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 3 juillet 2010

Musique pour le coeur

On peut lire sur un mur : « Dieu est un très bon chef d’orchestre, dont le monde est la seule fausse note. »

Un instrument désaccordé

L’homme ressemble à un instrument désaccordé. Regroupé avec ses semblables, il ne vaut guère mieux : il a décidé de ne plus suivre la partition que Dieu propose. Aucun chef d’orchestre, si bon soit-il, ne pourrait diriger une symphonie avec des instruments désaccordés et des musiciens qui refusent de suivre la partition. Alors on suit sa propre musique. Dès que quelqu’un joue d’un instrument, entonne un chant, choisit d’écouter tel ou tel morceau, il y a la réalité de ce qu’il est, de ce qu’il lui manque et de ce qu’il recherche. La plupart du temps, ce sont des notes discordantes, influencées par la souffrance, les blessures de toutes sortes, l’absence de Dieu.

Dans le silence face à nous-mêmes

Ce que révèle la musique, c’est la solitude. La musique meuble et remplit l’espace. Avons-nous peur du silence ou d’être face à nous-mêmes ?

Selon Georges Moustaky, « nous trempons dans un aquarium sonore. La musique dégouline sur les rayons des magasins, dans les ascenseurs, s’infiltre dans le téléphone. Ce bain sonore vous lave de toute sensibilité, vous décape de toute conscience. » Nous tremblons à l’idée de découvrir notre degré de solitude et l’absence de l’amour dont nous avons besoins.

La musique exprime la vie, notre vie séparée du divin chef d’orchestre

On chante l’amour, la naissance, le mariage, la mort, les saisons, les sentiments, les fêtes. Ne connaissant pas Dieu, l’homme crie sa souffrance. La musique exprime alors les blessures et les douleurs profondes de l’âme. La jeunesse utilise la musique pour crier son désespoir, son mal de vivre. On comprend alors ce qui inspire certains styles. Le Punk, par exemple, a caractérisé une génération vivant dans le chaos et le dégoût, avec son slogan « no future ». Pas besoin de traduire, on aura compris.

La seule issue serait de venir à Celui qui a promis de nous donner un avenir et une espérance. Il n’est donc pas besoin de détruire sa vie comme si le désespoir n’était plus que la seule identité qu’il soit possible d’endosser. Crier ne guérit pas. Mike Brandt chantait : « Bats-toi, serre les dents, tu finiras par gagner » ; il a malheureusement mis fin à ses jours. Il arrive un point où Dieu doit intervenir pour nous combler de ce qui nous manque.

S’évader sur les rythmes musicaux

La musique permet de s’évader d’un quotidien bien triste pour parvenir à un sentiment de joie et de plénitude, à toucher au divin. Sur tous les continents, la musique est le moyen utilisé pour sortir de la misère morale, la répétition du rythme servant à générer un état d’extase. Il faut se débarrasser du quotidien et de son lot de misère, pour parvenir à l’état de bonheur auquel l’âme aspire tant. Le schéma utilisé est le suivant : litanies, répétitions, transe, extase, jouissance, Dieu. Avec la transe, le seuil de conscience est dépassé ; cela fonctionne dans toutes les cultures et les mouvements religieux.

La répétition du rythme a un effet obsessionnel. Le corps perd son individualité pour se fondre dans l’extase collective. Là on pense avoir touché le sublime, voire Dieu, c’est du moins ce que l’on croit.

La bonne partition, c’est l’Evangile

L’Evangile est comme une partition indispensable pour comprendre que l’homme n’atteindra jamais Dieu. Il ne peut ni s’élever ni changer sa condition, même si l’illusion des expériences l’en persuade. Dieu s’est proposé de devenir homme et c’est lui qui est descendu jusqu’à nous. Il n’a pas hésité à payer de sa personne et à donner sa vie pour nous.

Dieu est un excellent chef d’orchestre. Entre ses mains, nous sommes comme un instrument qu’il accorde d’abord parfaitement. Ensuite il joue en nous et au travers de nous une mélodie que nous n’aurions jamais pu jouer tout seul.

En lisant la Bible, un homme fut si touché par l’amour de Dieu que son domestique le trouva en larmes tellement il était ému. Il dit : « Je n’avais jamais pensé que je pourrais voir le ciel. » En vingt-quatre jours, il composa une œuvre sur Jésus-Christ, sa naissance, sa mort et sa résurrection, appelée le Messie. Quand le roi d’Angleterre entendit cette musique, il fut si bouleversé, qu’il ne put rester assis et resta debout jusqu’à la fin.

A l’abbaye de Westminster, il y a une statue de ce musicien ; il s’agit de Haendel devant son clavecin ; il tient à la main une feuille de musique sur laquelle sont gravés ces mots : « Je sais que mon rédempteur est vivant. »

Le Dieu qui a touché le cœur de Haendel touchera aussi le vôtre, car ce qui est vrai, c’est qu’il vous aime et veut faire résonner dans votre vie une musique que vous n’avez jamais connue jusqu’ici.

Alain Larrey, pasteur, auteur, compositeur et interprète depuis 40 ans au service de l’Evangile. Site : http://alainlarrey.com/

C'est si beau la vie
Quand on la vit par la foi
C'est pour toi aussi
Si tu veux et si tu croies !
Alain Larrey


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus