samedi 7 février 2009

La colère de Dieu !

Un sujet hors de propos !

S’il y a bien un sujet qui soit, dans notre monde, hors de propos, étranger à la pensée contemporaine, c’est bien, je crois, celui-ci : le sujet de la colère de Dieu. Pour le croyant que je suis, le débat que je peux mener avec des contradicteurs se porte toujours ailleurs. Le site sur lequel vous êtes, avec son intitulé, en témoigne. Le recul de l’évidence de l’existence en Dieu est aujourd’hui tel que, plus que des évangélistes, c’est d’apologistes dont notre monde a besoin : des personnes dont la tâche et le but premier seront d’apporter les preuves de la pertinence et du bien-fondé de la foi en Dieu. Car pour l’apologiste chrétien, cette foi n’est pas qu’une vue de l’esprit. Elle repose sur une révélation, une manifestation dans l’histoire et par des faits d’un témoignage par lequel, de manière indubitable, Dieu se rend évidemment digne d’être cru. L’apologiste chrétien ne pense pas seulement que Dieu existe. Il le sait, il le voit dans la saga historique (qui n’a rien de légendaire) que retrace la Bible depuis la création, en passant par l’épopée pittoresque du peuple juif, jusqu’à la venue de Jésus-Christ, des hauts faits de Dieu dans le monde.

Or, s’il y a un sujet dont la Bible parle fréquemment à propos de Dieu, c’est le sujet de Sa colère. A l’évocation de ce terme, je vous entends déjà. " S’il nous faut croire en Dieu, alors, au moins, que ce Dieu là soit tout entier pétri d’amour ! La religion s’est assez servie dans le passé de la colère de Dieu pour asservir les peuples par la crainte ! Voulez-vous nous faire retourner des siècles en arrière, dans l’obscurantisme, mère de toutes les exploitations et de toutes les superstitions ? " Je vous comprends ! Admettez cependant avec moi que, dans le rejet, nous adoptons rarement une position équilibrée ! Que vous rejetiez l’exploitation que la religion a faite de l’idée de la colère de Dieu, soit ! Pour autant, cette idée fait partie intégrante du portrait que nous dresse la Bible à Son sujet ! Aussi, un peu de clarté sur ce point ne sera pas superflu !

La colère de Dieu : proportions

Bien que Dieu soit capable de colère, disons tout de suite que ce n’est pas d’abord sur ce trait de caractère de la Personne de Dieu que la Bible bâtit sa réputation. Alors qu’il était sur le mont Sinaï, Moïse, le grand conducteur d’Israël, eut l’insigne honneur d’une rencontre personnelle avec Dieu. Le Seigneur, nous dit le texte, passa devant lui et déclina pour lui, sous la forme d’une carte de visite, les caractères de Son identité. Si la mention de la colère, expression de la rétribution de Dieu à l’égard du mal, y figure, nous notons que ce qui est mis derechef en avant est Sa clémence, Sa compassion, Sa grande fidélité, Sa disposition outrancière au pardon. La colère ne vient et n’est citée par Lui qu’en dernier ressort, comme pour dire que ce n’est qu’après avoir épuisé toutes les ressources de Sa patience qu’elle se met à l’œuvre. Oui ! Dieu est un Dieu de colère, mais, souligne la Bible, un Dieu lent à la colère !

Cette place dernière de la colère est mise en relief par un autre texte de l’Ecriture, et d’une autre manière. Prophétisant sur la venue du Christ, près de 7 siècles avant les faits, Esaïe dit de lui qu’il vient pour " proclamer une année de grâce de la part du Seigneur et un jour de vengeance. " Une année de grâce pour un jour de vengeance ! La proportion suffit à elle seule pour nous dire à quel point, dans l’usage qu’il peut faire de Sa colère, la disposition du cœur de Dieu est toute entière d’abord tournée vers la paix et la réconciliation ! Je le répète ici : ce n’est que contraint que Dieu, voyant toutes les ressources de Sa patience épuisée par notre rébellion incorrigible, en vient à la colère !

La colère de Dieu : 2 nécessités

Si l’idée de la colère de Dieu nous révulse, sachons cependant qu’elle est nécessaire pour l’humanité pour deux raisons :

1. A ne jamais être confronté à la colère de Dieu, les méchants, dit la Bible, en viennent à tirer de fausses conclusions à Son sujet. " Quoi, dit Dieu au méchant, tu te plais avec les voleurs, tu détestes l’instruction, ta part est avec les adultères, tu uses de ta langue pour tromper et médire… Et parce que j’ai gardé le silence, tu t’es imaginé que j’étais comme toi ! "

La réflexion de Dieu sur les fausses conclusions que tire sur Lui le méchant, objet de trop d’indulgence, est instructive. Elle nous enseigne l’existence d’un principe qui a à faire avec notre conscience. Ce principe est que, moins un homme craint les conséquences de ses actes mauvais, moins il trouve aussi de raisons pour se corriger. Tous les jours, il me semble, nous pouvons vérifier la justesse de cette pensée. Aussi, à l’heure où l’on débat en France de la possibilité de l’édit d’un décret de loi sur l’interdiction de la fessée, ferait-on bien d’y penser (ce thème sera le sujet d’un prochain billet)

Si la perversion de notre conscience fausse notre appréciation de la gravité de nos actes en société, combien plus tragiquement en est-il à l’égard de l’idée que nous nous faisons de Dieu ! D’où la nécessité de la 2ème raison, ci-après énoncée, justifiant la manifestation de la colère de Dieu !

2. La manifestation de la colère de Dieu est le moyen par lequel Il rétablit, parmi Ses créatures, Son honneur baffoué.

Tu t’es imaginé que j’étais comme toi, reproche Dieu au méchant ! Sans doute aucun de nous ne réalise-t-il suffisamment à quel point Dieu est le Tout Autre. Car, non seulement sur le plan moral, mais sur tout autre point, nous sommes à des années lumière de ce qu’Il est. Regardons simplement l’univers dans lequel nous vivons, ses dimensions, sa complexité, son infinité… et nous aurons une petite idée de Dieu. Sachons-le bien : si Dieu ne privilégiait qu’un seul instant Sa colère au détriment de Son amour, aucun de nous ne subsisterait !

Aussi Jésus, enseignant Ses disciples à prier, utilisa-t-il le mot juste pour parler de nos fautes à l’égard de Dieu. Pardonne-nous, dira-t-il, nos offenses… notre comportement si prétentieux et si blessant à Ton égard ! L’heure vient où Dieu va ôter de devant Lui le paravent qui nous empêche d’être directement exposé à sa colère. Ce paravent a pour nous la forme de la croix sur laquelle Jésus-Christ, a subi, à notre place, la colère de Dieu. Dieu patiente aujourd’hui encore. Il ne veut pas qu’un seul homme périsse. Il désire au contraire que tous prennent la mesure de la gravité de leur situation éternelle, changent de mentalité et retournent vers Lui. Avant qu’il ne soit trop tard, nous vous en supplions : soyez réconciliés avec Dieu !

Suite lors d'un prochain billet : les 3 niveaux de la colère de Dieu !

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

3 commentaires:

Anonyme a dit…

je crois en dieu. je crois qu'il est partout. même dans l'ordinateur.

marie a dit…

Quelle patience Dieu a eu tout au long de l'éxode avec ce peuple au cou raide pour lequel Il a fait tant de miracles : l'ouverture de la mer rouge, la manne, l'eau, les cailles, la nuée, la colonne de feu... Il a vraiment fallu que ce peuple pousse le bouchon un peu loin pour que l'Eternel se fâche pour de bon. Je ne veux retenir que 2 versets (il y en a d'autres !) :
"La crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse; Tous ceux qui l'observe ont une raison saine..." Psaume 111 v10 (segond)
"La crainte de l'Eternel est une source de vie, Pour détourner des pièges de la mort." Proverbes 14v27

Guy a dit…

Cher "Poisson Pêcheur" ...... le "Dieu de l'Exode" .... YHWH-Adonaï ... révélé en Jésus ..... est un Dieu personnel, Créateur de toutes choses mais distinct de Sa Création. Ce qui veut dire que même si Dieu est partout ( étant Esprit, Il n'est pas limité à un corps à un endroit spécifique ) il n'est pas en toute chose .... mais Dieu, a choisi d'habiter en ceux qui, par la Foi en Jésus, ont reçu Son salut ... et par ce salut, ont aussi reçu la Personne de "Dieu le Saint-Esprit" en eux. Ce qui fait des croyants un "saint des saints" ou un "Lieu très saint" .... càd un temple de Dieu habitant leur corps. Le croyant devient ainsi participant de la nature divine, il devient une nouvelle création, il est ré-établit "image de Dieu" dans cette Création .... mais Dieu n'habite pas le reste de cette Création qui est voué à la destruction par le feu au dernier jour..... Il est donc partout mais pas en tout.