Introduction :
Nous sommes au 6ème chapitre de l’Apocalypse. Après que l'apôtre Jean ait vu le trône de Dieu dressé pour le jugement (Chapitre 4), une question a été lancée dans l’univers : qui est digne d’ouvrir les sceaux par lesquels le jugement de Dieu sera exercé sur le monde (Chapitre 5). Un silence pesant, qui fera verser beaucoup de larmes à Jean, va s’ensuivre. Personne dans l’univers n’a les qualifications requises pour exercer le jugement : Dieu le Père et les anges n’ont jamais été humains, et parmi les humains nul n’est suffisamment juste pour prétendre juger ses semblables. Après le dépit, vient l’heureuse nouvelle ! Quelqu’un est digne. Il possède toutes les compétences requises. Il peut agir au nom de Dieu tout en sachant ce qu’est d’être humain. Bien qu’exposé à toutes sortes de pressions et de tentations, il n’a jamais fauté. De plus, avant de juger, il est venu dans l’humanité pour sauver. Cet Unique est Jésus-Christ.
Le rouleau en main, Jésus, le Sauveur se met, en cette période finale de l’histoire dans la position du Juge. Il ouvre le premier des sept sceaux qui ferment le livre qui contient les sentences de la justice divine. Un bruit sourd se fait entendre : le galop effréné d’un cheval blanc monté par un cavalier armé d’un arc !
Le 1er cavalier : le séducteur
A la question posée par Ses disciples sur les signes leur permettant de reconnaître le temps de Son avènement, la 1ère réponse que Jésus fera est : « Prenez garde que personne ne vous séduise ou ne vous égare : Mat 24,4 ; Luc 21,8. Ne s’arrêtant pas là, Jésus poursuit en décrivant en quoi résidera ce risque d’égarement et de séduction : Beaucoup se serviront de mon nom en disant : C’est moi qui suis le Christ ! : Mat 24,5 ; Luc 21,8.
La séduction spirituelle à grande échelle sera, de la part de Jésus, le premier moyen par lequel Il opérera le jugement du monde. Ce moyen de jugement est, selon les propos mêmes de Jésus, conforme à la justice : puisque le monde n’a pas voulu de Lui comme Messie, il se condamne à se laisser séduire par tout autre qui prétendra l’être : Jean 5,43. L’apôtre Paul le rappelle : l’égarement n’est pas le fait du hasard, mais la conséquence inévitable de l’absence dans le cœur de l’amour de la vérité : 2 Thes 2,9-10.
La séduction sera d’autant plus efficace que, en apparence, le cavalier monté sur le cheval blanc ressemblera trait pour trait à Christ lui-même : Apoc 19,11 Cela à tel point que certains commentateurs de l’Apocalypse ont pensé qu’il s’agit ici de Jésus lui-même. Nous croyons plutôt qu’après avoir été séduit et trompé par Sa caricature, c’est au vrai Christ que, à la fin de son histoire, le monde aura à faire. Cette ressemblance trompeuse ne doit pas nous étonner. Toute l’Ecriture témoigne du pouvoir d’imitation incroyable dont le diable peut faire preuve pour séduire les hommes : 2 Cor 11,13 à 15 ; Apoc 13,11.
Des intentions clairement formulées
Les intentions du cavalier montant le cheval blanc nous sont ici clairement révélées : c’est non en subordonné, ni en vue d’être l’un de ceux qui partagent le pouvoir avec d’autres qu’il s’élance, mais bel et bien pour conquérir toute la terre : ce que n’a jamais pu accomplir aucun homme avant lui. Le cavalier du cheval blanc va obtenir du diable ce qu’il a tenté d’offrir à Jésus au début de Son ministère : Luc 4,5-6 : la domination sur tous les royaumes du monde.
Le cavalier qui précède les autres
Le fait que le cavalier jugé sur le cheval blanc précède les autres ne doit pas nous étonner. Toute conquête de grande envergure sur le monde repose d’abord sur la formulation d’une doctrine ou d’une idéologie. Chaque conquérant ou prétendant au pouvoir universel avait son livre qui était comme sa Bible, la parole qui devait être crue et suivie : Hitler – Mein Kampf ; Mao et son petit livre rouge ; Karl Marx et le Capital ; Mahomet et le Coran… La première réussite de ce cavalier sera de gagner le monde à une pensée à laquelle l’humanité adhérera de manière globale. Pas étonnant qu’il apparaisse aux yeux de tous comme le Messie.
L’instrument par lequel le cavalier chevauchant le cheval blanc opère est l’arc. Paul, déjà, avertit les chrétiens de se méfier des traits enflammés du Malin : Ephés 6,16. Arme des combattants, l’arc est souvent identifié comme celle qu’emploie les méchants, tapis dans l’ombre, pour faire chuter les justes ou les faibles : Psaume 37,14. Attention donc au slogans et aux paroles que nous entendons. L’utilisation du nom de Jésus et du mot évangile ne sont pas une garantie que l’Esprit de Dieu est là et que ceux qui se servent de ces mots sont de véritables disciples du Christ-Jésus : 2 Cor 11,3-4. En faux christ, le cavalier montant le cheval blanc sera peut-être, à l’instar de Satan lui-même, un expert dans la citation de versets bibliques : Luc 4,10-11.
Pour une réflexion approfondie sur les faux christ dans l’histoire : http://topchretien.jesus.net/topinfo/?/16413/dossier-inedit-les-pretendants-au-trone-celeste
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus
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