Doute sur Jésus ?
Alors que, pendant des siècles, l’existence historique de Jésus était un fait établi, on lit de plus en plus, de la part des détracteurs du christianisme, des articles ayant comme objet la remise en question de ce fait. A peu de choses près, l’argumentation des contradicteurs part toujours du même point : la pauvreté des sources externes au christianisme validant l’historicité de l’existence de Jésus. On ne saurait sur ce point leur donner tort. Mis à part le Nouveau Testament, 3 auteurs non chrétiens, à peu près contemporains de Jésus et des faits rapportés à son sujet, mentionnent l’existence de ses disciples au 1er siècle, sans d’ailleurs apporter le moindre renseignement sur leurs doctrines ou sur leurs vies. Ces auteurs sont :
Tacite : il décrit dans ses annales, les supplices endurés sous Néron par les chrétiens à la suite de l’incendie de Rome (Annales XV 44). "Le nom de chrétien, précise-t-il, leur vient du nom du Christ, qui fut condamné sous le règne de Tibère par le procureur Ponce Pilate..."
Suétone : il mentionne l’édit promulgué par Claude contre les Juifs de Rome, à la suite des menées d’un certain Chréstus, que certains commentateurs identifient avec le Christ (Claudius chapitre 25)
Josèphe : dans un court passage d’une authenticité douteuse, il présente Jésus comme le Messie et, un peu plus bas, il rapporte la mort de « Jacques, frère de Jésus, appelé le Christ (Antiquités XVIII 4,3).
Cette pauvreté des sources est-elle pour autant suffisante pour douter de l’existence de Jésus ? La suite de cet exposé y répond et affirme, au contraire, que, plus que tout peut-être, elle le valide. Analyse :
An 3800 !
Imaginons ! Nous ne sommes pas en 2007, mais en l’an 3 800. Un peu partout sur la planète, des groupes de marxistes se réunissent et militent pour leur idéal. Se réclamant de Marx, ils brandissent le Capital, leur livre de base dans lequel le leader a exprimé sa pensée. Oui ! Mais voilà ! Il se trouve que l’histoire n’a pas retenu le nom de Marx. En fait, très peu de traces écrites subsistent de sa vie et de son passage sur terre. Et les opposants aux marxistes sont formels : Marx n’a jamais existé. C’est un personnage fictif, inventé de toutes pièces. Du coup, c’est la foi de millions d’hommes qui est mise à mal… Cependant, il y a un problème de taille. C’est que, si l’histoire n’a pas retenu le nom de Marx, des preuves abondent pour démontrer qu’au siècle où il est apparu des millions d’hommes ont embrassé le marxisme. En fait, sa doctrine s’est même imposée dans une grande partie du monde, renversant l’ancien ordre établi et créant un nouvel ordre politique et économique.
En deçà de la réalité…
Telle est, minimisée par ce récit fictif, la situation du christianisme vue par le type de détracteurs cités ci-dessus. Car, nous sommes, avec Marx, encore bien en deçà de la réalité qui concerne Jésus. Aussi, en réfléchissant au fait du christianisme, à son extension, à l’impact que sa pensée a eu sur les siècles, et qu’elle continue à avoir partout où il est cru, ce qui devrait nous étonner, au vu de ce qui nous est rapporté sur Celui qui en est la source, Jésus, c’est la contradiction entre la portée de Jésus et les atouts qu’il possédait. Car, il faut l’admettre, Jésus avait tout pour perdre, ne pas réussir et finir dans les oubliettes de l’histoire ! Examen !
Une si petite source pour un si grand fleuve…
Que les sources validant l’historicité de la vie de Jésus soient pauvres et faibles , se comprend aisément si l’on considère :
1. la localisation du rayonnement de Jésus :
Connu mondialement aujourd’hui, Jésus, de son temps, n’a pratiquement pas dépassé les frontières de la Judée et de la Palestine. Bien sûr, il n’a pas de son temps influencé les grecs ou les romains, étant un parfait inconnu à Rome et Athènes… Si le Who’s Who, qui classe les célébrités actuelles, existait à l’époque, Jésus n’y aurait eu aucune place. Habitué à voir toutes sortes d’agitateurs se lever en Israël, ce n’est qu’au bout de 3 ans que le procurateur Pilate va être confronté au « problème Jésus », un problème qu’il ne juge d’ailleurs pas comme important.
2. la brièveté de la vie publique de Jésus :
Un fait trop souvent oublié. Il n’y a aucune proportion entre le temps d’activité réelle que Jésus a eu sur cette terre et la trace qu’il a laissé dans l’histoire. Le réalisez-vous ? Selon les Evangiles, Jésus a eu une vie publique de trois années. La 1ère était l’année de l’inauguration de son ministère. Jésus apparaît à la suite de Jean-Baptiste. Il se fait baptiser puis disparaît 40 jours. Il choisit quelques disciples, de simples hommes complètement méconnus, et commence à prêcher. La seconde année est l’année dite de popularité. Il manifeste par divers signes son identité de Fils de Dieu. Les foules commencent à le suivre et l’acclamer, en même temps qu’une opposition forte se fait jour. La troisième année est l’année du rejet. Les ennemis de Jésus se coalisent et finissent par le faire condamner. Jésus est crucifié, il meurt et est enseveli ; ses disciples se dispersent : c’est la fin du mouvement…
3. le peu d’épaisseur des appuis :
J’en ai déjà touché un mot en parlant des hommes qu’il s’est associé pour disciples, tous de basse extraction. A cela s’ajoutent d’autres éléments qui, si l’on y pense, sont autant de sujets d’étonnement au regard de la carrière de Jésus dans le monde. Car, que l’on sache, Jésus n’a rien laissé de concret et de matériel derrière lui. Il n’a jamais écrit un seul livre ; cependant aucun bibliothèque au monde ne pourrait contenir les ouvrages rédigés sur lui. Il n’a enrôlé aucune armée ; cependant aucun chef n’a levé derrière lui plus de volontaires prêts à tout perdre, y compris leurs vies, pour lui. Il n’a jamais fait d’école de médecine et de psychologie ; pourtant le nombre de personnes guéries et consolées par lui se chiffre par milliers. Il n’a fondé aucun institut de renom, d’école de philosophie ou de théologie ; néanmoins, dans le panthéon des grands penseurs qui ont influencé l’humanité, une majorité reconnaît son inspiration sur leurs vies. Il était sans fortune, mais des œuvres de charité innombrables ont vu le jour suite à son modèle et son enseignement.
A lui seul, Il est tout :
Jésus n’avait donc humainement rien pour l’aider à réussir et percer dans l’histoire. Sa réussite, il la tient à une seule chose : la formidable personnalité qui, derrière le voile humain, l’habitait et la correspondance parfaite existant entre les actes qu’il accomplissait et les paroles qu’il disait. Tous sont loin d’admettre et de reconnaître ce que Jésus affirme être. Mais, même parmi les plus sceptiques, l’honnêteté force à exprimer son admiration. Finissant sa vie de Jésus, Ernest Renan écrira : « Quels que puissent être les phénomènes inattendus de l’avenir, Jésus ne sera pas surpassé. Son culte se rajeunira sans cesse ; sa légende provoquera des larmes sans fin ; ses souffrances attendriront les meilleurs cœurs ; tous les siècles proclameront qu’entre les fils des hommes, il n’en pas né de plus grand que Jésus. » Quant à Jean-Jacques Rousseau, il écrira : « Si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu. Dirons-nous que l’histoire de l’Évangile est inventée à plaisir ? Mon ami, ce n’est pas ainsi qu’on invente, et les faits de Socrate dont personne ne doute sont moins attestés que ceux de Jésus-Christ ! »
Conclusion
En conclusion, je ne changerai pas ce qu’affirment depuis toujours les défenseurs du christianisme. La plus grande preuve de l’historicité de Jésus est le christianisme lui-même. Le fait collectif et universel qu’il représente, sans cesse croissant, ne peut reposer que sur une base historique certaine. Autrement dit, si Jésus-Christ n’existe pas, plus rien n’est sûr dans l’histoire. Par contre, le christianisme, en tant que phénomène, s’accorde avec le fait majeur rapporté au sujet de la personne de Jésus : la résurrection. Car là est le départ, là est sa source, là son explication. Or, si Jésus vit, il n’est pas seulement un personnage du passé. Mais il est aussi le grand personnage du présent, de l’avenir… et de l’éternité. Etes-vous prêts à le rencontrer ?
Alors que, pendant des siècles, l’existence historique de Jésus était un fait établi, on lit de plus en plus, de la part des détracteurs du christianisme, des articles ayant comme objet la remise en question de ce fait. A peu de choses près, l’argumentation des contradicteurs part toujours du même point : la pauvreté des sources externes au christianisme validant l’historicité de l’existence de Jésus. On ne saurait sur ce point leur donner tort. Mis à part le Nouveau Testament, 3 auteurs non chrétiens, à peu près contemporains de Jésus et des faits rapportés à son sujet, mentionnent l’existence de ses disciples au 1er siècle, sans d’ailleurs apporter le moindre renseignement sur leurs doctrines ou sur leurs vies. Ces auteurs sont :
Tacite : il décrit dans ses annales, les supplices endurés sous Néron par les chrétiens à la suite de l’incendie de Rome (Annales XV 44). "Le nom de chrétien, précise-t-il, leur vient du nom du Christ, qui fut condamné sous le règne de Tibère par le procureur Ponce Pilate..."
Suétone : il mentionne l’édit promulgué par Claude contre les Juifs de Rome, à la suite des menées d’un certain Chréstus, que certains commentateurs identifient avec le Christ (Claudius chapitre 25)
Josèphe : dans un court passage d’une authenticité douteuse, il présente Jésus comme le Messie et, un peu plus bas, il rapporte la mort de « Jacques, frère de Jésus, appelé le Christ (Antiquités XVIII 4,3).
Cette pauvreté des sources est-elle pour autant suffisante pour douter de l’existence de Jésus ? La suite de cet exposé y répond et affirme, au contraire, que, plus que tout peut-être, elle le valide. Analyse :
An 3800 !
Imaginons ! Nous ne sommes pas en 2007, mais en l’an 3 800. Un peu partout sur la planète, des groupes de marxistes se réunissent et militent pour leur idéal. Se réclamant de Marx, ils brandissent le Capital, leur livre de base dans lequel le leader a exprimé sa pensée. Oui ! Mais voilà ! Il se trouve que l’histoire n’a pas retenu le nom de Marx. En fait, très peu de traces écrites subsistent de sa vie et de son passage sur terre. Et les opposants aux marxistes sont formels : Marx n’a jamais existé. C’est un personnage fictif, inventé de toutes pièces. Du coup, c’est la foi de millions d’hommes qui est mise à mal… Cependant, il y a un problème de taille. C’est que, si l’histoire n’a pas retenu le nom de Marx, des preuves abondent pour démontrer qu’au siècle où il est apparu des millions d’hommes ont embrassé le marxisme. En fait, sa doctrine s’est même imposée dans une grande partie du monde, renversant l’ancien ordre établi et créant un nouvel ordre politique et économique.
En deçà de la réalité…
Telle est, minimisée par ce récit fictif, la situation du christianisme vue par le type de détracteurs cités ci-dessus. Car, nous sommes, avec Marx, encore bien en deçà de la réalité qui concerne Jésus. Aussi, en réfléchissant au fait du christianisme, à son extension, à l’impact que sa pensée a eu sur les siècles, et qu’elle continue à avoir partout où il est cru, ce qui devrait nous étonner, au vu de ce qui nous est rapporté sur Celui qui en est la source, Jésus, c’est la contradiction entre la portée de Jésus et les atouts qu’il possédait. Car, il faut l’admettre, Jésus avait tout pour perdre, ne pas réussir et finir dans les oubliettes de l’histoire ! Examen !
Une si petite source pour un si grand fleuve…
Que les sources validant l’historicité de la vie de Jésus soient pauvres et faibles , se comprend aisément si l’on considère :
1. la localisation du rayonnement de Jésus :
Connu mondialement aujourd’hui, Jésus, de son temps, n’a pratiquement pas dépassé les frontières de la Judée et de la Palestine. Bien sûr, il n’a pas de son temps influencé les grecs ou les romains, étant un parfait inconnu à Rome et Athènes… Si le Who’s Who, qui classe les célébrités actuelles, existait à l’époque, Jésus n’y aurait eu aucune place. Habitué à voir toutes sortes d’agitateurs se lever en Israël, ce n’est qu’au bout de 3 ans que le procurateur Pilate va être confronté au « problème Jésus », un problème qu’il ne juge d’ailleurs pas comme important.
2. la brièveté de la vie publique de Jésus :
Un fait trop souvent oublié. Il n’y a aucune proportion entre le temps d’activité réelle que Jésus a eu sur cette terre et la trace qu’il a laissé dans l’histoire. Le réalisez-vous ? Selon les Evangiles, Jésus a eu une vie publique de trois années. La 1ère était l’année de l’inauguration de son ministère. Jésus apparaît à la suite de Jean-Baptiste. Il se fait baptiser puis disparaît 40 jours. Il choisit quelques disciples, de simples hommes complètement méconnus, et commence à prêcher. La seconde année est l’année dite de popularité. Il manifeste par divers signes son identité de Fils de Dieu. Les foules commencent à le suivre et l’acclamer, en même temps qu’une opposition forte se fait jour. La troisième année est l’année du rejet. Les ennemis de Jésus se coalisent et finissent par le faire condamner. Jésus est crucifié, il meurt et est enseveli ; ses disciples se dispersent : c’est la fin du mouvement…
3. le peu d’épaisseur des appuis :
J’en ai déjà touché un mot en parlant des hommes qu’il s’est associé pour disciples, tous de basse extraction. A cela s’ajoutent d’autres éléments qui, si l’on y pense, sont autant de sujets d’étonnement au regard de la carrière de Jésus dans le monde. Car, que l’on sache, Jésus n’a rien laissé de concret et de matériel derrière lui. Il n’a jamais écrit un seul livre ; cependant aucun bibliothèque au monde ne pourrait contenir les ouvrages rédigés sur lui. Il n’a enrôlé aucune armée ; cependant aucun chef n’a levé derrière lui plus de volontaires prêts à tout perdre, y compris leurs vies, pour lui. Il n’a jamais fait d’école de médecine et de psychologie ; pourtant le nombre de personnes guéries et consolées par lui se chiffre par milliers. Il n’a fondé aucun institut de renom, d’école de philosophie ou de théologie ; néanmoins, dans le panthéon des grands penseurs qui ont influencé l’humanité, une majorité reconnaît son inspiration sur leurs vies. Il était sans fortune, mais des œuvres de charité innombrables ont vu le jour suite à son modèle et son enseignement.
A lui seul, Il est tout :
Jésus n’avait donc humainement rien pour l’aider à réussir et percer dans l’histoire. Sa réussite, il la tient à une seule chose : la formidable personnalité qui, derrière le voile humain, l’habitait et la correspondance parfaite existant entre les actes qu’il accomplissait et les paroles qu’il disait. Tous sont loin d’admettre et de reconnaître ce que Jésus affirme être. Mais, même parmi les plus sceptiques, l’honnêteté force à exprimer son admiration. Finissant sa vie de Jésus, Ernest Renan écrira : « Quels que puissent être les phénomènes inattendus de l’avenir, Jésus ne sera pas surpassé. Son culte se rajeunira sans cesse ; sa légende provoquera des larmes sans fin ; ses souffrances attendriront les meilleurs cœurs ; tous les siècles proclameront qu’entre les fils des hommes, il n’en pas né de plus grand que Jésus. » Quant à Jean-Jacques Rousseau, il écrira : « Si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu. Dirons-nous que l’histoire de l’Évangile est inventée à plaisir ? Mon ami, ce n’est pas ainsi qu’on invente, et les faits de Socrate dont personne ne doute sont moins attestés que ceux de Jésus-Christ ! »
Conclusion
En conclusion, je ne changerai pas ce qu’affirment depuis toujours les défenseurs du christianisme. La plus grande preuve de l’historicité de Jésus est le christianisme lui-même. Le fait collectif et universel qu’il représente, sans cesse croissant, ne peut reposer que sur une base historique certaine. Autrement dit, si Jésus-Christ n’existe pas, plus rien n’est sûr dans l’histoire. Par contre, le christianisme, en tant que phénomène, s’accorde avec le fait majeur rapporté au sujet de la personne de Jésus : la résurrection. Car là est le départ, là est sa source, là son explication. Or, si Jésus vit, il n’est pas seulement un personnage du passé. Mais il est aussi le grand personnage du présent, de l’avenir… et de l’éternité. Etes-vous prêts à le rencontrer ?
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus