samedi 19 avril 2008

Hooligan, taulard, chrétien

Hooligan !

Salut ! Je m’appelle Jean et j’étais un hooligan. La grande satisfaction de ma vie, c’était de détruire ce que d’autres avaient construit. Ce qui avait pu réjouir d’autres me hérissait le poil. Dans ma vie, j’ai connu beaucoup d’échecs, à l’école comme dans la profession. Partout on m’a viré, je n’ai jamais apporté quelque chose d’efficace. De plus, j’ai eu à souffrir de ma double nationalité grecque et allemande (mon nom est Papadopolus). Je ne savais pas qui j’étais ni à qui j’appartenais. Je n’étais ni Allemand, ni Grec et je me sentais passablement seul sur cette planète. Je me répétais souvent : " Personne n’a autant de poisse que moi et les autres vont mieux que moi. "

Plus tard, lorsque fin des années 70 et début des années 80 les punks et les skinheads se sont installés en grand nombre à Munich, j’ai été fortement attiré par eux. Je suis allé fourrer mon nez un peu partout pour voir ce que c’était et j’ai finalement opté pour les skinheads. Peu importait qui on était, l’essentiel c’était d’être un casseur.

Nous nous étions découvert une grand attirance pour le stade de foot. Le match m’intéressait moins que tous les à-côtés : l’ambiance, l’action, les dérives. Toute ma vie s’est centrée sur le foot et je suis devenu un hooligan.

Mal être !

Au début, je trouvais super de vivre sans loi, sans travail, sans autre obligation de ne faire que ce que je voulais. Mais bientôt, même ça n’avait plus rien de nouveau pour moi. Je savais aussi que ça ne pourrait pas durer. La vie ne pouvait pas se réduire à un stade et du grabuge. Je ne voyais plus d’issue pour l’avenir. La vie devait m’apporter plus que ce que j’avais vécu jusqu’à présent. Je n’avais pas envie de faire mien le slogan de Janis Joplin : " Que ta vie soit brève, intense et vite close. " Je tenais à vieillir, à avoir une famille et tout le reste.

Je n’avais aucune idée comment ça se réaliserait pour moi. Je n’avais rien du tout, ni certificat d’études, ni formation, ni permis de conduire, pas même un logement. Je vivais tantôt ici, tantôt là. C’est ainsi que je continuais à végéter, un jour déprimé, le lendemain agressif. Tout dépendait de la drogue que je m’étais justement enfilée, hasch ou alcool. Une vie toujours sans but, ni sens.

Case Prison

Peu avant mes 18 ans, j’ai été arrêté lors d’un vol dans la rue et fichu en taule. Coupé du monde pour vingt mois, j’avais du temps pour réfléchir. J’ai décidé de changer de vie après ma libération. J’ai quitté la prison la tête pleine de nouvelles idées et de nouveaux mobiles. A peine la liberté retrouvée, mon passé m’a rattrapé. J’étais le même, je n’avais pas changé.

Faux ! J’étais pire. Mes copains m’ont raconté ce qui s’était passé entre-temps et j’ai eu un immense besoin de remise à jour. J’ai voulu rattraper au plus vite ce que j’avais manqué. Résultat : après cinq mois de liberté, j’étais de nouveau en cage pour seize mois.

Cette fois la dernière étincelle d’espoir de reprendre un jour une vie normale avait disparu. J’ai donc décidé de flanquer par-dessus bord tous les critères moraux et, après ma libération, de suivre un seul but : faire autant de fric que possible, peu importe la méthode. J’en avais franchement marre de toujours circuler dans le paysage comme un simple idiot, les poches et le cœur vides pour, en prime, finir en taule. J’étais en pleine dégringolade. Je forgeais ces nouveaux plans quand Dieu a brusquement fait irruption dans ma vie.

Rêves étranges

Chaque fois que j’étais seul dans ma cellule, étendu sur ma couchette et réfléchissant à l’avenir, je me voyais en train de tomber d’une montagne, et toujours, juste avant l’impact, je sursautais. Sans arrêt, cette scène s’imposait à mes pensées. Subitement ce rêve (appelez-le comme vous voudrez) a changé d’orientation. Chaque fois que je tombais de cette montagne, je ne tombais plus dans la mort. Brusquement, surgie directement du massif, une branche s’avançait, assez mince pour que je puisse la saisir, assez épaisse pour arrêter ma chute.

J’attrapais cette branche et, ainsi retenu, j’oscillais quelque temps de bas en haut. Lorsque j’étais en bas, je pouvais jeter un coup d’œil dans une caverne et y apercevoir la crèche avec Jésus et tout ce qui l’entourait. je n’ai, une fois de plus, rien compris. Quelques mois plus tard, j’allais m’apercevoir que Jésus pouvait devenir le point d’ancrage de ma vie.

Nouveau départ

Ce que je savais encore de Jésus m’est revenu en mémoire et parfois j’ai prié. L’idée et le désir d’apprendre à connaître Dieu sont devenus de plus en plus forts, mais je ne savais comment y parvenir. Dieu me semblait tellement lointain et la Bible un livre scellé de sept sceaux. D’ailleurs, Dieu voulait-il vraiment de moi ? j’avais vécu toute ma vie contre Dieu et je n’avais fait que ce qui me plaisait.

Après mon transfert dans une autre prison, un surveillant m’a demandé si je désirais assister à un partage biblique. J’ai accepté et j’ai appris là tout ce que je voulais savoir sur Dieu et sur son fils Jésus-Christ.

J’ai découvert que nous sommes pécheurs et mûrs pour l’enfer. En fait, pour moi c’était déjà clair que si Dieu existait, j’irais en enfer. J’ai aussi appris une chose sensationnelle : Jésus, le Fils de Dieu, est venu pour régler notre dette à la croix, entièrement et sans paiement de notre part. J’ai aussi appris que si je le voulais, il pouvait faire de moi un homme tout à fait nouveau.

Je le voulais et, par la foi, j’ai accueilli le cadeau de Son pardon. Dans une prière, je Lui ai demandé de bien vouloir entrer dans ma vie et de faire de moi un autre homme. Sur le moment, rien de particulier ne s’est produit ; il n’y a pas eu de sensation spéciale, ni rien de supra sensoriel, mais je savais que quelque chose était devenu différent, sans pouvoir dire quoi.

Le surveillant m’a remis l’adresse de l’église où je pourrais me présenter après ma libération. J’y suis encore.

Epilogue

J’ai aujourd’hui une femme, deux enfants, une famille, une profession : tout ce qui fait une vie normale. Je suis reconnaissant à mon Seigneur Jésus-Christ de ma vie nouvelle. Je lui dois tout ! Ce qui me paraissait impossible, Lui l’a rendu possible !


Témoignage tiré du livre " Franz, Freaks, Friends : histoire d’un junkie et de ses potes : editions CLV : http://www.clv.de/


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

2 commentaires:

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Bonjour Monsieur.
Je trouve très bien que vous avez mis un lien sur une site allemande. (Je crois pour la premier fois.) Comme je suis allemande cela me permets de lire le livre entier dans ma langue maternelle. Merci beaucoup. Et bon courage pour la suite.