134 ans et pas une ride !
Le texte ci-dessous date de 134
ans. Il est un appel adressé à l’Eglise de Jésus-Christ à se préparer à
affronter une persécution universelle. L’auteur pensait qu’elle allait se
produire à son époque. C’est dire que les mots qu’il emploie sont
particulièrement d’actualité. L’appel nous invite à nous assembler pour que la
riposte que l’Eglise met en œuvre soit à la hauteur de la haine dont elle sera
l’objet. C’est une riposte à la ressemblance de celle de Jésus sur la croix !
Lisez et gardez précieusement ce message ! Il se pourrait qu’il vous serve
bientôt !
Appel divin à la résistance
Les commandements de l’amour du
prochain et de l’absence de vengeance (Matthieu 5,43 à 48)
apparaîtront, dans le combat de Dieu vers lequel nous allons – et dans lequel nous sommes en partie déjà engagés depuis des années – avec une netteté particulière là où combattront d’un côté la haine, d’un autre côté l’amour. Il faut que, de toute urgence, chaque chrétien s’adapte sérieusement à ce fait. Le temps approche où quiconque confesse le Dieu vivant sera non seulement un objet de haine et de fureur – nous en sommes presque déjà arrivés là – mais où, uniquement à cause de cette confession, on l’exclura de la « société des hommes », comme on dit, où on le chassera de place en place, où on s’en prendra physiquement à lui, le maltraitant et, éventuellement, le mettant à mort… Une persécution universelle de tous les chrétiens approche, et, en fait, c’est là le véritable sens de tous les mouvements et de tous les combats de notre époque.
Les adversaires qui visent à l’anéantissement
de l’Eglise et de la foi chrétienne ne peuvent coexister avec nous, parce que,
dans chacune de nos paroles et de nos actions – bien qu’elles ne soient pas
dirigées contre eux – ils voient, à juste titre, une condamnation de leurs
paroles et de leurs actions ; cependant bien qu’ils sentent bien que nous
ne nous informons absolument pas de la condamnation qu’ils prononcent à notre endroit,
parce qu’il leur faut reconnaître eux-mêmes que cette condamnation est
totalement impuissante et nulle, que nous ne nous situons donc nullement sur un
plan de discussion et de querelle réciproques avec eux.
Comment mener ce combat ?
Le temps approche où ce n’est plus comme individus isolés, mais ensemble en
tant qu’Eglise de Dieu, que nous élèverons nos mains pour prier, où c’est par
légions – même s’il s’agit de légions relativement bien petites, comparées aux
millions d’apostats - que nous confesserons et glorifierons à haute voix le
Seigneur, qui a été crucifié et est ressuscité, et son retour. Et quelle prière
est-ce, quelle confession, quel hymne de louange !
C’est justement une prière d’amour
profond, précisément pour ces hommes perdus qui nous entourent en nous
regardant de leurs yeux exorbités de haine qui, peut-être, ont déjà levé la
main pour nous porter le coup mortel ; c’est une prière en faveur de la
paix de ces âmes égarées et bouleversées, troublées et dévastées, une prière pour
qu’ils obtiennent le même amour et la même paix que ceux dont nous jouissons ;
une prière qui pénétrera de force jusqu’à leur âme, se forcera un passage jusqu’à
leur cœur d’une poigne autrement puissante que celle avec laquelle, poussant
leur haine à fond, ils parviennent à se forcer un passage jusqu’à nos cœurs.
L’Eglise qui attend réellement
son Seigneur, qui comprend le temps, avec les signes de la séparation finale qu’il
comporte, doit aussi se lancer dans cette prière de l’amour, de toutes les
forces de son âme, de toutes les forces réunies de sa sainte vie !
Tiré du livre : le prix de
la grâce de Dietrich Bonhoeffer ! Citation de August Friedrich Christian
Vilmar, théologien néo-luthérien allemand en 1880
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