Le principe de précaution
La notion de principe de précaution est apparue pour la première fois en Allemagne à la fin des années soixante. Par ce principe, les pouvoirs publics étaient autorisés à prendre toutes les mesures nécessaires et raisonnables pour faire face à des risques éventuels, même sans disposer des connaissances scientifiques nécessaires pour en établir l’existence. Le principe de précaution a ensuite été consacré par de nombreux textes internationaux, de valeurs juridiques inégales. Il figure ainsi dans le traité de l’Union européenne signé à Maastricht, le 7 février 1992.
Le concept du principe de précaution ne peut, à priori, qu’entraîner l’adhésion. Qui, en effet, peut soutenir, face à un risque, que l’on doit agir sans prudence ? Au dicton bien connu « Dans le doute, abstiens-toi ! », le principe de précaution oppose l’impératif beaucoup plus sensé : « Dans le doute, mets tout en œuvre pour agir au mieux ! » De plus, ce qui est en jeu dans son application n’est pas une question de confort, mais de vie et de mort pour l’être humain. On estime que la valeur de la vie humaine est telle qu’elle vaut bien, par exemple, le sacrifice de milliers de vies animales, si nécessaires. L’application du principe de précaution exige cependant qu’un seuil significatif de probabilité et de gravité du risque soit défini. Sans quoi, il ne peut que conduire à générer des angoisses inutiles parmi les populations concernées.
Le risque majeur
Alors que le principe de précaution s’applique dans les domaines de l’environnement et de la santé, on peut s’étonner que ce concept ne soit pas adopté dans notre mentalité d’homme à l’égard d’un risque à probabilité beaucoup plus élevée. Ce risque est celui de l’incertitude dans lequel se trouve plongée l’humanité face à l’éventualité d’une rencontre future avec Dieu. Le philosophe français Blaise Pascal exprimait déjà, en son temps, le caractère stupide d’une telle attitude. « Comme je ne sais d’où je viens, aussi je ne sais où je vais ; et je sais seulement qu’en sortant de ce monde, je tombe pour jamais ou dans le néant, ou dans les mains d’un Dieu irrité, sans savoir à laquelle de ces deux conditions je dois être éternellement en partage. Voilà mon état plein de faiblesse et d’incertitude. Et de tout cela, je conclus que je dois passer tous les jours de ma vie sans songer à chercher ce qui doit m’arriver. »[1]
La menace d’un rendez-vous avec Dieu pour un jugement étant plausible, l’impératif cité plus haut prend ici également tout son sens. Que puis-je faire maintenant pour agir au mieux, afin de prévenir ce risque spirituel auquel je suis exposé, et m’y préparer ?
Mesures salutaires
Etonnant le nombre de paroles de la Bible destinées à nous inciter à appliquer le principe de précaution face au risque majeur d’une rencontre avec Dieu. J’en citerai quelque-unes des plus significatives :
1) D’abord une affirmation : « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement[2]. » Nous ne sommes pas seulement dans l’incertitude du probable, nous sommes prévenus !
2) Ensuite une exhortation : « Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu ! »[3] Des mesures à prendre sont donc possibles maintenant pour se prémunir du risque que pourrait nous coûter, sans aucune préparation, un face à face avec Dieu
3) Enfin une invitation : « Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est près ![4] Il y a pour chacun un délai de vie suffisamment long pour se mettre en route à la recherche d’une sécurité suffisante face à la question angoissante de l’éternité.
Si Dieu nous invite à Le chercher, c’est, de toute évidence, qu’Il a Lui-même pris des mesures et prévu un moyen au travers duquel Il peut nous accueillir en toute amitié. Car la volonté de Dieu n’est pas notre séparation, mais notre union avec Lui. Pour se faire, Il a envoyé Jésus-Christ, Son Fils unique, dans le monde pour que par Lui soit résolue la question angoissante de notre éternité. Jésus l’affirme avec force en son temps : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.[5] »
En partageant notre condition d’homme, le Fils de Dieu avait un objectif : celui de nous délivrer du risque majeur que représente le jugement défavorable de Dieu sur nos vies. Il a pris à Son compte la condamnation que méritaient nos actes et nos attitudes face à la justice de Dieu. Il nous appelle à Lui faire confiance pour régler la question de notre sort définitif devant Dieu. Le principe de précaution voudrait que je fasse tout ce qui, avant l’heure, est en mon pouvoir pour me prémunir du risque futur et imminent qu’est le jugement de Dieu. Oui ! C’est maintenant le temps favorable, c’est aujourd’hui le jour du salut ![6]
[1] Pensées de Blaise Pascal Edition ULB/Bordas 1972 pages 81 et 82
[2] Hébreux 9,27
[3] Amos 4,12
[4] Esaïe 55,6
[5] Jean 5,24
[6] 2 Cor 6,2
La notion de principe de précaution est apparue pour la première fois en Allemagne à la fin des années soixante. Par ce principe, les pouvoirs publics étaient autorisés à prendre toutes les mesures nécessaires et raisonnables pour faire face à des risques éventuels, même sans disposer des connaissances scientifiques nécessaires pour en établir l’existence. Le principe de précaution a ensuite été consacré par de nombreux textes internationaux, de valeurs juridiques inégales. Il figure ainsi dans le traité de l’Union européenne signé à Maastricht, le 7 février 1992.
Le concept du principe de précaution ne peut, à priori, qu’entraîner l’adhésion. Qui, en effet, peut soutenir, face à un risque, que l’on doit agir sans prudence ? Au dicton bien connu « Dans le doute, abstiens-toi ! », le principe de précaution oppose l’impératif beaucoup plus sensé : « Dans le doute, mets tout en œuvre pour agir au mieux ! » De plus, ce qui est en jeu dans son application n’est pas une question de confort, mais de vie et de mort pour l’être humain. On estime que la valeur de la vie humaine est telle qu’elle vaut bien, par exemple, le sacrifice de milliers de vies animales, si nécessaires. L’application du principe de précaution exige cependant qu’un seuil significatif de probabilité et de gravité du risque soit défini. Sans quoi, il ne peut que conduire à générer des angoisses inutiles parmi les populations concernées.
Le risque majeur
Alors que le principe de précaution s’applique dans les domaines de l’environnement et de la santé, on peut s’étonner que ce concept ne soit pas adopté dans notre mentalité d’homme à l’égard d’un risque à probabilité beaucoup plus élevée. Ce risque est celui de l’incertitude dans lequel se trouve plongée l’humanité face à l’éventualité d’une rencontre future avec Dieu. Le philosophe français Blaise Pascal exprimait déjà, en son temps, le caractère stupide d’une telle attitude. « Comme je ne sais d’où je viens, aussi je ne sais où je vais ; et je sais seulement qu’en sortant de ce monde, je tombe pour jamais ou dans le néant, ou dans les mains d’un Dieu irrité, sans savoir à laquelle de ces deux conditions je dois être éternellement en partage. Voilà mon état plein de faiblesse et d’incertitude. Et de tout cela, je conclus que je dois passer tous les jours de ma vie sans songer à chercher ce qui doit m’arriver. »[1]
La menace d’un rendez-vous avec Dieu pour un jugement étant plausible, l’impératif cité plus haut prend ici également tout son sens. Que puis-je faire maintenant pour agir au mieux, afin de prévenir ce risque spirituel auquel je suis exposé, et m’y préparer ?
Mesures salutaires
Etonnant le nombre de paroles de la Bible destinées à nous inciter à appliquer le principe de précaution face au risque majeur d’une rencontre avec Dieu. J’en citerai quelque-unes des plus significatives :
1) D’abord une affirmation : « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement[2]. » Nous ne sommes pas seulement dans l’incertitude du probable, nous sommes prévenus !
2) Ensuite une exhortation : « Prépare-toi à la rencontre de ton Dieu ! »[3] Des mesures à prendre sont donc possibles maintenant pour se prémunir du risque que pourrait nous coûter, sans aucune préparation, un face à face avec Dieu
3) Enfin une invitation : « Cherchez l’Eternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est près ![4] Il y a pour chacun un délai de vie suffisamment long pour se mettre en route à la recherche d’une sécurité suffisante face à la question angoissante de l’éternité.
Si Dieu nous invite à Le chercher, c’est, de toute évidence, qu’Il a Lui-même pris des mesures et prévu un moyen au travers duquel Il peut nous accueillir en toute amitié. Car la volonté de Dieu n’est pas notre séparation, mais notre union avec Lui. Pour se faire, Il a envoyé Jésus-Christ, Son Fils unique, dans le monde pour que par Lui soit résolue la question angoissante de notre éternité. Jésus l’affirme avec force en son temps : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.[5] »
En partageant notre condition d’homme, le Fils de Dieu avait un objectif : celui de nous délivrer du risque majeur que représente le jugement défavorable de Dieu sur nos vies. Il a pris à Son compte la condamnation que méritaient nos actes et nos attitudes face à la justice de Dieu. Il nous appelle à Lui faire confiance pour régler la question de notre sort définitif devant Dieu. Le principe de précaution voudrait que je fasse tout ce qui, avant l’heure, est en mon pouvoir pour me prémunir du risque futur et imminent qu’est le jugement de Dieu. Oui ! C’est maintenant le temps favorable, c’est aujourd’hui le jour du salut ![6]
[1] Pensées de Blaise Pascal Edition ULB/Bordas 1972 pages 81 et 82
[2] Hébreux 9,27
[3] Amos 4,12
[4] Esaïe 55,6
[5] Jean 5,24
[6] 2 Cor 6,2
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