samedi 10 novembre 2007

Hyper-surveillance


Hyper-surveillance !

Je ne doute pas un instant que je sois surveillé ! En témoigne largement l’article paru en juillet dernier, sous la plume de Gilbert Charles, dans le journal « l’Express », dont je vous livre ici quelques extraits.

« Les téléphones mobiles, Internet et « les objets communicants », désormais omniprésents dans nos vies quotidiennes, ont libéré la parole et l’écrit : ils offrent à n’importe qui la possibilité de se confier, de s’afficher, d’étaler ses humeurs ou ses états d’âme à la face du monde. Mais ils ont aussi une face cachée, un prix à payer dont les utilisateurs n’ont pas toujours conscience : la réduction progressive de l’espace intime et une surveillance rapprochée. Même en veille, le portable envoie des signaux permettant de le localiser ; la carte bancaire garde la trace des moindres achats ou des passages aux péages routiers ; l’anonymat n’existe plus sur Internet depuis la loi votée en 2000 qui oblige les fournisseurs d’accès à conserver les données de connexion de tous leurs abonnés.

Aujourd’hui, chaque Français figure en moyenne dans 300 à 500 fichiers différents, la plupart du temps à son insu… Passer inaperçu face à l’œil des 400 000 caméras de surveillance installées en France devient illusoire. On est encore loin, cependant, de la Grande-Bretagne. Ce pays est le plus surveillé au monde, avec 4,2 millions d’objectifs braqués sur les rues, les magasins ou les bureaux… « Depuis quelques années, dit le sénateur Alex Turk, président de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés), nous assistons au déferlement d’une vague de nouvelles technologies intrusives comme la géolocalisation, la biométrie ou les puces RFID (identification par radiofréquence) qui menacent de plus en plus le périmètre de la vie privée. »

Besoin de sécurité

Curieusement, le flicage de plus en plus serré dont nous faisons l’objet n’inquiète pas, mais a plutôt tendance à rassurer la majorité de nos concitoyens. Il y a ici un net changement de mentalité. « La peur du contrôle à la Big Brother (voir ci-dessous) a cédé la place à la demande de sécurité, constate Gérard Dubey, chercheur à l’Institut national des télécommunications, à Evry. Toutes les enquêtes montrent que la majorité des gens sont prêts à abandonner une partie de leur droit à la confidentialité en échange des avantages procurés par les nouvelles technologies. » Ce n’est certainement pas le climat d’insécurité grandissante qui va inverser la tendance…

Des produits d’avenir

Dans son livre « Une brève histoire de l’avenir », Jacques Attali prophétise un développement accru du marché des produits destinés à la surveillance. « Des objets nouveaux prendront, comme moteurs de la croissance, le relais des automobiles, des machines à laver, des objets nomades : il s’agira d’objets de surveillance, remplaçant de nombreuses fonctions de l’Etat que je nommerai surveilleurs… Les technologies permettront de tout savoir des origines des produits et du mouvement des hommes, ce qui aura aussi, dans un avenir plus lointain, des applications militaires essentielles. Des capteurs et des caméras miniatures placés dans tous les lieux publics, puis privés, dans les bureaux et les lieux de repos, et finalement sur les objets nomades eux-mêmes, surveilleront les allées et venues ; le téléphone permet déjà de communiquer et d’être repéré ; des techniques biométriques (empreintes, iris, forme de la main et du visage) permettront la surveillance des voyageurs, des travailleurs, des consommateurs. D’innombrables machines d’analyse permettront de surveiller la santé d’un corps, d’un esprit ou d’un produit (page 251 et 256). »

L’obsession du contrôle absolu

Si la sécurité des citoyens est la raison officielle avancée pour la mise en place dans nos sociétés de l’hypersurveillance, l’intrusion de cette technologie dans notre quotidien peut, à long terme, servir à d’autres fins. « Tout dictateur (passé, présent, futur), écrit Erwin W. Lutzer dans son livre « La croix d’Hitler », est obsédé par le besoin d’un contrôle absolu de ses sujets… Hitler essayait de contrôler les citoyens allemands par tous les moyens : espionnage, filature, enregistrements, et incitation à la délation. Il avait instillé dans l’esprit de ses subordonnés le désir obsessionnel d’être obéi et vénéré. La motivation secrète de la magie noire (à laquelle s’adonnait le Führer) est bien sûr d’exercer un contrôle absolu sur le monde entier, en un mot de devenir Dieu. Lucifer a dit lui-même qu’il serait comme le Très-Haut. Mais Hitler n’avait pas les moyens techniques suffisants pour contrôler tous les sujets de son royaume. Il était irrité de ce que ceux qui ne le vénéraient pas puissent rester impunis ! (page 81-82) »

Mise en place graduelle

Gilbert Charles nous dit que le flicage plus ou moins consenti est appelé à s’étendre avec l’arrivée de systèmes comme le RFID, qui permet de lire à distance des informations contenues dans un micro-processeur intégré dans une étiquette, une carte de crédit ou des clefs de voiture. Déjà utilisées pour le contrôle d’accès dans de nombreuses entreprises… les puces RFID vont remplacer les codes-barres dans les supermarchés et devraient bientôt être insérées dans les passeports et les autres documents d’identité – avec la possibilité de contrôler les personnes à leur insu, jusqu’à une distance de plusieurs mètres.

Ces minuscules mouchards commencent également à envahir le corps humain. Aux Etats-Unis, une dizaine d’hôpitaux de la région de Washington proposent ainsi à leurs patients de leur implanter sous la peau une puce contenant leurs données médicales. En Espagne, une chaîne de night-clubs a récemment offert ce service à ses meilleurs clients, pour leur permettre d’éviter les files d’attente et boire un verre sans avoir à sortir leur portefeuille. D’autres mouchards encore plus insidieux sont en cours de mise au point dans des laboratoires spécialisés dans les nanotechnologies, les machines microscopiques. D’ici à cinq ou dix ans, il faudra s’attendre à voir apparaître des systèmes d’informations invisibles à l’œil nu. Disséminés dans la nature, ils permettront de voir et d’entendre partout, à l’insu de tout le monde.

Le Royaume de la Bête

Difficiles à concevoir pour nos pères, les nouvelles technologiques rendent terriblement actuelles et pertinentes les anciennes prophéties de l’apôtre Jean sur l’apparition du royaume de la Bête, la dernière dictature clôturant le cycle séculaire des gouvernements humains avant l’établissement du règne du Christ. « Elle fait, dit Jean, qu’on impose à tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, une marque sur la main droite ou sur le front, et que personne ne puisse acheter ni vendre sans avoir la marque, le nom, de la bête ou le chiffre de son nom (666) : Apocalypse 13,16 à 18» Ce qu’Hitler n’a pas réussi en son temps, les nouvelles technologies l’apporteront sur un plateau à celui que la Bible désigne par ailleurs sous le nom de l’Antichrist.

Deux armes

Que faire ? Comment vivre dans une société au contrôle absolu ? j’ai trouvé dans le livre de « 1984 », le livre de George Orwell, policier de formation, deux réponses similaires à celles que donne la Bible. Ce roman décrit la vie dans une société où est pratiquée à l’excès l’hypersurveillance par Big Brother, le dictateur en place. Dans cette société, un dénommé Winston Smith en vient progressivement à se rendre compte de la prison dans laquelle il se trouve. Aussi réfléchit-il au moyen d’échapper à la toute-puissance de la tutelle de Big Brother. Deux solutions imparables lui apparaissent :

1. Rejoindre la Fraternité, une armée de l’ombre dirigée par un Juif nommé Goldstein. Cette armée d’insoumis, raconte Orwell, tirait sa force d’un Livre secret, qui était leur livre de référence, celui qui leur dictait leur conduite et leur notion du bien et du mal. Nous avons, en tant que chrétiens, nous aussi un Livre de référence et un Maître à penser dans ce monde, un seul Seigneur à qui prêter allégeance, le Juif nommé Jésus. Aucun système n’a la légitimité suffisante pour nous obliger à Le renier.

2. Se considérer désormais, quoique vivant, comme déjà mort. C’était la seule porte de sortie possible vers la liberté. Avoir signé son propre arrêt de mort avant que le système ne le signe pour lui, était la condition préalable à la délivrance de la crainte. Jésus nous invite, en le suivant et en l’adoptant comme le Maître de notre vie, à porter avec Lui notre croix : à signer notre arrêt de mort. Se considérer déjà comme mort pour ce monde est la condition de notre liberté.

« Maintenant qu’il s’était reconnu comme mort, il devenait important, se dit Smith, de rester vivant aussi longtemps que possible. » Telle devra aussi être demain notre devise dans le monde hypersurveillé de Big Brother qui est à notre porte !



















Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

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