vendredi 3 janvier 2014

La réussite des méchants

La réussite des méchants

L’apparente réussite dans la vie de ceux qui ne font preuve d’aucune crainte de Dieu peut parfois
désorienter le croyant. Comment se fait-il, pense-t-il, que ceux qui se moquent chaque jour des lois morales et ne pensent qu’à tirer de cette vie le meilleur profit pour eux-mêmes s’en sortent aussi bien ? La question n’est pas d’hier. Elle a fait cogiter bien des hommes mûrs dans la foi. La Bible nous en donne trois exemples : Asaph, Habakuk, Jérémie. Pour chacun d’eux, la réponse de Dieu à la question posée a été différente. Faisons connaissance avec les dilemmes et les éléments de réponse que chacun d’eux a reçus.

Asaph

Asaph était le chef des chantres dans le temple de Dieu. Il devait entraîner le peuple de Dieu à la louange et l’adoration. Cet homme proche de Dieu et de Sa parole souffrait d’un mal personnel qui le tourmentait chaque jour. A côté de lui, des méchants s’engraissaient et prospéraient, faisant preuve d’une santé reluisante. Petit à petit, le doute, l’incompréhension se mirent à ronger Asaph. Honnête avec lui-même, Asaph nous livre dans un psaume le fruit de ses réflexions :

Oui, Dieu est bon pour Israël, pour tous ceux qui ont le cœur pur. Pourtant, il s’en fallut de peu que mes pieds ne trébuchent, un rien de plus, et je tombais. J’étais jaloux des arrogants en voyant la prospérité des gens méchants. Car ils sont exempts de souffrance ; jusqu’à leur mort, ils ont santé et embonpoint. Ils passent à côté des peines qui sont le lot commun des hommes. Ils ne subissent pas les maux qui frappent les humains. Aussi s’ornent-ils d’arrogance comme on porte un collier, et la violence est leur parure, leurs yeux sont pétillants dans leur visage plein de graisse, les mauvais désirs de leur cœur débordent sans mesure. Ils sont moqueurs, ils parlent méchamment et, sur un ton hautain, menacent d’opprimer. Leur bouche s’en prend au ciel même, leur langue sévit sur la terre. Aussi le peuple les suit-il, buvant à longs traits leurs paroles, tout en disant : « Dieu ? Que sait-il ? Celui qui est là-haut comment connaîtrait-il ? »Voilà comment sont les méchants : toujours tranquilles, ils accumulent les richesses.

Le constat posé, la réflexion d’Asaph ne s’arrête pas là. Il s’interroge :

Alors, c’est donc en vain que je suis resté pur, que j’ai lavé mes mains en signe d’innocence !  Tous les jours, je subis des coups, je suis châtié chaque matin ! Si je disais : « Parlons comme eux », alors je trahirais tes fils. Je me suis mis à réfléchir : j’ai cherché à comprendre, je trouvais tout cela bien trop injuste…

C’est en vain ! Le mot est lâché. Il exprime toute la frustration d’Asaph. Asaph avait cru qu’il allait tirer quelques dividendes personnels de sa foi, une vie de qualité meilleure que ceux qui ne se soucient pas de Dieu. Et c’est l’inverse qui se produit ! Alors qu’il passe son temps à magnifier la gloire de Dieu, ceux qui n’en ont rien à faire se portent mieux que lui. Que dire ? La difficulté fut grande aux yeux d’Asaph jusqu’à un moment précis. Ecoutons la suite du témoignage :

Jusqu’au jour où je suis entré dans le Temple de Dieu et où j’ai réfléchi au sort qui les attend. Car, en fait, tu les mets sur un terrain glissant, tu les entraînes vers la ruine. Et soudain, c’est la catastrophe : en un instant, ils sont perdus, ils sont détruits, et l’épouvante les saisit. Comme les images du rêve s’évanouissent, après le réveil, ô Eternel, quand tu interviendras, tu les feras tous disparaître.

Le moment où Asaph a été guéri de sa frustration fut celui où il considéra la situation de chacun sous l’angle de l’éternité. A quoi sert-il à un homme de gagner le monde entier s’il fait la perte de son âme, demandera Jésus. Dans son parcours présent, le croyant ne doit jamais oublier que le dernier mot de la pièce de théâtre dans laquelle il est l’acteur principal ne se dit pas dans ce monde, mais face au trône du jugement de Dieu. Cette conscience lui sera d’un grand secours face aux injustices apparentes dont il semble être la victime. C’est ici la première réponse de la Bible au dilemme que pose la réussite terrestre et momentanée des sans-Dieu.

Conclusion

Laissons le mot de la fin à Asaph :

Oui, quand j’avais le cœur amer et tant que je me tourmentais, j’étais un sot, un ignorant, je me comportais avec toi comme une bête sans raison. Mais je suis toujours avec toi, et tu m’as saisi la main droite, selon ton plan, tu me conduis, puis tu me prendras dans la gloire.  Qui ai-je au ciel, si ce n’est toi ? Et ici-bas que désirer, car je suis avec toi ? Mon corps peut s’épuiser et mon cœur défaillir, Dieu reste mon rocher, et mon bien précieux pour toujours. Qui t’abandonne se perdra, et tu anéantiras tous ceux qui te sont infidèles. Tandis que mon bonheur à moi, c’est d’être toujours près de Dieu. Oui, j’ai placé dans le Seigneur, dans l’Eternel, mon sûr refuge, et je raconterai ses œuvres (Psaume 73).


Nous étudierons dans les articles suivants la réponse de Dieu à Habakuk et Jérémie. Puis nous verrons comment la venue de Jésus a définitivement réglée la question. Pour l’heure, en ce début d’année où nous sommes prompts à nous souhaiter tous une vie heureuse et en pleine santé ici-bas, n’oublions pas le témoignage d’Asaph ! Le vrai bonheur est en Dieu, non dans les choses d’ici-bas !

Visitez : www.gillesgeorgel.com/

4 commentaires:

Unknown a dit…

Amen

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
bibletude.org a dit…

J'ai ajouté une accroche à cet article ici : http://info-chretienne.blogspot.com/2014/01/la-reussite-des-mechants.html

J'attends la suite avec impatience.

bibletude.org a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.