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lundi 31 décembre 2012
2013 arrive... !
Que nous réserve 2013 ? La force de Dieu peut vous donner de porter tous les fardeaux que la nouvelle année vous imposera ! Meilleurs voeux de communion avec Christ pour cette année !
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lundi 24 décembre 2012
samedi 15 décembre 2012
Problèmes réels et dérivés
Illustration
biblique
Alors que les Israélites souffraient
de la domination des Madianites, le livre des Juges rapporte que Dieu envoya
auprès d’eux un prophète porteur d’un message : Juges
6,1 à 10. Curieusement, le prophète ne parle jamais des Madianites. Il s’adresse
à Israël en révélant où se situe le vrai problème qui est à l’origine de leur situation.
Le prophète n’a pas pour but de nier que les Madianites existent et font
souffrir les Israélites. Ce qu’il veut mettre en valeur est que ceux-ci ne sont
que les conséquences d’un problème sous-jacent qui est la vraie cause du
malheur que vivent les Israélites. Et c’est à leur relation avec Dieu qu’à à
faire ce problème.
Apparence
et réalité
Deux types de problèmes
existent dans nos vies. Les premiers sont les problèmes apparents, ceux qui
sont visibles à la surface de notre être. Les seconds sont cachés. Ils sont
plus profonds et ne sont pas immédiatement détectables au regard. Ces problèmes,
que je qualifierai de vrais, sont la cause des autres que j’appellerai plutôt
dérivés. Les problèmes dérivés ont leur utilité. Ils sont les symptômes
visibles d’un mal plus grave, caché. Dans le contact avec une personne qui a un
problème, nous ne pouvons commencer qu’avec les problèmes dérivés. C’est à
cause de ceux-ci que, souvent, les personnes concernées consultent psychologues
ou psychiatres. Une analyse sérieuse met rapidement en lumière le fait que ce n’est
pas là que se situe la vraie difficulté, mais dans le rouage complexe des sentiments,
raisonnements et faux systèmes de défense et de protection qu’a construits une
personne autour d’une difficulté fondamentale.
Exemple
Imaginons un cas pratique fictif
pour mettre en lumière cette réalité :
le cas d’Eric
Eric est reconnu par son
entourage comme quelqu’un de compétent, consciencieux et fidèle dans ce qu’il
fait. Pourtant, manifestement, il n’en juge pas ainsi. Eric est peu sûr de lui.
Il a constamment besoin d’être rassuré, approuvé. S’il sent qu’il est mis en
question, Eric s’effondre. Il baisse les bras, ressasse des pensées négatives
envers lui-même et n’est pas loin de démissionner. Eric se rend bien compte que
cette pitié de lui-même qui s’empare de lui ne l’aide pas. Mais il ne sait pas
comment réagir autrement.
En creusant plus à fond dans la
vie d’Eric, on se rend compte que sa réaction a des causes. Eric a eu une
jeunesse difficile. Il a grandi avec des parents qui n’ont jamais su lui
montrer qu’ils l’appréciaient. Pire, il a toujours entendu des jugements
dévalorisants à son encontre. L’image négative que porte Eric sur lui-même constitue
le soubassement sur lequel s’est construit sa personnalité. Ce soubassement agit en lui comme une caisse
de résonnance. Dès qu’Eric entend une remarque négative, même minime, celle-ci
fait immédiatement écho à son passé… et confirme en lui les mots qu’il a
toujours entendus le concernant. Qu’est-ce qui peut aider Eric ?
Une
nouvelle identité
Comme les Israélites ne
pouvaient se sortir de leur situation hors du cadre de leur relation avec Dieu,
il est impossible à quiconque de se sortir de ses problèmes émotionnels et réactionnels
hors de ce cadre. Les problèmes de chacun, comme ceux d’Eric, ont tous à faire
avec la perception que chacun a de son identité profonde. Tant qu’Eric vivra
sur la base de ce qu’on a dit de lui, il lui sera impossible de se détacher des
réactions de défense que son Moi blessé a construit autour de lui.
Ce dont Eric a besoin est d’entendre
une nouvelle parole, une parole libératrice. Cette parole doit dépasser, aller
plus loin que celle qu’il a entendue de ses parents. Elle doit venir d’une
instance supérieure, une instance qui a l’autorité d’effacer ou de corriger ce
qui était faux dans les paroles entendues et les réactions engendrées. Cette parole
libératrice ne peut venir que d’une seule source : Dieu, le Créateur
suprême d’Eric.
Que va-t-il lui dire, ce Dieu
qui a créé Eric ? Deux choses essentielles. La première pourrait être
décourageante, mais elle est nécessaire à entendre de la part d’Eric s’il veut
apprécier à sa juste valeur la seconde. La première parole de Dieu est que, si
Lui, Dieu, devait juger Eric sur sa vraie valeur, Son jugement serait d’une
gravité bien supérieure à tout ce qu’il a entendu. La première chose qu’Eric
doit accepter et reconnaître est qu’il est pécheur. Eric peut à la rigueur
satisfaire les attentes de ses parents envers lui. Il est, par contre,
incapable de satisfaire par lui-même celles de Dieu. Il n’y a aucun avenir
paisible pour Eric s’il continue à chercher en lui-même ou chez les autres le
fondement sur lequel il pourra construire son acceptation de lui-même.
La seconde parole que Dieu fera
entendre à Eric est que, bien que le connaissant parfaitement dans tous les détails
de son être, Dieu l’aime et l’accepte sans condition. Cette acceptation
gratuite de Dieu porte un nom magnifique dans la Bible : la grâce. Si la
grâce de Dieu est inconditionnelle pour nous, elle n’est pas gratuite pour
Dieu. Elle n’est possible que parce que Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait
homme, après avoir vécu la seule vie humaine qui réponde aux attentes de Dieu,
a pris à son compte tout ce qui aux yeux de Dieu nous rendait détestables,
haïssables. Désormais, Eric n’a plus besoin de combattre pour trouver sa vraie
valeur. Il l’a trouvé au travers du Christ. Il peut savoir qu’il ne sera jamais
rejeté par Dieu, quand même il se décevra et décevra encore les autres !
Conclusion
De quelle nature est votre
problème apparent ? Est-ce un problème avec les autres ? L’autorité ?
L’argent ? De quoi, au fond de vous-mêmes, avez-vous peur ? Quel
besoin, quel manque recherchez-vous réellement à satisfaire ? Quel qu’il
soit, sachez que tant que vous vous débattrez avec vous-mêmes ou les autres,
vous ne trouverez pas la paix ! Reposez-vous sur Christ seul ! Il est
votre sécurité, le fondement sur lequel vous pouvez construire une image juste
de vous-mêmes : ni écrasée, ni surévaluée ! C’est à Lui seul que je
dois mon salut !
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lundi 3 décembre 2012
Culture et contre culture
Gustave Thibon
Gustave Thibon, philosophe
français, était un vrai maître à faire penser. Pendant un demi-siècle, il a
donné d’innombrables conférences et écrit de multiples articles. Il est aussi l’auteur
de plus de 20 ouvrages de réflexion et de sagesse. Plusieurs de ces citations
sont célèbres. Décédé en janvier 2001, il nous a laissé un article sur le
danger de l’appauvrissement de la culture et de l’intelligence que notre temps
chaotique ferait bien de méditer.
Culture et infini
L’homme cultivé n’est pas celui
qui résout – ou croit résoudre – les problèmes, mais celui qui les creuse et
qui, en les creusant, voit le mystère infini qu’ils recouvrent. Pour l’esprit
primaire, il n’y a pas de mystère, mais seulement des problèmes, et la marge d’inconnu
qui subsiste encore dans la nature s’effacera peu à peu, à mesure que la
science progressera. Pour l’homme cultivé, il y a non seulement de l’inconnu,
il y a de l’inconnaissable, et plus il avance dans la connaissance des choses,
plus il prend conscience de l’irréductibilité de l’inconnaissable, car la « réalité »
suprême n’est pas accessible à l’intelligence discursive.
Carences de l’inculture
Il faut dire d’abord que le
manque de culture suffit à frapper de stérilité toutes les données de l’information.
Que signifie un évènement pris en lui-même, un évènement qu’on ne peut pas
situer et dont on ne sait pas évaluer l’importance faute de pouvoir le relier à
un ensemble de connaissances ? L’homme sans culture, promené par l’information
dans le labyrinthe des évènements, manque de fil conducteur pour se reconnaître
dans cette cohue de nouvelles que la presse et la radio déversent sur lui tous
les jours.
Le mal du siècle
Le vrai, le faux, le bien, le
mal ne sont plus des critères : ce qui importe, c’est de répondre aux
goûts de la foule, c’est le succès. Pour l’obtenir, il ne s’agit pas d’éclairer
les intelligences et encore moins d’élever les âmes, mais de distraire et d’exciter
les esprits. La surenchère dans l’inédit, l’extraordinaire et le formidable
mène en droite ligne à l’inanité et à la platitude. « Tout ce qui est exagéré est insignifiant » disait Talleyrand.
Quoi de moins inédit et de plus banal que ces révélations fracassantes, ces « secrets »
et ces « confidences » divulguées à des millions d’exemplaires, cette
exploitation du scandale autour des perversions sexuelles ou des crimes – deux réalités
psychologiques très pauvres et qui n’ont pas autre chose à nous révéler que
leur néant ? Ce n’est que « le
spectacle ennuyeux de l’immortel péché » comme disait Baudelaire. L’usage
des toxiques les rend nécessaires : il n’en fait pas pour autant des
aliments.
A qui profite l’inculture ?
Enfin, c’est en tant qu’instrument
idéal des puissances financières et politiques qui se servent d’elle pour
ruiner notre liberté de l’intérieur, que l’information s’oppose le plus
radicalement à la culture. Nous n’avons pas à rappeler ici tout ce qui a été
dit sur le viol des foules, les techniques d’avilissement, la mise en condition
de l’humanité. La propagande est la plus facile et la plus efficace des tyrannies
(Gustave Thibon a traversé les deux guerres !).
Résistance
Nous nous bornerons à évoquer,
pour conclure, quelques moyens de résistance à l’information malsaine. La culture
joue ici un rôle essentiel : un homme cultivé sait garder ses distances à
l’égard des évènements et des propagandes ; il accueille et il élimine à
la façon d’un organisme vivant ; il a assez le sens et le goût du vrai
pour flairer le mensonge et, s’il est chrétien, il a assez de foi pour être
exempt de crédulité. Car c’est un fait d’expérience courante que la crédulité
est le propre des hommes sans foi. « Quand
on ne croit plus en Dieu, disait Chesterton, ce n’est pas croire en rien, c’est
pour croire à n’importe quoi. » mais la culture, comme la foi, exige
un soubassement social. Il importe donc avant tout, pour faire face aux
puissances anonymes qui dirigent l’opinion, de créer des îlots de résistance,
des groupes d’hommes concrètement liés les uns aux autres par le même idéal, la
même foi. A l’intérieur de la cité technocratique et totalitaire qui règne « par la force et la grimace »,
nous avons à restaurer une cité fraternelle, une cité temporelle qui, au lieu d’écraser
les individus sous la pesanteur des idoles, soit un lieu de passage vers la
Cité de Dieu.
Quelques citations de Gustave
Thibon
L’amour sans éternité s’appelle
angoisse ; l’éternité sans amour s’appelle enfer.
La fraternité n’a pas ici-bas
de pire ennemi que l’égalité.
Etre dans le vent : une
ambition de feuille morte.
Avoir la foi, c’est faire
crédit à Dieu.
La foi consiste à ne jamais
renier dans les ténèbres ce qu’on a entrevu dans la lumière.
Il est malaisé de composer avec
le monde sans se laisser décomposer par le monde.
La société devient enfer dès qu’on
veut en faire un paradis.
Rien n’est plus vide qu’une âme
encombrée.
L’amour commence par l’éblouissement
d’une âme qui n’attendait rien et se clôt sur la déception d’un moi qui exige
tout.
On n’échappe à l’obéissance à
Dieu que pour choir dans la servitude.
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