Ca y est, Barack Obama est élu... Et attendu comme le messie... Mais justement, n’est-ce pas un peu trop lui en demander ?
"Croyez-moi ou pas, mais le monde a déjà changé depuis 24 heures… Il y a des signes visi
bles… Et tout ça par la magie de l’élection de Barack Obama… Regardez, le soir même de son élection, à des milliers de kilomètres de là, par ce qu’on appelle l’effet papillon, l’Olympique de Marseille gagnait son premier match de la saison en ligue des champions… C’est bien la preuve que désormais, tout devient possible, même l’impensable, l’inimaginable… Yes, we can…
Le monde va changer, c’est certain… Grâce à ce qui s’est passé lors de cette journée magique, historique, du 4 novembre, grâce à Super Barack, l’aveugle verra, le paralytique se lèvera, le sourd entendra, le con comprendra… Même le raciste n’aura plus peur dans le noir… Yes, we can… Et ce n’est pas fini… Le mécréant croira, le terroriste se repentira, le pollueur nettoiera la planète, le pauvre mangera à sa faim car le riche lui donnera la pince gauche de son homard, le banquier accordera des crédits à tous ceux qui en ont besoin, le Tour de France cycliste se courra enfin à l’eau claire… Yes, we can…
Et ce n’est pas fini… La paix tuera la guerre, l’Israélien épousera la Palestinienne, la vache ne sera plus jamais folle, le soleil brillera toujours en juillet et en août à Houlgate pour les vacances, les prisonniers de Guantanamo seront traités décemment, les Chinois surferont librement sur Internet, le parti socialiste aura un nouveau premier secrétaire, je n’aurai plus de cholestérol… Yes, we can…
Et ce n’est pas fini… Les biocarburants supplanteront le pétrole, on ne torturera plus les animaux dans les laboratoires, on supprimera les émissions de télé-achat, on ne lapidera plus les femmes adultères en Somalie, je ne m’entaillerai plus les doigts avec un tournevis en montant une commode de chez Ikea, les hommes vivront d’amour, il n’y aura plus de misère, les soldats seront troubadours… Et nous, nous serons morts, mon frère… Yes, we can…
Personnellement, mon patron me donnerait un pareil programme, qui a quand même des allures de travaux d’Hercule, avec toute la planète qui me regarde pour voir si je vais jusqu’au bout, je ne considérerais pas ça comme un cadeau, encore moins comme une promotion… Parce qu’un messie planétaire, qui marche sur l’eau et multiplie les pains, on a déjà eu ça, il y a longtemps, et ça s’est mal terminé, pour le Messie et pour ceux qui croient toujours en lui… Comme quoi finalement, malgré les apparences, il n’y a pas grand-chose de nouveau sous le soleil… Dans les pays occidentaux, dès que le boulot est crevant, on le confie toujours aux Noirs… Mais évidemment, vous n’êtes pas obligés de me croire… "
Chroniques de Jean-Pierre Gauffre sur France-Info du jeudi 6 Novembre
L'utopie d'une foi
Barack Obama : l'homme qui peut changer le monde, titre cette semaine la couverture de l'Express. Décidément, il sera dit que l’humanité n’apprendra jamais rien de l’histoire ! Alors que l’on reprochait à Georges Busch de vouloir faire des USA les sauveurs du monde, ne voilà t-il pas, plus grande folie encore, que l’on fait d’un homme, que l’on estime en ce temps de crise, providentiel, à son tour ce sauveur. Nous avons la mémoire courte.
Si la crise actuelle rappelle celle vécue par nos grands-parents en 1929, souvenons-nous que c'est de cette crise qu’est montée pour l’Allemagne l’homme providentiel d’alors nommé Adolf Hitler. On sait en quoi s’est transformé le rêve d’alors. Il ne s’agit pas pour moi ici de faire un parallèle entre les deux hommes. Mais l'hystérie qui a fait suite à l’élection d’Obama m’inquiète. Elle nous redit la rapidité avec laquelle un peuple, une nation et, pourquoi pas un monde, peut perdre sa lucidité dans des moments d'angoisse et de trouble pour se jeter dans les bras du premier venu apparaissant sur la scène de l'histoire sous les traits d'un sauveur.
Jean-Pierre Gauffre, dans le billet ironique qu'il a écrit pour France-info, a raison d'une certaine façon de faire un parallèle entre le phénomène Obam et le phénomène Jésus en son temps. Sauf que si, par moments la foule a pu faire preuve d'hystérie et d'aveuglement envers Jésus, Lui ne s'est jamais pris au jeu. Il n'a jamais dit qu'Il était venu pour, d'un coup de baguette magique, résoudre tous les problèmes qu'il y avait dans le monde. Et c'est Lui faire un bien mauvais procès que de Lui prêter cette intention. Les miracles opérés par Jésus qui, effectivement, changeaient la vie de ceux qui en étaient l'objet, n'avaient qu'un seul objectif : manifester les signes de Sa messianité, du fait qu'Il était bien le Fils de Dieu incarné. Mais Jésus n'a jamais laissé planer le doute sur l'issue à laquelle aboutirait son parcours. "Il lui fallait, dira-t-Il à Ses disciples, aller à Jérusalem, souffrir beaucoup, être tué et ressusciter trois jours plus tard." La révolution que Jésus a introduite n'est pas d'ordre politique. Elle n'est sociale qu'en second lieu, le premier ordre étant le domaine spirituel. Ce que Jésus est venu faire, c'est ôter le mur de séparation érigé par le péché entre Dieu et nous. Cette distance avec notre Créateur est, Il le sait, la cause première de tous nos malheurs. Tout espoir d'un monde meilleur qui évacue cette question est purement utopique.
Non ! Contrairement aux éditeurs de l'Express, je ne crois absolument pas qu'Obama puisse changer le monde. Il est, comme beaucoup avant lui, une utopie supplémentaire. Je suis persuadé, pour ma part, que lui-même le sait aussi et qu'on lui prête un pouvoir qu'il ne p
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ssède pas et qui n'appartient, comme le sous-entend Jean-Pierre Gauffre, qu'à Dieu. Je crois, par contre, de tout mon être à la promesse de la Bible. Cette promesse est que seul le règne du Messie à la fin des temps, le Christ Jésus revenu, aura la puissance de changer radicalement le monde. "Alors le loup habitera avec l'agneau, la panthère avec le chevreau et il ne se fera plus ni tort, ni dommage sur ma montagne sacrée, car la connaissance du Seigneur remplira la terre comme les eaux recouvrent l'océan, dit le prophète Esaïe."
Attention donc à notre propension à l'idolâtrie ! Prêter à un homme des vertus et des capacités qui ne sont que celles de Dieu et de son Christ, c'est faire de lui un antichrist !
Vérités bibliques
Nous ferions bien dans l’excitation de l’heure de nous rappeler quelques-unes des paroles clés de la Bible qu’un Martin Luther King ne renierait pas :
Ainsi parle l’Eternel : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l’Eternel ! : Jérémie 17 v 5
Mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de se confier à l’homme. Mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de se confier aux grands. :
Psaume 118 v 8-9Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver : Psaume 146 v 3
Cessez de vous confier en l’homme, dans les narines duquel il n’y a qu’un souffle : car de quelle valeur est–il ? Esaïe 2,22
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus