samedi 1 septembre 2007

Selon Luc


La démarche de Luc

Après Matthieu et Marc, Luc est le 3ème de la liste des auteurs d’un évangile intégré dans le Nouveau Testament. Différent des deux premiers, l’évangile de Luc est en rapport direct avec la personnalité de son auteur. Luc est le seul qui n’a pas côtoyé Jésus de son vivant. Aussi, sa démarche porte-t-elle dès le départ la marque du souci historique. Après avoir fait des recherches précises depuis les origines sur les faits touchant à l’existence de l’homme Jésus, Luc a décidé de faire le récit des événements qui se sont produits en Israël autour de lui. Il nous livre dans son évangile le résultat de son enquête.

La démarche de Luc est d’autant plus importante qu’il n’est pas d’origine juive mais grecque. Luc a besoin de fonder sa foi sur un témoignage crédible, authentifié. Les questions liées à la naissance, la vie, la mort et la résurrection de Jésus ont une telle portée que l’approximation n’est pas concevable. D’où le travail d’investigation si sérieux qui est à la base de son document.

Singularité de son Evangile

L’évangile de Luc se singularise des autres récits de la vie de Jésus de plusieurs manières :

1. l’ordre chronologique :

Au contraire de Matthieu, Luc relate les paroles de Jésus en rapport avec les circonstances directe où elles furent prononcées. Des quatre évangiles, Luc est celui qui donne le tableau le plus étendu et le plus complet de la vie de Jésus. Il est le seul à relater en détail les évènements préparatoires à Sa venue. L’Evangile de Luc commence ainsi, non par la naissance de Jésus, mais par celle de son précurseur, Jean le Baptiste. Il relie l’apparition de Jean aux annonces faites des siècles auparavant par les prophètes juifs à ce sujet.

De même, Il est le seul à évoquer les faits particuliers touchant à la période de l’enfance de Jésus. Son sens historique lui fait noter les dates et âges à partir desquels Jésus commence son ministère, renseignement unique et précieux. De plus, non moins de 16 paraboles et 6 miracles ne sont rapportés que par Luc

2. l’universalité

Luc fait remonter la généalogie de Christ à Adam, père de l’humanité. Il présente Jésus comme le Rédempteur universel. Les nations sont incluses dès la première annonce de la bonne nouvelle par les anges. Luc fait sortir Jésus du cadre trop étroit de la nation juive pour le proposer comme le Sauveur envoyé par Dieu pour tous.

3. l’individualité

L’évangile universel de Luc est en même temps l’évangile de l’individu. Le salut est proposé à chacun personnellement. Luc esquisse dans son récit de nombreux portraits personnes : Elisabeth, Marie, Marthe et Marie, Simon, Lévi, Zachée… Chacun peut se reconnaître dans la panoplie des êtres décrits par Luc.

4. les questions sociales

Médecin de formation, Luc souligne le fait que Jésus est non seulement le Sauveur de tout homme, mais de tout l’homme. Il est le Médecin divin du corps et de l’âme. Il est l’Ami des méprisés, des bas-tombés, des parias et des rejetés de la société. Luc seul raconte le dernier échange, intime, que Jésus eut avec un condamné de droit commun, crucifié avec Lui. Tous les gestes, toutes les paroles de Jésus expriment son humanité. Pour Luc, il est, par excellence le Fils de l’homme.

Un auteur : 2 livres

Comme celui de Matthieu, Marc et Jean, Luc termine son Evangile par les faits incontournables de la mort, de la résurrection et de l'ascension du Christ. Son enquête pourtant ne s'arrête pas là. Jésus étant toujours vivant et agissant, il va relater dans un second livre, intitulé dans nos bibles "Actes des apôtres", tout ce que le Sauveur va continuer à faire depuis le ciel dans les 30 années qui suivront son départ. Depuis, l'histoire de Jésus, jamais finie, se poursuit. Une question se pose cependant aujourd'hui : quelle est votre histoire avec Jésus ? Qui est-il pour vous ? Puissiez-vous, comme Luc, vous livrer à une enquête minutieuse à son sujet... et parvenir à la même conclusion que lui. Bonne lecture !

Extrait : parabole du père et des deux fils :

11 Il dit encore : Un homme avait deux fils.
12 Le plus jeune dit à son père : « Père, donne–moi la part de fortune qui doit me revenir. » Le père partagea son bien entre eux.
13 Peu de jours après, le plus jeune fils convertit en argent tout ce qu’il avait et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en vivant dans la débauche.
14 Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à manquer de tout.
15 Il se mit au service d’un des citoyens de ce pays, qui l’envoya dans ses champs pour y faire paître les cochons.
16 Il aurait bien désiré se rassasier des caroubes que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait.
17 Rentré en lui–même, il se dit : « Combien d’employés, chez mon père, ont du pain de reste, alors que moi, ici, je meurs de faim ?
18 Je vais partir, j’irai chez mon père et je lui dirai : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi ;
19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite–moi comme l’un de tes employés.” »
20 Il partit pour rentrer chez son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému ; il courut se jeter à son cou et l’embrassa.
21 Le fils lui dit : « Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. »
22 Mais le père dit à ses esclaves : « Apportez vite la plus belle robe et mettez–la–lui ; mettez–lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
23 Amenez le veau engraissé et abattez–le. Mangeons, faisons la fête,
24 car mon fils que voici était mort, et il a repris vie ; il était perdu, et il a été retrouvé ! » Et ils commencèrent à faire la fête.
25 Or le fils aîné était aux champs. Lorsqu’il revint et s’approcha de la maison, il entendit de la musique et des danses.
26 Il appela un des serviteurs pour lui demander ce qui se passait.
27 Ce dernier lui dit : « Ton frère est de retour, et parce qu’il lui a été rendu en bonne santé, ton père a abattu le veau engraissé. »
28 Mais il se mit en colère ; il ne voulait pas entrer. Son père sortit le supplier.
29 Alors il répondit à son père : « Il y a tant d’années que je travaille pour toi comme un esclave, jamais je n’ai désobéi à tes commandements, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis !
30 Mais quand ton fils que voici est arrivé, lui qui a dévoré ton bien avec des prostituées, pour lui tu as abattu le veau engraissé ! »
31 Le père lui dit : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ;
32 mais il fallait bien faire la fête et se réjouir, car ton frère que voici était mort, et il a repris vie ; il était perdu, et il a été retrouvé ! »






Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

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