Fais-moi un signe !
Alors que je n’avais que 15 ans, au temps de la pleine popularité de vedettes comme Sylvie Vartan, Claude François, Françoise Hardy ou Johnny Halliday, un chanteur, Gérard Palaprat, fit en France une courte percée dans le top 10 des stars du moment, avec quelques chansons à contenu plutôt spirituel. Parmi elles, un titre m’est resté gravé dans la mémoire. Ce titre « Fais-moi un signe" exprimait la difficulté que représente pour l’homme de savoir qui est Dieu, mais aussi la vérité selon laquelle Dieu ne peut être connu que dans la mesure où Il accepte de se révéler à nous. Ci-dessous les paroles du chant de Palaprat :
Je suis devant un mur blanc
Mais je sais que tu es présent
Alors fais-moi un signeAlors que je n’avais que 15 ans, au temps de la pleine popularité de vedettes comme Sylvie Vartan, Claude François, Françoise Hardy ou Johnny Halliday, un chanteur, Gérard Palaprat, fit en France une courte percée dans le top 10 des stars du moment, avec quelques chansons à contenu plutôt spirituel. Parmi elles, un titre m’est resté gravé dans la mémoire. Ce titre « Fais-moi un signe" exprimait la difficulté que représente pour l’homme de savoir qui est Dieu, mais aussi la vérité selon laquelle Dieu ne peut être connu que dans la mesure où Il accepte de se révéler à nous. Ci-dessous les paroles du chant de Palaprat :
Je suis devant un mur blanc
Mais je sais que tu es présent
Apparais je t'attends.
Je ne te demande rien,
Rien qu'un seul geste de la main
Alors fais-moi un signe
Montre-moi le chemin.
Dis-moi seulement lève-toi
Et j'irai où tu me diras
Les pieds nus dans la neige
Fais-moi un signe...
Devant ce mur blanc de chaux
De tes yeux azur-indigo
Alors fais-moi un signeFais couler un ruisseau.
Ecris ton nom noir sur blanc
De ce bout de charbon brûlant
Alors fais-moi un signe
Je suis prêt maintenant.
Ca restera entre nous
Mais je n'aurai plus
Jamais froid
Les pieds nus dans la neigeFais-moi un signe...
Qui que tu sois
Fais-moi un signeJésus, Bouddha
Fais-moi un signe
Rama, Krishna
Fais-moi un signe...
7 siècles avant Jésus…
7 siècles avant la naissance de Jésus. Nous sommes en Israël, dans le royaume de Juda, sous le règne du roi Achaz. Le moins qu’on puisse dire de lui est qu’Achaz ne brille pas par sa piété. Roi idolâtre, allant même jusqu’à offrir aux divinités qu’il adorait ses propres fils en sacrifice, Achaz eut un règne marqué par la peur et l’angoisse. De toutes parts, le pays est environné d’ennemis hostiles, prêts à se coaliser pour rayer Juda de la carte. A cette même époque vivait Esaïe, un prophète remarquable. Face à l’angoisse du roi et de toute la nation, l’Eternel l’envoya vers Achaz pour, d’une part, le rassurer et, d’autre part, l’éprouver. « Demande, dit Esaïe, à l’Eternel, ton Dieu, un signe en ta faveur ; demande-le, soit dans les lieux bas, soit dans les lieux élevés. » Feignant l’humilité, Achaz refuse. « Je ne demanderai rien, dit-il. Je ne tenterai pas l’Eternel. »
Achaz rejetant la perche tendue de Dieu, Esaïe lui fait une annonce d’une portée extraordinaire. Puisque Achaz ne veut pas demander de signe, « le Seigneur lui-même vous donnera un signe ; Voici, la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel (Dieu avec nous). » Esaïe l’annonce. Un jour, un fils d’homme va naître dans ce monde, un homme qui sera le Signe de Dieu. La première marque d’identification de cet homme est qu’il ne naîtra pas comme les autres hommes, par des voies naturelles. Il ne sera pas issu de l’union d’un homme et d’une femme, mais il naîtra d’une jeune fille vierge, autrement dit, directement de l’action miraculeuse de Dieu. C’est par cet homme, suggère la prophétie d’Esaïe dans son contexte, que sera mis fin à l’angoisse d’Israël. C’est de Lui que viendront sa sécurité et sa paix. C’est contre Lui que, tel un roc inébranlable, viendra s’écraser toute tentative et velléité des peuples de détruire Israël.
Une visite singulière
7 siècles plus tard, la prophétie d’Esaïe se réalise mot pour mot. Alors qu’elle est fiancée à un homme nommé Joseph, Marie, une jeune fille, descendante du roi David, reçoit une visite pour le moins singulière. Un ange glorieux lui apparaît pour lui faire l’annonce qu’elle est la jeune fille dont parlait le prophète Esaïe, choisie par Dieu pour donner naissance au Fils de Dieu. Marie est on ne peut plus troublée. Qui est-elle pour être l’objet d’un tel honneur ? Comment cela se pourrait-il alors qu’elle ne connaît pas d’homme ? Gabriel lui répond et la rassure. Ce n’est pas l’homme qui fait l’œuvre de Dieu, mais Dieu lui-même. Ce que Dieu dit, Il a aussi le pouvoir de l’accomplir. « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. » Neuf mois plus tard, Marie va accoucher d’un garçon auquel le nom de Jésus sera donné.
Le Signe de Dieu
Jésus né, le thème du Signe ne cessera d’être présent dans tout l’Evangile. Le Signe a quelque chose de particulier. Il n’est ni une preuve absolue, ni une absence de preuves. Il se tient là entre les deux, donnant des indices à celui à qui le besoin d’évidences dans la foi s’impose, mais laissant la liberté de l’incrédulité à celui qui n’a pas envie de croire. Anticipant ce que sera la vie de l’enfant que Marie porte, Siméon, un vieux prophète lui dira : « Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction. » Cela n’allait pas faillir !
Signe = signature significative
Signe de Dieu parmi les hommes, toute la vie de Jésus va être marquée par de nombreux signes. Des signes qui seront la marque, la signature significative de Dieu sur sa vie. Il y d’abord, dit l’Evangile, le signe de l’eau changée en vin, le premier des signes que fit Jésus. Un signe qui révèle la capacité de Jésus de changer la nature des choses, signes qu’il manifestera par la suite, non plus sur de la matière morte, mais sur la plus difficile, celle qui offre la plus forte résistance, la matière vivante qu’est l’homme. Puis, d’autres signes se manifesteront : guérisons, multiplication des pains, marche sur l’eau, tempête apaisée, démoniaques libérés, morts ressuscités…
Alors qu’il se trouve en prison par la volonté du roi Hérode, Jean-Baptiste, le cousin et ami de Jésus, est pris de doute. Il envoie des messagers auprès de lui qui l’interrogent : « Es-tu celui qui doit venir (l’homme annoncé par Esaïe), ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus répondra aux envoyés : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! » Fidèle à sa vocation de signe, Jésus n’impose à personne de croire en Lui comme le Signe de Dieu. Il invite chacun, au regard de Sa vie et de Ses actes, à se forger sa propre conviction et à tirer Lui-même les conclusions qui s’imposent. Il y a en Jésus assez de lumière pour quiconque veut croire, mais aussi assez d’ombre pour celui qui refuse de croire.
Fais-nous des signes !
Tout au long de sa vie, Jésus a été confronté, de la part de ses adversaires, à une demande croissante de signes. Les religieux de l’époque, parmi les réfractaires à l’idée que Jésus soit le Signe de Dieu, lui demandèrent à plusieurs reprises : « Maître, nous voudrions te voir faire un signe. ». Puis, ce sera Hérode, au moment où Jésus comparaîtra enchaîné devant lui. Il l’interrogea en espérant que Jésus opère devant lui quelque signe. En vain. Puis, à la croix, Jésus fait l’objet d’insultes. Les passants, les brigands crucifiés avec lui et les principaux prêtres tiennent tous le même langage. Ils veulent encore et toujours que Jésus donne par des signes (descendre de la croix) la preuve de ce qu’Il est ! Jésus s’y refusera. Toute sa vie a été marquée par la signature de Dieu. Il va cependant, au terme de celle-ci, leur en donner la preuve ultime. « Une génération méchante et adultère demande un signe ; il ne lui sera donné d’autre signe que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » La résurrection de Jésus, trois jours après sa crucifixion sera le Signe majeur attestant de la réalité de Son identité proclamée de Fils de Dieu.
Signe de quoi ?
L’enfant né dans une crèche, dont nous commémorons la venue à Noël, est le Signe de Dieu. S’il en est ainsi, de quoi est-Il le Signe ? Plusieurs réponses (auxquelles vous pouvez ajouter les vôtres) sont possibles :
1. C’est un signe d’humilité d’abord. Dieu aurait eu tous les droits légitimes de venir en Seigneur de l’univers et de s’imposer sans discussion à tous. Il paraît incognito, se rend vulnérable, se manifeste aux plus pauvres. Il choisit de ne rien devoir à personne ce qu’Il sera sur le plan humain. Le dépouillement sera une des marques permanentes de la vie de Jésus… jusqu’à la croix où il finira nu, exposé entre ciel et terre
2. C’est, de la part de Dieu, le signe d’une volonté forte de relation avec nous. Pour la comprendre, posons-nous la question de savoir si, par amour pour les cafards, nous serions prêts à être transformé en cafard ? Dieu veut qu’un lien, un pont soit construit entre Lui et l’humanité. Comme l’homme ne peut rejoindre Dieu, Dieu a décidé, en Jésus, de rejoindre l’homme.
3. C’est, de la part de Dieu, le signe d’une volonté forte de réconciliation avec nous. Depuis la chute, l’homme est en état de guerre contre Dieu. Travaillé par sa mauvaise conscience, il le craint, cherche à l’apaiser en faisant le bien, en le priant, en fabriquant, au travers des religions, des moyens multiples pour gagner sa faveur. En vain ! Le prix de la paix est trop élevé et l’homme beaucoup trop fluctuant dans ses dispositions pour que, partant de l’humanité, une solution satisfaisante soit trouvée. Celle-ci doit venir de Dieu. C’est le sens de la venue de Jésus par lequel, dit la Bible, nos péchés sont expiés et la paix avec Dieu offerte. « Il n’y a, dit l’apôtre Pierre, de salut en aucun autre que Jésus-Christ. Car il n’y a sous le ciel aucun autre nom par lequel nous puissions être sauvé. »
Conclusion
Lorsque Jésus, le Signe de Dieu, est venu, il n’y avait pas de place pour l’accueillir. Il dut naître au milieu des animaux dans une étable. C’est dans votre cœur que Jésus désire aujourd’hui trouver sa place, la place centrale, la place de choix. Signe de Dieu, il veut faire de vous Ses témoins (ses signes) dans ce monde. Le voulez-vous ? Quant à toi, Gérard, tu peux cesser de chanter « Fais-moi un signe ! » : Il a déjà répondu !
7 siècles avant Jésus…
7 siècles avant la naissance de Jésus. Nous sommes en Israël, dans le royaume de Juda, sous le règne du roi Achaz. Le moins qu’on puisse dire de lui est qu’Achaz ne brille pas par sa piété. Roi idolâtre, allant même jusqu’à offrir aux divinités qu’il adorait ses propres fils en sacrifice, Achaz eut un règne marqué par la peur et l’angoisse. De toutes parts, le pays est environné d’ennemis hostiles, prêts à se coaliser pour rayer Juda de la carte. A cette même époque vivait Esaïe, un prophète remarquable. Face à l’angoisse du roi et de toute la nation, l’Eternel l’envoya vers Achaz pour, d’une part, le rassurer et, d’autre part, l’éprouver. « Demande, dit Esaïe, à l’Eternel, ton Dieu, un signe en ta faveur ; demande-le, soit dans les lieux bas, soit dans les lieux élevés. » Feignant l’humilité, Achaz refuse. « Je ne demanderai rien, dit-il. Je ne tenterai pas l’Eternel. »
Achaz rejetant la perche tendue de Dieu, Esaïe lui fait une annonce d’une portée extraordinaire. Puisque Achaz ne veut pas demander de signe, « le Seigneur lui-même vous donnera un signe ; Voici, la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel (Dieu avec nous). » Esaïe l’annonce. Un jour, un fils d’homme va naître dans ce monde, un homme qui sera le Signe de Dieu. La première marque d’identification de cet homme est qu’il ne naîtra pas comme les autres hommes, par des voies naturelles. Il ne sera pas issu de l’union d’un homme et d’une femme, mais il naîtra d’une jeune fille vierge, autrement dit, directement de l’action miraculeuse de Dieu. C’est par cet homme, suggère la prophétie d’Esaïe dans son contexte, que sera mis fin à l’angoisse d’Israël. C’est de Lui que viendront sa sécurité et sa paix. C’est contre Lui que, tel un roc inébranlable, viendra s’écraser toute tentative et velléité des peuples de détruire Israël.
Une visite singulière
7 siècles plus tard, la prophétie d’Esaïe se réalise mot pour mot. Alors qu’elle est fiancée à un homme nommé Joseph, Marie, une jeune fille, descendante du roi David, reçoit une visite pour le moins singulière. Un ange glorieux lui apparaît pour lui faire l’annonce qu’elle est la jeune fille dont parlait le prophète Esaïe, choisie par Dieu pour donner naissance au Fils de Dieu. Marie est on ne peut plus troublée. Qui est-elle pour être l’objet d’un tel honneur ? Comment cela se pourrait-il alors qu’elle ne connaît pas d’homme ? Gabriel lui répond et la rassure. Ce n’est pas l’homme qui fait l’œuvre de Dieu, mais Dieu lui-même. Ce que Dieu dit, Il a aussi le pouvoir de l’accomplir. « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. » Neuf mois plus tard, Marie va accoucher d’un garçon auquel le nom de Jésus sera donné.
Le Signe de Dieu
Jésus né, le thème du Signe ne cessera d’être présent dans tout l’Evangile. Le Signe a quelque chose de particulier. Il n’est ni une preuve absolue, ni une absence de preuves. Il se tient là entre les deux, donnant des indices à celui à qui le besoin d’évidences dans la foi s’impose, mais laissant la liberté de l’incrédulité à celui qui n’a pas envie de croire. Anticipant ce que sera la vie de l’enfant que Marie porte, Siméon, un vieux prophète lui dira : « Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction. » Cela n’allait pas faillir !
Signe = signature significative
Signe de Dieu parmi les hommes, toute la vie de Jésus va être marquée par de nombreux signes. Des signes qui seront la marque, la signature significative de Dieu sur sa vie. Il y d’abord, dit l’Evangile, le signe de l’eau changée en vin, le premier des signes que fit Jésus. Un signe qui révèle la capacité de Jésus de changer la nature des choses, signes qu’il manifestera par la suite, non plus sur de la matière morte, mais sur la plus difficile, celle qui offre la plus forte résistance, la matière vivante qu’est l’homme. Puis, d’autres signes se manifesteront : guérisons, multiplication des pains, marche sur l’eau, tempête apaisée, démoniaques libérés, morts ressuscités…
Alors qu’il se trouve en prison par la volonté du roi Hérode, Jean-Baptiste, le cousin et ami de Jésus, est pris de doute. Il envoie des messagers auprès de lui qui l’interrogent : « Es-tu celui qui doit venir (l’homme annoncé par Esaïe), ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus répondra aux envoyés : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! » Fidèle à sa vocation de signe, Jésus n’impose à personne de croire en Lui comme le Signe de Dieu. Il invite chacun, au regard de Sa vie et de Ses actes, à se forger sa propre conviction et à tirer Lui-même les conclusions qui s’imposent. Il y a en Jésus assez de lumière pour quiconque veut croire, mais aussi assez d’ombre pour celui qui refuse de croire.
Fais-nous des signes !
Tout au long de sa vie, Jésus a été confronté, de la part de ses adversaires, à une demande croissante de signes. Les religieux de l’époque, parmi les réfractaires à l’idée que Jésus soit le Signe de Dieu, lui demandèrent à plusieurs reprises : « Maître, nous voudrions te voir faire un signe. ». Puis, ce sera Hérode, au moment où Jésus comparaîtra enchaîné devant lui. Il l’interrogea en espérant que Jésus opère devant lui quelque signe. En vain. Puis, à la croix, Jésus fait l’objet d’insultes. Les passants, les brigands crucifiés avec lui et les principaux prêtres tiennent tous le même langage. Ils veulent encore et toujours que Jésus donne par des signes (descendre de la croix) la preuve de ce qu’Il est ! Jésus s’y refusera. Toute sa vie a été marquée par la signature de Dieu. Il va cependant, au terme de celle-ci, leur en donner la preuve ultime. « Une génération méchante et adultère demande un signe ; il ne lui sera donné d’autre signe que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » La résurrection de Jésus, trois jours après sa crucifixion sera le Signe majeur attestant de la réalité de Son identité proclamée de Fils de Dieu.
Signe de quoi ?
L’enfant né dans une crèche, dont nous commémorons la venue à Noël, est le Signe de Dieu. S’il en est ainsi, de quoi est-Il le Signe ? Plusieurs réponses (auxquelles vous pouvez ajouter les vôtres) sont possibles :
1. C’est un signe d’humilité d’abord. Dieu aurait eu tous les droits légitimes de venir en Seigneur de l’univers et de s’imposer sans discussion à tous. Il paraît incognito, se rend vulnérable, se manifeste aux plus pauvres. Il choisit de ne rien devoir à personne ce qu’Il sera sur le plan humain. Le dépouillement sera une des marques permanentes de la vie de Jésus… jusqu’à la croix où il finira nu, exposé entre ciel et terre
2. C’est, de la part de Dieu, le signe d’une volonté forte de relation avec nous. Pour la comprendre, posons-nous la question de savoir si, par amour pour les cafards, nous serions prêts à être transformé en cafard ? Dieu veut qu’un lien, un pont soit construit entre Lui et l’humanité. Comme l’homme ne peut rejoindre Dieu, Dieu a décidé, en Jésus, de rejoindre l’homme.
3. C’est, de la part de Dieu, le signe d’une volonté forte de réconciliation avec nous. Depuis la chute, l’homme est en état de guerre contre Dieu. Travaillé par sa mauvaise conscience, il le craint, cherche à l’apaiser en faisant le bien, en le priant, en fabriquant, au travers des religions, des moyens multiples pour gagner sa faveur. En vain ! Le prix de la paix est trop élevé et l’homme beaucoup trop fluctuant dans ses dispositions pour que, partant de l’humanité, une solution satisfaisante soit trouvée. Celle-ci doit venir de Dieu. C’est le sens de la venue de Jésus par lequel, dit la Bible, nos péchés sont expiés et la paix avec Dieu offerte. « Il n’y a, dit l’apôtre Pierre, de salut en aucun autre que Jésus-Christ. Car il n’y a sous le ciel aucun autre nom par lequel nous puissions être sauvé. »
Conclusion
Lorsque Jésus, le Signe de Dieu, est venu, il n’y avait pas de place pour l’accueillir. Il dut naître au milieu des animaux dans une étable. C’est dans votre cœur que Jésus désire aujourd’hui trouver sa place, la place centrale, la place de choix. Signe de Dieu, il veut faire de vous Ses témoins (ses signes) dans ce monde. Le voulez-vous ? Quant à toi, Gérard, tu peux cesser de chanter « Fais-moi un signe ! » : Il a déjà répondu !
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus