Toute la foi du chrétien repose sur l’idée que la Bible est la Parole de Dieu. Dans plusieurs articles de la catégorie Bible de mon blog, j’avance plusieurs arguments pour étayer cette affirmation. Cependant, je le sais : la meilleure preuve que peut vous donner la Bible de son origine ne tient pas à ces arguments. Ces arguments ne donneront toute leur force que le jour où vous aurez fait vous-mêmes dans votre propre existence l’expérience de la puissance de transformation qu’opère la Bible. Pour cela, il vous faut avoir le courage du pas de la foi. C’est un peu comme lorsqu’il s’agit de sauter en parachute. On peut vous prouver par A + B que le parachute est fiable, que vous n’avez rien à craindre. Vient le moment où vous-mêmes devez vous lancer, par la foi, c’est-à-dire sur la seule base de la confiance dans les témoignages recueillis.
Questions subsidiaires
Pour poursuivre dans le sujet, il n’est pas vain de s’intéresser, sur le simple plan historique, à la façon dont la Bible a été composée. Il est légitime de se poser les questions suivantes. Si la Bible est un recueil de livres, dont la rédaction s’est étalée sur 15 siècles, comment ces livres ont-ils été rassemblés ? Selon quels critères ? Pourquoi ces livres ont-ils été reconnus inspirés tandis que d’autres ont été écartés ? A quelles époques, dans quelles circonstances a-t-on dressé la liste actuelle des livres qui composent la Bible, liste appelée canon (la règle) ? C’est à ce type de questions que cet article, et d’autres qui le suivront, cherche à répondre !
Formation de l’Ancien Testament
1. Un peuple choisi
C’est aux juifs que, dès le départ, il a plu à Dieu de confier Ses oracles (paroles). L’apôtre Paul, le grand apôtre de l’expansion du christianisme hors des frontières juives, l’atteste. Le peuple juif est le peuple élu en ce sens que Dieu l’a choisi pour transmettre Sa révélation au monde. Aussi toute l’histoire de la Bible, du début à la fin, est liée à l’histoire de ce peuple.
2. Une parole révélée
L’apôtre Pierre est formel quant à la façon dont la Bible est née. " Aucun message de prophète, dans l’Ecriture, ne relève d’une interprétation particulière. En effet, aucun message de prophète n’a jamais été apporté par une volonté humaine : c’est portés par l’Esprit Saint que des humains ont parlé de la part de Dieu : 2 Pierre ch 1, v 20-21. Ce que Pierre veut dire est qu’aucun écrivain de la Bible ne s’est réveillé un matin en se disant : " Tiens ! Ce matin, je ne sais pas trop quoi faire ! Si j’écrivais un morceau de la Bible ! ! ! " La Bible n’est pas née comme ce blog, sur la base d’une initiative humaine. Mais, c’est saisi par Dieu, sur la base d’un ordre et de révélations reçues que les écrivains bibliques se sont mis à l’œuvre. La veille, ils ne l’auraient pas fait. Ils ont obéi à un impératif qui, à la fois, les dépassait et les subjuguait.
Preuve nous en est donnée par quelques détails :
Alors qu’ils écrivent, les auteurs, à l’unanimité, se gardent bien de dire que les messages qu’ils apportent viennent d’eux. " Ainsi parle l’Eternel " ou " la parole de l'Eternel me fut révélée " sont les expressions utilisées des centaines de fois pour dire l’origine de ce que les auteurs transmettent. La façon avec laquelle, d’ailleurs, s’opère le processus d’inspiration diffère d’un écrivain à l’autre. Il peut se faire au travers d’une rencontre directe avec Dieu (Moïse, Samuel…), d’une vision (Ezéchiel), ou d’un songe… Dieu, dit un auteur contemporain du Christ, a parlé autrefois à bien des reprises et de bien des manières. Notons encore que pour plusieurs, l’inspiration fut plutôt contraignante : Jérémie se plaint de devoir dire à Son peuple ce que Dieu lui ordonne.
Alors que les siècles passent, il est notoire qu’aucun des prophètes, si prompts à dénoncer les péchés d’Israël, ne l’ait accusé une seule fois d’avoir fait subir des altérations, des mutilations ou des additions au texte sacré. Les Juifs ont pu transgresser, oublier, mépriser la loi ou mal interpréter les textes : ils ne les ont jamais mis en doute et se sont toujours gardés de les attaquer.
3. Une révélation progressive
C’est à Moïse, le grand législateur d’Israël que, pour la 1ère fois, est donné l’ordre d’écrire pour garder le souvenir, la mémoire des faits vécus par Israël avec Dieu. Moïse, élevé à la cour égyptienne, était un érudit. Il est l’auteur, pense-t-on des 5 premiers livres de la Bible. D’autres auteurs lui succèdent donnant leur noms aux livres écrits : Josué, Esaïe… Pour d’autres, on ne connaît pas le nom exact du ou des auteurs. Mais en connaissant les époques, il est relativement facile de savoir qui a pu les écrire.
Une preuve extraordinaire de l’Ecriture est sa formidable unité. On part d’un fondement et l’on se dirige vers un but. Toutes les parties de la Bible se tiennent, à tel point que, telle une construction fragile d’allumettes, toucher à l’une des parties, c’est faire effondrer le tout. Petit à petit se sont ainsi imposés les livres de la Bible. Les Juifs les classèrent alors en 3 ordres, reconnus par Jésus Lui-même : la loi, les prophètes, les écrits (livres de sagesse).
4. La confirmation suprême
La confirmation la plus forte que l’Ancien Testament est la Parole de Dieu nous vient de Jésus Lui-même. Si, d’ailleurs, l’on croit qu’Il est le Fils de Dieu, la contestation s’arrête immédiatement. Car Jésus a confirmé de Sa bouche l’autorité divine de la Parole qu’Il avait alors en main. Constamment, Il disait : " Ne saviez vous pas ce que dit l’Ecriture " ou " selon qu’il est écrit ". Pour Jésus, le déluge de Noé ou le grand poisson qui avale Jonas ne posaient à sa foi aucun problème. Ces épisodes rapportés par l’Ecriture n’étaient pas des fables, des images, mais des faits réels. De même, Il confirma les existences d’Adam, Eve, Abel et Caïn leurs fils, de Satan, personnages dont l’historicité ou l'existence est si contestée aujourd’hui !
L’Ancien Testament n’est que la première partie de la Bible. Nous verrons dans un prochain billet comment s’est formé le Nouveau Testament et, surtout, avec quel soin les copistes juifs ont mis à recopier pendant près de 3 000 ans les textes sacrés.
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus
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