ANNEE 2007 : PRIORITE A L ‘ENFANT
Chaque année qui débute est l’occasion de sensibiliser le monde à une grande cause d’intérêt général. Cette année, la communauté scientifique mondiale mobilise ses énergies pour faire de 2007 l’Année Polaire Internationale. A une échelle plus modeste, plusieurs associations chrétiennes veulent centrer leurs efforts sur une priorité : l’enfant. Depuis 1979, Année Internationale de l’Enfant, plus rien, à l’échelle mondiale n’a été programmé à ce sujet. Si l’avenir de la planète passe par une prise de conscience des enjeux écologiques, il est aussi dépendant de la bonne santé physique et psychologique de la nouvelle génération. Selon le psychologue Urie Bronfenbrenner, « l’un des critères pour prédire la qualité de survivance d’une nation est le souci d’une génération pour une suivante. » En 1990, le directeur général du Fond des Nations Unies pour l’Enfance disait : « Accorder aux enfants la priorité absolue devrait être à la base des nombreuses décisions et des nombreuses activités qui façonneront la décennie à venir. » 17 ans ont passé depuis et l’on peut s’interroger sur la dimension et l’impact réels qu’ont eues ces mesures.
CHIFFRES DRAMATIQUES
34% de la population de mondiale se compose d’enfants de moins de 12 ans. Parmi eux, on dénombre :
- 1,5 million d’orphelins dus au Sida, 2,2 millions d’enfants malades
- 300 000 enfants soldats dans 30 nations ( pour certains dès l’âge de 5 ans)
- 10 millions d’enfants engagés dans le commerce du sexe
- 246 millions d’enfants exploités par le travail
- 150 millions d’enfants vivant dans la rue
- 46 millions d’enfants avortés par an (qui n’ont pas eu le droit de naître…)
LA BIBLE ET L’ENFANT
L’enfant occupe incontestablement une place particulière dans le cœur de Dieu. Disséminés ici et là dans la Bible, on trouve bien des idées que les penseurs modernes sur la nécessité de la cohésion de la famille comme cellule de base de la société, pourraient reprendre à leur compte. Exemples :
ANCIEN TESTAMENT
1ère idée : la famille : une entité indissoluble :
La scène se passe près de 1 500 ans avant Jésus-Christ. Nous sommes en Egypte. Le peuple israélite vit en esclavage depuis plus de 400 ans. Dieu se révèle à Moïse et l’envoie vers le Pharaon pour lui ordonner de laisser partir son peuple. Celui-ci se moque de ce prophète sans armée qui lui donne des ordres. Bientôt, le Pharaon déchante. Des fléaux terribles s’abattent sur son pays l’obligeant à écouter l’envoyé de Dieu. Mais l’orgueil l’empêche de céder. Pharaon décide donc de négocier. Il est prêt à laisser partir les hommes, mais les femmes et les enfants resteront dans le pays. Moïse refuse. C’est tout le monde ou personne.
La famille est, dans la pensée de Dieu, une unité indissoluble. Il était inconcevable pour Moïse de penser à sa propre liberté sans y inclure celle de ses proches. L’enfance malheureuse est d’abord le fruit de l’irresponsabilité des pères, jouissifs et égoïstes. Le fardeau que représente l’éducation d’un enfant pour une femme seule en est le témoignage éloquent.
2ème idée : la « démocratie participative »
Nous sommes quelques dizaines d’années plus tard. Israël s’apprête à entrer dans la terre promise. Hommes, femmes, enfants, étrangers : tous sont rassemblés pour entendre Moïse leur rappeler les clauses de l’alliance conclue avec Dieu. Ce n’est pas seulement la famille, mais la nation qui est une entité indissoluble. Personne ne doit être mis à l’écart des grands moments vécus par le peuple. L’enfant comme l’étranger doivent connaître l’historique de la nation, de son parcours, des fondements qui lui donne son identité.
Plus que jamais, l’intégration est l’un des sujets brûlants de notre société. La raison en est simple. Sans intégration, la nation se désintègre. Elle n’est plus une unité, mais des morceaux épars. Le sentiment national ne peut exister sans un minimum de valeurs communes, partagées par tous. On n’a rien inventé : idée républicaine, l’instruction civique est depuis longtemps préconisée dans la Bible. La « démocratie participative » doit commencer dès l’enfance par l’enseignement, le témoignage. Et l’étranger aussi doit y être associé, et savoir ce que devenir membre d’un nouveau peuple signifie.
3ème idée : la solidarité pour le meilleur et pour le pire
Un proverbe connu en Israël disait : « Les pères mangent des raisins verts et ce sont les fils qui ont mal aux dents." En français courant, cette maxime pourrait être traduite : « Ce sont les pères qui boivent, mais ce sont les fils qui trinquent. » Un fait ne manque pas de scandaliser les nouveaux lecteurs de la Bible. Alors qu’un père commet une faute, nous voyons souvent toute sa famille être pénalisée avec lui. Injustice ? La famille, qu’on le veuille ou pas, est une unité organique. Dans une de ses paroles les plus sévères, Jésus a dit que Dieu mesure la gravité d’un mal commis aux dégâts occasionnés dans le cœur des plus petits. Malheur à celui qui scandalise un petit ! « Dans sa capacité à recevoir des impressions, le cœur de l’enfant est comme de la cire : tout se marque. Et dans sa capacité de garder les impressions reçues, son cœur est comme du granit : tout reste gravé : Claire-Lise de Benoît." La cellule familiale éclatée, c’est le cœur de l’enfant qui est brisé ! « Un enfant mal aimé est un adulte perdu : Gilbert Cesbron. »
NOUVEAU TESTAMENT
Pour ne pas prolonger trop la réflexion, j’aimerais terminer rapidement en relevant 4 attitudes de Jésus à l’égard des enfants :
1ère attitude : l’enfant compte
Jésus s’est autant intéressé aux maux des enfants qu’à ceux des adultes. A plusieurs reprises, il a laissé tout en plan pour aller guérir et sauver un enfant.
2ème attitude : prendre du temps avec lui
Bien qu’étant surchargé et constamment sollicité, Jésus a volontairement réservé un espace de temps pour les enfants. L’enfant a autant le droit à l’attention et à la considération que l’adulte.
3ème attitude : l’enfant : un exemple pour l’adulte
Jésus a souvent cité l’enfant comme le type même de personne apte à entrer dans le royaume de Dieu. Ce que Jésus célébrait ici, c’est la simplicité de la foi de l’enfant, sa confiance dans la parole dite par l’adulte, autorité crédible. C’est une même foi qui devrait nous animer à l’égard de Dieu, le grand Adulte de chacun d’entre nous !
4ème attitude : L’enfant, une source de joie
Alors qu’il allait sur Jérusalem pour être crucifié, Jésus a éprouvé un fort encouragement à la vue de tous les enfants qui l’acclamaient. Méconnu par les théologiens de son époque, seuls les enfants et quelques adultes ont discerné derrière la personnalité de l’homme, le Fils de Dieu promis. L'enfant a parfois beaucoup plus de perspicacité spirituelle que l'adulte.
CONCLUSION :
Les dix droits de l’enfant selon la charte publiée par l’ONU :
Le droit à l’égalité, sans distinction de race, de religion, de nationalité ou de sexe
Le droit aux moyens de se développer d’une façon normale et équilibrée
Le droit à un nom et une nationalité
Le droit à une alimentation saine, à un logement et à des soins médicaux
Le droit à des soins spéciaux en cas d’invalidité
Le droit à l’amour, à la compréhension et à la protection
Le droit à une éducation gratuite et à des loisirs
Le droit au secours immédiat en cas de catastrophe
Le droit à la protection contre toute forme de négligence, de cruauté ou d’exploitation
Chaque année qui débute est l’occasion de sensibiliser le monde à une grande cause d’intérêt général. Cette année, la communauté scientifique mondiale mobilise ses énergies pour faire de 2007 l’Année Polaire Internationale. A une échelle plus modeste, plusieurs associations chrétiennes veulent centrer leurs efforts sur une priorité : l’enfant. Depuis 1979, Année Internationale de l’Enfant, plus rien, à l’échelle mondiale n’a été programmé à ce sujet. Si l’avenir de la planète passe par une prise de conscience des enjeux écologiques, il est aussi dépendant de la bonne santé physique et psychologique de la nouvelle génération. Selon le psychologue Urie Bronfenbrenner, « l’un des critères pour prédire la qualité de survivance d’une nation est le souci d’une génération pour une suivante. » En 1990, le directeur général du Fond des Nations Unies pour l’Enfance disait : « Accorder aux enfants la priorité absolue devrait être à la base des nombreuses décisions et des nombreuses activités qui façonneront la décennie à venir. » 17 ans ont passé depuis et l’on peut s’interroger sur la dimension et l’impact réels qu’ont eues ces mesures.
CHIFFRES DRAMATIQUES
34% de la population de mondiale se compose d’enfants de moins de 12 ans. Parmi eux, on dénombre :
- 1,5 million d’orphelins dus au Sida, 2,2 millions d’enfants malades
- 300 000 enfants soldats dans 30 nations ( pour certains dès l’âge de 5 ans)
- 10 millions d’enfants engagés dans le commerce du sexe
- 246 millions d’enfants exploités par le travail
- 150 millions d’enfants vivant dans la rue
- 46 millions d’enfants avortés par an (qui n’ont pas eu le droit de naître…)
LA BIBLE ET L’ENFANT
L’enfant occupe incontestablement une place particulière dans le cœur de Dieu. Disséminés ici et là dans la Bible, on trouve bien des idées que les penseurs modernes sur la nécessité de la cohésion de la famille comme cellule de base de la société, pourraient reprendre à leur compte. Exemples :
ANCIEN TESTAMENT
1ère idée : la famille : une entité indissoluble :
La scène se passe près de 1 500 ans avant Jésus-Christ. Nous sommes en Egypte. Le peuple israélite vit en esclavage depuis plus de 400 ans. Dieu se révèle à Moïse et l’envoie vers le Pharaon pour lui ordonner de laisser partir son peuple. Celui-ci se moque de ce prophète sans armée qui lui donne des ordres. Bientôt, le Pharaon déchante. Des fléaux terribles s’abattent sur son pays l’obligeant à écouter l’envoyé de Dieu. Mais l’orgueil l’empêche de céder. Pharaon décide donc de négocier. Il est prêt à laisser partir les hommes, mais les femmes et les enfants resteront dans le pays. Moïse refuse. C’est tout le monde ou personne.
La famille est, dans la pensée de Dieu, une unité indissoluble. Il était inconcevable pour Moïse de penser à sa propre liberté sans y inclure celle de ses proches. L’enfance malheureuse est d’abord le fruit de l’irresponsabilité des pères, jouissifs et égoïstes. Le fardeau que représente l’éducation d’un enfant pour une femme seule en est le témoignage éloquent.
2ème idée : la « démocratie participative »
Nous sommes quelques dizaines d’années plus tard. Israël s’apprête à entrer dans la terre promise. Hommes, femmes, enfants, étrangers : tous sont rassemblés pour entendre Moïse leur rappeler les clauses de l’alliance conclue avec Dieu. Ce n’est pas seulement la famille, mais la nation qui est une entité indissoluble. Personne ne doit être mis à l’écart des grands moments vécus par le peuple. L’enfant comme l’étranger doivent connaître l’historique de la nation, de son parcours, des fondements qui lui donne son identité.
Plus que jamais, l’intégration est l’un des sujets brûlants de notre société. La raison en est simple. Sans intégration, la nation se désintègre. Elle n’est plus une unité, mais des morceaux épars. Le sentiment national ne peut exister sans un minimum de valeurs communes, partagées par tous. On n’a rien inventé : idée républicaine, l’instruction civique est depuis longtemps préconisée dans la Bible. La « démocratie participative » doit commencer dès l’enfance par l’enseignement, le témoignage. Et l’étranger aussi doit y être associé, et savoir ce que devenir membre d’un nouveau peuple signifie.
3ème idée : la solidarité pour le meilleur et pour le pire
Un proverbe connu en Israël disait : « Les pères mangent des raisins verts et ce sont les fils qui ont mal aux dents." En français courant, cette maxime pourrait être traduite : « Ce sont les pères qui boivent, mais ce sont les fils qui trinquent. » Un fait ne manque pas de scandaliser les nouveaux lecteurs de la Bible. Alors qu’un père commet une faute, nous voyons souvent toute sa famille être pénalisée avec lui. Injustice ? La famille, qu’on le veuille ou pas, est une unité organique. Dans une de ses paroles les plus sévères, Jésus a dit que Dieu mesure la gravité d’un mal commis aux dégâts occasionnés dans le cœur des plus petits. Malheur à celui qui scandalise un petit ! « Dans sa capacité à recevoir des impressions, le cœur de l’enfant est comme de la cire : tout se marque. Et dans sa capacité de garder les impressions reçues, son cœur est comme du granit : tout reste gravé : Claire-Lise de Benoît." La cellule familiale éclatée, c’est le cœur de l’enfant qui est brisé ! « Un enfant mal aimé est un adulte perdu : Gilbert Cesbron. »
NOUVEAU TESTAMENT
Pour ne pas prolonger trop la réflexion, j’aimerais terminer rapidement en relevant 4 attitudes de Jésus à l’égard des enfants :
1ère attitude : l’enfant compte
Jésus s’est autant intéressé aux maux des enfants qu’à ceux des adultes. A plusieurs reprises, il a laissé tout en plan pour aller guérir et sauver un enfant.
2ème attitude : prendre du temps avec lui
Bien qu’étant surchargé et constamment sollicité, Jésus a volontairement réservé un espace de temps pour les enfants. L’enfant a autant le droit à l’attention et à la considération que l’adulte.
3ème attitude : l’enfant : un exemple pour l’adulte
Jésus a souvent cité l’enfant comme le type même de personne apte à entrer dans le royaume de Dieu. Ce que Jésus célébrait ici, c’est la simplicité de la foi de l’enfant, sa confiance dans la parole dite par l’adulte, autorité crédible. C’est une même foi qui devrait nous animer à l’égard de Dieu, le grand Adulte de chacun d’entre nous !
4ème attitude : L’enfant, une source de joie
Alors qu’il allait sur Jérusalem pour être crucifié, Jésus a éprouvé un fort encouragement à la vue de tous les enfants qui l’acclamaient. Méconnu par les théologiens de son époque, seuls les enfants et quelques adultes ont discerné derrière la personnalité de l’homme, le Fils de Dieu promis. L'enfant a parfois beaucoup plus de perspicacité spirituelle que l'adulte.
CONCLUSION :
Les dix droits de l’enfant selon la charte publiée par l’ONU :
Le droit à l’égalité, sans distinction de race, de religion, de nationalité ou de sexe
Le droit aux moyens de se développer d’une façon normale et équilibrée
Le droit à un nom et une nationalité
Le droit à une alimentation saine, à un logement et à des soins médicaux
Le droit à des soins spéciaux en cas d’invalidité
Le droit à l’amour, à la compréhension et à la protection
Le droit à une éducation gratuite et à des loisirs
Le droit au secours immédiat en cas de catastrophe
Le droit à la protection contre toute forme de négligence, de cruauté ou d’exploitation
Le droit à la protection contre toute discrimination et le droit à une éducation dans un esprit de paix et d’amitié entre les peuples
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus
1 commentaire:
Les enfants ont aussi beaucoup besoin que l'on se préoccupe de leur développement psychique, de leur santé mentale, de l'impact sur eux de tout ce à quoi ils sont exposés ces derniers temps. Qui s'en soucie vraiment? Quel genre d'adultes fabriquons nous ? Qui dira leurs droits à un développement mental harmonieux? Qui dira que même pour pouvoir un jour répondre à l'appel de Dieu, il faut pouvoir désirer autre chose, que ce que le monde offre aujourd'hui. Mais si leur conscience est insensible à la beauté, à la sainteté, dès l'enfance, habituée à la corruption, au désordre,à la violence, comment vont ils désirer, oser croire à une autre alternative? En ma qualité de directrice d'école, je les vois agir et réagir et je m'inquiète...
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