QUI EST JESUS ?
Une des plus grosses difficultés que Jésus rencontra, au moment où Il commença Son ministère, fut qu’Il se heurta très rapidement à l’incrédulité des gens de Son entourage. Jésus était bien le Fils de Dieu, mais pour tous ceux qui vivaient autour de Lui et qui L’avait vu grandir, Il était à ce qu’on pensait ou selon ce qu’on estimait, dit Luc, le fils de Joseph.
Fils de Joseph, pouvait-on dire, était l’identité que Jésus avait en apparence. Tout, en effet, sur le plan extérieur, plaidait en ce sens. Marie, très jeune, s’était trouvée enceinte et avait épousé Joseph. Puis Jésus était né. Nous ne savons pas qui, parmi les proches de Jésus et Marie, avaient été mis dans la confidence quant à l’origine miraculeuse de la grossesse de Marie, mais, semble-t-il, très peu de gens.
Né dans le foyer de Marie et Joseph, Jésus y grandit aussi et y resta même jusqu’à l’âge adulte. Nous ne lisons en effet nulle part quelque chose qui nous ferait croire, qu’à un moment donné, Jésus aurait pris son indépendance et aurait habité hors de la maison familiale. Au contraire, Jésus, renforçant encore la similitude entre Lui et Joseph, apprit à ses côtés, le même métier que lui, charpentier. Cette imitation entre Jésus et Joseph fut si forte que, dans l’esprit même de la population, on en était venu, semble-t-il, à identifier l’un avec l’autre :
Alors qu’en Matthieu 13,55, Matthieu rapporte les propos incrédules des gens de Nazareth disant : « N’est-ce pas là le fils du charpentier ? », Marc rapporte sur le même sujet, une interrogation quelque peu différente. Marc entendit les gens dire, non pas : « N’est-ce pas le fils du charpentier ? », mais, carrément, « N’est ce pas le charpentier ? Marc 6,3. » Dans l’esprit des gens, Jésus et Joseph ne faisaient pratiquement qu’un !
Si l’apparence pouvait laisser croire que Jésus était le fils de Joseph, en réalité, nous le savons, Il était le Fils de Dieu. Au fond, nous pouvons dire avec Jean que tout l’objectif de l’Evangile se résume en un seule chose : établir, démontrer, attester de manière irréfutable que Jésus, le fils de Joseph, est autre chose que ce que l’apparence tend à montrer à son sujet. Il est le Fils de Dieu : Jean 20,31.
Peut-être nous arrive-t-il de penser que devenir chrétien devait être plus facile pour les proches de Jésus que pour nous. Rien n’est moins sûr ! Pour les proches de Jésus, en particulier ses frères et sœurs, qui avaient grandi, joué avec lui, passer de la connaissance qu’ils avaient de lui, sans doute garçon parfait, animé d’une vraie piété, à celle où ils reconnaissaient en Lui le Fils de Dieu, demandait un pas de foi et, une conviction beaucoup plus forte que pour nous.
Tout l’Evangile témoigne en fait de la réticence que ses frères avaient à franchir ce pas (un peu comme celle qu’avaient, dans la genèse, les frères de Joseph, lorsqu’il leur parlait des rêves qu’il faisait) : Jean 7,2 à 5. Cette réticence des frères de Jésus témoigne au moins d’une chose : c’est que, mis à part l’épisode du temple à l’âge de 12 ans, où Jésus rappela à Marie et Joseph, sa vraie filiation par ces paroles : ne faut-il pas que je m’occupe des affaires de mon Père : Luc 2,49, rien, dans ses actes et son comportement, contrairement à ce que prétendent certains évangiles apocryphes qui racontent les miracles que Jésus enfant aurait fait, ne montrait qui Il était en réalité !
Si j’ai pris, en cette période de Noël, dans laquelle on se souvient de l’arrivée de Jésus dans ce monde, autant de temps, pour parler de ce sujet, c’est que, quelque part, nous sommes confrontés, nous croyants, au même dilemme que connut Jésus. Nous sommes, comme Jésus, rattachés à deux identités : la première, celle dont notre entourage n’a aucun doute : c’est l’identité sous laquelle nous sommes connus en apparence (notre filiation naturelle) ; la seconde est celle que nous savons posséder, mais que nous aimerions que les autres reconnaissent aussi : notre identité réelle, celle que nous avons reçue par notre filiation spirituelle si, du moins, comme le dit Paul, nous avons reçu l’Esprit du Fils : Rom 8,9. Si quelqu’un n’a pas reçu l’Esprit du Christ, il ne lui appartient pas !
Comment faire pour que, nous connaissant sous l’une, les gens apprennent à voir aussi l’autre ? C’est toute la suite que j’aimerais donner à ce message !
D’UNE IDENTITE A L’AUTRE :
Pour que, de fils de Joseph, Jésus soit reconnu comme Fils de Dieu, il était nécessaire qu’Il fasse preuve de plusieurs choses qui, pourrait-on dire, sortaient de l’ordinaire ou étaient hors du commun, des choses qu’on ne rencontrait pas ailleurs, mais qui se trouvaient uniquement chez Lui, et chez Lui seul :
a. 1ère chose : une autorité supérieure :
Dès le début de Son ministère, ce qui frappa immédiatement l’auditoire qui écoutait Jésus était l’autorité avec laquelle Il s’exprimait : Luc 4,31-32 : Il descendit à Capernaüm, ville de la Galilée ; il enseignait le jour du sabbat. Ils étaient ébahis de son enseignement, car sa parole avait autorité. Matthieu, dans son évangile, nous précise pour quelles raisons l’autorité de Jésus frappait ceux qui l’écoutaient. « Jésus, dit Matthieu, instruisait les foules avec autorité, et non pas comme les scribes : Matthieu 7,29
La 1ère chose donc qui distinguait Jésus de la masse de ceux qui enseignaient aussi la Parole de Dieu en son temps était l’autorité avec laquelle Il le faisait. Cette autorité n’était pas due au hasard. Elle était, comme le dira Jésus plus tard pour expliquer la raison du manque d’autorité des scribes, le résultat de la parfaite cohérence qui existait entre Ses paroles et Ses actes !
« Les scribes et les pharisiens, dit Jésus, se sont assis dans la chaire de Moïse. Faites et observez donc tout ce qu’ils vous diront, mais n’agissez pas selon leurs œuvres, car ils disent et ne font pas : Matthieu 23,3. »
Si nous voulons, en tant qu’église ou chrétien, être reconnu comme fils et filles de Dieu, il est absolument nécessaire, indispensable que nos actes soient la démonstration vivante de nos paroles. Rien ne porte autant préjudice à l’autorité de notre témoignage, et à sa crédibilité, que d’affirmer être quelque chose tout en en apportant la preuve inverse par sa vie.
b. 2ème chose : des œuvres d’une puissance supérieure
Pour que, de fils de Joseph, Jésus soit reconnu comme Fils de Dieu, Il dut accomplir des choses que nul, hors Lui, n’était capable de faire. Alors que Jean-Baptiste, au fond de sa prison, doutait et se demandait si Jésus était bien le Messie attendu, c’est par le rappel des œuvres qu’Il avait accompli que Jésus lui répondit : Matthieu 11,2 à 6. «Moi, disait Jésus, à ses contradicteurs, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; en effet, les œuvres que le Père m’a données à accomplir, ces œuvres mêmes que je fais, me rendent témoignage et attestent que le Père m’a envoyé.
Nous ne sommes pas Jésus et Il n’est pas nécessairement dans la volonté de Dieu que chaque chrétien témoigne de sa filiation divine avec le Père par les œuvres miraculeuses qu’il accomplirait. Il y a cependant un domaine dans lequel Jésus nous dit que nous pouvons faire preuve d’une puissance extraordinaire, supérieure à ce qu’on trouve dans le monde : c’est le domaine de l’amour : Matthieu 5,43 à 48.
Pour nous, qui sommes disciples de Christ, le signe par lequel le monde peut reconnaître que nous sommes enfants de Dieu n’est pas le miracle, mais, Jésus l’a dit très clairement, c’est l’amour : Jean 13,34-35. En termes de défis à relever pour être crédible, l’amour qui, chez Jésus, se concrétise par le don de soi, l’humilité et le service, est la priorité première à laquelle nous sommes invités.
c. 3ème chose : la puissance de la résurrection
Pour que, de fils de Joseph, Jésus soit reconnu comme Fils de Dieu, Il dut passer par la mort et vivre la résurrection. La résurrection est la preuve irréfutable que Jésus est bien ce qu’Il a dit être, et non le simple fils de Joseph : Romains 1,3-4.
Le même principe, explique Paul, doit s’appliquer à la vie chrétienne pour que, de personne connue selon la chair, quelqu’un puisse démontrer par sa vie qu’il n’est plus cette personne là, mais une autre : Philip 3,4 à 8. Toutes les choses qui, autrefois, faisaient Saul, sont désormais du passé. Elles ne comptent plus. Ce qui fait L’homme nouveau qu’est Paul est ce qu’il a reçu de Christ. Si Paul existe, il n’est en rien le produit de l’effort ou des qualités naturelles de Saul. Au contraire ! Pour que Paul naisse, il a fallu que Saul meurt !
C’est seul le fait d’être en Christ, c’est-à-dire, de vivre d’une puissance de vie qui ne vient pas de nous, qui fait de nous et atteste que nous sommes de nouvelles créatures, non plus des fils et des filles de Joseph, mais de Dieu.
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus
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