mardi 6 novembre 2012

Parties honteuses



Texte biblique

La Bible ne craint pas d’aborder des sujets scabreux. Le texte ci-dessous, lu ce matin dans ma Bible, en témoigne. « Lorsque des hommes se querellent l’un avec l’autre, si la femme de l’un s’approche pour délivrer son mari de la main de celui qui le frappe, si elle avance la main et saisit ce dernier par les parties honteuses, tu lui couperas la main ; ton œil sera sans pitié : Deutéronome 25,11-12 ? Que dire, que retirer d’un tel texte ?

Geste prohibé : v 11-12

Il y a des choses qui, quelles que soient les circonstances, ne se font pas. Tel le geste prohibé ici. La sentence pour la femme qui le commet peut paraître sévère. Croyons que cet article de loi a davantage valeur de prévention que de rétribution. Tel est aussi le but de la loi. Elle n’a pas pour seul objet de définir les sanctions qui s’appliquent à chaque délit. Elle cherche aussi à inspirer la crainte afin que le pécheur, voyant ce qui l’attend, se réfrène dans ses actions et réactions.

Plus que le geste en lui-même, ce que Dieu condamne ici c’est le choix de l’endroit où il s’est porté. Les testicules, organes de transmission et d’élaboration de la vie, font partie de ce que l’homme a de plus intime. Alors qu’en Eden l’homme et la femme pouvaient se promener  nus sans avoir honte : Genèse 2,25, le péché a totalement dénaturé leur relation. De la joie d’être ce qu’ils étaient en toute simplicité, ils ont ensemble basculé dans la honte. Leurs yeux s’ouvrirent sur leur véritable état et leur réaction immédiate fut dès lors de se couvrir : Genèse 3,7. Pour toujours, l’innocence avait fui le cœur de nos parents. Ce que Dieu avait créé de plus beau ne pouvait plus être regardé sans être entaché par des pensées mauvaises. Les parties nobles de l’être humain devinrent, sous l’effet du péché et de la mentalité qu’il véhicule, les parties honteuses, celles qui, plus que toutes, doivent être couvertes, traitées avec décence et protégées du regard d’autrui : Genèse 3,21 : 1 Corinthiens 12,23. Ce n’est ni le christianisme, ni le judaïsme qui ont rendu honteux ce qui était noble, mais le péché. 

Naturisme : un retour vers l’idéal originel ?

Loin de correspondre à l’idéal originel, le naturisme pratiqué aujourd’hui sous toutes ses formes confirme la réalité du caractère anormal et décalé d’une vie commune dans la nudité. Quoi qu’on prétende, nous ne sommes plus aptes, et nous ne le serons plus jamais, à vivre nus les uns avec les autres sans honte ou sans arrière-pensée. Les fruits sont là pour le prouver : la banalisation, l’accès au nu n’a pas rendu les couples plus fidèles ou permis aux sociétés qui le promeuvent de reconquérir l’innocence. Ils n’ont, au contraire, qu’amplifier la lubricité et la perversion. Après 30 années de libération sexuelle, les sociétés dites libres devraient avoir le courage de faire le bilan. Aucune banalisation d’un mal n’a jamais, dans aucune société, freiné ce mal. La banalisation n’a fait qu’ôter la culpabilité liée au mal. Elle l’a rendu acceptable, elle l’a dédramatisé de manière à ce qu’il ne paraisse plus sous l’angle de l’interdit. C’est tout ! Tout le reste est verbiage. La source du mal ne s’est pas asséchée, elle n’a pas tari. Au contraire ! Elle a grossi son cours, débordé de son lit et a tout envahi, y compris les lieux où elle ne serait jamais allée sans ce coup de pouce.

La source du problème

Jésus a bien situé où se trouve le problème de l’attrait que provoque le corps d’une femme pour un homme. « Vous savez qu’il est dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien, moi, je vous déclare : Si quelqu’un jette sur une femme un regard chargé de désir, il a déjà commis, dans son cœur, un adultère avec elle : Matthieu 5,28. Le problème se trouve dans le regard… et dans les pensées qui se trouvent derrière lui. La nature de l’homme étant ce qu’elle est, essentiellement centrée sur lui, la satisfaction de ses désirs et de ses passions, il suffit d’un rien pour l’embraser. La surexposition actuelle du nu à tous les coins de rue, la profusion incroyable de sites Internet incitant à l’excitation sexuelle (la pornographie occupe un tiers du Web !) n’aident en rien les hommes à privilégier la pureté et la fidélité. Quel remède alors ?

L’exemple de Job

Un homme de la Bible témoigne de la discipline incroyable qu’il avait adopté à l’égard du problème de la convoitise. Il s’appelle Job. Il témoigne : « J’avais conclu une alliance avec mes yeux. Comment aurais-je pu porter mes regards sur une jeune fille ? : Job 31,2. Job n’était pas un hypocrite. De l’avis même de Dieu, il n’y avait de son temps personne comme lui sur la terre. Son secret nous est rapporté : Job était un homme qui craignait Dieu et se détournait du mal : Job 1,8. Il y avait dans la relation de Job avec Dieu une puissance d’attraction plus forte que celle que pouvait exercer l’appel de la convoitise sur lui. Job savait où étaient son bien et son intérêt ultimes. Il avait choisi. Il n’était pas question de brader sa conscience pour la pensée folle de son imagination. Qui connaît Dieu possède le secret d’une puissance qui, seule, peut le rendre victorieux face à l’appel de toute tentation. Par Jésus-Christ, cette puissance nous est accessible, gratuitement. Encore faut-il reconnaître notre besoin désespéré de son aide !


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