samedi 17 juillet 2010

La première prière

« Le publicain, n’osant même pas lever les yeux au ciel, se frappait la poitrine en disant : Ô Dieu ! Sois apaisé envers moi qui suis un pécheur : Evangile selon Luc, chapitre 18, versets 13" 

Le publicain

Voici un homme peu religieux qui commence vraiment à prier (les publicains étaient des Juifs qui récoltaient les impôts pour le compte des Romains et prenaient un pourcentage sur le dos de leurs compatriotes). Il ne prie pas pour sa santé ou pour son affaire, mais il s’adresse directement à Dieu pour implorer son pardon.

Quand prions-nous ?

Bien souvent, nous crions vers Dieu quand nous sommes dans une détresse totale, lorsque plus rien ne peut nous sauver. Imaginons les prières des passagers d’un avion qui va s’écraser au sol, ou d’un bateau en train de couler ; des hommes qui voient leur fortune disparaître en un jour, ou leurs rêves s’évanouir à jamais ; d’autres qui sont frappés par une maladie soudaine et violente qui les emporte vers la mort. Mais même si le plus sceptique des athées peut ainsi prier Dieu dans la détresse, il n’a pas encore commencé à prier vraiment.

Le bon début

Pour commencer à prier, il faut réaliser notre véritable condition devant le Créateur : nous sommes bien loin de lui et nous ne valons pas mieux que ce publicain, car nous avons tous offensé Dieu d’une façon ou d’une autre : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu : Romains 3,23. » Et tant que la question de nos péchés n’est pas réglée avec Dieu, nos prières resteront vaines.

Trop de gens prennent Dieu pour un bon génie qui se doit d’exaucer leur moindre vœu mais ne jamais leur faire un seul reproche sur la façon dont ils conduisent leur vie. Dieu n’est pas un bon génie, il est le Créateur de l’univers, le Dieu parfaitement juste et saint. Pour être entendu du Créateur, il faut régler notre immense dette envers lui, une dette creusée par nos offenses envers lui et envers sa loi parfaite.

Payer sa dette

Mais comment régler une dette pareille ? Il n’y a rien au monde que nous puissions faire pour nous racheter. L’homme le plus honnête et le plus respectueux des lois commet un jour ou l’autre une faute qui le condamne aux yeux de Dieu. Et toute sa bonne moralité ne peut racheter sa faute. Si vous respectez toute votre vie la limitation de vitesse mais qu’une seule fois vous la dépassez et créez un accident, la justice ne tiendra pas compte de votre obéissance des années précédentes. Elle vous punira pour la faute commise. De même, la justice parfaite de Dieu retient les offenses et exige une condamnation.

Le publicain décrit par Luc sait comment faire. Il a compris qu’il ne pourrait jamais arriver à être juste par lui-même ni à payer sa dette envers Dieu. Il implore donc son Créateur avec ses mots : « Sois apaisé envers moi qui suis un pécheur ! » Il reconnaît ses péchés et fait appel à la grâce de Dieu.

Il a payé pour nous

Normalement la justice de Dieu devrait priver ce publicain de toute grâce. Mais la venue de Jésus a tout changé. Jésus-Christ est venu payer notre dette afin que nos péchés ne soient plus retenus contre nous : « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses : 2 Corinthiens 5,19.

La ligne de départ de la prière

En faisant cette première prière, le publicain a été pardonné de tous ses péchés, et il est devenu un enfant de Dieu. « Mais à tous ceux qui ont reçu Jésus, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu : Jean 1,12. Cette nouvelle naissance spirituelle lui a ouvert la porte de toutes les autres prières. Les enfants de Dieu sont certains d’être entendus par leur Père, ils sont aimés et écoutés. Ils peuvent se lancer à la découverte de la prière !

Tiré du livre d'Emmanuel Bozzi : 52 Méditations pour prier, paru aux Editions BLF Europe





Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

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