Actualité
Trois faits différents ponctuant l’actualité récente ont retenu dernièrement mon attention. Bien qu’ayant plusieurs traits communs, je n’ai, à ma connaissance, entendu aucun journaliste établir de parallèles entre eux. Le premier fait s’est produit dans la petite ville de Cabestany, dans les Pyrénées-Orientales. Le maire, Jean Vila, apparenté communiste, a procédé le 12 novembre à un mariage entre Guillaume et Patrick, deux homosexuels. Bien qu’illégal, le mariage se voulait « un acte de révolte » destiné à interpeller les candidats à la présidentielle sur le sujet. Le second fait est l’attentat perpétré par des islamistes contre les bureaux de Charlie Hebdo dans la nuit du 2 au 3/11, suite à la publication de leur journal au titre provocateur « Charia Hebdo, avec le prophète Mahomet en couverture. Le dernier fait est la publication récente des affiches scandaleuses de la marque Bénetton montrant des personnalités opposées ou proches s’embrassant sur la bouche, dont le pape et l’imam de la mosquée Al Azhar.
Beaucoup de bruit et de réactions différentes ont entouré ces trois faits. Sous la pression du Vatican, l’affiche représentant le pape et l’imam a été retirée des panneaux publicitaires. Toute la presse et les politiques de tous bords se sont empressés d’apporter, au nom de la liberté d’expression, leur soutien au journal satirique. Quant à l’initiative de Jean Vila, elle n’a suscité que peu de réactions… comme si la cause était déjà gagnée et le fait inéluctable sous peu.
Que penser de ces trois événements ? Que révèlent-ils ? Quelle position le chrétien que je suis doit-il avoir à leur sujet ? La réponse de ce billet est, sans doute, personnelle. A la lumière de la Parole de Dieu, j’y lis un parallèle fort avec la description que la Bible donne du climat moral qui prévaudra dans « les derniers jours ».
Sacrilèges
Sache, dit l’apôtre Paul à son jeune collaborateur Timothée, que dans les derniers jours surgiront des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles envers leurs parents, ingrats, SACRILEGES… Alors que le terme n’apparaît que trois fois dans toute la Bible, il est intéressant de noter qu’il se situe justement ici, dans la liste des qualificatifs qui décrivent l’état moral de la société des derniers jours. Qu’est-ce qu’un sacrilège ? De quoi est-il l’indicateur ?
Le sacrilège est liée à la notion de sacré. Si plus rien de sacré n’existe, le sacrilège n’a pas lieu. Le sacré est désigné tel par opposition au profane ou au commun. Par le sacré est défini, pour une société donnée, tout ce qui possède une vertu supérieure, empreinte de dignité ou de noblesse. Le sacré appelle le respect. Il se situe dans le cadre d’un système séparé du profane. Le sacré exige la plus haute considération. La division sacré/profane sépare ce qui, par nature, peut être touché, modifié au gré du temps et des circonstances (le profane), et ce qui ne doit pas l’être (le sacré). Toucher au sacré c’est commettre un crime de « lèse-majesté ». C’est attenter à ce qu’il y a de plus noble, de plus royal dans la société humaine. C’est mériter la pire sanction.
Le sacré
Qu’est-ce qui définit ce qui est sacré ? A cette question, les athées et les humanistes sont bien incapables de répondre. Si tout est le produit du « hasard et de la nécessité », tout se vaut. Il n’est alors pas plus coupable de tuer un animal qu’un être humain, puisque tout est matière. Aucun athée cependant ne se comporte de fait d’une telle manière. D’où vient la conscience du sacré qui habite l’athée si Dieu, l’entité morale suprême, n’existe pas ? Indubitablement, la conscience du sacré, présente dans tous les cœurs et les esprits humains, est une des preuves les plus fortes de l’existence du divin. Le sacré témoigne qu’il y a en l’homme des valeurs supérieures à l’homme lui-même : la vie, la propriété d’autrui, la foi religieuse, la dignité de la personne. Or la Bible le dit : la génération des derniers jours va abolir la frontière entre profane et sacré. Désormais, on peut toucher à tout, rire de tout, tourner en dérision qui on veut. Tout est nivelé. Il n’y a plus ni noblesse, ni dignité, ni hauteur morale, ni profondeur. Les trois faits cités ci-dessus en témoigne. Jean Vila le dit officiellement : la distinction entre homme et femmes n’existe plus. Charly Hebdo le publie : le respect de la foi des autres n’a pas lieu d’être. Bénetton l’affiche : la dignité du rang et de la fonction d’une personne est à mettre au placard. Avec quelles conséquences ? ? ?
La source du sacré
Pour le chrétien, Dieu est la source du sacré ! Les visions rapportées dans la Bible témoigne qu’il existe dans le monde spirituel un respect extrême du sacré. Esaïe témoigne par exemple que les anges qui sont les plus proches de Dieu se couvrent la face devant la gloire de sa Personne. Jude rapporte que les anges de Dieu ne s’autorisent pas à injurier le diable. Tout esprit déchu qu’il est, il est toujours le possesseur, en tant qu’esprit, d’une dignité originelle. C’est à Dieu et à Son jugement qu’ils font appel pour le maudire. Dans sa loi (les dix commandements donnés à Moïse), Dieu établit ce qui est sacré à ses yeux. Il y a d’abord ce qui touche à sa personne : le respect qui lui est dû, la représentation que l’on se fait de lui, le sabbat (jour du repos qui lui est consacré), l’utilisation de Son nom. Il y a ensuite ce qui touche aux relations entre les êtres humains, faits à Son image : l’honneur qui doit être rendu aux parents, le respect de la vie, le respect du mariage, le respect du bien d’autrui, la vérité dans les paroles que l’on prononce… Aucune de ses lois qui définissent et enferment le sacré n’est aujourd’hui respectée !
Jugement
La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse, dit Salomon. Là commence le respect du sacré. La profanation du sacré est sans nul doute l’une des tares qui précipitera bientôt le jugement de Dieu sur le monde. Dieu est saint, sacré. Tout ce qu’Il nous a donné, et qui est constitutif des fondements de la vie, l’est aussi. Dieu ne laissera pas indéfiniment l’homme profaner, piétiner, ce qui a si grande valeur à Ses yeux. La plus grande colère de Jésus s’est produite dans le temple de Dieu. Prenant un fouet, il a chassé tout ceux qui avaient fait de la maison de Dieu une maison de commerce. Jésus n’a pas supporté la profanation éhontée de ce lieu sacré. Ne rions, ni n’applaudissons aucun des actes de profanation, de quelque nature qu’il soit, qui sont perpétrés dans le monde ! Prenons acte : Dieu est trois fois saint ! «Je ne laisserai plus profaner mon saint nom. Et les nations sauront que je suis l’Eternel, le Saint en Israël : Ezéchiel 39,7. »
P.S : Dans la même tendance du sacrilège, mentionnons aussi : la dernière trouvaille de Toys'r'us : une poupée qui dit des jurons, la pièce de théâtre provocatrice Golgotha Picnic, ou le dernier tube de Lady Gaga : Judas
Autre article sur le sujet : http://ab2t.blogspot.com/2011/11/romeo-castellucci-et-la-merde.html
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