Jeanne est décédée
Jeanne est décédée. Elle avait 93 ans. Cette annonce, anodine pour beaucoup, revêt pour moi une importance particulière. Car Jeanne n’est pas n’importe qui. Elle était la 1ère qui a placé Jésus-Christ sur le chemin de ma vie. J’étais alors âgé de 15 ou 16 ans. Mon frère était allé chez Jeanne Il en était revenu troublé. Du haut de ma suffisance, j’ai pris la chose à la légère. Voyons ! L’homme descend du singe ! Qu’a à faire Jésus-Christ dans mon histoire ?
Mais Jeanne avait une qualité : elle n’était pas du genre à se laisser décourager facilement. Ces certitudes étaient plus fortes que mes préjugés. C’est que Jeanne n’a pas connu Jésus-Christ par la religion. Elle a vécu une vraie conversion. Voici les grandes lignes de son histoire.
Touchée en plein cœur !
Jeanne est vosgienne. Je ne connais pas grand-chose des premières décennies de sa vie. Tout ce que je sais, c’est que Jeanne, avec son mari Paul, tenait un bistrot. La religion ne faisait pas partie de ses préoccupations. Jeanne avait une grande maison. Elle louait de temps en temps des chambres meublées. Et voilà qu’un beau jour Hélène débarque de Strasbourg. Hélène avait aimé la grande vie. Fardée, elle n’avait qu’un souci : plaire. Mais un grand vide habitait le cœur d’Hélène. Je ne sais comment, mais Hélène a entendu parler de Jésus, celui qui comble la soif de tout être. Hélène tourne le dos à sa vie passée. Elle décide, pourrait-on dire, de changer de souveraineté. Elle abandonne les rênes de sa vie à Jésus-Christ. Un revirement total s’ensuit. Hélène se simplifie. Elle devient nature. Elle n’a plus besoin de chercher au travers du regard des autres sa raison d’être. Elle se sait accueillie par Jésus, telle qu’elle est. Elle ne pense plus qu’à une chose : Le faire connaître à qui veut bien l’entendre.
Jeanne est de ceux-là. Hélène a avec elle des heures de conversation. Jeanne sent bien à travers elle l’authenticité. Mais s’abandonner à Jésus-Christ pour sa vie est une transaction intime, personnelle. Avec Hélène, Jeanne se jette à l’eau… Elle prie, ose prendre au mot les promesses qu’elle lit dans l’Evangile. Elle aussi fait la même expérience. Se laissant inviter, le Christ, par Son Esprit, entre dans sa vie. Elle ne sera désormais jamais plus la même.
Seule contre tous !
Jeanne vit dans un milieu catholique. Elle témoigne cependant qu’aucun rite ne sauve. Il faut un engagement, une foi personnelle pour devenir chrétien. On ne veut pas en entendre parler autour d’elle. Paul, son mari surtout. Il est plutôt du genre dur. Après le bistrot, il s’est fait routier. Il n’a que faire des niaiseries que lui raconte Jeanne. Elle l’embête avec son Nouveau Testament qu’elle veut absolument mettre dans la cabine de son camion. Pour avoir la paix, Paul cède. Bien lui en prendra. Un jour qu’il détache la ridelle de son camion, il tombe en arrière. Il se retrouve comme paralysé, transporté d’urgence à l’hôpital. Là, le temps est long. Or, un seul livre a été trouvé dans sa cabine : le Nouveau Testament que lui a mis Jeanne. Le coup qui lui est arrivé l’a amené à réfléchir sur sa vie. Et s’il n’avait pas eu la chance de survivre ? Paul, sans conviction, commence à feuilleter les pages de l’Evangile…
La révolution est en marche ! Sur son lit d’hôpital, Paul se tourne aussi vers le Christ ! Plus que jamais, le couple est sur la même longueur d’onde. Ce n’est pas un luxe, car, dans le village, les rumeurs circulent. « Qu’est-il arrivé à Jeanne et Paul ? Des réunions bizarres se passent dans leur maison ? Sont-ils tombés dans une secte ? Il paraît même que dans leurs caves…
Le pasteur Daniel…
Nous sommes en 1974. Daniel, jeune pasteur, débarque dans les Vosges. Alsacien de Colmar, Daniel, ancien blouson noir des années 60, a vécu un changement de vie radical… toujours suite à la découverte de Jésus-Christ. En Alsace, région protestante, la Bible est connue. Dans les Vosges, si peu ! Avec une équipe, Daniel sillonne les vallées vosgiennes au volant d’une camionnette sur laquelle, en grosses lettres peintes, on peut lire : Jésus sauve ! Il ne pouvait en être autrement : il rencontre Jeanne. Depuis le temps qu’elle prie pour que d’autres viennent dans les vallées pour être des témoins de l’Evangile. Daniel est accueilli comme un ange…
A partir de ce moment, les choses vont bouger. Plusieurs jeunes vont rencontrer Daniel… et se laisser toucher par l’Evangile. J’en fais partie. Mon histoire personnelle serait trop longue ici à raconter. Elle fera l’objet d’un autre article. Chez Jeanne, c’est désormais un bon groupe qui se réunit. En 1980, Jeanne deviendra veuve. Le sourire sur les lèvres, Paul s’en ira avant elle vers Celui qui, comme pour Jeanne, est devenu toute son espérance. Le veuvage n’a pas fait de Jeanne une femme dépressive. Au contraire ! Elle rayonne. Plusieurs de ses enfants après elle vont la suivre sur le chemin de la foi. Evangéliste dans le cœur jusqu’à la fin, Jeanne n’avait dans ses derniers jours qu’un désir : quitter la terre pour le ciel. Mercredi 17, tous ses amis, tous ceux dont le cœur a été touché par sa vie, son témoignage, viendront lui dire au revoir. C’est la pasteur Daniel qui parlera de Jeanne… et surtout de Celui qui était son sauveur, son espérance, son tout : Jésus-Christ. J’aurais voulu y être, mais ne le peux.
Jeanne, tu seras toujours dans nos cœurs. Je te devais bien cela !
Jeanne est décédée. Elle avait 93 ans. Cette annonce, anodine pour beaucoup, revêt pour moi une importance particulière. Car Jeanne n’est pas n’importe qui. Elle était la 1ère qui a placé Jésus-Christ sur le chemin de ma vie. J’étais alors âgé de 15 ou 16 ans. Mon frère était allé chez Jeanne Il en était revenu troublé. Du haut de ma suffisance, j’ai pris la chose à la légère. Voyons ! L’homme descend du singe ! Qu’a à faire Jésus-Christ dans mon histoire ?
Mais Jeanne avait une qualité : elle n’était pas du genre à se laisser décourager facilement. Ces certitudes étaient plus fortes que mes préjugés. C’est que Jeanne n’a pas connu Jésus-Christ par la religion. Elle a vécu une vraie conversion. Voici les grandes lignes de son histoire.
Touchée en plein cœur !
Jeanne est vosgienne. Je ne connais pas grand-chose des premières décennies de sa vie. Tout ce que je sais, c’est que Jeanne, avec son mari Paul, tenait un bistrot. La religion ne faisait pas partie de ses préoccupations. Jeanne avait une grande maison. Elle louait de temps en temps des chambres meublées. Et voilà qu’un beau jour Hélène débarque de Strasbourg. Hélène avait aimé la grande vie. Fardée, elle n’avait qu’un souci : plaire. Mais un grand vide habitait le cœur d’Hélène. Je ne sais comment, mais Hélène a entendu parler de Jésus, celui qui comble la soif de tout être. Hélène tourne le dos à sa vie passée. Elle décide, pourrait-on dire, de changer de souveraineté. Elle abandonne les rênes de sa vie à Jésus-Christ. Un revirement total s’ensuit. Hélène se simplifie. Elle devient nature. Elle n’a plus besoin de chercher au travers du regard des autres sa raison d’être. Elle se sait accueillie par Jésus, telle qu’elle est. Elle ne pense plus qu’à une chose : Le faire connaître à qui veut bien l’entendre.
Jeanne est de ceux-là. Hélène a avec elle des heures de conversation. Jeanne sent bien à travers elle l’authenticité. Mais s’abandonner à Jésus-Christ pour sa vie est une transaction intime, personnelle. Avec Hélène, Jeanne se jette à l’eau… Elle prie, ose prendre au mot les promesses qu’elle lit dans l’Evangile. Elle aussi fait la même expérience. Se laissant inviter, le Christ, par Son Esprit, entre dans sa vie. Elle ne sera désormais jamais plus la même.
Seule contre tous !
Jeanne vit dans un milieu catholique. Elle témoigne cependant qu’aucun rite ne sauve. Il faut un engagement, une foi personnelle pour devenir chrétien. On ne veut pas en entendre parler autour d’elle. Paul, son mari surtout. Il est plutôt du genre dur. Après le bistrot, il s’est fait routier. Il n’a que faire des niaiseries que lui raconte Jeanne. Elle l’embête avec son Nouveau Testament qu’elle veut absolument mettre dans la cabine de son camion. Pour avoir la paix, Paul cède. Bien lui en prendra. Un jour qu’il détache la ridelle de son camion, il tombe en arrière. Il se retrouve comme paralysé, transporté d’urgence à l’hôpital. Là, le temps est long. Or, un seul livre a été trouvé dans sa cabine : le Nouveau Testament que lui a mis Jeanne. Le coup qui lui est arrivé l’a amené à réfléchir sur sa vie. Et s’il n’avait pas eu la chance de survivre ? Paul, sans conviction, commence à feuilleter les pages de l’Evangile…
La révolution est en marche ! Sur son lit d’hôpital, Paul se tourne aussi vers le Christ ! Plus que jamais, le couple est sur la même longueur d’onde. Ce n’est pas un luxe, car, dans le village, les rumeurs circulent. « Qu’est-il arrivé à Jeanne et Paul ? Des réunions bizarres se passent dans leur maison ? Sont-ils tombés dans une secte ? Il paraît même que dans leurs caves…
Le pasteur Daniel…
Nous sommes en 1974. Daniel, jeune pasteur, débarque dans les Vosges. Alsacien de Colmar, Daniel, ancien blouson noir des années 60, a vécu un changement de vie radical… toujours suite à la découverte de Jésus-Christ. En Alsace, région protestante, la Bible est connue. Dans les Vosges, si peu ! Avec une équipe, Daniel sillonne les vallées vosgiennes au volant d’une camionnette sur laquelle, en grosses lettres peintes, on peut lire : Jésus sauve ! Il ne pouvait en être autrement : il rencontre Jeanne. Depuis le temps qu’elle prie pour que d’autres viennent dans les vallées pour être des témoins de l’Evangile. Daniel est accueilli comme un ange…
A partir de ce moment, les choses vont bouger. Plusieurs jeunes vont rencontrer Daniel… et se laisser toucher par l’Evangile. J’en fais partie. Mon histoire personnelle serait trop longue ici à raconter. Elle fera l’objet d’un autre article. Chez Jeanne, c’est désormais un bon groupe qui se réunit. En 1980, Jeanne deviendra veuve. Le sourire sur les lèvres, Paul s’en ira avant elle vers Celui qui, comme pour Jeanne, est devenu toute son espérance. Le veuvage n’a pas fait de Jeanne une femme dépressive. Au contraire ! Elle rayonne. Plusieurs de ses enfants après elle vont la suivre sur le chemin de la foi. Evangéliste dans le cœur jusqu’à la fin, Jeanne n’avait dans ses derniers jours qu’un désir : quitter la terre pour le ciel. Mercredi 17, tous ses amis, tous ceux dont le cœur a été touché par sa vie, son témoignage, viendront lui dire au revoir. C’est la pasteur Daniel qui parlera de Jeanne… et surtout de Celui qui était son sauveur, son espérance, son tout : Jésus-Christ. J’aurais voulu y être, mais ne le peux.
Jeanne, tu seras toujours dans nos cœurs. Je te devais bien cela !
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus
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