samedi 25 août 2012

Il y a 440 ans... le massacre de la Saint-Barthélemy

24 août 1572

Le 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, le carillon de l'église de Saint-Germain l'Auxerrois, en face du Louvre, donne le signal du massacre des protestants, à Paris et dans le reste du pays. C'est le jour le plus noir des guerres de religion entre catholiques et protestants qui ont ensanglanté le pays pendant plus d'une génération. Il est devenu le symbole universel du fanatisme.

Un mariage tendu
Tout commence par un... mariage, le 18 août 1572, celui d'Henri de Navarre et Marguerite de Valois, soeur du roi Charles IX (celle-là même qui entrera dans la légende sous le surnom de reine Margot). Les assistants de la noce, tant catholiques que huguenots (surnom des protestants), sont très agités en raison de la rumeur d'une prochaine guerre contre l'Espagne catholique du roi Philippe II.

Depuis plusieurs mois, l'amiral Gaspard de Coligny, chef de la faction protestante et principal conseiller du roi, tente de convaincre le roi d'envahir la Flandre, possession espagnole. Mais les chefs de la faction catholique, à savoir les frères de Guise et le duc d'Anjou, frère du roi Charles IX (qui lui succèdera plus tard sous le nom d'Henri III) ne veulent à aucun prix de cette guerre. La reine-mère Catherine de Médicis n'en veut pas davantage.

Le matin du 22 août, soit quatre jours après le mariage princier, un capitaine gascon blesse Coligny de deux coups d'arquebuse. Le roi se rend au chevet de son conseiller qui l'adjure de ne pas chercher à le venger ! Les noces s'achèvent dans la confusion. Malgré les recommandations de Coligny, les chefs protestants réclament justice. Au palais du Louvre où réside le roi de France, Catherine de Médicis craint d'être débordée par les chefs catholiques, qui reprochent à la monarchie de trop ménager les protestants. Pour sauver la monarchie, elle décide de prendre les devants et de faire éliminer les chefs protestants (à l'exception des princes du sang, Condé et Navarre, le jeune marié).

Le massacre
Le 24 août, fête de la Saint Barthélemy, avant le lever du soleil, Coligny est égorgé dans son lit et son cadavre jeté dans la rue et livré aux exactions de la populace. Les gardes et les miliciens, arborant une croix blanche sur leur pourpoint et une écharpe blanche, poursuivent le massacre dans le quartier de Saint-Germain l'Auxerrois. Ils massacrent deux cents nobles huguenots venus de toute la France pour assister aux noces princières et rassemblent leurs cadavres dans la cour du Louvre. Certains chefs protestants, prévenus à temps, arrivent à s'enfuir avec les gardes des Guise à leurs trousses.

Quand la population parisienne sort dans la rue, réveillée par le tocsin, elle prend connaissance du massacre. C'est aussitôt la curée. Dans les rues de la capitale, chacun s'en prend aux protestants de rencontre. Les malheureux, hommes, femmes, enfants, sont traqués jusque dans leur lit et mis à mort des pires façons. Et l'on en profite pour piller les biens des victimes.


À la mi-journée, le roi ordonne d'en rester là. Mais ses sonneurs de trompe ont le plus grand mal à faire respecter ses ordres. Charles IX assume la responsabilité des événements. Il explique que Coligny avait ourdi un complot et qu'il avait dû l'exécuter. On évalue le nombre total de victimes dans l'ensemble du pays à 30.000 (plus que sous la Commune de 1871). Il n'empêche que le massacre n'est pas ressenti avec une horreur particulière par les contemporains. Il apparaît à ceux-ci comme relativement banal dans l'atmosphère violente de l'époque.




samedi 18 août 2012

Quel est le sens de la vie ?


Dans une vidéo comique récente, j’ai vu une jeune femme offrir à son père déjà âgé un IPad, cette tablette numérique plate sur laquelle on peut faire tant de choses. Quelques jours plus tard, elle vient chez son père et le trouve en train de préparer le repas. A sa grande surprise, elle voit son père utiliser l’Ipad qu’elle lui a offert comme planche a couper les légumes. Puis, le travail fait, le papa prend l’Ipad, le passe sous l’eau du robinet et, à la grand stupéfaction de sa fille, le met dans le lave-vaisselle.



Quel est ici le problème ? Il vient essentiellement d’une chose. C’est que le papa ne savait pas à quoi était destiné l’Ipad. Sa fille, pensant qu’il le savait, n’a pas pris soin de le lui expliquer. Conséquence : le papa a utilisé l’Ipad qui lui a été offert selon l’usage qui lui semblait le plus judicieux. La conséquence en a été, non le profit, mais la destruction de l’Ipad.

Cette petite histoire comique est une parabole de la triste mésaventure qui arrive à tant de gens sur terre. Héritiers de la vie, il ne leur vient pas à l’idée que celle-ci n’est pas le fruit du hasard, mais qu’il existe un mode d’emploi de la vie écrit par Celui qui en est le concepteur : Dieu. La conséquence en est souvent tragique : au lieu que la vie marche bien, c’est le contraire qui se produit. Les hommes et les femmes vont d’échecs en échecs et de désastres en désastres, ne laissant derrière eux que des ruines, de la souffrance et des pleurs.

Quel est le sens de la vie ? Pour le comprendre, il nous faut être d’accord de ne pas penser par nous-mêmes, jugeant que nous sommes assez grands pour le découvrir tout seul, mais prêts à ouvrir le mode d’emploi écrit par Celui qui nous l’a donné. Qu’y trouvons-nous ?

1er but de la vie : que nous soyons au bénéfice de l’amour de Dieu.

Tout ce que Dieu a conçu pour l’homme vise cet objectif : la terre sur laquelle Il nous a placés avec ses ressources, la façon avec laquelle Il nous a conçu : notre sexualité, notre complémentarité homme-femme, les capacités qu’Il nous a données : l’intelligence, nos 5 sens, nos talents. Dieu voulait que les hommes jouissent de Sa bonté, qu’ils s’émerveillent des dons qu’ils ont reçu et qu’ils trouvent leur plaisir dans leur utilisation.

Il voulait que la vie ne soit ni une galère, ni une souffrance, ni un fardeau pénible, mais une joie et une source infinie d’émerveillement. Redécouvrir la richesse de ce que nous avons reçu de Dieu : la première chose qui peut donner un sens à la vie.

Il nous faut le comprendre : la Bible n’est pas qu’un livre de théologie. C’est un manuel pratique qui fourmille de conseils et d’indices pratiques permettant à celui qui s’y conforme de vivre au mieux avec le potentiel que Dieu lui a donné. Elle est, de plus, pleine de biographies d’hommes et de femmes qui ont, soit réussi, soit échoué. Lire la Bible, le mode d’emploi divin de la vie, et appliquer ce qu’on y découvre, est le meilleur et le plus sûr moyen de prendre le meilleur départ pour la vie.

2ème but de la vie : c’est que nous soyons chacun un moyen par lequel nous pouvons faire sentir aux autres l’amour que Dieu a pour eux.

Nous ne sommes pas nés que pour nous-mêmes, mais pour les autres. Cet investissement de notre vie pour les autres est inscrit dès le début. A peine né, le bébé vit du lait et des tendres soins de sa mère. Puis, il grandit en apprenant quels sont les principes les valeurs qu’ils doit suivre pour réussir : l’obéissance, le respect de l’autorité, le partage, la valeur du travail, la nécessité du pardon, de l’humilité, etc…

C’est parce qu’ils n’ont pas appris ces choses que beaucoup, arrivant à l’âge adulte, vivent non selon ces règles essentielles à la vie communautaire, mais selon la loi de la jungle, ou celle du plus fort ou du plus malin.

Le sens de la vie ne se trouve pas dans la recherche prioritaire de son épanouissement personnel ou dans la satisfaction de son égo, mais dans l’amour que l’on reçoit de Dieu et que l’on donne aux autres.

3ème but de la vie sur terre : nous préparer à celle qui la suit.

Au sujet de la vie, Jésus a posé une question de bon sens à ceux qui l’écoutaient. A quoi sert-il, disait-il, à un homme de gagner le monde entier s’il fait la perte de son âme ? Que donnerait un homme en échange de son âme ?

Dans la question de Jésus, il y a deux réalités de laquelle tout homme ferait bien de tenir compte s’il veut réussir sa vie :

1ère réalité : l’homme n’est pas fait que d’un corps physique ou matériel. Il a une âme, et cette âme est la partie la plus précieuse de sa personne. Le vrai moi de chacun ne se limite pas à ce qu’on peut voir de lui. Il est à l’intérieur, au plus profond de son être. C’est là, dans le secret du cœur de chacun, que se décident les grandes orientations qui vont mener notre vie soit à la ruine, soit à la pérennité.

2ème réalité : la vie d’un homme ne se limite pas aux quelques années que l’on passe sur terre. Notre vie ici-bas est transitoire. Elle n’est que la salle d’attente ou l’antichambre de l’éternité. Jésus a été très clair sur le sujet. Celui qui aime sa vie dans ce monde (c’est-à-dire celui qui ne pense qu’à investir pour profiter de la vie ici-bas) la perd. Par contre celui qui se prépare à la vie future, faisant peu de cas de la vie ici-bas, la conserve pour la vie éternelle.

A propos de la vie, nous devons le savoir : nous ne sommes pas maîtres de notre destin. Sur le livre de Dieu, dit le roi David, sont inscrits tous mes jours avant qu’aucun d’eux n’existât. Un des secrets de la vie consiste à vivre chaque jour comme s’il était le dernier, comme si c’était ce jour que j’allais quitter ce monde pour rencontrer Dieu.

Suis-je prêt ? Ai-je fait la paix avec Dieu ? Ai-je confié ma vie à Jésus-Christ, mort pour mes péchés ? Si c’est le cas, je n’ai pas besoin d’avoir peur de la mort. Je peux quitter ce monde le cœur tranquille. Celui qui croit en moi, dit Jésus, ne vient pas en jugement, mais déjà il est passé de la mort à la vie !


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samedi 11 août 2012

L'ennemi n° 1 de la foi : le relativisme


Mais qu’appelle-t-on relativisme au juste ?
Le relativisme soutient la proposition suivante : « Une vérité n'est pas vérité en elle-même, dans l'absolu, mais seulement du point de vue relatif de la personne qui l'énonce ou qui y croit. »
Ainsi, toutes les opinions se valent, car elles s'expliquent toutes par le point de vue d'une personne. En conséquence, les opinions, les idées n’ont pas de valeur en soi, mais sont seulement relatifs à l’environnement (à la période historique, à la culture), aux goûts ou aux dégoûts, aux humeurs personnelles, etc.[1]
Pour le relativiste, toutes les vérités sont complètement relatives et provisoires car le relativisme nie l’existence d’une vérité objective ; il se laisse « flotter et emporter à tout vent de doctrine » (Eph. 4, 14), par tous les courants idéologiques. Pour lui, la vérité n’est qu’une affaire de croyances.
Il s’exprime dans des phrases du type :
    • « Tout se vaut. »
    • « Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. » Oui mais faut-il étendre cette maxime aux pensées ?
    • « Toutes les religions se valent. » Cependant, il arrive souvent que ceux qui énoncent de telles affirmations ne connaissent ni les religions, ni ce qui les distingue.
    • « Si ta foi te fait du bien alors c’est très bien pour toi. » Remarquez le peu de souci de la vérité. L’objet de la foi est ramené au bien-être qu’on en tire. Et Dieu dans tout ça ?...
Le relativisme croit que nous pouvons choisir nous-mêmes notre propre vérité, sous le faux prétexte que la vérité comme un absolu est trop confinée, qu’elle enferme, qu’elle emprisonne et qu’elle est donc à rejeter.
Transposé au domaine de la foi chrétienne, il mène à des opinions, à des doctrines confuses et floues et à la « petite voix intérieure personnelle » sans cohérence avec le contenu intégral de la Bible. Dit autrement, il mène à la confusion mentale et spirituelle. Parfois aussi, à la secte, par la préférence de certains versets à d’autres.
Le relativisme s’inscrit parfaitement dans le consumérisme.
On choisit sa vérité comme on choisit un produit sur une gondole de magasin : « je prends ce qui me plaît et je vais d’une boutique à l’autre ».
Les pensées deviennent des articles d’hypermarché. Je prends ce que je veux sur l’étalage ; c’est au choix et « A chacun ses goûts ! », « A chacun ses opinions ! »
Une telle attitude ne demande ni réflexion, ni discernement. N’oubliez jamais qu’un consommateur ne pense pas, il dépense, il est manipulé dans ses choix.
L’individu formaté par le consumérisme se laisse porter par « le flux mouvant et bigarré de l’opinion »[2]. Il ne pense pas par lui-même : il recourt au prêt-à-penser ambiant devenant ainsi conformiste.
Il est évident que « le relativisme postmoderne est en fait porté par une complète indifférence à l’égard de la question de la vérité. »[3] car il procède du culte de l’égo : S’il n’y a que « moi » qui m’intéresse, je ne peux évidemment pas m’intéresser à la vérité qui est toujours au-delà de « mes opinions ». L’ultime mesure est mon égo et mes désirs.
La "dictature" du relativisme
Le relativisme prétend être une attitude ouverte et tolérante mais :
  • Il ne supporte pas une foi claire qu’il définit comme du fondamentalisme. Toute affirmation, toute conviction, toute foi est une« intolérance » : La tolérance, c’est le relativisme absolu ![4] Or, le « relatif absolu » est un oxymore. Il est donc intellectuellement insoutenable.
    A bien y regarder, la tolérance souhaitée est l'adhésion à la pensée dominante. Bienheureusement, des hommes se sont opposés aux idéologies destructrices appréciées par la majorité, tel Dietrich Bonhoeffer face au nazisme.
    La véritable tolérance amène à penser : « Vous avez tort mais je vous respecte » et non « si vous me contredites quand je dis que toutes les opinions se valent, vous êtes un dangereux intolérant, à combattre par tous les moyens … Si vous n’êtes pas d’accord, taisez-vous ! »
    • Le relativisme s’impose comme une norme absolue, comme la plus dogmatique de toutes les idéologies. Il n’attend comme unique attitude que celle qui consiste à « suivre sa volonté propre et à être une girouette allant dans toutes les directions selon tous les vents »[5].
    • Dans sa forme totalitaire, il exclut parfois de manière violente toute idée de vérité. Ainsi, au plan politique, ne pas être relativiste, c’est être absolutiste – vouloir rétablir la monarchie absolue (de droit divin) ou la dictature – et, au plan religieux, c’est être prêt à partir en guerre de religion et vouloir rétablir l’inquisition.
Lors du congrès Lausanne III, Carver Yu, professeur de théologie dogmatique à Hong Kong et membre de la commission théologique de l’Alliance évangélique mondiale, affirmait : « Avec un zèle 'évangélisateur' et une hostilité sans précédent, le relativisme fait désormais la guerre à la religion en général, et au christianisme en particulier. » Il « réduit au silence toute proclamation de vérité supérieure qui serait vraie pour l’ensemble des êtres humains et des cultures. »
Le relativisme est une des difficultés principales de la prédication de l’Evangile dans un monde pluraliste et globalisé. De plus, si les chrétiens décidaient de relativiser la vérité ou de la diluer, l’Eglise s’affaiblirait dangereusement.
Le défi est donc de professer la vérité de l’Evangile du Christ et de « ne pas succomber à la tentation du relativisme ou de l’interprétation subjective et sélective des Écritures. »[6]
·         1] Source : http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/verite3.htm
[2] Expression de Günter Anders
[5] Source : article « Benoit XVI parle du danger du relativisme... Qu’est-ce que c’est ? » http://v.i.v.free.fr/spip/spip.php?article2119
[6] Benoît XVI le 26 mai 2006, lors de son passage à Varsovie.

samedi 4 août 2012

Un bien qui sort d'un mal

Lin Jun
La mère du jeune Chinois sauvagement tué et dépecé fin mai à Montréal a annoncé samedi qu'elle s'était convertie au christianisme et fait baptiser, lors d'un service religieux célébré dans une église protestante de la grande ville québécoise.
La voix forte, souvent entrecoupée de sanglots, la mère de Lin Jun, Du Zhigui, a livré un long témoignage sur son fils en chinois devant une centaine de personnes, en grande partie d'origine chinoise, rassemblées dans une église de l'Alliance chrétienne et missionnaire, une organisation religieuse évangélique qui revendique plus de 400 congrégations et 120.000 fidèles à travers le Canada. "Pourquoi le diable est-il venu vers toi? Je ne le comprends pas!", a lancé la mère de l'étudiant.
C'est le pasteur de cette église qui était venu la trouver à l'hôtel où elle était descendue à son arrivée de Chine, après la découverte du crime attribué à l'ex-acteur porno canadien Luka Rocco Magnotta, a-t-elle indiqué. Il lui a parlé de Jésus Christ et "la parole de Dieu l'a réconfortée". "Dimanche dernier", a-t-elle souligné, "j'ai décidé de me faire baptiser".

Source : Europe 1 : http://www.europe1.fr/International/Magnotta-la-mere-de-la-victime-se-convertit-1177825/


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