Fait local
Le dernier concert annuel de l’école de musique de la ville où j’habite n’était pas ordinaire. Alors que, d’habitude, place est faite à la musique et aux musiciens, cette soirée a eu pour centre un hommage : l’hommage rendu au conseiller municipal chargé de la gestion de l’école qui, à 83 ans et après 18 ans de service, rendait son tablier. Après l’éloge du maire, le clou de la soirée était le dévoilement d’une plaque au nom du conseiller municipal, plaque désormais apposée dans une des salles principales de l’école.
Recherche de gloire
Nous sommes tous quelque part sensible à la gloire. Et ce n'est certainement pas les décorés annuel de la légion d'honneur qui le nieront. Cette recherche de gloire, le philosophe Blaise Pascal l’appelait une vanité. « Une vanité si ancrée dans le cœur de l’homme, dit-il, qu’un soldat, un goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et veut avoir ses admirateurs ; et les philosophes même en veulent ; et ceux qui écrivent contre veulent avoir la gloire d’avoir bien écrit, et ceux qui les lisent veulent avoir la gloire de les avoir lus ; et moi qui écrit ceci, dit Pascal, j’ai peut-être cette envie ; et peut-être ceux qui me liront aussi. »
La recherche de la gloire est si ancrée en nous que certains, pour y parvenir, n’hésitent pas à employer tous les moyens. Ainsi, il ressort que c’est par simple désir de gloire que Jérôme Kerviel, le trader de la Société Générale, a fait en cachette les opérations qui ont fait perdre 5 milliards d’euros à la banque. Son but n’était pas l’argent ou l’enrichissement personnel. Il voulait sortir du lot et apparaître comme l’un (ou le) meilleur de sa profession. Tel fut aussi, pour d’autres raisons, la motivation qui aiguillonna Mark Chapman, l’assassin de John Lennon. Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à poignarder son idole, il répondra qu’il l’a fait uniquement dans le but d’avoir la gloire d’être connu. Ce n’est pas tout le monde en effet qui peut se vanter d’avoir tué l’un des Beatles !
Origine de cette recherche
Il ressort de l’exemple de Chapmann et de Kerviel une vérité criante au sujet de la gloire. La recherche de gloire est l’expression du désir de chacun de sortir de l’anonymat, du lot, de briller par son originalité, ses œuvres, ses exploits, bref, de s’élever au-dessus du commun des mortels pour être perçu… comme un dieu. Cette recherche d’éclat, de distinction, d’admiration, témoigne la Bible, est à l’origine même de ce que le langage théologique nomme la chute. Elle est à la fois la cause première de la rébellion de Lucifer, l’ange déchu, contre Dieu, le Créateur, et le thème même de la proposition qu’il fera, au travers du serpent ancien, à nos premiers parents : affranchissez-vous de Dieu et vous serez comme des dieux…
Légitimité de la gloire
Ceci dit, la gloire n’a en elle-même rien de mauvais. Il n’y a, en effet, rien de négatif au fait de reconnaître la valeur ou même l’excellence d’une personne dans un domaine particulier. La Bible elle-même n’hésite pas à louer la beauté de Sara, la femme d’Abraham, la force du juge Samson ou la sagesse de Salomon. Nous sommes tous des êtres uniques et, d’une certaine façon, nous brillons tous d’un éclat original.
La question qui se pose au sujet de la gloire est double :
1. qu’est ce qui fait l’objet de ma gloire (notoriété, réputation) ? Est-ce ce qui est bien ou ce qui est mal ? Oussama Ben Laden est quelqu’un de glorieux parmi les radicaux islamistes. Mais, avoir pour prix de la gloire, le sang de plus de 3 000 victimes sur la conscience, n’est certainement pas enviable. S’il faut être connu, mieux vaut l’être pour avoir sauver des vies plutôt que d’en avoir détruit !
Le dernier concert annuel de l’école de musique de la ville où j’habite n’était pas ordinaire. Alors que, d’habitude, place est faite à la musique et aux musiciens, cette soirée a eu pour centre un hommage : l’hommage rendu au conseiller municipal chargé de la gestion de l’école qui, à 83 ans et après 18 ans de service, rendait son tablier. Après l’éloge du maire, le clou de la soirée était le dévoilement d’une plaque au nom du conseiller municipal, plaque désormais apposée dans une des salles principales de l’école.
Recherche de gloire
Nous sommes tous quelque part sensible à la gloire. Et ce n'est certainement pas les décorés annuel de la légion d'honneur qui le nieront. Cette recherche de gloire, le philosophe Blaise Pascal l’appelait une vanité. « Une vanité si ancrée dans le cœur de l’homme, dit-il, qu’un soldat, un goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et veut avoir ses admirateurs ; et les philosophes même en veulent ; et ceux qui écrivent contre veulent avoir la gloire d’avoir bien écrit, et ceux qui les lisent veulent avoir la gloire de les avoir lus ; et moi qui écrit ceci, dit Pascal, j’ai peut-être cette envie ; et peut-être ceux qui me liront aussi. »
La recherche de la gloire est si ancrée en nous que certains, pour y parvenir, n’hésitent pas à employer tous les moyens. Ainsi, il ressort que c’est par simple désir de gloire que Jérôme Kerviel, le trader de la Société Générale, a fait en cachette les opérations qui ont fait perdre 5 milliards d’euros à la banque. Son but n’était pas l’argent ou l’enrichissement personnel. Il voulait sortir du lot et apparaître comme l’un (ou le) meilleur de sa profession. Tel fut aussi, pour d’autres raisons, la motivation qui aiguillonna Mark Chapman, l’assassin de John Lennon. Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à poignarder son idole, il répondra qu’il l’a fait uniquement dans le but d’avoir la gloire d’être connu. Ce n’est pas tout le monde en effet qui peut se vanter d’avoir tué l’un des Beatles !
Origine de cette recherche
Il ressort de l’exemple de Chapmann et de Kerviel une vérité criante au sujet de la gloire. La recherche de gloire est l’expression du désir de chacun de sortir de l’anonymat, du lot, de briller par son originalité, ses œuvres, ses exploits, bref, de s’élever au-dessus du commun des mortels pour être perçu… comme un dieu. Cette recherche d’éclat, de distinction, d’admiration, témoigne la Bible, est à l’origine même de ce que le langage théologique nomme la chute. Elle est à la fois la cause première de la rébellion de Lucifer, l’ange déchu, contre Dieu, le Créateur, et le thème même de la proposition qu’il fera, au travers du serpent ancien, à nos premiers parents : affranchissez-vous de Dieu et vous serez comme des dieux…
Légitimité de la gloire
Ceci dit, la gloire n’a en elle-même rien de mauvais. Il n’y a, en effet, rien de négatif au fait de reconnaître la valeur ou même l’excellence d’une personne dans un domaine particulier. La Bible elle-même n’hésite pas à louer la beauté de Sara, la femme d’Abraham, la force du juge Samson ou la sagesse de Salomon. Nous sommes tous des êtres uniques et, d’une certaine façon, nous brillons tous d’un éclat original.
La question qui se pose au sujet de la gloire est double :
1. qu’est ce qui fait l’objet de ma gloire (notoriété, réputation) ? Est-ce ce qui est bien ou ce qui est mal ? Oussama Ben Laden est quelqu’un de glorieux parmi les radicaux islamistes. Mais, avoir pour prix de la gloire, le sang de plus de 3 000 victimes sur la conscience, n’est certainement pas enviable. S’il faut être connu, mieux vaut l’être pour avoir sauver des vies plutôt que d’en avoir détruit !
2. que fais-je de la gloire que je reçois ? Vais-je me l’attribuer ou, comme Jean-Sébastien Bach, le prince des musiciens, reconnaître que c’est à Dieu, mon Créateur, qu’elle revient (Bach signait toutes ses œuvres des 3 initiales SDG : Soli Deo Gloria : A Dieu seul la gloire). Car il est évident, même si c’est au prix d’un dur labeur, que nous ne sommes pas produits nous-mêmes, mais, qu’à la base, nous avons reçu les facultés qui sont à la base de notre gloire !
Enseignement de Jésus sur la gloire
Avant de voir dans un prochain billet ce que la Bible dit de la gloire, je terminerai celui-ci par 3 enseignements précis de Jésus à ses disciples sur le sujet :
1er enseignement :
Texte biblique
Je ne tire pas ma gloire des hommes.
Mais je sais que vous n’avez point en vous l’amour de Dieu.
Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez.
Comment pouvez–vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ?
(Evangile selon Jean, chapitre 5, versets 41 à 44)
Il y a une forte opposition de nature entre la recherche de la gloire humaine et la recherche de la gloire qui vient de Dieu. Soit nous poursuivons l’une, soit l’autre ! Mais nous ne pouvons pas concilier les deux !
2ème enseignement :
Texte biblique
Gardez–vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus ; autrement, vous n’aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux.
Lors donc que tu fais l’aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d’être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense.
Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
(Evangile selon Matthieu, chapitre 6, versets 1 à 4)
Deux façons d’agir bien distinctes séparent ceux qui sont à la recherche de la gloire humaine et ceux qui sont à la recherche de la gloire divine. Les uns cherchent à être vus. Ils cherchent les honneurs et la reconnaissance publique. Les autres agissent en secret. Ce qui les préoccupe est d’agir sous le regard de Dieu.
3ème enseignement :
Texte biblique
Il adressa une parabole aux invités parce qu’il remarquait comment ceux–ci choisissaient les premières places ; il leur disait :
Lorsque tu es invité par quelqu’un à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’une personne plus considérée que toi n’ait été invitée, et que celui qui vous a invités l’un et l’autre ne vienne te dire : « Cède–lui la place. » Tu aurais alors la honte d’aller t’installer à la dernière place.
Mais, lorsque tu es invité, va te mettre à la dernière place, afin qu’au moment où viendra celui qui t’a invité, il te dise : « Mon ami, monte plus haut ! » Alors ce sera pour toi un honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi.
En effet, quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.
(Evangile selon Luc, chapitre 14, versets 7 à 11)
C’est l’humilité et non l’orgueil, ou l’affirmation de soi, qui précède la gloire. Dieu connaît parfaitement chacun et, Lui seul, a la juste appréciation de chacun. Ce qui est élevé dans ce monde ne l’est pas forcément devant Lui. Et ce qui n’est pas reconnu a sa juste valeur ici-bas ne saurait être oublié par Lui.
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus
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