samedi 12 janvier 2013

Dieu et les chiffres



Le pouvoir des chiffres

Le fait de compter a un effet pervers sur l’homme. Compter son argent, ses possessions, autant que compter les gens fait trop facilement naître en nous un sentiment de pouvoir et d’orgueil. Celui qui compte, contrôle ; il est maître du rôle. Et avec ce sentiment naît une fausse confiance dans les nombres, la présomption que, à l’intérieur des limites des résultats calculés, nous maîtrisons la situation. Plus ces résultats sont importants, plus ces limites sont floues et plus la présomption est grande. Cela devient trop vite : « Je compte, donc je suis », et jouant sur les deux sens du mot, plus je peux compter, plus je compte. La force de la vie, d’un pays, est alors proportionnelle à la puissance des chiffres. L’Antichrist fondera sa présomption sur cette puissance des chiffres. Non seulement le monde entier le suivra, mais ces foules de gens seront soigneusement chiffrés, traduites en numéros dont la clef sera le 666 : Apocalypse 13,3.17-18.

Effet pervers

Compter peut avoir un effet pernicieux sur l’homme. Les chiffres l’amènent au désespoir quand ils sont en chute, au point qu’un mauvais chiffre d’affaires pousse certaines personnes au suicide. Ou alors, ils l’amènent à l’arrogance. Mais dans les deux cas, le chiffre vole la place de l’être et commence à mener une existence indépendante. Nous pensons pouvoir posséder ce que nous pouvons calculer, compter. Mais ce que nous comptons finit très vite par nous posséder.

Dieu et les chiffres

Dieu se dresse contre cette puissance des chiffres. Il est le Dieu indéchiffrable. Le nombre n’a aucune prise sur lui, ni aucune importance pour lui. Lorsqu’il invite Abraham  à contempler le ciel et à compter les étoiles, il ne le pousse pas à taper sur un clavier d’ordinateur. Il l’invite à placer sa confiance dans le Seigneur dont le pouvoir est sans limites. Pauvre homme qui ne peut calculer le nombre des étoiles…

Le calcul n’a aucune prise sur Dieu. Il est le Dieu qui ne calcule pas. Lorsqu’Il ordonne à Moïse de compter le peuple, il lui apprend aussi vite comment il doit le faire, dans quel esprit. Il lui enseigne comment éviter le risque pervers qui se cache derrière le calcul. Il lui donne de racheter les individus. Compter est dangereux et peut coûter cher. La force ne sera jamais dans le nombre. Le nombre n’est qu’une béquille. Face aux 135 000 Madianites, Gédéon dénombre ses hommes et Dieu s’en défait : Juges 7,8.

La stabilité de l’Eglise, de toute Eglise locale, ne réside pas dans le nombre plus ou moins important de ses membres, ni dans l’importance de ses biens, ni dans l’attrait de ses activités. Elle repose uniquement sur le sang du Fils éternel de Dieu dans la mesure où il est devenu le Sauveur personnel de chacun. Une Eglise nombreuse, mais où peu de personnes sont passées par l’expérience d’un salut personnel, sera une Eglise instable. Compter les têtes est très facile, et peut nous conduire à une confiance orgueilleuse. Dieu ne compte pas ainsi. Il compte les cœurs de ceux qui sont à lui, entièrement à lui !

Extrait du livre : « La tente de Dieu dans le désert des hommes : Egbert Egberts : Edition Excelsis


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