samedi 28 avril 2007

Deux cousins !


Convergences entre science et christianisme

Depuis Darwin, le divorce entre la vision du monde prônée par une certaine science et celle donnée par la Bible et le christianisme apparaît comme inéluctable. De plus en plus de voix s’élèvent cependant pour dire que les divergences entre les deux visions ne sont qu’apparentes. Fondamentalement, il y a beaucoup plus de convergences entre l’approche scientifique et l’approche biblique en ce qui concerne la façon de comprendre la réalité que de divergences. Le livre de Jean Staune « Science et quête de sens » en rend en partie compte. Plus particulièrement, le chapitre écrit par Charles Townes, prix Nobel de physique en 1964 pour sa découverte du laser et du maser et professeur de physique à l’université de Californie à Berkeley, nous invite à considérer les deux domaines, non pas comme deux ennemis, mais comme deux cousins.

Le rôle commun de la foi

Le rôle essentiel de la foi en religion est si connu qu’il est souvent considéré comme la caractéristique qui distingue la religion de la science. Or la foi est également essentielle à la science, même si nous ne reconnaissons pas, dans le cadre de la science, sa nature et son utilité premières. Le scientifique a besoin de la foi lorsqu’il se met au travail, et d’une foi encore plus grande pour mener à bien ses travaux les plus difficiles. Pourquoi ? Parce qu’il doit personnellement s’engager à croire qu’il existe un ordre prévalant dans l’Univers et que l’esprit humain - et de fait son propre esprit -, est capable de comprendre cet ordre. Sans cette croyance, il n’y aurait aucun intérêt à essayer de comprendre un monde présumé désordonné et incompréhensible. Un tel monde nous ramènerait à l’époque de la superstition, lorsque l’homme pensait que des forces capricieuses manipulaient son univers. En fait, c’est grâce à cette croyance d’un monde compréhensible par l’homme qu’a pu s’effectuer le changement basique de l’âge de la superstition à l’âge de la science et qu’ont pu avoir lieu toutes les avancées scientifiques.

Un autre aspect de la foi scientifique est le postulat qu’il existe une réalité unique et objective partagée par tous. Cette réalité passe, bien entendu, par nos sens, ce qui peut occasionner des différences d’interprétation selon ce que chaque individu observe… La nécessité de la foi en science rappelle la description de la foi religieuse attribuée à Constantin : « Je crois afin de pouvoir connaître. » Mais cette foi est tellement ancrée dans le scientifique que l’on en oublie son existence.

Le rôle commun de la Révélation

Une autre idée répandue concernant la différence entre science et religion concerne leurs méthodes respectives de découverte. Les découvertes religieuses proviennent souvent de grandes révélations. Il est communément admis que la connaissance scientifique découle de la déduction logique ou de l’accumulation de données, analysées par des méthodes établies afin d’en tirer des généralisations que l’on appellera lois. Or une telle description de la découverte scientifique ne retranscrit pas la vérité. La plupart des grandes découvertes scientifiques se produisent fort différemment et sont plus proches de la révélation. En général, le terme n’est pas utilisé dans le domaine scientifique puisque nous avons l’habitude de l’utiliser dans le contexte religieux. Dans les cercles scientifiques, on parle d’intuition, de découvertes accidentelles ou encore d’une brillante idée que l’on a eue. Si l’on observe la façon dont les grandes idées scientifiques émergent, on s’aperçoit qu’elles ressemblent remarquablement à des révélations religieuses vues sous un angle non mystique. Pensez à Moïse dans le désert, perturbé et cherchant comment sauver les enfants d’Israël, lorsque soudain une révélation lui fut faite par un buisson de feu… De même le scientifique, après un travail acharné et un engagement intellectuel et émotionnel important, trouve subitement la solution. De telles idées surgissent plus souvent dans des moments de pause ou de contemplation qu’en travaillant.

La question des preuves

La notion selon laquelle les idées religieuses ne reposent que sur la foi et la révélation alors que la science réussit à avancer des preuves factuelles constitue une idée reçue de plus à propos de la différence existant entre science et religion. Dans cette perspective, les preuves confèrent aux idées scientifiques un caractère absolu et universel que les idées religieuses ne possèdent que dans les revendications des fidèles. La nature de la preuve scientifique est en fait relativement différente de ce que cette approche laisse supposer. Toute preuve mathématique ou logique inclut que l’on choisisse un ensemble de postulats, qui sont consistants entre eux et qui sont applicables dans une situation donnée.

Dans le cas de la science de la Nature, ils sont censés s’appliquer au monde qui nous entoure. Ensuite, sur la base de lois logiques sur lesquelles on se met d’accord et que l’on doit également admettre, on peut alors prouver les conséquences de ces postulats. Mais peut-on être sûr que ces postulats sont satisfaisants ?... Le mathématicien Gödel a montré que dans le domaine mathématique, il existait toujours des vérités mathématiques qui étaient fondamentalement indémontrables par la logique normale.

Un autre moyen de se convaincre de la validité d’un concept scientifique ou d’un postulat est de le mettre à l’épreuve de l’expérience, comme on le fait pour les sciences de la Nature. Nous imaginons des expériences visant à tester les hypothèses de travail et considérons comme correctes les lois et hypothèses qui semblent en accord avec nos résultats. De tels tests peuvent infirmer une hypothèse ou bien nous donner la confiance nécessaire en son exactitude et son applicabilité, mais jamais la prouver d’une manière absolue.

Les croyances religieuses peuvent-elles aussi être considérées comme des hypothèses de travail, testées et validées par l’expérience ? Certains trouveront cette vision séculière et répugnante. Quoi qu’il en soit, elle met à l’écart l’absolutisme en matière de religion. Mais je ne vois pas en quoi notre acceptation de la religion sur cette base peut être répréhensible. La validité des concepts religieux a été, au cours des âges, mise à l’épreuve par les sociétés et les expériences personnelles…. La science traite souvent de problèmes tellement simples et de situation tellement contrôlables en comparaison de ceux ayant cours en religion, que la différence quantitative concernant la manière dont on teste les hypothèses tend à cacher les similitudes logiques existantes.

Conclusion

Si la science et la religion sont largement similaires et nos pas arbitrairement confinées dans leurs domaines, elles devront à un moment ou à un autre converger clairement. Je pense que cette confluence est inévitable. Science et religion représentent toutes deux les efforts de l’homme qui cherche à comprendre son univers et doivent en fin de compte traiter de la même substance. Alors que nous progressons dans les deux domaines, ces derniers doivent évoluer ensemble.


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

1 commentaire:

Anonyme a dit…

L’Évolution est la survie des plus forts

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La raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure

La théorie de l’évolution est source de nombreuses idées reçues ou mythes, dont certains servent même la cause de ceux qui la rejettent et la combattent par idéologie (comme les fondamentalistes religieux) ou par incompréhension. Certainement que les mots, expressions ou métaphores utilisés pour l’expliquer n’y sont pas étrangers. Parmi ces erreurs, à côté de celui du progrès évolutif, il en compte une, communément admise elle aussi, stipulant que l’évolution ne serait que la conséquence de la victoire des plus forts sur les plus faibles. Erreur qui valut même à la théorie évolutive de déborder dans le champ social, avec le darwinisme social, comme une confirmation biologique selon laquelle la compétition débridée entre les individus, et le libéralisme à outrance, seraient à même de faire un monde meilleur.

Or la théorie de l’évolution n’enseigne rien de tel. Elle déclare que c’est l’adaptation à l’environnement, et la sélection naturelle (la pression sélective), qui sont les "moteurs" de l’évolution. En d’autres termes, nul besoin d’être le plus fort, il suffit d’être le mieux adapté. L’extinction des dinosaures au Crétacé en est un exemple. Pourtant les plus forts d’entre les êtres vivants, ils n’ont pas survécu à de nouvelles conditions de vie, contrairement aux petits mammifères, nos ancêtres, qui s’en tirèrent fort bien. De nos jours, l’espèce humaine est sans doute la plus forte sur cette Terre, mais combien plus fragile que d’autres animaux, d’autres formes de vie ou que les bactéries qui leur survivront certainement.

La pression sélective n’est pas une compétition perpétuelle entre les individus, qui permettrait aux plus costauds de garder le territoire et de se reproduire. En fait, cette bataille se livre avec la nature. La seule solution étant de s’adapter… ou de disparaître.


sources : tatoufaux.com, ( le tombeau des idées reçues)