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C’est à un Calvin exilé que l’on doit la préface de son œuvre littéraire principale qu’est l’Institution de la religion chrétienne. La préface, appelée Epître au roi, s’adresse à François 1er, dans le temps où la persécution sévit avec force contre ceux qu’on appelle les " Bibliens ou les Evangéliques. " Tiraillé entre le besoin dans lequel il se trouve d’avoir l’appui des princes protestants allemands dans le conflit qui l’oppose aux espagnols catholiques, le roi justifiait ses exactions en faisant courir le bruit que les suppliciés n’étaient que des extrémistes condamnés pour des raisons politiques, et non religieuses. Le souvenir des " hordes de paysans fanatiques " ayant dévasté l’Allemagne, sous prétexte d’adhésion au luthéranisme, était encore dans toutes les mémoires.
Ne supportant pas le mensonge diplomatique, Calvin prend la plume pour défendre la foi, l’honneur et l’intégrité de ses coreligionnaires. Plutôt que de prêter l’oreille à des racontars, Calvin exhorte le roi à instruire en toute connaissance la cause de ses sujets injustement calomniés. Il profite aussi de l’occasion qui lui est donnée pour rappeler au " Très chrétien François 1er " les principes selon lesquels il doit gouverner pour accomplir avec justice le mandat qui lui a été confié par Dieu.
Extrait de l’épître au roi
" C’est votre office Sire, dit-il, de ne détourner vos oreilles, ni votre courage d’une si juste défense, principalement quand il est question de si grandes choses. C’est à savoir comment la gloire de Dieu sera maintenue sur terre, comment sa vérité retiendra son honneur, comment le règne de Christ demeurera en son entier. Oh ! matière digne de vos oreilles, digne de votre juridiction, digne de votre trône royal ; car cette pensée fait un vrai Roi, s’il se reconnaît être un vrai ministre de Dieu au gouvernement de Son Royaume ; et au contraire celui qui ne règne point à cette fin de servir à la gloire de Dieu, n’exerce pas règne mais brigandage.... Quelque chose convient mieux à la Foi que de nous reconnaître nus de toute vertu, pour être vêtus de Dieu ? vides de tout bien, pour être emplis de lui ? serfs de péché, pour être délivrés par lui ? aveugles, pour être de lui illuminés ? boîteux, pour être de lui redressés ? débiles, pour être de lui soutenus ? de nous ôter toute matière de gloire, afin que lui seul soit glorifié, et nous en lui ? "
Puis Calvin, dans le but d’éclairer le roi, l’invite à lire les documents joints dans lesquels il explique les principes de la foi qui anime ceux qu’il persécute. Le roi, semble-t-il, ne lira jamais la lettre que Calvin lui adressa.
L’Institution de la religion chrétienne
Au moment où Calvin adresse son écrit au roi, en 1536, celle-ci n’est en fait qu’un petit livret de 6 chapitres. Sa présentation à la foire de Francfort, au printemps 1536, va faire de lui, un jeune inconnu de 27 ans, l’une des personnalités les plus en vue du monde religieux européen. Car ce qui frappe dans l’écrit de Calvin, ce n’est pas tant les nouveautés qui s’y trouvent, mais la clarté et l’ordre avec lesquels ils les arrangent et les expliquent pour les rendre accessibles aux plus grands nombres. Si, jusqu’à présent, on reconnaissait en Calvin le prédicateur, le théologien, le juriste et l’humaniste, l’Institution va le révéler comme possédant un don supplémentaire non négligeable à l’époque : celui d’écrivain.
Si en 1536, l’Institution ne comprenait que six livrets, Calvin n’aura de cesse tout au long de sa vie de l’augmenter. Ainsi, en 1541, Calvin éditera à Strasbourg une première traduction en français de l’Institution revue et considérablement augmentée. C’est ici le premier ouvrage de cette importance qui ait jamais été écrit dans notre langue. Plus tard, en 1559, Calvin remaniera complètement son exposé, le transformant dans sa version définitive en Somme théologique de 4 livres et 24 chapitres.
Nous verrons dans un prochain billet quels en sont les thèmes majeurs.
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus
J’ai laissé entendre lors d’un précédent billet que l’Antichrist aurait à faire face, au temps de ses prétentions, à deux forces de résistance mises en place par la volonté de Dieu. La 1ère sera Israël, la seconde l’Eglise de Jésus-Christ. Un sort particulier, pouvant bien être l’événement majeur des temps futurs, attend celle-ci dans la période finale de l’histoire. Eclairage biblique.
Pris ou laissé…
Alors qu’il était sur terre, et que l’heure de sa mort approchait, Jésus donna à maintes reprises à ses disciples un enseignement sur le sujet de son retour lors de la période finale de l’histoire. Parmi tous les points évoqués, l’un d’eux, en particulier, ne pouvait faire que figure de mystère à ses proches.
" Ce qui arriva du temps de Noé, dit Jésus, arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée. Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra : Matthieu, chapitre 24, versets 37 à 40. "
Alors qu’auparavant Jésus a parlé à ses amis des signes nombreux par lesquels on pourrait identifier l’époque qui concerne son retour, il nous dit ici ce qui se produira à ce moment-là : une séparation rapide et miraculeuse des hommes en deux camps. Les uns, ceux qui seront prêts pour rencontrer leur Seigneur, quitteront subitement la terre, les autres, qui ne seront pas prêts y resteront… pour affronter les terribles jugements qui suivront l’événement. Serez-vous pris ou laissé : telle est la question à laquelle il vous faut répondre.
L’enlèvement de l’Eglise
Pour celui qui ne croit pas en Jésus, je ne doute pas que le fait de croire à une telle possibilité relève de la pure absurdité. C’est oublier qu’à trois reprises déjà, la Bible témoigne qu’un fait similaire s’est produit. Peu avant Noé, la Bible parle d’un certain Hénoch qui marcha avec Dieu 300 ans. Puis, dit le texte, Hénoch disparut de la surface de la terre, parce que Dieu le prit : Genèse 5,21 à 24. Des siècles plus tard, un prophète célèbre, Elie, monta au ciel sous les yeux de son compagnon, emporté par un char de feu tiré par des chevaux de feu : 2 Rois 2,11. Enfin, Jésus lui-même, après sa résurrection, se sépara de ses disciples en montant sous leurs yeux dans les nuées (ce que nous fêtons à l’Ascension) : Actes 1,9. La possibilité d’un retrait soudain des croyants de la terre repose donc sur 3 précédents au moins.
Si l’enlèvement des véritables disciples du Christ au temps de la fin est avérée, quels détails supplémentaires la Bible nous donne-t-elle sur le sujet ? C’est ce que nous allons essayer de comprendre.
Quand, comment…
Pour ce qui est du jour et de l’heure, la Bible ne donne aucune indication irréfutable. L’apôtre Paul, qui reprend abondamment le sujet dans l’une de ses lettres, nous fournit cependant quelques précisions :
1. " Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui–même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur : 1 Thessaloniciens 4,16-17.
Paul nous donne ici l’ordre dans lequel s’opérera la réunion des disciples du Christ lors de l’événement. Au son de la trompette de Dieu, tous les croyants décédés ressusciteront en premier pour rejoindre leur Seigneur. Suivront immédiatement ceux qui seront encore en vie qui, en un instant, seront transformés et revêtus de leur corps glorieux. Qui entendra le son de cette trompette ? L’apôtre ne le précise pas. Mais il est certain que cette disparition inexpliquée de millions de personnes en un seul coup plongera le monde dans l’effroi et la confusion la plus totale
2. Pour ce qui est des temps et des moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Car vous savez bien vous–mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point : 1 Thessaloniciens 5, 1 à 3
Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus–Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève au–dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui–même Dieu : 2 Thessaloniciens 2,1 à 4
Paul aborde ici la question du quand. Quand se produira cet événement ? Il nous donne ici deux précisions d’importance :
- La première sera que l’événement se produira à une époque où le monde s’y attendra le moins. Après les crises, les guerres, les incertitudes auxquelles nous sommes habitués, viendra un temps où le monde pensera avoir trouvé la solution pour résoudre tous les conflits et toutes les menaces. Cette solution, de plus en plus suggérée, passe par l’établissement d’un gouvernement mondial dont, pour beaucoup d’observateurs, la crise actuelle devrait accoucher.
- La seconde est que le départ des disciples du Christ de ce monde ne se fera pas avant l’apparition de l’Antichrist, qui sera le chef de ce gouvernement. Son apparition suppose que les croyants, au moins, le verront monter et connaîtront le temps où les structures lui permettant d’exercer sa domination seront mises en place. Il est donc fort possible que ce n’est qu’après ce départ que l’Antichrist pourra donner toute sa puissance, ce qui le retenait ayant disparu.
Deux options sont donc offertes au choix de tout homme. Soit adhérer au Christ, et reconnaître en Lui le Sauveur du monde envoyé par Dieu pour expier nos péchés. Soit le rejeter et adhérer dans son aveuglement à l’Antichrist, singerie du vrai Christ, trompeur qui finira par conduire le monde sous le jugement de la colère de Dieu ! " Car L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés : 2 Thessaloniciens 2,9 à 12.
Je ne sais pas s’il vous est déjà arrivé, alors que vous êtes en pleine lecture d’un roman passionnant dans lequel le héros que vous suivez se trouve confronté à mille dangers, d’être exposé à la même tentation que moi. Plongé que vous êtes dans l’histoire, pris avec votre personnage dans l’angoisse dans laquelle il se trouve, il y a une seule chose, pensez-vous alors, qui permettrait à la pression que vous ressentez de relâcher son étreinte : c’est de savoir comment finira l’histoire. N’y tenant plus, vous voulez en avoir le cœur net ! Laissant le cours du récit où vous vous trouvez, vous commencez alors à feuilleter plus avant les pages du livre que vous lisez pour vous projeter à la fin de l’histoire. Peu importe ce que votre héros va encore vivre, ce par quoi il va encore passer : il vous faut savoir à tout prix comment les choses se termineront pour lui !
Cette tentation que nous avons peut-être tous connu à la lecture d’un livre stressant nous enseigne une vérité importante. Cette vérité est que la connaissance de la fin ou de l’issue heureuse des choses est, en période d’angoisse ou de détresse, la ressource la meilleure pour nous rendre apte à supporter le présent. Songeons au cas d’hommes ou de femmes retenus, comme Ingrid Bettancourt, prisonniers par des ravisseurs. Au-delà du caractère pénible de la situation qu’ils ont traversé, quelle était pour eux la source d’angoisse la plus forte ? Très certainement dans le fait de ne pas savoir du tout comment les choses allaient se terminer pour eux !
Imaginons par contre que, par un procédé miraculeux, on ait pu faire parvenir à ces personnes le film futur de leurs vies, film dans lequel figurerait la scène de leur libération. Combien aurait été alors différent pour elles, le vécu de leur captivité. Quoi qu’on leur fasse, quoi qu’elles traversent, quoi qu’on leur dise, ces personnes le savent parce qu’elles l’ont vu : les difficultés, la détresse dans lesquelles elles vivent ne sont que passagères et provisoires. Il y a pour eux une issue finale et heureuse qui les attend ! Et la connaissance de cette fin suffit à elle seule pour leur donner de supporter le présent difficile qu’elles traversent.
L’avantage de la foi
S’il a bien un avantage à la foi en Jésus-Christ par rapport à l’incroyance, ou à la fausse foi, c’est bien celui-ci. Bien que pouvant connaître ici-bas beaucoup d’adversités, celui qui a placé sa confiance en Jésus-Christ pour son salut connaît d’avance quelle est l'issue finale de sa vie. Cette certitude que le chrétien possède n’a rien à voir avec de l’auto persuasion. Elle repose sur un fait réel qui est au centre de sa foi, et qui est la raison de Pâques : la mort suivie de la résurrection de Jésus-Christ. La Bible est claire quant à la résurrection de Jésus. Attestée par près de 500 témoins, elle sert de prémices, dit Paul, à notre résurrection future. Lié à Jésus-Christ pour son salut, le croyant, dit la Bible, est en quelque sorte, mort et ressuscité avec lui. Il est comme une page d’un livre, à qui arrive tout ce qui arrive au livre auquel elle est liée. Jésus étant au ciel, victorieux, il l’est déjà aussi !
A propos de livre…
A propos de livre, l’apôtre Jean, dans l’apocalypse, décrit la vie du croyant comme un livre en trois parties. Le croyant est un homme qui, dit-il, a part à la détresse, à la persévérance et à la royauté que connaît son maître Jésus. S’il y a un volet bien connu de la vie de Jésus ici-bas, sans nul doute, c’est bien le volet détresse. Jésus, c’est l’homme frappé, insulté, humilié, trahi, abandonné, puis condamné, crucifié. Ils sont aussi légions dans ce monde les disciples de Jésus qui, à cause de leur foi en Lui, connaissent la détresse.
Le second volet est, dit Jean, le volet persévérance. Une persévérance qui est, dans la vie de Jésus, une source constante d’étonnement. Persévérance à ne pas se lasser de faire le bien, à supporter les contradicteurs, à patienter avec la lenteur à comprendre de ses disciples. Pour autant, la persévérance dans la vie de Jésus, comme dans celle de ses disciples, n’est pas le fruit de sa seule force de volonté. Elle est le produit de la certitude de la réalité du 3ème volet de sa vie.
Ce 3ème volet, dit Jean, est la royauté ! Oui ! Ici-bas, il est vrai que Jésus, dans sa fin, a tout de la figure du perdant et du vaincu. Et pourtant. C’est au point le plus bas de sa faiblesse que la puissance de Dieu va se mettre en œuvre pour le relever… et le faire asseoir aux côtés de Son Père dans le ciel ! D’où venait la force de Jésus de braver tous les vents contraires ? D’où lui venait cette persévérance, cette ténacité à toute épreuve ? De la connaissance que Jésus avait de sa fin. Alors qu’il était en plein dans les pages " détresses " du livre de sa vie, Jésus en connaissait déjà l’issue glorieuse. L’avantage de Jésus est aujourd’hui aussi celui de tous ceux qui lui ont remis, volontairement, les rênes de leur existence.
Conclusion
Par Jésus nous est donnée, à nous humains, la formule secrète de la vie. Dans sa formulation, elle est d’une grande simplicité. Vivre, c’est puiser dans les certitudes du futur la force de traverser le présent. Bien que séparés, les trois volets de la vie que Jésus nous propose ne peuvent être disjoints : - de la détresse jusqu’à la royauté, il nous faudra la persévérance - la persévérance dans la détresse n’est possible que grâce à la perspective de la royauté - notre royauté future et la gloire qui y est attachée est fortement liée à la persévérance dont nous aurons fait preuve ici-bas dans la détresse.
Oui ! La vie et le parcours de Jésus nous l’attestent : la détresse présente du juste, à cause de l’espérance céleste qui l’habite, est préférable au bonheur momentané, mais sans lendemain du méchant ! Cette assurance, la possédez-vous ?
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus
J’ai émis l’idée, lors du précédent billet sur le sujet, que l’Antichrist devrait faire face à deux forces de résistance, à la fois spirituelles et physiques, à ses prétentions à la divinité. Je parlais alors de l’Eglise véritable de Jésus-Christ et d’Israël, peuple élu de Dieu dès l’origine pour être le porteur de sa révélation. Retour sur ses deux entités et leur place dans le scénario du dénouement final. Commençons par Israël.
Critères de choix
Dès le départ, la Bible nous fait part du dessein de Dieu de se mettre à part d’entre les nations un peuple qui lui appartienne en propre. Son choix se porte sur Israël, non en vertu de sa puissance, mais plutôt de sa faiblesse. " Ce n’est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l’Eternel s’est attaché à vous et qu’il vous a choisis, dit Moïse, car vous êtes le moindre de tous les peuples. " Outre ce critère, le choix d’Israël par Dieu a pu aussi être d’ordre géographique. Il est frappant en effet de constater que ce pays forme un pont entre trois continents. L’Europe, l’Asie et l’Afrique se rejoignent sur le rivage oriental de la Méditerranée et leurs populations s’y sont mêlées depuis toujours au gré des échanges commerciaux par voies terrestres ou maritimes. En raison de sa situation, la Palestine fut à la fois un pays de prédilection pour les envahisseurs venus des trois continents : d’abord les Egyptiens, puis les Assyriens, les Babyloniens et les Perses, enfin les Grecs et les Romains, mais aussi un merveilleux tremplin pour la conquête spirituelle du monde par l’Evangile. " Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. " Telles furent les dernières paroles du Christ à ses disciples. La stratégie de Dieu avait donc bien placé Jérusalem au centre des nations.
Un peuple défaillant… mais préservé
La mission spirituelle d’Israël, peuple de Dieu, était double. Il devait être le réceptionnaire de la révélation divine et le pied-à-terre du Rédempteur, appelé à être le Sauveur du monde. Aussi ce peuple fut comme aucun autre avant et après lui l’objet d’une éducation divine particulière. Cette éducation passe par le don de la loi à Moïse, le choix d’une lignée de laquelle viendrait le Messie (la lignée du roi David), des révélations multiples transmises par des prophètes sur une période de 15 siècles sur la figure de ce Messie et les circonstances qui verraient Son apparition.
Bénéficiaire de la révélation, Israël y répondit par l’idolâtrie. Appelé à être à part, le peuple de Dieu s’assimila avec les autres peuples païens. Aussi, après des siècles de patience, la colère de Dieu vint sur la Jérusalem coupable : " Cette ville, dit Dieu par Jérémie, excite ma colère et ma fureur, depuis le jour où on l’a bâtie jusqu’à ce jour ; aussi, je veux l’ôter de ma face. " Nabuchodonosor vint, Jérusalem fut détruite et Israël déporté et rayé de la carte. Pour autant, Israël ne cessa pas d’exister. 70 ans après, grâce à Cyrus le Perse autorisant les Juifs à retourner dans leur terre, Jérusalem sera lentement reconstruite.
Toute l’histoire d’Israël jusqu’à l’époque romaine est une histoire d’invasions et de déportations. Malgré cela, encore et toujours, le peuple juif survit et renaît. Uhlhorn, un théologien émet quelques raisons à ce particularisme : " Aucun peuple n’est capable, comme le peuple juif, d’être largement répandu, tout en restant tellement séparé des autres peuples. Aucun autre n’est à la fois si national et pourtant si universel. Aucun autre ne préserve son individualité avec autant de ténacité, demeurant au milieu des autres si fermé et si lié. Et pourtant, aucun autre ne parvient comme le Juif à s’attacher à son lieu et à s’accommoder de toutes les circonstances. En tous lieux, le Juif peut s’établir et se faire une place ; pourtant, partout il reste un Juif. "
Israël et Jésus
Parlant de la Parole faite chair (Jésus), l’évangéliste Jean écrit : Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçue. Tel est le sommet du drame vécu par Israël : le rejet de son messie, envoyé en priorité par Dieu pour les brebis perdues d’Israël. Ce rejet, plus grave que toutes les idolâtries précédentes, sera suivi pour Israël de la période de déportation la plus longue de son histoire.
A ce sujet, Erich Sauer écrit : " Que répondrait l’Israélite à qui l’on demanderait aujourd’hui pourquoi, alors que les pères ne subirent que 70 ans de captivité loin de leur patrie, pour les crimes et les abominations dont ils avaient souillé la terre sainte pendant des siècles… pourquoi et pour quel crime, les fils sont maintenant dispersés parmi les peuples depuis plus de 18 siècles, et Jérusalem foulée aux pieds par les nations jusqu’à ce jour. Quelle est donc cette sanglante culpabilité qui éloigne ainsi Israël d’une vie paisible dans la terre de ses pères ? C’est précisément son péché envers le Messie qui est la racine de la misère actuelle d’Israël. "
Israël dans la fin des temps
Pour autant, Israël reste le peuple élu de Dieu, car Dieu, dit l’apôtre Paul, ne se repent pas de ses dons et de son appel. Ecarté de l’œuvre de Dieu pendant que l’Eglise apporte l’Evangile aux nations, Israël réapparaît à la fin des temps, lorsque le temps de l’Eglise touche à sa fin. Le prophète Esaïe et d’autres sont formels : le retour du peuple juif dans sa terre et la résurrection d’Israël (chose faite depuis 1947) sont des signes certains de l’imminence de la seconde venue en gloire du Messie.
En attendant, quel va être le sort d’Israël dans cette période agitée de l’histoire ? Au travers de prophètes et de l’Apocalypse, le scénario suivant semble se dessiner :
1. Selon Ezéchiel, dans sa célèbre vision des ossements desséchés,la résurrection d’Israël se fera en deux étapes : la résurrection physique précédera la résurrection spirituelle.
2. Comme toutes les autres nations, Israël sera pour un temps séduit par l’Antichrist. le prophète Daniel laisse entendre dans une prophétie ancienne que l’Antichrist fera une sorte de concordat avec eux, ou du moins plusieurs d’entre eux. Mais la trêve ne sera que de courte durée. Au milieu des 7 ans que devait durer ce concordat, l’Antichrist le rompra (Daniel 9,27)
3. Dans ce temps, l’Apocalypse révèle que Dieu fera revenir à la vie deux témoins anciens qui s’opposeront à l’Antichrist pendant, là aussi, 3ans et demi. Malgré la haine dont ils seront l’objet, ils resteront intouchables et frapperont leurs adversaires des mêmes maux qui frappèrent ceux qui, en leur temps s’opposèrent à Moïse et Elie, les deux représentants de la loi et des prophètes, vus par les disciples de Jésus au moment de sa transfiguration. En ce temps, rapporte le même passage de l'Apocalypse, Jérusalem sera donnée aux nations pendant 42 mois, soit de nouveau 3 ans et demi. Faut-il y voir ici une partition de la capitale juive sous autorité internationale ? C'est fort possible !
4. Durant cette période également, Jean rapporte que 144 000 Juifs seront marqués du sceau de Dieu et seront témoins du Christ dans le monde : 12 000 de chaque tribu. Nombre réel ou symbolique (les chiffres et les nombres jouent un grand rôle dans l'Apocalypse), exprimant une multitude : les avis divergent.
5. L’Antichrist réussira, au bout de 42 mois, à faire périr les deux témoins. Leurs cadavres seront exposés à la vue de tous pendant 3 jours dans la rue principale de Jérusalem, provoquant la liesse universelle tant ces deux prophètes avaient tourmenté les habitants de la terre. Puis au bout de 3 jours, à l’image de leur maître, ils ressusciteront à la vue de tous et monteront sous les yeux ébahis de leurs ennemis vers le ciel.
6. Centre du monde dès l’origine, Israël et la Palestine le seront aussi à la fin. Toutes les nations, conduites par l’Antichrist, se donneront rendez-vous pour le combat ultime de l’hitoire : la bataille d’Harmaguédon dans la vallée de Meguiddo. Décidées à détruire Israêl, le peuple de Dieu se tournera vers Lui, celui qu’ils ont percé, dit Zacharie. Au bord de l’extermination, israël pleurera sur le crime qu’ils ont commis en crucifiant leur Messie. La repentance d’Israël provoquera la venue du Messie en gloire qui frappera soudainement tous les peuples qui auront dirigé leurs armées contre Jérusalem. " la chair de chacun, dit Zacharie, pourrira tandis qu’il sera encore debout, ses yeux pourriront dans leurs orbites et sa langue pourrira dans sa bouche (chapitre 14, v 12)
7. L’Antichrist vaincu et jeté, pour l’éternité, dans l’étang de feu et de souffre, alors aura lieu, pendant mille ans (rêve d’Hitler), le règne du Christ qui dirigera le monde depuis Jérusalem. " Il sera, dit Esaïe, le juge entre les nations, il sera l’arbitre d’une multitude de peuples. De leurs épées ils forgeront des socs de charrue, de leurs lances des serpes : une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre, et on n’apprendra plus la guerre. " Le Christ réalisera la sentence adoptée par l’ONU comme devise, mais qu’elle n’aura jamais réussi à concrétiser. Car sans Lui, le Roi des Juifs et d’Israël, le Crucifié puis Ressuscité, le Prince de la Paix, aucune paix n’est possible !
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus