Réponses
partielles
Nous avons vu les réponses qu’Asaph,
Habakuk et Jérémie ont reçues de la part de Dieu au dilemme que
représentait
pour leur foi la réussite des méchants. Utiles, ces réponses ne sont pourtant
que partielles. Elles sont comme des traits de lumière qui sont donnés à ces
hommes de foi jusqu’au moment où doit venir Celui qui est la lumière :
Jésus-Christ ! Par Lui, tout l’éclairage dont nous avons besoin sur toutes
les questions existentielles nous est donné. Les plus grands mystères nous sont
dévoilés. Nous comprenons pourquoi nous sommes créés, pour quoi et pour qui
Jésus a dû mourir, quel est le projet qui est poursuivi par Dieu derrière la
rédemption… Nous comprenons aussi le caractère temporaire, arrêté, compté de la
royauté du mal dont la vanité devra s’effacer pour toujours devant le règne
éternel et lumineux de Dieu.
Pierre
d’angle
Alors que l’hostilité des
autorités religieuses était grandissante envers Jésus, celui-ci leur raconta
une parabole qui n’allait pas arranger les choses. C’est la parabole des
mauvais vignerons que voici :
Ecoutez une autre parabole. Il y avait un
homme, maître de maison, qui planta une vigne. Il l’entoura d’une haie, y
creusa un pressoir, et bâtit une tour ; puis il l’afferma à des vignerons,
et quitta le pays. Lorsque le temps de la récolte fut arrivé, il envoya ses
serviteurs vers les vignerons, pour recevoir le produit de sa vigne. Les
vignerons, s’étant saisis de ses serviteurs, battirent l’un, tuèrent l’autre,
et lapidèrent le troisième. Il envoya encore d’autres serviteurs, en plus grand
nombre que les premiers ; et les vignerons les traitèrent de la même
manière. Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant : Ils auront du
respect pour mon fils. Mais, quand les vignerons virent le fils, ils dirent
entre eux : Voici l’héritier ; venez, tuons-le, et emparons-nous de
son héritage. Et ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne, et le
tuèrent : Matthieu 21,33 à 39.
L’intention de Jésus est ici
très claire. Il veut montrer à ses auditeurs que ce qui se passera bientôt avec lui, sa condamnation suivie de son
exécution, n’est rien d’autre que la continuité de l’histoire. En tout temps,
le même scénario s’est répété. Aucun des prophètes que Dieu n’a envoyé n’a été
populaire, bien reçu. Il en sera de même pour lui, le Fils.
Jésus ne terminera pas cette
parabole sur cette simple analogie. Il la conclura par le rappel d’une vérité
affirmée par les Ecritures :
Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu
dans les Ecritures : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est
devenue la principale de l’angle ; C’est du Seigneur que cela est venu, Et
c’est un prodige à nos yeux ? :
Matthieu 21,42
Jésus souligne ici un paradoxe,
démontré lui aussi tout au long de l’histoire. Alors que le mal, et les
opposants à Dieu semblent triompher, en réalité, à long terme, ce sont ceux qu’ils
ont rejetés qui deviennent la pierre d’angle de l’histoire. La preuve la plus
évidente en sera apportée par la résurrection de Jésus. Les autorités
religieuses penseront s’être débarrassées définitivement de Jésus en le mettant
à mort. Elles en seront pour leur frais. Une génération plus tard, Israël s’écroulait,
tandis que l’Eglise, le peuple-témoin de Jésus se multipliait et envahissait le
monde. La pierre d’angle de l’histoire était la pierre rejetée par les
constructeurs.
Nuit
ou lumière éternelle
C’est toujours le cas aujourd’hui.
Le temple qui demeure, traverse le temps, résiste à toutes les agressions et subsiste
pour l’éternité dans la gloire, est le temple de Dieu. Il est composé de toutes
les pierres vivantes de la vie de Dieu, pierres souvent rejetées, mises de
côté, inintéressantes pour le monde, mais précieuses et aimées de Dieu, dont Jésus,
le Christ est le type par excellence. Les méchants peuvent aujourd’hui être
plein d’arrogance. Celui qui est leur prince sait que ses jours sont comptés. Il
sait qu’il n’en a plus pour très longtemps à parader. Ses jours sont pesés,
comptés, comme les jours du système qu’il a bâti depuis des siècles. Le feu d’artifice
final est prêt d’être tiré. Il laissera ceux qui se seront laissés éblouir par
lui devant le silence d’une nuit éternelle.
Toute autre sera la réalité que
partageront ceux qui auront le privilège d’être au bénéfice de la vie de Dieu.
Cette vie, ils ne l’auront pas produite. Ils l’auront reçue ici-bas
gratuitement, en réponse à leur foi. Ils n’ont pas aimé leur vie terrestre au
point de craindre la mort. Sauvés par le Fils de Dieu, ils sont devenus ses frères,
membres de sa famille. Ils partagent en éternité sa joie, sa vie, sa proximité
avec Dieu, son Père. Ils ne sont plus habités par autre chose que la plénitude,
l’émerveillement, un bonheur et une unité absolus. Tous les souvenirs désagréables
ont disparu. Le mal n’a même plus sur leur être la force d’une cicatrice. Ils sont
immergés en Dieu et leur esprit et leur cœur ne connaissent plus ni
déchirement, ni vide, ni langueur. Ils sont entrés dans une communion
ininterrompue avec l’Absolu, un état dans lequel la vie, la joie, la
connaissance se multiplient de manière incessante dans des dimensions aux
possibilités infinies. Ils sont rendus semblables à Dieu. Ils le voient face à
face tel qu’Il est ! Ils sont en Lui totalement, définitivement !
Que représentent le mal et ses
succès ? Une vapeur qui paraît pour un peu de temps et qui disparaît pour
toujours ! Quelle folie de s’y attacher, de le préférer à la grâce, l’amour
rédempteur gratuit de Dieu manifesté en Jésus-Christ ! Heureux dès à
présent ceux qui ont cru et meurent dans le Seigneur ! Ils entrent pour
toujours dans le repos ! Ils ont part à l’arbre de vie duquel ils ont
goûté le fruit déjà par l’Esprit qui était en eux ! Notre cœur aspire à
les rejoindre et laisser là la pâle et triste imitation que la folie du monde
voudrait offrir en échange ! Que Ton règne vienne bientôt, ô Dieu !
Que Ta volonté soit faite sur la terre comme dans les cieux !Visitez : www.gillesgeorgel.net/