samedi 20 novembre 2010

Le cavalier au cheval noir

Le cavalier monté sur le cheval noir

Quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être vivant dire : Viens. Je regardai, et voici un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance à la main. Et j’entendis comme une voix au milieu des quatre êtres vivants ; elle disait : Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier ; quant à l’huile et au vin, n’y touche pas : Apocalypse, chapitre 6, versets 5 et 6

Comme l’histoire le montre toujours, la guerre ne vient jamais seule. Elle entraîne inévitablement dans son sillage une multiplicité de malheurs qui frappent d’abord les populations et, parmi elles, les plus pauvres. Le cheval roux à peine passé que se profile à l’horizon un nouveau cavalier monté sur un cheval noir. Alors que le premier cavalier était équipé d’un arc et le second d’une épée, c’est une balance à la main que se présente le 3ème. Symbole de mesure, la balance est l’outil par lequel se font les échanges commerciaux. La nouvelle dont est porteur le 3ème cavalier n’est pas rassurante. Alors, qu’au temps de Jean, l’auteur de l’Apocalypse, le salaire d’une journée de travail permettait l’achat de 8 mesures de farine et 24 d’orge, ici il ne permet plus que de s’en procurer une de blé et trois d’orge. Après le mensonge qui entraîne les hommes à la guerre, c’est désormais la famine et la récession qui frappent l'humanité.

L’arrivée du cheval noir, après le blanc et le rouge, n’a rien de surprenant. Il suit exactement l’ordre des prophéties dites par Jésus au sujet de la période finale de l’histoire. « Une nation se dressera contre une autre nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura en divers lieux des famines… : Matthieu 24,7. Comme le rouge symbolise le sang, la couleur noire caractérise les visages émaciés qu’offre la famine ! Parlant de ses contemporains pris au piège du siège de leur ville, le prophète Jérémie dit : « Leur aspect est plus sombre que le noir ; on ne les reconnaît pas dans les rues ; ils ont la peau collée sur les os, elle est devenue sèche comme du bois. Les victimes de l’épée ont plus de chance que les victimes de la faim, qui s’étiolent exténuées, privées des produits des champs : Lamentations 4,8. » Savons-nous ce qu’est la torture de la faim ? Les anciens qui ont vécu la dernière guerre mondiale s’en souviennent. Ils se rappellent toute l’angoisse liée à cette situation , la souffrance de voir ses enfants dépérir, les effets destructeurs de la carence sur les corps et les esprits, les files interminables de gens faisant la queue devant les magasin, le rationnement général imposé aux civils… Peut-être pensons-nous que de telles scènes font partie du passé, qu’elle ne se reproduiront plus chez nous ! Détrompons-nous ! En livrant le monde à son jugement, le Christ ne fait que laisser le mécanisme des choses se poursuivre. On peut le déplorer ! Mais l’histoire n’est pas le fruit du hasard. Si nous semons le vent, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un jour nous récoltions la tempête !

Crise économique

Il n’est désormais étranger à personne que, depuis 2008, le monde est entré dans une nouvelle phase. La crise économique est bien là, présente. Et, malgré tous les efforts fournis par les différents pays et gouvernements, tout laisse à penser qu’elle n’est pas prête de se résoudre rapidement et facilement. Une redistribution des cartes est en train de s’opérer à l’échelle planétaire. Les pays émergents deviennent incontournables, tandis que d’autres, anciennement prospères, sont au bord de la faillite. A peine amorcé aujourd’hui, plusieurs économistes parlent de l’inévitable hausse de prix que connaîtront les denrées alimentaires de base, en particulier les céréales. De plus, pour ne rien arranger, la succession de catastrophes écologiques, telles que les incendies immenses en Russie cet été, ajoute à la noirceur du tableau. Ces faits, ajoutés à tous les bruits de guerre qui circulent, ne sont que le prélude à ce qui attend le monde. Si ce n’est la concrétisation présente et totale des prophéties bibliques, ils témoignent, pour qui veut bien regarder, de leur pertinence.

Pour une réflexion approfondie sur la crise qui vient : http://www.slate.fr/story/29185/jacques-attali-zombification-systeme-financier

L’huile et le vin

Si le jugement du cavalier au cheval noir fera exploser le prix des denrées alimentaires de base, une restriction lui est imposée : celle de ne pas toucher à l’huile et au vin. Que signifie-t-elle ? Une différence majeure sépare l’huile et le vin du blé et de l’orge. En effet, si ces derniers sont des produits de première nécessité, tel n’est pas le cas des premiers. L’huile et le vin sont des produit de second ordre qui peuvent même être considérés, sous un certain angle, comme un luxe. L’ordre donné au cavalier noir de ne pas y toucher pourrait vouloir dire deux choses : la 1ère est que le jugement de la famine passera par un épuisement soudain des ressources vitales mondiales (comme cela s’est déjà produit dans la Bible au temps de Joseph, fils de Jacob : Genèse 41,54) ; la seconde est que, si le prix des denrées de base est élevé, celui des produits de luxe ne bougera pas. La question se pose cependant : à quoi sert d’avoir chez soi le téléviseur dernier cri, si l’on a rien à mettre dans son assiette ?

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

Aucun commentaire: