samedi 6 mars 2010

Peur de Jésus ? Il n'y a pas de raison !



Drôle de réaction

L’Evangile de Luc nous relate, parmi d’autres, une situation paradoxale qui m’a fait réfléchir. Alors que Jésus a débarrassé les gens d’une région d’un problème récurrent (un démoniaque indomptable qui habitait dans un cimetière), tout ce que les habitants trouvent à répondre pour le remercier est de lui dire de s’en aller. Jésus, apparemment, par le pouvoir dont il a fait preuve, les effrayait plus que le possédé. Jésus n’insistera pas. Pour autant, il ne laissera pas les habitants du lieu sans témoignage. Contre sa volonté, il renverra le possédé désormais libre au milieu d’eux avec une mission : dire à tous ce que Dieu, par Jésus, a fait pour lui. Une mission dont il s’acquittera avec zèle (lire Luc 8,26 à 39).

Parallèle

Il est étonnant de voir à quel point autour de nous le seul nom de Jésus peut faire peur. Pourtant, à l’évidence, les Evangiles sont unanimes : connaître Jésus ne peut apporter qu’un plus dans la vie, une sommes de bienfaits que personne d’autre dans le monde n’est en mesure d’apporter. La crainte qu’inspire Jésus ne peux, par conséquent, provenir que de deux choses :

1. la première est un malentendu sur lui. Je ne sais pas ce que les habitants de la région, de laquelle Jésus a libéré le possédé, se sont mis dans la tête à son sujet. Mais nul doute que leur opinion au sujet de Jésus était fausse. Aussi, vous qui lisez cet article, avant de rejeter Jésus, permettez-moi de vous poser la question : sur quoi repose votre opinion de Jésus ? Sur quoi se fondent les craintes que vous sentez monter en vous rien qu’à l’évocation de son nom ? A quoi dans votre esprit associez-vous le nom de Jésus ? Pour être sûrs de la justesse de vos pensées, permettez-moi de vous recommander d’aller au-delà de vos impressions toutes faites. Prenez le temps de découvrir Jésus tel qu’Il est. Cela fait plus de trente ans que je le côtoie. Ce qui m’effraie aujourd’hui n’est pas d’être ou de m’approcher de Lui. C’est bien plutôt d’en être séparé !

2. la seconde ne peut provenir que d’un mensonge auquel vous avez cru à son sujet. Il y a tant de choses, d’idées, d’actes honteux, malheureux, scandaleux qui, dans l’histoire, se sont réclamés du label Jésus que je comprends votre frayeur. Ceux qui en sont les auteurs devront en rendre compte un jour face à lui, le vrai Jésus. Alors que des hommes voulaient rapidement régler le cas Jésus, quelqu’un d’honnête s’est levé pour dire : Notre loi nous permet-elle de condamner un homme sans l’avoir entendu et sans savoir ce qu’il a fait de mal ? (Jean 7,51). Sachez-le : le mal n’existe pas chez Jésus. Votre réticence à son égard vient, soit du fait que l’on vous a fait croire des choses fausses à son sujet… soit peut-être que vous préférez vivre dans le mal plutôt que dans le bien. Dans ce cas, votre rejet de Jésus n’est pas motivé par une fausse pensée à son sujet… mais par la vérité… Un choix dans lequel vous choisissez de vous condamner vous-mêmes…

Jésus sous une autre forme

Puisque son nom effraie, Jésus a choisi de se montrer, à ceux qui le rejetteraient sur la base d’un malentendu, d’une autre manière : sous la forme de ses témoins. Ses témoins, c’est, par exemple, moi et tous ceux qui, dans leurs vies, ont fait l’expérience de son action bienfaisante. Au moins ici, vous ne risquez pas d’être effrayé. Car moi je suis comme vous, un mélange de bon et de mauvais sans prétention, avec, à peu de choses près, la même histoire. Sans doute ne me connaissez-vous pas. Mais ceux qui m’ont connu ne peuvent le nier : je ne suis plus le même homme que dans le passé depuis que je connais Jésus. Ceux qui sont honnêtes, de plus, ne peuvent que le reconnaître : non seulement je ne suis plus le même homme, mais le changement que le Christ Jésus a opéré en moi n’a été que bénéfice. C’est vrai : il arrive parfois que des résidus de l’ancien être se montrent encore dans ma vie. Je ne suis ni très beau, ni fréquentable à ce moment-là. Ces résidus sont là pour m’aider à m’imaginer (et aider ceux qui me connaissent) ce que je serais ou aurait pu devenir sans Jésus. Je n’ose y penser !

A vous qui me lisez, je le redis une dernière fois : ce qui est effrayant, ce n’est pas de vivre dans ce monde avec Jésus, mais bien sans !


 
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

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