samedi 5 mai 2007

ECCE HOMO 4


JESUS ET LE POUVOIR

Le pouvoir dont a fait preuve Jésus est illimité. Que ce soit sur la matière, la maladie, la mort, les puissances occultes, Jésus a fait la preuve qu’Il peut soumettre à Sa parole toute force dans le monde. Dans d’autres mains, un tel pouvoir ne serait pas sans danger. Abraham Lincoln a dit très justement : « Presque tous les hommes peuvent supporter l’adversité, mais si vous voulez tester le caractère d’un homme, donnez-lui du pouvoir. » La grandeur de Jésus se voit cependant, non dans le pouvoir qu’il possède, mais dans sa façon de l’utiliser. Venu pour servir Dieu et sauver les hommes, il ne fait rien qui ne cadre avec ces buts. Il évite les trois pièges qui font souvent la chute des hommes puissants.

1er piège : l’utilisation du pouvoir au service de son image

C’est l’époque de la fête juive des Cabanes à Jérusalem. Des foules immenses affluent vers la capitale. Une occasion unique pour Jésus de se faire connaître. Ses frères naturels, qui ne croient pas en lui, le lui font remarquer : « Quand on veut être connu, on n’agit pas avec tant de discrétion. Puisque tu accomplis de si grandes choses, fais en sorte que tout le monde le voie. » Logique. Sauf pour Jésus ! Rien n’est plus étranger à sa mentalité que de se donner en spectacle.

Certes, ses miracles attirent les foules. Mais Jésus hait la publicité tapageuse faite autour d’eux. A plusieurs reprises, il recommande à ceux qu’il guérit de ne pas l’ébruiter. Mais les miraculés ne suivent pas son conseil. Il fuit donc dans les lieux déserts pour éviter les foules. Ailleurs, il s’isole. Il veut être seul avec le malade dont il s’occupe. Le voyeurisme malsain le rebute.

Une telle réserve de la part de Jésus se justifie. Il connaît l’humeur changeante des foules. Acclamé hier, il sait qu’il peut être injurié demain… par les mêmes personnes. Jésus n’a pas besoin de cours de psychologie pour connaître l’homme. Il le sait : la foule est pour lui tant qu’il sert ses intérêts. Mais la mission de Jésus va au-delà du soulagement de la misère du monde. Il a des vérités à dire, dures à entendre. La recherche de notoriété n’entre pas en ligne de compte avec sa mission.

2ème piège : l’utilisation du pouvoir en vue d’obtenir certains soutiens malsains

Depuis longtemps, le roi Hérode a envie de connaître Jésus. La réputation de Jésus est telle qu’il est devenu un personnage incontournable. Hérode le sait : Jésus n’est pas apprécié des chefs religieux juifs. Accusé devant Pilate, il est en mauvaise posture. Jésus est présenté à Hérode, qui est friand de miraculeux. S’il veut trouver un appui placé, c’est le moment. Il lui suffit d’un petit prodige pour satisfaire la curiosité du roi.

Jésus ne répond à aucune de ses attentes. Il ne dit ni ne fait rien pour gagner l’amitié douteuse d’Hérode. En colère, le roi le renvoie. Jésus a laissé passer sa chance. Peu importe ! Mieux vaut la solitude dans l’intégrité que l’amitié avec la canaille. Jésus peut tout, sauf se corrompre.

3ème piège : l’utilisation du pouvoir pour sauver sa peau

Jésus n’ignore pas la fin qui l’attend. A plusieurs reprises, il en fait part à ses disciples. Il lui faut aller à Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des chefs religieux, être tué et ressusciter le troisième jour. La voie tracée est inéluctable.

Jésus, pour autant, n’est pas résigné. C’est volontairement qu’il donne sa vie : « Personne ne peut m’ôter la vie, dit-il. Je la donne de mon propre gré. J’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre. » Simon Pierre ne l’entend pas de cette oreille. Alors qu’une troupe de soldats s’approche de Jésus pour l’arrêter, il tire son épée de son fourreau, frappe le serviteur du grand-prêtre et lui emporte l’oreille. Mais Jésus le réprimande :
- Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui se serviront de l’épée mourront par l’épée.
Puis Jésus ajoute :
- Penses-tu donc que je ne pourrais pas faire appel à mon Père ? A l’instant même, il enverrait des milliers d’anges à mon secours.

Jamais, et d’aucune manière, la cause de Jésus n’a besoin d’être défendue par la force ou les armes. C’est lui faire injure de penser qu’on peut le servir de la sorte. Jusqu’au bout, Jésus refuse les offres qui lui sont faites pour sauver sa vie. Alors qu’il pend sur la croix, sous le chaud soleil d’Orient, les passants et les chefs religieux l’interpellent :
- Dire qu’il a sauvé les autres, et qu’il est incapable de se sauver lui-même. C’est ça le roi d’Israël ? Qu’il descende donc de la croix, alors nous croirons en lui !
Jésus ne répond pas. Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Un miracle de plus ne changerait rien aux positions prises.

Résolu, Jésus accomplit sa mission jusqu’au bout. Telle est sa force, celle d’un homme incorruptible ! Qui d’autre que lui est digne de régner sur le monde ?

Tiré du livre : le Grand Visiteur.

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

1 commentaire:

marcel a dit…

hello
vous pouvez laisser vos messages sur jewisheritage
a bientot