mercredi 7 mars 2007

Brève histoire de l'Eglise : acte 1


1ère Période : L’Eglise persécutée : de 30 à 313

1) L’Eglise primitive :

C’est l’Eglise née à la Pentecôte, constituée de tous ceux qui, après avoir cru en Jésus comme leur Sauveur personnel devant Dieu, ont reçu le Saint-Esprit. Son message est simple et on le retrouve présent dans tous les discours des apôtres dans les Actes.


"Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié : Actes 2,36
Le salut ne se trouve en aucun autre que Jésus-Christ, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés : Actes 4,12
Tous les prophètes Lui rendent ce témoignage : quiconque met sa foi en Lui reçoit par son nom le pardon des péchés Actes 10,43 »

Pour les premiers chrétiens, il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et l’homme, celui qui est à la fois Dieu et homme, Jésus-Christ. Le moyen de salut est lui aussi unique. Il est un don que Dieu fait gratuitement à chacun par Jésus-Christ. Il ne peut être ni gagné, ni mérité, mais reçu uniquement au moyen de la foi.

La procédure pour entrer dans l’Eglise est toujours la même. Il y a :


- la prédication qui suscite la foi : Romains 10,17 : la foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la parole du Christ. La foi est la réponse personnelle de l’homme à l’offre d’amour et de grâce que Dieu lui fait en Jésus-Christ. Elle inclut la repentance, qui est le fait de se détourner de son ancienne vie sans Dieu et de se tourner vers le Christ pour vivre une vie nouvelle.
- l’Esprit-Saint est donné à chaque croyant en retour de la foi : Actes 10,44. Pierre était encore en train de parler quand l’Esprit-Saint tomba sur tous ceux qui écoutaient la Parole (ce qu’on appelle la nouvelle naissance : Jean 3,3)
- Les nouveaux croyants sont baptisés au nom de Jésus-Christ (ou de la Trinité), en guise de témoignage et d’affirmation de leur foi. Actes 10,47 : Peut-on refuser l’eau du baptême à ces gens qui ont reçu l’Esprit-Saint comme nous ?

Il est à noter ici
- que jamais une seule fois la Bible ne mentionne un baptême pour des nourrissons ou des enfants qui ne sont pas en âge de saisir les réalités spirituelles qu’il signifie.
- que jamais une seule fois le baptême ne précède la compréhension des vérités qui suscitent la foi.

L’organisation de l’église est des plus simples. Elle s’organise :


- dans les maisons des particuliers : Romains 16,5 : saluez l’église qui est dans leur maison. L’église est l’assemblée des fidèles, pas un bâtiment.
- Localement : il n’y a aucune centralisation. Les assemblées entretiennent des liens fraternels de solidarité et d’échange de serviteurs de Dieu, mais ont leur autonomie propre : Colossiens 4,16 ; 2 Corinthiens 8,1
- Elles fonctionnent sous la direction d’anciens (évêques), choisis par les fidèles pour leurs qualités spirituelles et morales, obligatoirement mariés et pères de famille : 1 Timothée 3,1 à 7, par l’exercice de ministères reconnus par tous : Ephésiens,11 ouverts, pour certains, aux femmes : diaconesses, prophétesses… Romains 16,1 ; Actes 21,9
- La Cène, repas commémoratif de la mort de Jésus, est prise lors de repas fraternels d’abord chaque fois que les croyants se retrouvent, puis tous les dimanches.

C’est ce modèle que les églises évangéliques d’aujourd’hui veulent suivre.

P.S : C’est à Antioche que, comme un sobriquet, on donnera pour la 1ère fois aux disciples du Christ le nom de chrétiens : Actes 11,26

Combats :

Dès l’origine du christianisme et alors même que les apôtres de Jésus sont toujours là, apparaissent déjà les premières hérésies : fausses idées sur le Christ (Sa Personne, Sa résurrection, l’époque de Son retour glorieux…) auxquelles s’ajoutent des luttes de personnes (exemple : 3 Jean v 9 et 10) et de nombreuses situations de désordre moral. Elles susciteront de la part des apôtres une abondante correspondance vers les églises locales nouvellement implantées dont les textes majeurs ont été retenus dans le canon de l’Ecriture et forment le Nouveau testament.

2) L’Eglise des martyrs :

Alors que l’Eglise ne cesse de se développer sous l’impulsion des missionnaires et des témoins du Christ, 10 empereurs romains au moins persécuteront les chrétiens et les livreront à la mort. Les martyrs sont nombreux, mais comme le dira Tertullien : notre sang est une semence de chrétiens. Ailleurs encore il écrira : « Nous ne sommes que d’hier, et nous remplissons tout, vos villes, vos îles, vos châteaux, vos bourgades, vos conseils, vos camps, vos tribus, vos décuries, le palais, le sénat, le forum : nous ne vous laissons que vos temples. »

Le II et le IIIème siècle voient la naissance de plusieurs tendances qui se confirmeront par la suite et formeront ce que l’on pourrait appeler le catholicisme primitif :
- renforcement du rôle de l’évêque de Rome
- naissance du clergé cultivé et enseignant en opposition avec la masse inculte des fidèles
- vénération de Marie
- baptême des enfants

Il y a dès lors dans l’Eglise deux réalités d’autorité qui cohabiteront :
- l’attachement exclusif à ce que le Christ et les apôtres ont dit
- et ce qui n’a pas été dit par le Christ et les apôtres mais ajouté par la suite et que l’on consignera plus tard sous l’appellation « Tradition ».
Avec l’inévitable question qui s’ensuit : quelle autorité finale va décider de ce qui doit être cru : la Bible, Parole de Dieu seule et suffisante, ou la Parole revue et interprétée par la tradition ?



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

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