jeudi 25 décembre 2008

Faux et vrai Jésus

Mythes

Chaque année, en décembre, la popularité de quelques personnages mythiques remonte en flèche : au début nous avons Saint-Nicolas, à la fin nous avons le Petit-Jésus et, pour faire bonne mesure, nous avons entre deux le Père-Noël ou " Papa Noël ", comme dirait Tino Rossi. Nous sommes bien pourvus et nous ne manquons de rien.

Chacun chez soi

Papa-Noël et Petit-Jésus tiennent la vedette dans les poésies et les chansons. On les trouve aussi très répandus dans le monde commercial et religieux. Ils se partagent les zones d’influence pour ne pas trop se marcher sur les pieds. Le Père Noël est surtout dans les magasins, le Petit-Jésus à l’église, surtout là où on construit une crèche.

Petit-Jésus

Mais, occasionnellement, Petit-Jésus fait une sortie dans un magasin de jouets ou dans une confiserie. C’est ainsi que, finalement, il a un peu toutes les formes, toutes les consistances et même toutes les couleurs. C’est heureux, ça égaie, car c’est si triste le mois de décembre.

Mais Petit-Jésus, fidèle à son nom, reste toujours très petit. Il l’est, bien sûr, par rapport au bœuf et à l’âne. Ce n’est pas une allusion aux clients mais à la crèche. Il est aussi très petit par rapport à Marie. Ah ! Le bon Petit-Jésus qui va nous permettre de passer, une fois de plus, un bon petit Noël. Que ferions-nous sans lui ?

Faux Jésus

Disons-le tout net, cet enfant suave, sorti tout droit d’un Bethléhem poétisé, aseptisé et parfumé, n’a pratiquement rien à voir avec le vrai Jésus, le Fils de Dieu. Le seul rapport est dans l’emprunt du nom. Quant au sens véritable, quelle dégénérescence !

Alors que la nuit de la nativité fut le commencement d’un drame sans précédent, le drame de l’amour qui se donne, les Noëls d’aujourd’hui sont plutôt une comédie où s’étale l’égoïsme.

Comment les choses en sont-elles arrivées là ? Pourquoi Petit-Jésus s’impose-t-il pareillement ? Parce qu’il est l’œuvre de l’homme créée pour servir les intérêts de l’homme. Petit-Jésus est donc fait sur mesure. Et, pour ne pas trop déranger, il est petit et silencieux, et il le reste.

Chaque année on le retrouvera, pareil à lui-même. Il est le même hier, aujourd’hui, mais pas éternellement. S’il est en sucre, on le mange et on n’en parle plus. S’il est en toile ou en bois, on le range dans une armoire jusqu’à l’année suivante. Il est bien commode ce Petit-Jésus qui embellit vos fêtes, vous donne le sentiment de l’avoir pour vous tout seul car c’est votre Jésus à vous, celui que vous avez acheté ou fabriqué, qui vous procure le sentiment d’avoir pensé au vrai Jésus. On en veut du Petit-Jésus parce qu’on en fait ce qu’on veut. On se le manipule ! Mais lui, il ne peut rien : ni grandir, ni parler, ni aimer, ni sauver.

Le vrai Jésus
Le vrai Jésus est tout autre. Il a été petit, mais il a grandi. Bébé quelques mois, enfant quelques années, puis adolescent et homme comme chacun de nous. Dieu a pris soin de confier à la terre, dans le corps délicat et fragile d’un nourrisson, son Fils unique et bien-aimé. Un très grand risque… si près d’Hérode. Une fois homme, il a parlé. Ce qu’il a dit était même rarement au goût du jour.

Curieuse coïncidence, c’est vrai qu’à la fin de sa vie, il s’est laissé acheter pour trente pièces d’argent, s’est laissé " manipuler " sans ouvrir la bouche, semblable à une brebis muette devant ceux qui la tondent. Mais ce qui s’est passé alors n’était pas laissé à la fantaisie des hommes. C’était afin que s ‘accomplisse le plan de Dieu pour le salut de l’humanité. Et sur la croix, après avoir expié nos péchés, il a ouvert la bouche, une fois de plus, et a dit : " Tout est accompli ! "
Par la résurrection, Dieu l’a déclaré avec puissance Sauveur et Seigneur. Mais il a été le rejeté des hommes. Au fil des siècles, ils n’ont reconnu en lui qu’un personnage de tradition. Ils l’ont relégué au rang du décor, de toile de fond de leurs fêtes colorées et pittoresques, mais si éloignées de la réalité qu’elles prétendent rappeler !

Un vrai Noël

Qu’en ce Noël nouveau, nous sachions que Jésus-Christ ne se laisse ni acheter, ni manger, ni dorloter. Il ne sert plus mais il est servi. Il est redevenu le Maître qu’il a toujours été. Il parle avec l’autorité de celui qui règne au-dessus de toutes les créatures. Sa parole et sa présence sont redoutables. Il ouvre et ferme la marche. Il bouscule, il dérange, il exige, il brise, il courbe à ses pieds sans cesser d’aimer. Son joug est doux et son fardeau léger. Il est merveilleux et redoutable tout à la fois l’Enfant de Bethléhem.

A vous qui, en cette période de fin d’année, voulez le fêter, il demande que vous lui ouvriez votre cœur. Il se veut votre invité. Après tout, c’est son anniversaire ! mais il attend que vous reconnaissiez en lui celui qui s’est chargé de vos péchés afin de vous réconcilier avec Dieu. Aujourd’hui même, vous pouvez lui dire : " Jésus, je me donne à toi, sois mon Sauveur, mon Dieu, mon Roi ! " Et vous connaîtrez la joie du pardon et de la paix retrouvés.

Non ! Vraiment Petit-Jésus, connais pas ! Je ne connais que Jésus-Christ le Seigneur venu une première fois dans l’abaissement et qui revient bientôt dans la gloire. Puissions-nous, vous et moi, avec tous ceux qui se confient en Jésus-Christ, vivre dans la perspective de son prochain retour.

En Lui, avec Lui, joyeux Noël


D’après Jacques Dubois

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 20 décembre 2008

Donner ou ne pas donner...

Dilemme

L’évaluation des objectifs et des actes du Tététhon posé, la question se pose : peut-on en tant que chrétien, dont la conscience est réglée par des considérations qui relèvent de la Parole et la connaissance de Dieu, soutenir l’entreprise ? Au-delà du Téléthon , la question se pose de manière plus générale : jusqu’à quel point un chrétien peut-il soutenir une action qui, sur le plan humain, semble poursuivre un objectif positif tout en utilisant en partie des moyens pour des actions que sa conscience ne saurait approuver ? Le chrétien doit-il se désengager, faire bande à part, ou rester sous peine de compromis ? Formulée de manière plus biblique encore, comment être dans le monde tout en montrant que les principes qui guident nos actes et notre réflexion n’en épousent ni la mentalité, ni l’esprit ? C’est cette réflexion que j’aimerais mener au travers de ce billet.

Liberté de parole

La première réponse que j’aimerais apporter au dilemme que notre présence dans le monde et ses organisations nous pose est que, en aucun cas, notre affiliation à une cause ne doit nous ôter notre capacité de critique envers elle. C’est envers Dieu, et envers Dieu seul, que doit aller, de manière inconditionnelle, notre allégeance. Notre liberté de parole est l’ultime frontière que, toujours, nous avons à préserver. Comme le réformateur Martin Luther, sommé en son temps, de se rétracter, nous devons dire : Ma conscience est toute entière liée à la Parole de Dieu : je ne puis autrement ! Aussi n’est-ce pas seulement à mes lecteurs que j’ai destiné le billet précédent : il a aussi été envoyé par courrier à la présidente de l’AFM.

Domaines de responsabilité

Si une partie des fonds recueillis par le Téléthon est utilisée à des fins que je ne peux approuver, une autre partie, importante, ira, les faits le montrent, à l’aide aux personnes malades. C’est cette motivation qui, jusqu’à ce jour, nous a poussé, malgré la part utilisée de la mauvaise manière, à continuer à donner. Il est certain que le Téléthon a changé la vie de nombreux malades. Il les a aidé à sortir de l’anonymat, il leur a offert des services et des possibilités d’aide inédits. Il y a, pour les personnes atteintes de myopathie, un pan positif au Téléthon que personne ne peut nier. Nous devons donc faire la part des choses pour mesurer, dans les dons recueillis, quel pourcentage est affecté à la mission Aider et quel autre à l’orientation prise par la recherche, que la conscience réprouve. C’est sur cette base que le choix consciencieux doit trancher.

S’il s’avérait dans l’avenir que cette part d’aide concrète venait à diminuer au point d’être surpassée par l’autre, le choix devrait de nouveau être considéré. Si je peux avoir quelques réticences à l’égard du Téléthon, qui est une association fondée par des myopathes et des parents de myopathes, autre est ma position à l’égard du Sidaction. Tant que le seul discours des associations qui organisent le Sidaction sera d’encourager l’utilisation du préservatif sans remise en cause du vagabondage sexuel tous azimuts qui facilitent la propagation de la maladie, je me sens peu enclin à le soutenir.

Sachons enfin que si nous avons la responsabilité morale du choix des causes que nous soutenons, ceux que nous soutenons ont la responsabilité morale d’utiliser les dons reçus pour les missions qu’ils ont fixées comme but de leur action !

Compromis incontournable

Tant que nous serons dans ce monde, nous ne pourrons éviter, comme l’a lui-même dit Jésus, que l’argent que nous manipulons et qui est le moyen de réalisation de toutes les actions, soit quelque part taché d’injustice. Chacun de nous, chrétiens, cotise quelque part à la Sécurité Sociale… qui finance à tour de bras, par l’avortement, des crimes d’enfants. Qui sait et peux mesurer ce que, au travers de nos achats, nous avons financé sans le savoir ! Le monde entier, dit l’apôtre Jean, est sous le contrôle du Mauvais (appelé ailleurs diable ou Satan). Tant que cet esprit infectera et colorera l’air spirituel que nous respirons, il nous sera totalement impossible de séparer l’ivraie du blé (le mauvais du bon). Cette séparation se fera au jour de la royauté du Christ. Alors, comme le dit Esaïe le prophète ancien : Il y aura là un chemin frayé, une route, qu’on appellera la voie sacrée ; Nul impur n’y passera ; elle sera pour eux seuls… Un contrôle parental divin absolu s’exercera sur le monde pour ne laisser aucune place à la cupidité, la malhonnêteté, l’impureté. Que Son règne vienne bientôt.

Personnes ou principes

Sur le plan moral, le chrétien est souvent appelé à trancher entre personnes et principes. Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus vivait dans le désert. Le principe qui guidait son comportement était la séparation. On disait : Il a un démon. Jésus se mêlait aux pécheurs, buvant et mangeant avec eux. Le principe qui guidait son comportement était la relation. On le traitait de glouton et de buveur. Aucune des deux positions ne trouvait l’agrément de tous ! Celui qui, fidèle à ses principes, ne peut, en conscience donner au Téléthon, à cause des orientations qu’il réprouve, fait bien. Je lui conseille cependant de se souvenir des personnes. Celui qui, à cause des personnes malades qu’il connaît, agit en vue de les soulager, fait bien aussi. Je lui conseille cependant de ne pas, dans sa compassion, passer au-dessus des principes. Tel est, à mon sens, l’ambiguïté dans laquelle on se trouve !

Deux espérances

Si le Téléthon voudrait offrir un espoir aux malades, l’espérance qu’il apporte n’est en rien comparable à celle qu’offre Jésus-Christ. Le comparatif suivant permettra à chacun d’en saisir le contraste :

1. le Téléthon :

- est une œuvre humaine
- qui requiert la participation de millions de personnes
- qui nécessite des sommes d’argent très élevées
- qui a pour objectif d’assurer un mieux-être pou la vie terrestre
- qui a pour objet d’abord le mieux-être physique
- repose sur un espoir incertain : qui sait si un traitement efficace sera trouvé

2. Jésus-Christ :


- accomplit l’œuvre de Dieu
- une œuvre qui repose sur le sacrifice de sa seule personne
- offre un salut qui ne coûte rien à ceux qui en sont l’objet : c’est Lui qui a tout payé
- vise à nous assurer la réconciliation avec Dieu et la vie éternelle
- a pour objet d’abord le salut de notre âme, suivi de celui de notre corps à la résurrection
- est une espérance certaine parce que fondée sur Sa propre résurrection

Que vous soyez ou malade ou en bonne santé, sachez-le : Jésus-Christ est votre meilleure assurance vie ! C’est à Lui que doit aller votre foi !


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 13 décembre 2008

Lettre ouverte au Téléthon

Téléthon : historique

C’est en 1987 que, sous l’impulsion de Pierre Birambeau, père d’un enfant myopathe, est né, sur le modèle de ce qui se passait aux Etats-Unis, le premier Téléthon français. Association regroupant des malades et des parents de malades, l’AFM (Association Française contre les Myopathies) définit immédiatement les deux missions qu’elle se donne au travers de son action de collecte nationale de grande envergure : Guérir et Aider. Si la mission Aider reste d’actualité, c’est, depuis la découverte (événement fondateur du Téléthon) par un chercheur du gêne d’une des formes les plus graves de myopathie, la myopathie de Duchenne, la mission Guérir qui, il faut le dire, va devenir l’objectif obsessionnel de l’AFM. Aussi le Téléthon peut-il, d’une certaine façon, être assimilé à une aventure de la foi : la foi dans les possibilités d’espoir de guérison extraordinaires qu’ouvre la recherche scientifique dans le domaine génétique.

En 1991 naît le Généthon, un laboratoire de recherche entièrement financé par les dons récoltés lors du Téléthon. Les chercheurs du Généthon se lancent alors dans un projet qui paraît fou : identifier les gênes, comprendre comment ils fonctionnent et s’en servir pour guérir les maladies génétiques. Le projet est bientôt couronné d’un premier succès : en exclusivité mondiale la première cartographie du génome humain est dressée. Cette carte, offerte sans contrepartie à la communauté internationale, a permis d’accélérer de six années le grand séquençage du génome humain. Elle a ouvert la voie à l’identification rapide de gènes impliqués dans les maladies humaines d’origine génétique et permis aux maladies rares et orphelines d'émerger en tant qu'enjeu majeur de santé publique. Ces travaux ont profondément et durablement modifié le paysage mondial de la recherche en génétique humaine.

Evolution

Née sous l’impulsion de la foi et de la charité (une foi et une charité toute humaines), l’aventure du Téléthon est cependant, d’année en année, une aventure sous haute tension. Car la foi, si elle est là, se nourrit d’une espoir incertain. Le Téléthon, on le sent par les propos de ceux qui l’animent, se doit de réussir . Face aux malades qui espèrent et aux donateurs par milliers, il y a obligation de résultats. Plus la barre a été placée haute, plus on est tenu de ne pas décevoir. Inévitablement, cette pression se fait sentir à tous les niveaux. Les orientations que prend alors la recherche posent de sérieux problèmes de conscience et d’éthique. Ainsi, les chercheurs du Généthon entreprennent de réaliser des expériences sur des cellules embryonnaires humaines en vue de régénérer de nouveaux tissus, voire des organes. Sont concernés des embryons dits surnuméraires (mais uniquement ceux abandonnés par les parents à la recherche) obtenus par le biais de la fécondation in vitro. Les perspectives sont présentées comme prometteuses par les tenants de cette recherche.

Puis la recherche s’oriente vers le diagnostic pré-implantatoire. Le diagnostic prénatal vise à repérer une maladie chez l'enfant à naître via l'échographie, ou d’autres moyens invasifs . En cas d'anomalie de l'enfant, il est généralement proposé aux parents d'avorter. En opposition à la mission guérir, les chercheurs de l’AFM vont, à grands renforts de publicité, présenter leurs bébéthons, survivants du diagnostic pré-implantatoire, comme l’un des premier succès du Téléthon. Or, les bébéthons sont, non le produit d’un miracle, mais d’une élimination, non une preuve de réussite, mais l'aveu d'un échec, une transformation alarmante de la mission Guérir du Téléthon en une mission Détruire. Comme en beaucoup d'autre domaines, avec le temps, la fin en arrive à justifier tous les moyens.

Questions de conscience

Le Téléthon et son évolution me pose, à triple titre, de nombreuses questions de conscience. Tout d’abord, je m’interroge en tant que parents d’enfants myopathes. Les bébéthons induisent inévitablement l’idée que, si la science nous en avait donné les moyens, nous aurions choisi de donner la mort à nos enfants myopathes plutôt que de les avoir laissé vivre. Est-ce là tout le message d’espoir que nous voulons transmettre à nos enfants ? N’est-ce pas faire fi ici, hormis la souffrance que représente le combat contre la maladie, de toute la richesse non mesurable que véhicule aussi le fait de vivre et traverser ensemble l’épreuve ? L’opération bébéthon n’est-elle pas un signe fort en direction du refus du handicap plutôt que de sa prise en compte ?

L’évolution du Téléthon m’interroge en tant que membre de l’AFM. Participant depuis des années (et cette année encore) à son aventure, nous nous demandons si l’AFM peut encore décemment avoir le recul suffisant pour ne pas céder à la pression de l’obligation de résultat. Si la mission Guérir est devenue l’obsession de l’AFM, pour notre part, nous déplorons que la mission Aider ne soit pas assez mise en avant. Car l’action de l’AFM sur le terrain et dans le quotidien, auprès des vivants, est l’une des parties les plus louables de son action, notre fille étant la première à en bénéficier. Mais que fera l'AFM s'il s'avère que tout le travail de recherche entrepris depuis plus de 20 ans ne répond pas à l'espoir soulevé ?

L’évolution du Téléthon m’interroge enfin en tant que chrétien. Elle pose pour moi le difficile problème que représente le dilemme de vivre dans une société profane, aux intérêts purement humains, écartant de sa vision des choses toute allusion au caractère sacré de certaines réalités liées à la vie. Elle m'interroge aussi sur le caractère soi-disant idéologiquement neutre des choix qui président l'orientation des recherches entreprises. Alors qu'on s'alarme du danger que représenterait pour la science, par exemple, le postulat créationniste, personne, ce me semble, ne s'interroge sur l'influence de la pensée matérialiste athée dans les options de recherche d'un Marc Peschanski. Comme si seules les convictions des scientifiques croyants pourraient influencer l'orientation de leurs recherches...

Pour nous chrétiens cependant, la vie est autre chose qu’une question de santé. Elle est un don de Dieu. Elle ne se résume pas aux quelques années que nous sommes appelés à vivre ici-bas. Elle a pour perspective l’éternité. Il n’appartient donc à personne parmi les hommes de décider qui doit ou qui est digne de vivre ou non. Le faire, c’est se mettre finalement à la place de Dieu : une prétention qui ne peut qu’être porteuse d’erreur, n’ayant pour le faire qu’une vue bien partielle et partiale des choses. Croyons-le : le Dieu de la vie demandera compte à quiconque d’entre nous aura usurpé son rôle et se sera fait, contre la logique qui préside à la promotion de la vie, le serviteur et le décideur de la mort d’autrui.


Une suite à cette réflexion sera donnée dans le prochain billet !


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 6 décembre 2008

Foi, amour, espérance

FOI, AMOUR , ESPERANCE

Foi, amour et espérance, ai-je dit dans le précédent billet, sont les 3 vertus cardinales de la vie. En quoi ces vertus se caractérisent-elles de façon unique dans le christianisme ? C’est ce à quoi je vais tenter de répondre ici !


L’OEUVRE DE LA FOI

Qu’est ce que la foi ? La 1ère chose que j’aimerais dire est que la foi n’est pas un cadeau qui aurait été fait à certains, et pas à d’autres. Si je suis croyant, je ne suis pas né avec une faculté de croire plus grande que l’incroyant. Cette faculté est en tous dès l’origine. Ce qui diffère entre le croyant et l’incroyant est l’objet de sa foi, ce en quoi il croit, non la faculté de la foi.

Pour autant la foi chrétienne ne résulte pas d’un simple processus rationnel. Elle vient, dit la Bible, de ce que l’on entend, et ce qu’on entend au sujet du Christ. La foi n’est pas un saut dans le vide. Elle est le résultat d’une conviction, une conviction née dans le cœur à l’écoute du témoignage rendu par les Ecritures (la Bible) au sujet du Christ. Ce qui précède la foi est donc double. Il y a, d’une part, l’écoute, d’autre part, la conviction qui naît de l’écoute. Nous, chrétiens, croyons que le message de l’Evangile suffit à lui seul pour convaincre tout homme honnête avec lui-même de la vérité de sa pertinence et de son autorité.

Suscitée par la Parole entendue, la foi n’est pas un vague espoir. Elle est l’absolue certitude des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas. Elle est du même ordre et de la même importance que celle du jardinier qui, devant sa terre, tient dans sa main les semences de vie desquelles il espère la récolte. Je sais en qui j’ai cru, s’exprime Pierre, l’apôtre de Jésus. Savoir, être persuadé, convaincu est, dans le langage biblique, intimement lié à la foi.

Si elle est intérieure, la foi, pour autant, ne peut rester passive. Elle engendre obligatoirement des actes, des œuvres, ou plus précisément une œuvre. Chaque croyant étant différent dans ses dons et ses capacités exprimera également sa foi de manière différente. Mais toujours la foi s’exprime par un témoignage clair, évident, sans ambiguïté au sujet du Christ, de Sa valeur, de Son unicité, de la portée des faits qui touchent à Sa vie, Sa mort et Sa résurrection. L’œuvre de la foi fait que tout homme convaincu de ce qu’est le Christ devient un porteur et un propagateur de ce témoignage. la foi en la Parole de Dieu est, pourrait-on dire, le moteur de la vie chrétienne.

LE TRAVAIL DE L’AMOUR

Convaincu que la terre qu’il voit peut produire un jardin plein de légumes, le jardinier se met l’œuvre avec passion. Sa passion et son travail résultent de sa foi. Telle est la place qu’occupe l’amour parmi les 3 vertus phares de la vie chrétienne. La foi qui fit venir le Christ dans ce monde était ce qu’Il appelle l’Eglise. l’Eglise était pour le Christ ce que le jardin est pour le jardinier. Il faut, pour la clarification des choses, dire ce que ce terme signifie pour le Christ. L’Eglise n’est pas une institution humaine. Elle n’a rien à voir et ne fonctionne pas selon les règles d’un système humain. Elle est la communauté de tous les hommes qui, en tout temps et en tout lieu, ont cru en Christ pour leur salut.

Pour que l’Eglise naisse, le Christ a du mourir. Si Jésus n’a pas lésiné sur la peine et la fatigue pour montrer aux hommes à quel point Dieu les aimait, c’est à la croix qu’est manifesté le sommet de cet amour. Le travail de l’amour de Dieu pour nous l’a poussé dans son engagement à donner Son Fils unique, Jésus, pour notre salut. Nous avons connu l’amour, dit Jean, en ce que Christ a donné sa vie pour nous.

C’est cet amour qui est la source de l’amour dont devrait faire preuve la communauté chrétienne dans le monde. Comme le Christ a donné sa vie pour nous, nous devons aussi être prêts à donner la nôtre pour les autres. Aimer, c’est se donner. C’est un travail et un engagement qui ne peut que coûter. Aussi, dit encore Jean, celui qui n’aime pas n’a pas vu ni connu Dieu, car Dieu est amour ! L'amour est, pourrait-on dire, l'énergie qui anime le moteur de la vie chrétienne.

LA FERMETE DE L’ESPERANCE

La troisième vertu cardinale de la vie chrétienne est l’espérance. L’espérance chrétienne n’a rien à voir avec ce que terme suppose dans le langage courant. Car l’espérance chrétienne est une certitude. Elle ne se nomme espérance qu’en opposition avec ce qui est visible. Ce n’est que parce que nous ne sommes pas encore pleinement entrés en possession des réalités auxquelles nous croyons que nous espérons. le jour où nous les posséderons, l’espérance cessera.


L’espérance est aussi certaine pour le chrétien que la récolte pour le jardinier qui travaille à son jardin. La Bible nomme les chrétiens, les co-héritiers avec Christ. Comme l’amour du chrétien est fondé sur l’amour du Christ, manifesté à la croix, son espérance s’enracine dans la résurrection du Christ qui signifie sa victoire sur le monde, la mort, le mal et toute forme d’opposition. Aussi obscurs et tortueux semblent être les méandres de l’histoire, sa fin est déjà écrite. Le Christ est sur son trône aujourd’hui. Il attend que tous ses ennemis deviennent son marchepied. Un marchepied sert à rehausser. Tout ce que le mal réussira à faire en fin de compte sera de rehausser la gloire de Dieu manifestée en Jésus-Christ. Par la victoire du Christ, le mal magnifiera le bien. Tel est le terrain dans lequel s’enracine l’espérance du chrétien. L'espérance est, pourrait-on dire, l'accélérateur qui donne à l'énergie toute la puissance qui lui permet de faire tourner le moteur de la vie chrétienne.

La possédez-vous ?

INFO : Conference sur le handicap : de la souffrance à l'espérance !
avec Gilles Georgel, adhérent AFM, auteur du livre : je vis avec cet intrus, le handicap ! Dans le cadre du Téléton

Lieu : Seclin (59) restaurant Scolaire Dutoit, rue de Wattlessart (quartier de la Mouchonnière. Heure : 20 H 30 - Entrée gratuite !



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samedi 29 novembre 2008

Les 3 vertus cardinales

FOI, AMOUR, ESPERANCE

La foi, l’amour et l’espérance sont présentées dans le Nouveau Testament comme les 3 vertus cardinales. Parlant de ce qui est passager et secondaire dans la vie spirituelle, l’apôtre Paul dit en conclusion à son exposé : " Maintenant trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais c’est l’amour qui est le plus grand. " Si la Bible parle de l’importance de ces trois vertus pour une vie chrétienne, elles ne sont pour autant pas absentes hors de cette sphère. Un exemple suffira à le prouver :

L’exemple du jardinier

1. la foi du jardinier

Aucun jardinier ne ferait du jardin si ces 3 vertus ne présidaient à son entreprise. C’est en effet d’abord par la foi que le jardinier entreprend de faire un jardin, convaincu qu’au bout de son travail, la terre qu’il cultive va donner du fruit. Notons que lorsque le jardinier commence son labeur, il ne voit encore rien. Même la semence qu’il jette dans la terre est recouverte et disparaît. Mais le jardinier croit à la puissance de vie qui l’anime. C’est par la foi, et uniquement par elle, que le jardinier se met à l’ouvrage. La foi est le moteur de son entreprise.

2. l’amour du jardinier

La foi pour commencer est une bonne chose. Mais pour poursuivre, il faut plus que la foi. Il faut la passion, l’amour de ce que l’on fait. Si la foi est à l’origine de l’initiative, l’amour ou la passion est la cause de sa réalisation. Il existe au bord des routes bien des jardins commencés, mais qui n'ont jamais été terminés. La foi était bien là au départ, mais, face à la difficulté de la tâche, la passion n’était pas assez forte pour permettre d’aller au bout du projet. L’œuvre de la foi est ainsi fortement liée au travail produit par l’amour. L’amour est le carburant qui donne au moteur de l’entreprise (la foi), l’énergie nécessaire à sa réalisation.

3. l’espérance du jardinier

Si la foi et l’amour motivent le jardinier, c’est bien à cause de l’espérance de la récolte qui habite son cœur. Alors que personne ne la voit encore, l’espérance fait que le jardinier voit déjà la récolte qui est la raison de toute son entreprise. Pour lui, les différentes allées de son jardin ne sont pas que de la terre. Il y voit déjà les salades, les carottes, les poireaux, les pommes de terre, les haricots, les potirons et toutes les autres espèces de légumes dont il a mis la semence en terre. C’est la certitude de voir, d’obtenir, d’entrer en possession de ce qu’il espère qui le pousse à aller de l’avant. L’espérance est l’accélérateur de sa foi et de son amour.


Si j’ai pris l’exemple parlant du jardinier, celui-ci n’est pas unique. Le même processus anime l’action de tout homme travaillant à la construction d’une œuvre dans le monde, qu’il soit artiste, maçon, chercheur, scientifique ou ingénieur... La Bible a raison : foi, amour et espérance sont les vertus cardinales de la vie. La question se pose : en quoi ces vertus se distinguent-elles ou sont-elles vécues de manière unique dans le christianisme ?

C’est à cette question que le prochain billet s’attachera à répondre !

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samedi 22 novembre 2008

Hauteur de la vie

Hauteur

Après la longueur et la largeur, il reste une 3ème dimension d’une vie vraiment achevée, sa hauteur, ce qui tend vers le haut, vers quelque chose de plus grand que l’humanité. Comme les uns ne vont jamais au-delà de la longueur, d’autres ne dépassent jamais la combinaison longueur et largeur. Ils développent brillamment leurs possibilités personnelles et ont un authentique souci humanitaire. Mais ils tournent trop court. Ils sont tellement liés à la terre qu’ils en concluent que l’humanité est Dieu. Ils cherchent à vivre sans un ciel.

Un monde sans boussole

Mais cet essai de substituer un univers centré sur l’homme à un univers centré sur Dieu ne conduit qu’à se sentir frustré plus profondément encore. Reinhold Niebuhr a dit : " Depuis 1914, un événement tragique a suivi l’autre comme si l’histoire était faite pour réfuter les vaines illusions de l’homme moderne. " Nous voguons sur les mers de l’histoire moderne comme un navire sans boussole. Nous n’avons ni pilote ni sens de l’orientation. Nous doutons de nos doutes et nous nous demandons si, après tout, il n’y aurait pas en vérité quelque force spirituelle sous-tendant la réalité.

Où se trouve Dieu ?

Dieu est toujours dans son univers. Nos réalisations techniques et scientifiques ne peuvent le bannir ni de l’espace microcosmique de l’atome ni des vastes et insondables étendues de l’espace interstellaire. Vivant dans un univers où les distances de certains corps célestes doivent être mesurées en milliards d’années-lumière, l’homme moderne s’écrie avec le psalmiste d’autrefois : " Quand je contemple les cieux, ouvrage de Tes mains, la lune et les étoiles que tu créas, qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? "


Où trouvons-nous ce Dieu ? Dans une éprouvette ? Non. Où, sinon en Jésus-Christ, le Seigneur de nos vies ? Non seulement le Christ est semblable à Dieu, mais Dieu est semblable au Christ. Le Christ est le Verbe fait chair. Il est le langage de l’éternité traduit dans les mots du temps. Si nous avons à savoir ce qu’est Dieu et à comprendre ses desseins sur l’humanité, nous devons nous tourner vers le Christ. En nous vouant de façon absolue au Christ et à sa voie, nous participerons à ce merveilleux acte de foi qui nous conduira à la vraie connaissance de Dieu.

Invitation pressante

Je voudrais vous presser d’accorder priorité à la recherche de Dieu. Laissez son esprit pénétrer votre être. Pour faire face aux difficultés et aux épreuves de la vie, vous avez besoin de lui. Avant que la barque de votre vie atteigne son dernier port, elle rencontrera des tempêtes longues et indécises, des vents hurlants et impétueux, des mers agitées qui font s’arrêter le cœur. Si vous n’avez pas en Dieu une foi profonde et patiente, vous serez sans force pour affronter les délais, les désappointements et les vicissitudes qui sont inévitables. Sans Dieu, tous nos efforts se réduisent en cendres et nos aurores en nuits profondes. Sans Lui, la vie est un drame insensé où manquent les scènes décisives. Mais avec Lui, nous sommes capables de monter les vallées agitées aux sommets de la paix intérieure et de découvrir les étoiles radieuses de l’espérance dans les profondeurs des nuits les plus déprimantes de la vie. " Tu nous as fait pour Toi et notre cœur est sans repos jusqu’à tant qu’il se repose en toi (Saint Augustin).


Tiré de la Force d'aimer de Martin Luther King

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 15 novembre 2008

Largeur de la vie


Nous avons vu dans le billet précédent que toute vie pour être robuste et achevée a 3 dimensions : longueur, largeur, hauteur. La longueur de la vie est la démarche intérieure de chaque homme en vue de ses fins et ambitions personnelles. Voyons maintenant ce qu’il en est de la largeur !

Largeur de la vie

Certains hommes ne dépassent jamais la 1ère dimension. Ce sont peut-être des individus brillants qui développent superbement leurs propres capacités, mais ils sont enchaînés par leur égocentrisme paralysant. Ils vivent dans les limites étroites de leurs ambitions et désirs personnels. Quoi de plus tragique que de découvrir un individu enlisé et asphyxié dans la longueur de la vie ?

Si la vie doit être achevée, elle doit, outre sa longueur, inclure aussi sa largeur : la préoccupation du bien-être des autres. On n’a pas appris à vivre tant qu’on ne s’est pas élevé au-dessus des limites étroites de ses affaires personnelles pour jeter un regard plus large sur ce qui concerne toute l’humanité. La longueur sans la largeur est comme un fleuve sans débouché vers l’océan. Stagnant, dormant et croupissant, il manque de vie et de fraîcheur. Pour avoir un sens et une force créatrice, notre intérêt personnel doit être marié à l’intérêt pour autrui.

Parole de Jésus sur l’importance de la largeur

Quand Jésus a décrit symboliquement le jugement dernier, il a clairement indiqué sur quelle base s’opérera la séparation des brebis et des boucs : ce que nous aurons fait pour les autres. L’homme ne sera interrogé ni sur le nombre de ses diplômes, ni sur le montant de sa fortune, mais bien sur ses actions en faveur des autres. Avez-vous nourri les affamés ? Donné un verre d’eau aux assoiffés ? Un vêtement à celui qui était nu ? Avez-vous visité les malades et assisté les prisonniers ? Telles sont les questions posées par le Seigneur de la vie. En un sens chaque jour est un jour de jugement : par nos actions et nos paroles, par nos silences et nos discours, nous écrivons sans cesse dans le Livre de la Vie.

La lumière est venue dans le monde et chacun doit décider s’il marchera à la lumière d’un altruisme créateur ou dans les ténèbres d’un égoïsme destructeur. C’est là le jugement.

Nécessité de la largeur


Dieu a construit le monde de telle sorte que les choses ne tournent pas rond si les hommes ne se montrent pas actifs dans la dimension de la largeur. Le " je " ne peut atteindre sa vraie taille sans le " tu ". Le soi ne peut être soi sans d’autres soi. Toute vie est une relation et tous les hommes sont interdépendants. Et cependant nous continuons à voyager sur une route revêtue de l’enduit glissant d’un égoïsme désordonné. La plupart des problèmes tragiques auxquels nous sommes confrontés dans le monde actuel reflètent l’incapacité de l’homme à ajouter la largeur à la longueur.



D’après Martin Luther King : la force d’aimer.

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Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 8 novembre 2008

Barackobamania

Chronique radiophonique

Ca y est, Barack Obama est élu... Et attendu comme le messie... Mais justement, n’est-ce pas un peu trop lui en demander ?


"Croyez-moi ou pas, mais le monde a déjà changé depuis 24 heures… Il y a des signes visibles… Et tout ça par la magie de l’élection de Barack Obama… Regardez, le soir même de son élection, à des milliers de kilomètres de là, par ce qu’on appelle l’effet papillon, l’Olympique de Marseille gagnait son premier match de la saison en ligue des champions… C’est bien la preuve que désormais, tout devient possible, même l’impensable, l’inimaginable… Yes, we can…


Le monde va changer, c’est certain… Grâce à ce qui s’est passé lors de cette journée magique, historique, du 4 novembre, grâce à Super Barack, l’aveugle verra, le paralytique se lèvera, le sourd entendra, le con comprendra… Même le raciste n’aura plus peur dans le noir… Yes, we can… Et ce n’est pas fini… Le mécréant croira, le terroriste se repentira, le pollueur nettoiera la planète, le pauvre mangera à sa faim car le riche lui donnera la pince gauche de son homard, le banquier accordera des crédits à tous ceux qui en ont besoin, le Tour de France cycliste se courra enfin à l’eau claire… Yes, we can…

Et ce n’est pas fini… La paix tuera la guerre, l’Israélien épousera la Palestinienne, la vache ne sera plus jamais folle, le soleil brillera toujours en juillet et en août à Houlgate pour les vacances, les prisonniers de Guantanamo seront traités décemment, les Chinois surferont librement sur Internet, le parti socialiste aura un nouveau premier secrétaire, je n’aurai plus de cholestérol… Yes, we can…

Et ce n’est pas fini… Les biocarburants supplanteront le pétrole, on ne torturera plus les animaux dans les laboratoires, on supprimera les émissions de télé-achat, on ne lapidera plus les femmes adultères en Somalie, je ne m’entaillerai plus les doigts avec un tournevis en montant une commode de chez Ikea, les hommes vivront d’amour, il n’y aura plus de misère, les soldats seront troubadours… Et nous, nous serons morts, mon frère… Yes, we can…

Personnellement, mon patron me donnerait un pareil programme, qui a quand même des allures de travaux d’Hercule, avec toute la planète qui me regarde pour voir si je vais jusqu’au bout, je ne considérerais pas ça comme un cadeau, encore moins comme une promotion… Parce qu’un messie planétaire, qui marche sur l’eau et multiplie les pains, on a déjà eu ça, il y a longtemps, et ça s’est mal terminé, pour le Messie et pour ceux qui croient toujours en lui… Comme quoi finalement, malgré les apparences, il n’y a pas grand-chose de nouveau sous le soleil… Dans les pays occidentaux, dès que le boulot est crevant, on le confie toujours aux Noirs… Mais évidemment, vous n’êtes pas obligés de me croire… "

Chroniques de Jean-Pierre Gauffre sur France-Info du jeudi 6 Novembre

L'utopie d'une foi

Barack Obama : l'homme qui peut changer le monde, titre cette semaine la couverture de l'Express. Décidément, il sera dit que l’humanité n’apprendra jamais rien de l’histoire ! Alors que l’on reprochait à Georges Busch de vouloir faire des USA les sauveurs du monde, ne voilà t-il pas, plus grande folie encore, que l’on fait d’un homme, que l’on estime en ce temps de crise, providentiel, à son tour ce sauveur. Nous avons la mémoire courte.

Si la crise actuelle rappelle celle vécue par nos grands-parents en 1929, souvenons-nous que c'est de cette crise qu’est montée pour l’Allemagne l’homme providentiel d’alors nommé Adolf Hitler. On sait en quoi s’est transformé le rêve d’alors. Il ne s’agit pas pour moi ici de faire un parallèle entre les deux hommes. Mais l'hystérie qui a fait suite à l’élection d’Obama m’inquiète. Elle nous redit la rapidité avec laquelle un peuple, une nation et, pourquoi pas un monde, peut perdre sa lucidité dans des moments d'angoisse et de trouble pour se jeter dans les bras du premier venu apparaissant sur la scène de l'histoire sous les traits d'un sauveur.

Jean-Pierre Gauffre, dans le billet ironique qu'il a écrit pour France-info, a raison d'une certaine façon de faire un parallèle entre le phénomène Obam et le phénomène Jésus en son temps. Sauf que si, par moments la foule a pu faire preuve d'hystérie et d'aveuglement envers Jésus, Lui ne s'est jamais pris au jeu. Il n'a jamais dit qu'Il était venu pour, d'un coup de baguette magique, résoudre tous les problèmes qu'il y avait dans le monde. Et c'est Lui faire un bien mauvais procès que de Lui prêter cette intention. Les miracles opérés par Jésus qui, effectivement, changeaient la vie de ceux qui en étaient l'objet, n'avaient qu'un seul objectif : manifester les signes de Sa messianité, du fait qu'Il était bien le Fils de Dieu incarné. Mais Jésus n'a jamais laissé planer le doute sur l'issue à laquelle aboutirait son parcours. "Il lui fallait, dira-t-Il à Ses disciples, aller à Jérusalem, souffrir beaucoup, être tué et ressusciter trois jours plus tard." La révolution que Jésus a introduite n'est pas d'ordre politique. Elle n'est sociale qu'en second lieu, le premier ordre étant le domaine spirituel. Ce que Jésus est venu faire, c'est ôter le mur de séparation érigé par le péché entre Dieu et nous. Cette distance avec notre Créateur est, Il le sait, la cause première de tous nos malheurs. Tout espoir d'un monde meilleur qui évacue cette question est purement utopique.

Non ! Contrairement aux éditeurs de l'Express, je ne crois absolument pas qu'Obama puisse changer le monde. Il est, comme beaucoup avant lui, une utopie supplémentaire. Je suis persuadé, pour ma part, que lui-même le sait aussi et qu'on lui prête un pouvoir qu'il ne possède pas et qui n'appartient, comme le sous-entend Jean-Pierre Gauffre, qu'à Dieu. Je crois, par contre, de tout mon être à la promesse de la Bible. Cette promesse est que seul le règne du Messie à la fin des temps, le Christ Jésus revenu, aura la puissance de changer radicalement le monde. "Alors le loup habitera avec l'agneau, la panthère avec le chevreau et il ne se fera plus ni tort, ni dommage sur ma montagne sacrée, car la connaissance du Seigneur remplira la terre comme les eaux recouvrent l'océan, dit le prophète Esaïe."

Attention donc à notre propension à l'idolâtrie ! Prêter à un homme des vertus et des capacités qui ne sont que celles de Dieu et de son Christ, c'est faire de lui un antichrist !

Vérités bibliques

Nous ferions bien dans l’excitation de l’heure de nous rappeler quelques-unes des paroles clés de la Bible qu’un Martin Luther King ne renierait pas :

Ainsi parle l’Eternel : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l’Eternel ! : Jérémie 17 v 5

Mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de se confier à l’homme. Mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de se confier aux grands. : Psaume 118 v 8-9

Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver : Psaume 146 v 3

Cessez de vous confier en l’homme, dans les narines duquel il n’y a qu’un souffle : car de quelle valeur est–il ? Esaïe 2,22

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 1 novembre 2008

Les 3 dimensions de la vie


Longueur, largeur, hauteur

Le caractère inachevé et partiel de nos vies individuelles et collectives est troublant et douloureux. Nous sommes rarement en mesure d’affirmer d’un homme qu’il est grand, sans correctif. Presque toute affirmation de grandeur est suivie d’un " mais ". Le général Naaman, dit la Bible, jouissait d’une grande considération, mais… Ce mais révèle un point tragique et troublant : il était lépreux. Que de vies humaines doivent être décrites de cette façon !

Ainsi presque toute affirmation de grandeur est suivie non d’un point symbolisant l’achèvement, mais d’une virgule ponctuant de pénibles limites. Beaucoup de nos grandes civilisations ne sont grandes que sous certains aspects. Beaucoup de nos grands hommes ne sont grands que dans certains domaines et se montrent faibles et vils à d’autres points de vue.

Mais la vie devrait être robuste et achevée de toutes parts. Toute vie achevée a 3 dimensions : longueur, largeur, hauteur. La longueur de la vie est la démarche intérieure de chaque homme en vue de ses fins et ambitions personnelles, le souci intérieur pour le bien-être et la réussite. La largeur de la vie est la préoccupation extérieure du bien-être d’autrui. La hauteur de la vie est la montée vers Dieu. La vie vraiment achevée est un triangle cohérent. A l’un de ses angles se trouve la personne individuelle, à l’autre angle de base les autres personnes. Au sommet se tient la Personne infinie, Dieu. Sans le développement adéquat de chaque partie du triangle, aucune vie ne peut être achevée.

La longueur de la vie

Considérons d’abord la longueur de la vie, c’est-à-dire le souci qu’a l’individu de développer ses possibilités intérieures. C’est la dimension intéressée de la vie. Chacun doit être préoccupé de soi et sentir sa responsabilité de découvrir sa mission dans la vie. A chaque personne normale, Dieu a donné quelque chose à accomplir. Il est vrai que les uns ont reçu plus de talents, mais Dieu n’a laissé personne sans aucun talent. Des possibilités de création sont en nous et nous avons le devoir de travailler assidûment à les découvrir.

Celui qui a compris pour quoi il est fait doit tout mettre en œuvre pour y parvenir. Il doit agir comme si le Dieu tout-puissant l’avait appelé à ce moment précis de l’histoire spécialement dans ce but. Personne n’a jamais apporté à l’humanité de contribution importante sans ce sens élevé du but et cette détermination acharnée. Longfellow a écrit :

Les sommets vaincus par les grands hommes
Ne furent pas atteints d’un coup ;
Mais quand leurs compagnons dormaient
Ils montaient en peinant dans la nuit.

De toutes parts, nous sommes appelés à travailler sans repos afin d’exceller dans notre carrière. Tout travail qui aide l’humanité a de la dignité et de l’importance ; il doit donc être entrepris avec une perfection qui ne recule pas devant la peine. Celui qui est appelé à être balayeur de rues doit balayer comme Michel-Ange peignait ou comme Beethoven composait, ou comme Shakespeare écrivait. Il doit balayer les rues si parfaitement que les hôtes des cieux et de la terre s’arrêteront pour dire : " Ici vécut un grand balayeur de rues qui fit bien son travail. "

Ici est la longueur de la vie. Mais une vie bien incomplète si elle n’inclut pas largeur et hauteur, les 2 autres dimensions de la vie que j’évoquerai dans de prochains billets.

D’après Martin Luther King : la force d’aimer

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 25 octobre 2008

Le chrétien et les autorités

La 42ème semaine de l’année a été décrétée par la Fédération Evangélique de France, semaine de prière pour les autorités du pays. On le sait : entre religion et pouvoir, les rapports n’ont pas toujours été harmonieux. Quels enseignements la Bible donne-t-elle sur le sujet des autorités humaines ? De qui tiennent-elles leur mandat ? Pour quel but ? Quelle attitude le chrétien doit-il avoir envers elles ? C’est à ces questions que cet article sommaire tente de répondre.

Texte biblique

Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux–mêmes. Ce n’est pas pour une bonne action, c’est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux–tu ne pas craindre l’autorité ? Fais–le bien, et tu auras son approbation. Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. C’est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction. Rendez à tous ce qui leur est dû : l’impôt à qui vous devez l’impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l’honneur à qui vous devez l’honneur.

Genèse de l’institution judiciaire

L’affirmation de Paul selon laquelle les autorités établies dans ce monde ont été instituées par Dieu pour son bien ne vient pas du hasard. L’institution de ces autorités est en effet une conséquence directe d’une décision de Dieu prise à un moment décisif de l’histoire : le moment du nouveau départ que Dieu donne au monde après le jugement de la 1ère humanité au temps de Noé.

Alors que, semble-t-il, le monde d’avant le déluge fonctionnait sans réel système judiciaire, Dieu, pour la préservation de l’humanité, donne à Noé les bases sur lesquelles, désormais, doit fonctionner le nouvel ordre mondial : Genèse 9,5 et 6 :

" Sachez–le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal ; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image. "

Au travers de cet ordre qu’Il donne, Dieu fait ici deux choses :

- il légitime le rôle des juges et des bourreaux, sensés faire appliquer jusqu’à la mort si nécessaire, les sanctions prises par la justice : par l’être humain son sang sera répandu.
- il précise également dans cet ordre la raison éthique fondamentale pour laquelle l’institution d’un tel système est nécessaire : la valeur intrinsèque de l’être humain, création différente et supérieure à toutes les autres, à cause de son statut d’image de Dieu.

Une des raisons premières de l’existence d’un ministère de la justice dans le monde est simple. Ce ministère est là pour rappeler à tous la valeur de l’être humain. Il est là pour affirmer le prix qu’a, aux yeux du Créateur, sa dignité.

On peut, dans ce sens, dégager de ce principe une constatation quasiment toujours juste. Cette constatation est que les lois qui, en rapport avec l’administration de la justice, sont votées dans une nation sont le reflet quasi exact de la valeur que se fait cette nation de l’être humain ( d’où les grands débats qui ont eu lieu dans nos sociétés autour des questions de l’avortement et de l’euthanasie…). Plus une société s’éloigne de l’idée que l’homme est à l'image de Dieu, plus inévitablement elle s’enfonce dans la barbarie.

Mission des autorités judiciaires

Après l’origine du mandat duquel découle l’institution des autorités établies dans ce monde, le 2ème point sur lequel développe son argumentation est celui du rôle et de l’utilité de ces institutions. Paul voit dans l’établissement des autorités civiles deux bienfaits importants pour la société :

-Les autorités établies sont là pour encourager le bien et sanctionner le mal. Dans leur rôle initial, les autorités, affirment Paul, sont, non amies du mal, mais du bien. Aussi, tous ceux qui font le bien n’ont rien à craindre d’elles. Car le but de l’autorité est de travailler de manière à ce que, malgré le péché, la vie de la société se déroule au mieux et que les débordements du mal soient au plus vite réprimés.

- Les autorités établies sont là pour veiller à ce que la justice soit effectivement appliquée. Si le jugement final par Dieu de l’humanité est encore à venir, nous avons, pour le quotidien, au travers des autorités, le rappel permanent qu’aucun de nos actes mauvais ne peut et ne doit rester impuni. L’épée du magistrat est ici bas le moyen par lequel Dieu condamne immédiatement le mal pour que celui-ci, comme ce fut le cas au temps de l’époque précédant Noé, ne prolifère pas.

Notons encore ici le fait que, dans sa conception de l’autorité, Paul n’envisage jamais que l’exercice de l’autorité civile soit le bras armé d’un quelconque pouvoir religieux. Au contraire ! L’autorité civile doit être libre de toute autre influence, de manière à ce qu’elle puisse réprimer tout ce qui constitue une menace au bien et à l’ordre établi, quelle qu’en soit la source. Si besoin, l’autorité civile doit aller même jusqu’à la défense des minorités contre la majorité.

Etre chrétien et citoyen

Les autorités établies étant au service de Dieu et du bien, comment pouvons être des chrétiens citoyens ? 4 idées provenant de l’Ecriture :

- Nous devons régulièrement prier pour les autorités et ceux qui nous dirigent pour que Dieu leur donne de nous laisser vivre paisiblement notre foi. " J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité : 1 Timothée 2,1 à 4. "

- Nous devons être pour les autorités des modèle de citoyenneté et de respect envers elles. Cela inclut, comme Jésus l’a fait, de payer ses impôts, de ne pas être donc menteur ou tricheur envers l’Etat, de rendre à chacun ce qui lui est dû

- Nous devons, lorsque l’occasion nous en est donnée, ne pas hésiter à rappeler aux représentants de l’ordre la nécessité pour eux-mêmes de se conformer à la justice. Paul rappelle au centenier qui est prêt de le frapper : : Vous est-il permis de fouetter un citoyen romain : Actes 22,25.

" L’Eglise doit se souvenir, a dit Martin Luther King, qu’elle ne domine ni ne sert l’Etat, mais qu’elle en est la conscience. Elle doit être guide et critique, jamais instrument de l’Etat . "

- Nous devons également, lorsque l’occasion nous en est donné, ne pas hésiter à rendre témoignage de notre foi aux autorités. Cette mission d’être témoin auprès des autorités faisait partie intégrante de l "appel reçu par Paul. Il le fit à maintes reprises, avec parfois des résultats encourageants

Les autorités établies ne sont pas toutes puissantes. Elles aussi, in fine, auront un jour à rendre compte de leur service et de la façon avec laquelle elles ont rempli le mandat que Dieu leur a confié pour ce monde !





Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 18 octobre 2008

Nouveau Testament


Le thème de tous les thèmes


Il est notoire que le Christ, qui est l’objet de toute la Bible, et plus particulièrement du Nouveau Testament, n’ait rien écrit lui-même. Avant comme après qu’il soit venu, ce sont les autres qui rendent témoignage de Lui : un fait qui, à lui seul, suffit à démontrer, si besoin était, la force du personnage. A ce sujet, et malgré l’épaisseur de la Bible, tout n’a pas été rapporté sur lui. La vie publique de Jésus dura 3 ans seulement. Cependant Jean l’évangéliste, conclut son évangile par ces paroles évocatrices : Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, le monde même, j’imagine, ne pourrait contenir les livres qu’on écrirait : Jean 21,35. Exagération d’un disciple trop enthousiaste ? Non ! Jésus a transformé des millions de vies. Si chacun de ceux qui a été touché par son amour, sa parole, son Esprit, racontait en détail tout ce qu’il a reçu de Lui, des millions de volumes devraient être écrits. Multiplions cela par les siècles, ajoutons-y tout ce que l’on ne connaît pas, tout ce qui a été dit et écrit sur Lui et, manifestement, Jésus apparaîtra comme l’homme de tous les temps.

Rédaction du Nouveau Testament

Ces choses dites, arrêtons-nous maintenant sur le Nouveau Testament, livre dans lequel se trouve tout ce que nous savons de Jésus. Comme je l’ai dit plus haut, Jésus n’ayant rien écrit, il est difficile de savoir quand, à quel moment précis, ses paroles et ses actes ont commencé à être couchés sur le papier. Tôt cependant après la résurrection du Christ, on comprit que l’on ne pouvait se contenter d’une transmission orale des enseignements de Jésus. Deux raisons majeures poussèrent donc les évangélistes à écrire leur évangile : le besoin de graver le message par les témoins de première main de la vie du Maître, suivi de la nécessité de répondre au besoin grandissant de connaissance des nouveaux croyants. Marc et Matthieu semblent avoir été les premiers à s’atteler à cette tâche, suivi de Luc, qui fait déjà référence à leur travail, puis à Jean (voir rubrique Evangile du blog).

Contrairement à ce qu’avait prévu les autorités juives, qui avaient fait condamner Jésus par Pilate, l'influence de Jésus, loin de diminuer après sa crucifixion, ne cessa d’augmenter. Car ce n’est plus à un seul homme qu’elles ont désormais à faire, mais à de multiples témoins qui, revêtus de la puissance de Jésus, multiplient les signes et les preuves de sa résurrection. Aussi Luc, qui rédigea l’évangile qui porte son nom, sentit la nécessité, après avoir raconté ce que Jésus avait fait lors du temps de son vivant, de relater ce qu’il faisait, au travers des siens, après sa mort et sa résurrection. Il écrivit donc le livre des Actes des apôtres qui rapportent l’histoire des 30 premières années de l’Eglise. Deux figures notoires ressortent de l’écrit de Luc : celle de Pierre, apôtre de Jésus, et celle de Paul, ancien persécuteur des chrétiens et converti radical. C’est à ce dernier que Luc va surtout s’attacher pour raconter les 3 voyages missionnaires qu’il entreprendra avec ses coéquipiers dans tout le bassin méditerranéen.

De nouvelles églises implantées en terre non juive, une correspondance abondante va naître entre les implanteurs et les nouveaux croyants. De cette correspondance, plusieurs lettres (ou épîtres), reconnues comme inspirées, vont être gardées par lesquelles la doctrine chrétienne va être solidement établie. Elles vont former, avec les évangiles et les actes, le canon du Nouveau Testament. Le dernier livre a y être admis sera l’Apocalypse de Jean, écrit vers la fin du 1er siècle, suite à une révélation que l’apôtre reçut sur la fin et la consommation des temps.

La fixation progressive du canon

Tous les livres du Nouveau Testament furent écrits dans le 1er siècle de notre ère. Ils étaient largement répandus, lus et commentés au cours du IIème. Il s’écoule cependant un certain temps avant que l’unanimité se fasse sur l’admission de chacun d’eux dans le canon.

Le critère de cette admission était l’inspiration et l’origine apostolique : que le livre en question soit issu du cercle des apôtres ou appuyé par leur autorité. On peut dire que, dès le 2ème siècle, les livres suivants étaient reconnus universellement et sans difficulté : les 4 évangiles, les actes, les treize épîtres de Paul, la 1ère lettre de Pierre et la 1ère de Jean. Il faudra un peu plus de temps pour deux livres particuliers : l’épître aux hébreux (dont l’auteur est inconnu) et l’apocalypse de Jean. Enfin 5 petites épîtres furent les dernières à réunir l’unanimité des suffrages : la lettre de Jacques, celle de Jude, une lettre de Pierre et 2 de Jean.

Conclusion sur la formation du canon :

- Il n’a pas été fixé par voie d’autorité. Ce ne sont pas des conciles, juifs ou chrétiens, qui ont imposé des livres. Ce sont eux, les livres, qui, par un travail silencieux du Saint-Esprit, se sont imposés aux croyants.


- Pendant les 2 siècles de la gestation du canon final, les églises ont été providentiellement préservées de recevoir aucun livre illégitime. Il n’y a également eu aucun livre qui, d’abord intégré, aurait ensuite été retiré.

- Le canon a été également préservé de rien inclure des déviations qui apparaissent peu à peu dans la chrétienté. Il n’y a dans aucun livre un point de doctrine qui contredirait un autre point.

- Toutes les branches de la chrétienté ont, au cours des siècles, reconnus l’autorité du canon sans aucune exception. L’Eglise catholique a voulu y ajouter quelques livres (les apocryphes), qu’elle-même ne reconnaît pas comme inspirés. Mais l’unanimité est totale pour les 66 livres (39 de l’Ancien testament, 27 du Nouveau) qui composent notre Bible.


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samedi 11 octobre 2008

La chute de Fourniret

Marie- Ascension est une jeune Burundaise de 13 ans. Le 26 juin 2003, sur son chemin de retour chez elle, à Ciney dans les Ardennes, elle est interpellée par un livreur dans un fourgon blanc qui lui demande la route pour rejoindre le couvent Mont de la Salle. La jeune fille lui donne les explications nécessaires et s’apprête à poursuivre son chemin. Mais l’homme ne comprenant pas la description, invite Marie-Ascension à monter pour le guider. Elle hésite :
- Je n’ai pas le droit de monter dans la voiture d’un inconnu, répond-elle.
L’homme loue son attitude, mais reprend de plus belle :
-Je suis instituteur et père de famille, tu peux me faire confiance !
Le père de Marie-Ascension est instituteur, lui aussi, et il lui a appris à venir en aide aux gens. Elle finit donc par prendre place aux côtés du chauffeur. Personne n’a observé la scène… A peine reparti, l’homme change de ton :
- Je vais te punir, dit-il, en l’obligeant à se recroqueviller sous la boîte à gants.

C’est Michel Fourniret ! Mais Marie-Ascension ne s’en doute pas ! Cependant, elle lui demande :
- Monsieur, êtes-vous de la bande à Dutroux ?
- Non, je suis pire.
- Croyez-vous en Dieu ?
- Pourquoi ?
- Si oui, alors vous ne me ferez pas de mal.

Fourniret reste muet. Marie-Ascension se met à prier. Sa prière à haute voix irrite le kidnappeur, qui arrête le véhicule, la ligote et la dépose à l’arrière du fourgon. Bientôt elle remarque que les liens aux chevilles sont assez lâches pour pouvoir s’en défaire ; puis elle ronge la lanière de cuir qui maintient ses poignets. Elle trouve également le bouton qui commande l’ouverture de la porte coulissante latérale. Lorsque Fourniret réduit sa vitesse à la hauteur d’un carrefour, elle tente sa chance et saute. Elle est libre !

Elle se trouve en plein forêt. Un panneau indique : " Ciney 25 km ". Et voilà qu’approche une voiture sur cette route presque déserte ! la conductrice la prend aussitôt. Non, ce n’est pas un hasard. " C’est la réponse de Dieu à mes prières ", dit Marie-Ascension. A peine a-t-elle le temps d’expliquer ce qui vient de lui arriver que le fourgon blanc revient en arrière. Fourniret veut rattraper sa victime. Marie-Ascension ne cesse de répéter les caractéristiques du fourgon à son chauffeur. Parvenues au poste de police le plus proche, elles donnent le signalement de celui qui aurait pu devenir le meurtrier de la jeune fille. Celui-ci est bientôt arrêté sur sa propriété.

Un an plus tard, il s’avère en fait qu’un tueur en série vient d’être arrêté. Le quotidien " Die Welt " titre : " Une jeune fille courageuse ! " mais le retour de Marie-Ascension fut pour son père une telle grâce qu’il voulut en remercier Dieu. Il invita ses voisins et écrivit à des amis pour un culte de reconnaissance. Plus de 400 personnes y participèrent sous la présidence de l’oncle de Marie-Ascension.

Tiré de " La Bonne Nouvelle Idea-Specktrum "
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 4 octobre 2008

Château de sable !

Une ruine annoncée !

J’ai comme fond d'écran à mon ordinateur un château de sable sur une plage. Il a fière allure et paraît braver la mer que l’on voit au loin. Mais que celle-ci vienne à monter et l’on sait ce qui va se produire. Vague après vague, l’élément liquide va attaquer et ébranler l’édifice. Une vague partie, c’est un temps de répit. On constate les dégâts, on s’affaire à consolider ce qui est branlant… jusqu’à la venue de la prochaine vague, plus forte et plus ravageuse encore que la précédente. Entre le sable et la mer, on le sait, le combat est inégal. On peut retarder, par quelques mesures, l’inévitable. Mais vient le moment où l’élément liquide porte le coup fatal. Il ne reste plus du beau château de sable qu’un monticule sans forme, témoignant de l’emplacement passé du bel édifice.

Les annonces d’Esaïe : Esaïe 28

7 siècles avant Jésus, Esaïe décrivit d’avance la ruine qui attendait Israël. Parler de ruine à cette époque était inimaginable. Israël n’était-il pas le peuple choisi de Dieu, objet de Ses promesses ? Israël était éternel, indestructible, pensait-on ! Certainement, Dieu qui l’avait sorti d’Egypte et dont la parole était à la base de la constitution, ne permettrait pas. C’est ce que pensaient les Israélites.

Dieu, Lui, voyait derrière l’apparence. De peuple de Dieu, Israël n’avait plus que le nom ! Loin d’être lié à Dieu, ses chefs, alcooliques, s’étaient alliés à la puissance de la mort, des forces occultes desquelles ils avaient choisi de faire dépendre leur sécurité. Sûr de leur affaire, les chefs du pays disaient : " Quand le déferlement destructeur passera, il ne nous atteindra pas, car nous avons le mensonge pour abri et la fausseté pour cachette. "

Esaïe les détrompe : " Votre alliance avec la mort sera annulée… Quand le déferlement destructeur passera, il vous écrasera. Chaque fois qu’il passera, il vous saisira ; car il passera tous les matins, et le jour et la nuit. " Avec d’autres mots, Esaïe aurait pu dire : l’abri que vous vous êtes construit pour vous mettre en sécurité est un château de sable. Il ne tiendra pas face à la marée montante. Le flux et le reflux des vagues finira par le détruire. " Mais le chefs du peuple n’écoutaient pas Esaïe. " Qui est-il celui-ci pour nous enseigner ? Que connaît-il ? Pour qui nous prend-il : des enfants ? "

Le château de sable du système présent

Comme beaucoup, je ne m’y connais ni en politique, ni en économie. Je ne comprends rien aux rouages compliqués de la machine financière qui soutient le marché et de laquelle dépend l’équilibre du monde. Ce que je constate cependant est que notre monde est un château de sable sur une plage. Certes, tant que la mer ne montait pas, tout allait bien (souvenons-nous des trente glorieuses !). Mais les choses ont changé. Le flux et le reflux de la mer attaque l’un après l’autre les pans du bel édifice. Certes, on ne laisse pas faire ! On s’active, on colmate, on répare… jusqu’à ce que la prochaine vague arrive, plus forte, plus ravageuse, réduisant à néant tous les efforts entrepris.

L’heure est venue des prémices du jugement de Dieu ! Ce jugement, dit l’apôtre Pierre, doit commencer par la maison de Dieu, le bois vert où il y a la vie. Dieu du haut des cieux regarde, sonde, connaît. Il sait exactement ce qu’il en est de nos belles confessions de foi, de notre certitude de peuple élu qui a sa bénédiction. Il sait ce qui se passe derrière la façade. Il voit les alliances nouées avec le prince de ce monde. Lui seul mesure avec la plus parfaite exactitude ce qu’il en est de la réalité.

La pierre d’angle

La prophétie d’Esaïe ne se limite pas à l’annonce d’un désastre. Elle indique où se trouve pour Israël, comme pour nous, le salut. " Voici, dit Dieu, j’ai mis pour fondement en Sion une pierre, une pierre éprouvée, une pierre d’angulaire de prix, solidement fondée ; celui qui la prendra pour appui n’aura pas à se hâter de fuir. " Ailleurs, il est écrit : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle : Psaume 188,22.

Très clairement, le Nouveau Testament identifie la pierre posée par Dieu à Jésus-Christ. Il est la pierre éprouvée, Celui qui, sur tout, y compris la mort, a triomphé. Il est la pierre rejetée par les bâtisseurs de l’époque, mais aussi de notre époque. Il est la pierre d’angle, celle à laquelle on doit être scellée et alignée pour bénéficier de la sécurité que son salut a apporté.

Vient le moment pour chacun de nous de savoir en quoi, en qui, nous mettons notre foi pour assurer notre sécurité. Un à un, les pans du château de sable de notre monde, qui paraissait si invincible, s’écroulent. Jésus nous l’a dit : C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande.

Sur quoi avez-vous construit ?

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus