mardi 6 février 2007

Procès Vanneste, procès funeste !


Condamné pour délit d’opinion

Jeudi 25 janvier. Le député UMP Christian Vanneste est condamné par la cour d’appel de Douai (Nord) à 3 000 euros d’amende pour injures envers les homosexuels. L’élu devra également verser 2 000 euros de dommages et intérêts à trois associations gays et lesbiennes, parties civiles. Le jugement confirme la peine prononcée en première instance par le tribunal correctionnel de Lille le 25 janvier 2006.

Rappel des faits : le délit dont s’est rendu coupable le député est un simple délit d’opinion. Dans des propos qui ne portent en aucun cas atteinte aux personnes, M Vanneste a fait part de son avis selon lequel l’homosexualité était inférieure à l’hétérosexualité et dangereuse à l’humanité, si on la pousse à l’universel. M Vanneste avait annoncé qu’il porterait l’affaire devant la cour européenne des droits de l’homme en cas de condamnation. Il revendique le droit de continuer à affirmer qu’il y a un modèle de société universel où un homme et une femme se marient, ont des enfants et les élèvent et que ce modèle de société est universalisé. M Vanneste est ainsi le premier homme politique poursuivi dans le cadre de la loi du 30 décembre 2004 sur les propos homophobes.

Dérive inquiétante

C'est une grave dérive à mes yeux celle qui consiste en République à condamner un homme pour son opinion morale sur une chose. Les homosexuels ont certes le droit de l’être. Mais ils doivent aussi accepter le fait que tout le monde n'adhère pas à l'idée d'égalité entre leur orientation et celle sur laquelle se fonde la reproduction humaine : l'altérité. Aussi ne peuvent-ils entrer dans ce débat de conscience en imposant leur point de vue. La société toute entière n’a pas à se ranger derrière le diktat moral d’une minorité. Certes, tout homme mérite d’être respecté. Mais la condamnation de M Vanneste est inquiétante pour notre liberté de penser. Elle entérine l’idée que le « vivre ensemble », en ayant des points de vue opposés sur les questions de fond qui touchent à l’identité humaine, n’est plus possible. Du coup, la discrimination change de camp.

La Bible demain ?

Pour le croyant et pasteur que je suis, la condamnation de M Vanneste pose encore d’autres questions. Car le chrétien n’est pas libre, en termes de bien et de mal par exemple, de penser ce qu’il veut. Se référant à un texte qu’il tient pour sacré, immuable, divinement inspiré, il a renoncé à être le propriétaire de sa pensée sur beaucoup de sujets. Il a certes le devoir d’approfondir ce qu’il lit pour bien l’interpréter. Mais il n’a pas la liberté d’accommoder l’Ecriture à l’air du temps, aux modes qui passent, voire même à l’opinion de la majorité. Il se refuse ainsi à appeler gris ce que Dieu dit être noir. Il fait d’ailleurs souvent l’expérience que le premier que le texte sacré dérange et interpelle est d’abord lui-même. Car comme tout homme, le chrétien court le danger d’être tolérant avec ses propres faiblesses… et dur envers celles d’autrui. Cette pensée est essentielle à comprendre dans le cas qui nous occupe. Car, pour le vrai chrétien, le plus grand coupable n’est pas l’autre, mais lui-même. Pour une chose qu’il condamne chez les autres, il y en a 100 qu’ils trouvent mauvaises chez lui.

Si la peur du ridicule ne nous arrête pas, il faut sérieusement se poser la question : après M Vanneste, la Bible devra-t-elle bientôt comparaître en tribunal correctionnel pour propos homophobes ? C’est en effet en tant qu’auteur que M. Vanneste a été condamné, il ne s’en défend pas. Il faudrait donc, dans le cas d’une condamnation de la Bible, non pas mettre en examen un pasteur, un prêtre, ou quiconque se risquerait aujourd’hui à enseigner sur le sujet, mais bel et bien Moïse, l’apôtre Paul et d’autres. Pour aller plus loin, il faudrait mettre Dieu Lui-même au banc des accusés. Car Moïse et Paul plaideraient dans leur défense l’inspiration divine. Cela poserait alors un problème épineux. Car Dieu n’est pas n’importe qui. Il est le Créateur, le Concepteur de l’homme. Accuser Dieu de faute, c’est inévitablement couper la branche sur laquelle nous sommes tous assis. Car si Dieu se trompe, alors il n’y a plus de justice. Il n’y a plus aucun endroit dans l’univers où se définit de manière exacte le bien et le mal. Tout jugement devient alors impossible. Et ceux qui jugent Dieu, étant eux-mêmes le produit d’un être faillible, n’ont plus rien à dire. Telle est l’impasse dans laquelle nous conduit notre absurdité, le chaos vers lequel risque de glisser notre société.

Dieu a déjà été condamné

Tout ceci cependant n’est pas nouveau ! Car, il y a près de 2 000 ans, le procès de Dieu a déjà eu lieu. « Vous avez condamné le Juste qui ne vous a pas résisté », dira l’apôtre Pierre. Rien n’a donc vraiment changé dans ce monde. On aurait pu le croire un temps, alors que, sous l’influence de la parole de Dieu, des progrès énormes ont été faits : orphelinats, hôpitaux, abolition de l’esclavage, amélioration du statut de la femme, accès à l’éducation, à la liberté de conscience… Mais un nouveau levain, fait d’anarchie, prend de plus en plus le dessus. Ce n’est plus la loi (de Dieu) qui fait les hommes, mais les hommes qui font leurs propres lois.

Si pourtant ! Tout peut changer ! Car, condamné, le Juste s’est relevé. Il a vaincu la mort, ses détracteurs, toutes les puissances qui nous tirent vers le bas et passent leur temps à vouloir défaire ce que Dieu a fait. Il est ressuscité et est monté en-haut, là où aucune opposition, aucune contestation à Son règne n’est possible. Il reviendra ! Alors cessera le désordre, le chaos, l’anarchie, la bêtise, l’innommable, la folie. Avec des milliers d’autres, j’ai envie de Lui dire : Ne tarde pas ! Il est grand temps ! le monde a perdu la boussole ! Reviens, Seigneur Jésus !


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

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